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Full text of "Histoire de la ville et de tout le diocese de Paris"

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HISTOIRE 


DE LA VILLE 


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DE TOUT LE DIOCESE 



D E P A R I s- 



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f. u ( •• . ■,' {: 



HISTOIRE 

DE LA VILLE 

B T 

DE TOUT LE DIOCESE 

DE PARIS^ 

.TOME PREMIER, 
PRBMIlBlip PARTIE 

Çomenâm Ut Bglifis 'de ce»eVUh& -de faTémtchttrgi 
qmfiui Séculières oi^qiUPmùé^rainvemem, difi 
trèbuéer les wiesfelni ^j^mitUté ûe, leur faudation 4 
tr les autres fiut cellis Jtm./llet vul dépendu ou 
dépendem encore.^ • ••*' ,* ' ^ 

Arec no Détail eiiconftuici^ de leorTcniiMKft le denembi»! 
ment de toutei cellet 911 y font compcilb , eofemUe dirctOl 
RflUtqncf tut le Temporel deCiiti lienia 

iRdr M. Pjihhi Lbbbuf, de VAeadpmà 
4si JnScrt^wms & Bdks-LHtrgta 




A PARIS; 
Chez Pk À u IT Pete , Quai de Gènes âa PaniRS 



M. D C C LIV. . 



• * r- 



PREFACE 

Sur Toccajfon & la niccffité de cette, 
, ffiftpm » av^ we Notice ^ de la dif-, 
tofition^4c iQuvragef . \ 

xTl les Mercures €è France ^ dfefcf iè- , 
tion de quelques. Pan^îïîeiVdu.piocéfe' 
de Paris faite par .uDj^ALVôCat îyl ipâj:Ie-. 
meut,' }e(trojfyai.là*.pdticV ctop^^ 

noir de deu;; c^ trpls Amples Villagibs;^ û. 
curieufe&iQÛm£{:ive;r que je. concilie 
deflfeîiîd'en donner une générale de tou- 
tes les autres Paroifleç^la campagne , 
petites Villes , Bourgs &]Bj>urg^des du 
mênoieBiocél^ ; eQ)efajnt qu^ çeja ne le- 
rçit peut-être pas enti^rem^tît impolCblÇi 
ïe. içavois que pouf les temps d*au- 
delà de; taîUe'^ans , ii fe trouve peu de 
monumens oii ces lieux foient mpition- 
fiez. J'étois pareillement informé que 
Içs ouvrages qes Hiftoriens Romains ne 
fourniflfent rien fur les environs de Paris , N««i<#»^é. 
fmon fur le IjÇU dit Metiojidurn dont mr4usO>fH 
Cdkr a parié. Qu'a réjgard de ceux des J*"** ^ 
François des préttûèrs temps il rfeft feit ^^^ 



i; PREFACE. . ^ 

mention que de Catolacum & de trois 

dwis ;dô*\^iàe5 4cs Saiûçe Genevî^yCi 
dans le teftàinent de Saint Rémi , ii l'on 
peut coQipter fur fon auikfntiçit^^ , «dans 
tes icnxs de Fortunatide^Poitiecs& dians 
ceux dç Grégoire de Tours. On ne peut 
cependant douter quie j dès le temps, de 
ck dérhîcS',xeff environs ne fuflent peu* 
plez dé Villagçs,.puîfiju'iiécrit que Si- 
. gfjj^rj. RQy.dy^uftrafie y ayant, jmené 
*^:i^U ,\Hi W^. iPurent^Confumç^ 
pày,lçs.fl»çiw?s-jGi^ Ç\ ces Villa* 

ges.^^ œrro furent aïofs 

détruits V^its^fîujçnt ^uflî rebâti; par la 
fdîîeV|îùîf^:Ql^MÇÎ! trouve nbmm^- «h 
grandnombre danUes titrée du DCfiécIe. 
Jèiîs 4onc réflexion que Payi^ étant 
\i caoitale du ÎRoyaume , une Notice de 
fon Dîocèfe jentieif pourrait être utîlç fie 
agréable, & d'ailleurs qu'elle. ppuiroit 
fcrvît d'exeipple dàiis d'autres J>iècéfès » 
& * engager quelques perfbHiiés à- èii efav 
treprencfrè Une fetiibfeblêj t^èfortequç 
peut-être par"^la foîte on apfoit toute Iq 
France ainfi décrite;.. 

(4) Vicos ' qut circét Patifius' eruni wuaçimé tunt 
SéMmd ^jCQpfampp^ i Gtcp irur/UK 4 cap*44aut 5o« 
Swbertuf RfiX cum çxtnitùjt^nrb^ J^friftêrtna venit^ 
€j mAxmétià vi^^tùm pafiâm in€^4i» Merema-Vif^ 
JtA.. X iiimf, céf, TU Siïiiit .Grr^aiitBvê^ue de Parîg 
' jivoit 6c(hi Bcunehaud pour la pxier d'eippêçher ce 
&oi r^fi époux dç h\tt cç mal^ laaiiçda Im( inutile. 



PREFACE. 8f 

Je penfài enfiiite qoe c'efl dans let 
environs de cette Opitale, qn'ik caufe 
de la réfîdence de la Cour i Paris , qu'il 
eft arrivé plus d'événemens confidérables 
en tout genre que dans le refte du Royau- 
me ; que le Diocéfë de Paris eft celui 
dans lequel font 'fituez le plus grand 
nombre des Maiibns de campagne des 
Seigneurs (bit Ecclefiaftiques Toit Sëcu- 
liers. Princes , Ducs , Comtes, Magif* 
trats, Militaires 9 Jurifironfiiltes , Gens 
de Finance , Bourgeois , Marchands Se 
Commerçans. Que piufîeurs des per- 
ibnnes de tous ces états reftent volon* 
tiers une grande parrie de Tannée dans 
ces maifbns , & qu'ils pourroient être 
bien aifes de voir une defcriprion du ter<* 
ticoire oh elles font fituées » & de ce 
qui confine avec ce territoire : que par 
la même raifon , que ce Diocéië renfer- 
me une plus grande quanrité de Mai- 
(bns«de-campagne , il étoit auifi celui 
oh. l'on bâtiflbitle plus, où Ton démo* 
Hilbit auifi plus fréquemment d'anciens 
édifices , où l'on changeoit l'ancienne 
face des lieux j réduifant quelquefois en 
nature de fimple place 5 des endroits qui 
avoient été habitez 5 & ou il étoit ar« 
rivé quelque événement confervé dans 
lUiftoire , ce qui pouvoit être caufe que» 
pu* La fuite 9 les titres d'une certaine anti- 
quité de^endroient inintelli^les , fie 

aij 



îv PR EF A CE. 

qu on perdroic le ibuvenir de quelques 
anciens édifices mémorablçs , fpit qu'ils 
enflent formé des hameaux ^ o^ (e^lç* 
ment quelque château* 
. Il me vint àf Telprit que les circon-r 
(lances des temps fujettes à variété font 
étendre }-in{labiUté des chofes jufques 
fur les Eglifes ; ^ qu'à Toccafign de 
q^elques régnions , ou Ton en abbat tq^ 
lalement de celles qui étoient fur pied , 
ou au mpins oin les réduit çn fimples 
Chapelles. 

De plus , il n'exille aucun livre qii 
Tpn trouve Ip détail qui feroit à défîrer 
(ur chaquç ParoiiTe. Dans le genre £c* 
cléfiai^ique on ne peutfe fierapx Pouil^ 
lez imprimez en lôzô, lé^i & 1602, 
où tous les noms fopt défigurez, efiro- 
piez, ou mis horsde|eur place, & les 
Dominateurs aux Bénéfices très-fouvent 
mal-afilgnez. Dans le genre ciyil Adrien 
de Valois q^i a donné au public une 
Notice latine du Diocèfç de Paris , eft 
NMi^ Gai-' rrop concis : il a çomn^is une infinité 
i5f%V^fi. ^^ feutes, (bit en voulant ^onqer l'e^ 
* rymologie des noms niodemes , fbit en 
parquant comme du Diocéfè ce qui n'en 
eft pas , & on^ettant plufieurs Paroiffes 
qui en font : le dé&ut de connoiflfançe i 
4es limite^ de TEvêché de Paris a même 
quelquefois induit en erreur Dom Ma^ 
bjU^qi fj^avant dy premier ordre ^ 4'^^ ' 



Ituts (î exaâ : Enfin le dénombrement 
imprimé de l*EIeélion , tant de Paris 
que des Villes voifînes , eft trop feu*- 
tif, confondant fouvent Péttadue des 
Elevions avec celle des Diocéfès. 

Je confiderai de plus > que les noms 
des lieux des environs de Paris font fou- 
vant mal imprimez dans les titres qu'oii 
a rendu publics^ Ibie dans THiftoire de 
rEglife de Paris du Père Du Bois , foît 
dans celle des Pères Lobineau & Fe«> 
iibien & dans d'autres encore plus nou** 
velles 9 parce qu'on a apparemment îm^^ 
primé fur des copies ou il y avoir beau- 
coup de lettres douteufes & équivo« 
ques. 

II eft bien vrai que les Cartes géogra- 
phiques peuvent lèrvir à reftii^r plu- 
lieursnoms: mais on voit tous les jours 
qu'il èft rare qu'elles ibient exemptes d6 
iàVLtes ', onVappérçoît qu'elles n'entrent 
pas dans un certain détail > & que pour 
éviter là confiifion,les auteurs ou lesgra* 
veurs^t omis plufieurs noms. La Carte 
des Environs de Paris donnée par l'Ab* 
bé de la Grive eft plus circonftanciée & 
préfente un plus grand nombre de noms 
des lieux particuliers ; mais c'eft une 
peinture muette qui ne fourUitf aucuns 
faits , & d'ailleurs ces Cartes topogra- 
phiques ne s'étendent pas jufiju'aux ex* 
trénoités du Diocéfe. 

a iij 



JTJ PREFACE. 

Tous ces dé&uts m'ont infpirë la peti- 
fée de travailler à une Topographie Pa- 
riiienne : & c*eft ce que f ai feit à dif- 
férentes reprifes depuis Tan i737« J'ai 
vifité toutes les Faroifies de la campa- 
gne y comprtfes dans les trois Ârchidia- 
conez du Diocéie , qui font celui de 
Paris ou dç Patiiis > celui de Jo&is ou 
de Jofas , & celui de Brie , lelquels 
contiennent chacun, deux Doyennez ; 
outre lefquels il y a celui de Cham- 
peaux qui eft uès-petit, & que )'ai vu 
pareillement* 

Dans chacune des Paroîâes je me itiis 
attaché à marquer fa fituation &c expo* 
fition , à quelle diftance elle eu du mi- 
lieu de Paris , Tétycaologie ou origine 
du nom autant qu'il a été poffible de le 
faire 9 recourant à cet efiet à la maniè- 
re dont ce nomeft dans les plus anciens 
titres comme ceux du XII héclt & aur 
^e0iis, laiâant à ohièrver aux Lec- 
teurs que Touvent la cat^fe du nom eu 
ceiTée 5 fans que le lieu ait changé de 
dénomination , ainfi qu'il eft arrivé dans 
les lieux appeliez Chaftenet^ ou les cha«- 
taignersqui y ont donné le nom > n'y 
fent pas aujourd'hui plus communs qu'ail- 
leurs. Je me fuis tenu en garde contre 
pluiieurs de ces étymologies hazardées 
p^^fes f^ l'Abbé Chaftelain qui n'avoit pas vu 
h»fcr. Tm, tf les tiues j contre ces faifeur$ d'étymcH 



logle <ia X 1 1 1 fiéde , Idquels pour 
«voir voulu rafinsr &'paro2fire fçavansi 
ont IbuvcQt tx>ttc gâté ; à plus forte ni* 
Coti ^]t évué d^ donner de iëmbla» 
blés à celle ^e Rigotd éorivûn de la 
vie de Philippe-Ai^âle donne de Lu* 
tece , croyant qu'elle vient àlmf»^ r!$T^. 

r^#-- r.j!. ^ . — -^ 

Traitant enfoite du fpirltuel de cha« 
que Parpiflè » .7e me fiis applmué è £iire 
une DeforiptîoB de TEgliie raroiffiale* 
Je 9omme ieSaiot qui en eft le Patron ; 
j'indique la ni&xi du choix lorfqu'on la 
içàtc , les jours (Éi'on en célèbre la Fête» 
oui les Fites j il y ea. a plufxean : je 
«i^actac^eià marquer fi Ton y en coq^ 
ferye des Reliques» ou fi l'on y en a* 
cottièrvé j queU ibot lu autres Saints 
4es^Martyftuoges dont on y en pofli^deL 
quélqaefMuws: Les andennes^itaphee 
ou ifbctfîtioas %ulchales les phis di« 

Sourde renjamue^ le genre^c Pantiqoitë 
u bâtiment]» le jour que icês'Egliies ont 
été dédûées,&:par.(jiii r iefdftei^ dans 
plufieàrs.Paroiffes oui ce |ôur avoitét^ 
mis-en oubli on (èca enr^t d'en célé*-^ 
brer l'anniver^re au lemps convenable.' 
Si i'£glife i^CDiflËliè-a' un6iSuGcU!ifatlé< 
i} ea eft wifE &it meotriçn^^fti' cet <ori^ 
vraee dans un arncle particulier. 

On y verra aufliladUliqâion des an* 
dennes EgliièsFaioilfiales d'avec celles 

a iiij 
. » ^ V 



viî| PREFACR 
oui ibôt. pki Qoiivène^ oii quioDt éc^ 
oemei&brées d'uneiiaotre. On c<»iib2tra 
cnr qujGtltes occaiîoàs i^^troui^queleB 
Eglifes dé C^onuDuoaûté^m dlun-plus 
ancien établifiememi|ue celles de Ja Pa* 
roifle, & vice f)fr/ii.iOii:.trouveraune 
indication du tempsiiuguel telle outille 
Abbaye , Collégiale ou Prieuré ont été 
gratifiés ^mr/lcsiih^cpiéa dt P^iâs^ la 
iK)i¥niiatiqn.autiâiiraoh aotti» ^Bétié* 
^es ^& le» tin:esâ&ce6 époques '^ronc 
ibuvient défignéf ; ouraumding on verra 
ce que tek ou tels: Bouillez diiënt^U-- 
d^ua* II) fëtà.auffi pairie dasRi ottc ou- 
vfa|;e de-pluficucs aâës coocerbant les 
bî^ns desi' Eglifbs » oayec rottnion dès 
ww^z fur icÊfujet, qup(bntcenhu$'](^ar 
le moyen du Qode dès Ciire2 {a) , ou 
p^r quelque autre endroit. Jefaîs auffi 
rei<iarquerj^ £^li&8 dui: enc «iipou <{ui 
o^t^^ôre deilcCuarf^ en^ A^iikifiot^ 
lions d^ Curies ^i-^oiqoe x«la ibiti^rèS'^ 
i^re 4a<Js te .J^joœkuA^j^im; j ' • ^ 
r ^Xi'HiilQiie.des: A^bayetf:^ cellè^de» 
CoUégialesuSc des PMeureztfont des ar-> 
ticles derceJiyvc^qmfbnci^iiie^i^ 
Cprt étendue K'^il^àrce que ^iquMci il 
i^ifi paru siuçitoe;;âifi(itre;de jquelqùes^i 
UB^ f )Qu j^ilcyf^ea-a ei^ dfimpriméea >. 

'^(i) he Sfc'nr PrkWt Vent d^cn donnçr une nou^ 



PREFACE; îâ 

Vai été en état d'y £ufe ^es addiuons » 
ibit pair oies recberche9 > (bit par le fer 
coûts des moDoincAS hifloriques qui oat 
été publiez depms, c^tre que j'écna en 
fiançoîs» & que les petites Notices des 
Abbayes n'ont paru qu'en latin* 

Je n'ai -pas noo plus omis certaines 
GbapeUesiituées au milieu des t^mpSp 
xionplua que cellea de quelques £rmi- 
n^es nombreux. J'eo rapporte tpHt ce 
que fai pu apprendre des unes &Hlea 
autres , comme aufli touchant les £rt 
mites de ces lieux. 

Comme çl^d^t^ ParQ|0€[ a fçn Sei- 
gneur ,: il a £i)lu l'indiquer j & c'eft par 
pÀ commence Tartiicleld^ la tempora* 
lké.des lieux* Lorique-^Seiffu^uriè^apr 
p9rtitot à une CooiQiiuôaiiltetelle qu'un 
Chapitre ou une. Abhaye, ou ou'elle 
eil râinieàune DigpitéEccliéfiamquet 
)^ nke^s tcQMv4 diToetî^ d^tei^re. cçt 
article ^ M^S'q9ana)'ûcSeigmettrie eft 
poflëdéepar des ,^éc.u]jgrs oif l'a iété du* 
raut* certains Ciéçlçs ava^t que de.toinr 
ber en main Eccléiiaftique , j'ai &it en« 
forte de remonter ju/qi4'4tfx plus anciens 
Seigneurs €pnpu$: ^% îçg 9|rès:^ ppur^ 
' cto dofuier nn^ f^ifc^^ju^'^ jiqs jouçi;,* 
amendant çn .4ç«nspB|p ça#?g^ d^cf j 
Seigneurs avec la, cj|:ati0o.d^. titres pj5f,j 
ibtont nommez,, ainfi que M de Va-^; 
Iw avpit commencé dçjaire ^ je n'ai. 



% rKrrAcm 

pas prétmâd former une "ieftenkèc^ 
Géi^iûgique âmerethent fuivie >) ni 
tmpâdiér quVm tf ap|)erçoive 4}uelque^ 
Ibis des efpecesdecdntmîétés dMjsles 
litres que je cite; te dékvit vient dé 
ce que par Bégl^eiice; ou par acddenc 
éû a perdulàntrèsrgrand<)ôiàbred^n« 
eiens^i^es^ & mddomefis^^qùi àiutâént 
rempli les^tactities^ &iqiiJattr6ie]itf<$ttr^ 
tà dé^'èi cQt}cilier'V:eiik<^ui paroîfleiit 
& contredire. Ce d^feiit lâttt suffi de 
h mfiltiplicité des Fiefs qui fe trouvent 
dans certaines Paroifles defquelsles Pro* 
ptfëtaires Ortt quelquefeisTprisle titre de 
Seigneur dé ce Ikù : ce qiâ à 'jette 
cueTquefoiâ de'lâr'cônfufîon & même f 
de ces contraiâétlii^ ^pparciites 'dàM 
les Mes. B'aiileifrs il y a qâeiqvresr 
Villages qui ont pluiieurs Seigneurs 
en nieme temps. Quant auJt hcunes ^ 
comment ne seiitit)uvèft>it^ifl p^dansi 
un catalëgiûe de Seigneurs de Parô^^ 
de iacaiii^ne y puifique les Auteurs iw 
6ftUia Cbiwiàna ont bien été fbrce«:^ 
d^én laiiTer dans lé catalogue des Evê^ 
qûés & des Abbés du Royaume ? Au' 
rëfte^ j'àî t&ché de tàvtt mettre ^n^ 0\t^ 
vrè pour qù'i^JJ^en hit lti^k^im-^'ê> 




avcnr uneGhapelle domefiique,^ceii'e<l^ 



PREFACE- 74 

n* t pour le bit de cet établiflemeiic 
^ el n'eft pas une chofe intéreflànte» 
nais feulement par rapport aux peribn- 
nés qui l'ont obtenue , étant Seigneurs 
de la Terre^ ou d'un Fief , dont Tei- 
xiifamce en tel ou tel temps eft prou- 
vée par ces aâes. Quelquefois auui c'eft 
pour donnera connoître un nom de lieu 
particulier. 

A régar4 des mouvances des Ter-» 
res 3 je n'ai fait mention que de celles 
que j'ai pu connoître. 

Plttfieurs Paroifles étant conmofées de 
Hameaux ou Ecarts , je parle de cbar 
que Hameau en particulier , je dis ce 
que f en fçaî $ ou je me contente de le 
nommer lorique jc^ n'ai pu en rien ap^ 
prendre. 

Si dans mes recherches fai.décou« 
vert quelques titres qui concernent la 
Communauté des habicans d'une Paroif^ 
fe 9 ibit en genre dç privilèges ou de 
redevances! j'en dit un mot. 

Comme les Seigneurs des Paroi&s 
nt font pas les km qui y.ont dii bien 5 
loriqu'il eft venu à ma connoiiTançe qut 
des Chapitres, Abbayes, Prieiiré$>Co«ii« 
monautez & même des Collèges y ont 
aufli âa revenu ouy en <mt eu , je ne 
manque pas d'en parler & de marquer eo 
quoi il conlifte fi je le fçaî» non plus 
que la manière dont ce bien leur eft venu» 



t\] , PREFACE. 

Il y a plufieurs Châteaux fametttr 
dans le Diocéfc de Paris. Je ne m'atta* 
che pas tant k leur Hiftoire moderne aui 
cft içue de tout le monde , & fur la- 
quelle il y a une infinicë de livres , qu'à 
ce qui fe trouve dans les anciens titres y 
comme des Conciles ou AfTemblées de 
Seigneurs tenu3 eh ces lieu^ ; ce qui 
affez fouvent eft arrivé dans des Cbâ-^ 
tcadx qui rfexiftent plus. J*ai fait ce- 
pendant en(brte dé ne point oublier le^ 
événémens les plus fameu^t. C'eft fur 

3uoi je m'étends davantage en traittant 
es' lieux moins connus. Je marque la 
Téfîdençe que les Rois ou autres Prin-^ 
ces & Princefles y ont feite. Je dis 
un mot fur les guerres & batailles 
qui y ont été données ; fur les Camps , ' 
<]onfièrences , Traitez de Paix qu'il y 
« éu> la monnoie qui y a été battue, 
-^e rapporte les accidens extraordinaire^ 
qui' y font arrivez* 

Je fais pareillement obferver ce que 
la nature a produit de fingulier en ai'*- 
vers Kéux > les eaux minérales ; les fon^ 
raines pétrifiantes ou qui ont quelque 
"autre Vertu fingulîere , les gouffres , les 
carrières dans kfqueUes y il a quelque 
thofe d'extraordînaîiie , les foutmains » 
les endroits dei terres oà Ton voit le 
plus de coquillages. 
* Je joins à tout cela une note fur U 



PRE FACE. ^ t^f 

D^H&nce, h demeure ou la mort des 
gommes Illuftres eq tel$ ou tels lieux» 
( à moins qu'il n'y ait un livre imprimé 
U-deffus , auquel cas jç n^e contente d'y 
renvoyer ) ou de ceux qui fe font djj^ 
tinguçz en quelque état que cç ibit dans 
les Sciences ou dans les Arts , fbit par 
quelque Ouvrage ou par quelque în^ 
vention ; je n'oubliç pas les Gu^ez de 
ces mêixies lieux qui ont compofé queU 

2ue livre : Les Prêtres o^ autres per«- 
)nnes qui y fpn; devenues recopimaa*: 
(fables par la ,faintçt|^ de leur yie. 
, Je fournis enfin une indication des 
Arrêts du Parlement ou d^ Çonfeil » 
Sentences du Châtelet & autres p{i j'ai 
xioi^wé ces^ieux nommez quand j'ai pi| 
recouvrer ces pièces ; & même j'inoi» 
que les Faâpms ou Mémoires qui oqt 
paru à leur oCcafion tant en m^tierç Çî? ' 
vile qu'£cclé(îaftique , fans piiblier de 
faire mention de^Defcriptigns Poétiques 
^ autres, imprimées ou manufcritesj 
qui ont été compofées au fujet de cerr 
tains Villages. 

Malgré Te grand nombre de recher- 
ches que j'ai faites pour remplir tous 
ces objets ; je nemeflattjspoint d'avoir 
tout din mais je compte feulement ^yoir 
recueilïi l'cffentiel de ce qui eft re'nferr 
m.î en la Bibliothèque du Roi , en dir 
yqrfps Archives , ^ daps les Yçliimw 



x)y PREFACE. 

manufcrits , dont on verra ci-après le 
Catalogue , & par ce moyen avoir réiini 
ce qui cft épars de côté & d^autre , in- 
dépendemment de ce que f ai dit de 
nouveau. 

Sans négliger les chofes préfentes ; 
une de meS attentions a été fut celles 
qui (ont les plus éloignées de notre 
temps , parce qu'elles font les plus né- 
gligées , & que plus' elles vieîlliffent ; 
plus elles rifquent de tomber entièrement 
dans Toubli Je laifle à d-autres à faire 
C s'ils veulent ) un fupplément fur des 
chofes qui leur feront plus faciles à (ça* 
voir étant plus nouvelles , ou aâuelle- 
ment exiftantes , & dont je n'ai pas été in- 
formé. Il a pu arriver que depuis Que 
j*ai commencé cette Delcription Hifto- 
rique , quelques Terres ayent changé 
de Seigneurs fans que cela foit venu & 
ma connoiiTance : il fera aifé d'y ajouter 
ces nouveaux Seigneurs 9 de même que 
depuis que l'ouvrage a été fini j'y ai 
ajouté des &its qui ne font arrivez que 
depuis un an ou deux. 

J'ai difpofé mon ouvrage fuivaift la 
divifionEccléfiafiique » parce qu'elle eft 
la plus ancienne , & qu'elle eft anté- 
rieure à celle de la Prévôté 6c de la 
Vicomte de Paris , de même que dans la 
Ville de Paris la divifîon par ParoifTes 
eft plus ancienne que celle qui eft faite 



PRE FACE. x^ 

par quartiers. Si la totalité de ce <|ue 

oettç Hiftoire du Diocèfe de Paris con«^ 

tient 5 ne fe trouvç pas, également agréa-* 

ble 2MixLeâeur$ , je dirai comme Pline f 

quo par. la variété qui y ^A, j'ai tâché 

que les un^ foient contents d'une choie» 

les autres d'une autre » efpérant qu'il y 

en aura qui pourront plaire à tout 1^ 

monde; Ipfi varie^au tentamus ^fficere wt ^J"^' ^^ 

ut aUa altUy quAiam fanajfe <nnnibus ** *" 

flaç€^nt. Je lailTe aux différens Lec^^* 

teurs a mefure qu'ils avanceront dans 

cette Pefçription HUloriqift » à (aire » 

fur les Paroifle$ & fur les diveils terri* 

toirçs , l'application qu'il kur croiront 

convenir des vers . (iiivass d'un Poète 

ParificB.dtt fiéde. de Fhilippe^Auguile , 

qui contiennent neuf quiuiifications at« 

tribuées à Paris & à tes environs ; 

Dives agriSf facundain€r^$ manfi(^Ui 

colonis i . . ; > V 

Mejfe ferax , inojerta rubis 5 numeroféi 

racemit , • i' ^* 

PUrtaforif , fifçofal^cH} vçlucrofafiucrh 

Un autre auteur pofiérieur de cent 
cinquante ans , & qUi n'étoit pas Pari- 
fien , a feit une remarque d'une efeece 
bien différente ; c'eft l'Écrivain du livre 
De reculer ationç Terra Sah^^ adreffé à 



tvj P R E P A Cî È. 
Edouard III. Roy d'Angleterre & Duc' 
de Guyenne > aue Ton trouve à la fin du 
volume iiititule 6^f/?^ Dei ftr Francos. 
Cet Auteilr quife Qualifie Avocat du 
Roi dans les Caufes Eccléfiaftiques du 
Duché d'Aquitaine , après avoir parlé du ' 
Roy de France qui étoit Charles V, & 
de la Famille Royale > leur confeille de 
» fiîKèr leur t éfidence aux enviroùiï dé 
» Paris ; de faire enforte que leurs en- 
^ (ans y nailTent & y foient nourris ; 
a» parce que ces lieux, dit-il, font fous 
^ une conftellation plus heureufe que 
*» tous les autres: d'oà il s'enfuit ( ainfî 
« qu'il ajoute qu'pn l'avoît vu jufqu'à- 
^ lors ) que cMxqui y font engendrez 
ai & i)ez fout d'diie^ meilleure comple- 
a? xion que les hommes des -autres 
»> pays. '(^) 

Telles font fuivant ces anciens Ecrî« 
vains les propriétés du Diocéfe dont je 
préfente llliiloire au Public, ;' 

(4) Expediret DtmiuHm K*gem C17 fhhfW^W 4iu 
itivereirr regM fu§ ; merdfi ibidem fn^gh tjnàm nlihi.i 
etiatA ^ofte PArifitês lilfcré/ prtcrtdre ^ tf fis ibidem- 
M4fri tX nnfriri , et^ued Ule Ucus melitri confi^U- 
fient cœli quam alid qudcumque locd ncfcttur ejfefié^ 
Jeêluf ; ex quo Jequitut , ut hdBenHS viUm fuit « quod 
iti ^er»à €7 ttéifi meUm; funt c^mfdpti trditfMi CT, 
t9m^ltxù»dti fi4fp .étidtum rcfffinum h^minu* 



AVER- 



XVlj 

AVERTISSEMENT 

Sur le 'fome Préliminaire à la pr/- 

fente Uifioire de teut le Diecéfi 

de Paris. 

JE m'étois d'abord renfermé danska 
bornes .ou l'ëteodue du Diocéfe d^ 
Paris , laquelle eft d'environ dix - huit 
à vingt lieues du levant à'éxé au cou*, 
chant d'hiver , & de douze k quator^ 
ze'du levant d'hivet.au coudiant d'étié p. 
od font comprifei. enviroà -quatre cent 
cinquante Faipiflê$ ;. & jç n'ivois aiit- 
cune. inteixtionldii.nen écrire furla Câ-* 

Sitale , vii le grand nombre d'ouvrage» 
éja;compo(èz»fur cette Villes Mais on 
nfa confeiUédepuU» de dire au(& queln 
que xhgfe fur Paris même r & de faicO 
paro&r^ à la tête de la Notice ou HiCr 
toîre de la Banlieue de Paris., .ce rouô 
j'alurois trouvé pouvoir être, traité à ni 
ne nouvelle mapiere , &c pouvoir, êtro 
accompagné de quelques découvertes» 
» Pour > ne pas repéter ce qu'ont éçwi 
les autres. Auteurs, modernes de rHiC*? 
toire de> Pjuis qui ie foét fort étehdus 
iiir les fujcts-^ aulqueU s'arrêtent d'ordV 
oaire le& Géoéalogiftes» les Architeci- 



xviij AVERTISSEMENT. 

tes , les Sculpteurs & les Peintres , il 
m'a falu recourir à une nouvelle divif 
fion , qui revient à celle que i'avois em- 
^oyëe pour le Diocéfc ,i c^eft-àrdire Is» 
divifionpatParoifles, au lieu de la faire 
parQuarticrsj&au lieu d'employer la mé- 
thode des Aïinaiiftes qui entremêlent in- 
diflFeremmcnt dans une même année tous 
les événemens des dTifFérens lieux. Cette 
^viiîon par PâroilTés ou par antiqmté d'£r 
glifes eft d'autant plus digne d'attentioii p 
que les édifices des BafUiques ouEglifes 
avec ce qui en dépend , comme les Cloî« 
très & les Réfectoires font ce que l'on 
a de plus ancien dans Paris , u on ea 
excepte le; bfttimem des Thermes , qui 
règne le Iong.d*une partie de la rue a^% 
Maturlns Se de celle de la Harp« > qui 
eft avant rétablififement de la Monar- 
chie. On voit dans les plus vieilles £gli« 
fes des genres de bâtiiTe de cinq , fix 
& fept cens ans » ainfi que {eladéfiç* 
lierai en traitant de chacune de cesEgk- 
^ \ au lieu qu'en fait de bâtimeaspKo* 
Cernes, on ne peut mcmtrer que quelques 
leftes de tours & de murs de la clôture 
de Paris ordonnée par Philippe-Augu& 
te > & qui eft de l'an ii 1 1 , un: moreeau 
du Château du Louvre du XIV fiéde i 
quelques /naifons de piebe de taille 
iiyanc des fenêtres & portes de cou* 
ftruâion gothique j & des guérites en 



cvk de lAi^e; ce qut peut dëfîgnet 
le KV fiëcléoa toutau phs le XIV. 
J\tt traéé îd^^e Wpccc- de de(^ 
cendance généalogique d*£glife$ , com-^ 
mê«^*it;'pàf*rr^i*é^e .p\x Eglifc- ^ 
Meié & pàtf fës^dependbufcek ;,- fcit im-' 
mé(fiat« foit;médîîrtes ; & en parlant* 
de ces'dSépéifdiràçés f aï *rahé ttcrPi-' 
roiflfe quï çH ènt.*é fiïrmécs'|«Dr dé-; 
iftembretheûl^'ftî^Ôt l^brdre des tfem^ 
qaVtlês-en 6nt^ éW^détachëd /y^ajou-' 
rantWfcariaéWi^ dfe€ouvebt^,'-'Chaii' 
pellerf / ' Cé»egéi -k €ômiiitai!àtbPfi- ; 
tuées fur diacune'âe ces Paroiflb , lïOrt^ 
quelqiies-iines^des Nouvelles Commù-^" 
naattt'y'qtri^pouir êtte n^icâis'ccmiuies' ôe' 

' -La? '|3Tçtpîet^^, Partie ccifafienr trcfee^ 
Chapît^ci ' dont '^diacun cùibm'entfe '!pzt 1 
une Eglife qui eft, féculiçré ; icrti quia* 
été «enedate fon origine î &'jd hflîge 
chaéttne de-ces Egfifo^fécnlïcres febn' 

ties^pofir^W prefeîeifeToii •.'"^ r - 
^ Lrf ^cdnd^Pairtiéw.fcafem 
c1ûq^Cliàpîtl:ès',"4tô ilciif tota^'cTottt^; 
m encènt chacun par une. Eglife Monaf-* 
tiqaé'ou Monàfale» ôtt bienqùi'a érë^ 
telle ptifTiiiivemcnt r &î ie^ ehàpîtrti * 
renfefWnYdahs;ihl« fdU^Î^^^ ft? 
E^Htes Paroiffiilèï; im o* M'^i^tiet] 
fur fcwrttO^Hié^ ctf àùûèn^f^tàiik} 



\ 



fçns Mppafliques , & çn&d^jçt qlii^- ' 
cQptenu d^m ces P^roiflj;^ ; , Iqj jto^lt.||)a<- | 

^?fiJ9^f* ?ii' '\V' -^ " f^>o[ ■ V'^ 'y irh'.v * 

ciiacune iis ^aroiâii^.d^ laVilU &; de 
plufieue^ fauËpurgs.^.,ce qoe^periçai^ 

àt,^DteDdj(e â^^c^if^^aroiç qoejn 

uns je çb. pai^age^w vj^^w ««ife»* 
fî^i^.ên la.cemm^le tçls cfUii^ls Cha- 
pitre ott di?.' tei^^i^%jr«s, djjpç, le^ 
(^ùr^s dépeiidén^ q^lqive^ q^uokjuefo» 

qui cohfta^içjepi ^^ ifil^ôfls^^^lei^ 
lîçu3t.oàU n'y ^n. awit gouiç.^ 59nt;:4itt 

^jciie.me luis, powt fem [iiçq >piu$. 
déjà J^vijwn ^e.^l^aris eii j:^î4^,,^^^ 
&:PwYq:fité> ^i rfl«^ eip^*! 

Ïloye Dubreçl fc^^^jfp^ j^ja^divifipi^T 
Jçdélif^igué m apnt ^ 
Î;H Çi^e,' 4'ay^oÇjgae.fe^ 
ines remarques nomyellçs foivt ^ans l^ 
g^nre ÊccléfîaiîBqué. .JÉu/cifet-, je n*au-, 
rçis puVdire 5»! géh^^^^ %> ;Çiyil ,\ 
iJM djç§;âaplçsp 



AVERTISSEMENT- lOf 
le» F^rifiens » appell^e du nom de Lu- 
tece : cpie c^étpic au lieu de conunerce 
par eau 9 lifirqu'noe partie de ces cooipI 
ftierçansipÀiétrôit jiifqu^ daos la &m 
ii^j{a)z Kju'^lle avoir ion pqrt versllit 
pointe. oiîent^e de l'ifley du c6téce{ 
pendant jiu- grand bras de la rivière > 
qœ plu&nrs rues auiquellei le mouver» 
meaù tortoeoxrd^: votairês j^voit ûonét 
une figure lêrpeqm^ « . àtïtété redrçfxf 
fi^tlepias doue otti;rôisfiécles ^ & pW) 
£eiBii.aucres<)Ot^éla)rgies. Quecectd 
Gtëi^ayanrqne^ doux ponts fituez i t)eii> 

I>r^TviSrà-vis les endcoiçs où ûaiSoitBt 
es cliauflées IUeaaines'>ii:e fut lau bout . 
du plus gcanâ>dà lÀtâ.jîci la-caôps^e») 
que fe torsttcfenr ie$ ei|^ece^ die .baUcs> 
oÙL l'im ap(xirtoiî~k».ptovîûôup(Hir kSè 
cjtoyeos'^iioù il jTi eut de pliis gÉoPKlMi 

• . ^' :• /: " .: '-a^t, c 

. (<f) Ce i^ommerçtf det Pariiiaii )ui^aetd«Bi |vSj[ri# 
cft tifi'iâîc dont-fl y a aflêrde bonnes preuves la'ni' 
qu'il iblitt bèlbin'if^ «^outei'itne ^erVict* d».&fintot*. 
Genpné|ifCfv dm û^ueUe^^^ ^up^oniie,4rla;T^piîrc$^ 
Fn. efift ,'il y'a grand lîcu dé douter *^ûe Iç'SairiC^ 




néfôehni' ftt>ktiriwiet«(i l?|ro*taeC'â ile'iUjkc «vcdeittf 
OUI dire d'un S. Simeon du pays Aus^oit ,.& ^aij 
avoît pa c^re'îh^ormé du mécKfr delà mcmç;Saînt*c 
par le«tDA^afpiQnS(5leriroy>iigcidé^;^CtitnâiAiPlrM^> 

m^d dél'Attrtj»bls dtcoiiiiafpàf ic 3iVjje désdfiil^^ 
U y aVoit une Egltfc^WKiifon^roctie Aûjteiré^dci 



im AVERTISSEMENT^ 
manière de bâtir ell celle dont les zxd 
eu 'Cintres font pointas par le haut , ce 
qai fë voh plus fréqaemment dans les 
vitrage/ parce que les fubdivifions des 
cadres de pierre quifupportent ces vitra^ 
geSf fe terminent pareillement en poin-* 
te. Cette médiodc de bâtir commença 
i Eure difparoître peu à peu les refies 
de Tarcfaiteâute Romaine . en > France 
vers le règne de Louis, le. Gro^ ^ âc eUe 
allar toubocs èo: augmentant dans les 
xegnès iiuvansvfçavbir&rlafînduXII 
fiëde, durant les Xin, XIV&XV: 
maïs elle commençai fbn tour à foufiir 
de l'interruption & du décroifièmenc 
mers Ie& règnes de Louis XII 6c Firanr 
fois l 'par jiajnaif&nce d'un goût nou-« 
veau qui fut alors introduit , qui cohti^ 
Boa plus &ëtpiemmènt fous Henri II , 
& qui , dans- le flécle dernier » céda au 
goût romain primitif que Ton y réta* 
falit. Dans les bâtimens qui précède-* 
i&ft lé XII fiéclèi les cintres, étoienc 
ronda»; comme ils Font .été.idepms le 
temps de François I ou un peu aupa- 
ravant. On peut inférer de ce que je 
viens de. dire que le «graveur moderne 
des EglHes du temps. de. Chftrlemagne 
répréièntées< dans t'exoeUent ouvrage de 
l'ÂbregéiCfaronologiqne de M. le rréfî- 
deot îunault édit. in>4-f<>. a donné une 
idée p^ijùfte. de leUi; (iQnilri)<^oii. ^ 

les 



AVERTISSEMENT, nr 

les figurant avec des cintres terminez 
'en pointe. 

En fait d'écriture on appelle auflî go- 
thique celle qui n^eft pas romaine. La 
gothique capitale ou majufcule cftune 
repréfentation des lettres capitales ro- 
maines un peu défigurées ; &: les poin- 
tes n*y font pas particulièrement affec- 
tées : mais les caraflercs gothiques mi- 
nuicules fe font éloignez des romains 
pardegrez &bîen davantage : lés poin- 
tes s'y introduifirent vers le XIII fiécle 
& s*y multiplièrent dans les deux fui- 
vans , enforte que pour former la lettre 
O on vit naître fix pointes. Cette ma- 
nière incommode aécrire a perfeveré 
plus longtemps fur les tombes & fur 
les épitaphes attachez aux murs des* 
Eglifes & des cimetières , aue dans 
les manufcrits : enforte que torfqu'on 
voit une écriture en capitales gothiques , 
il eft communément certain qu*elle eft 
d'une date plus ancienne que l'écriture 
qui eft gothique minufcule. 

Une autre remarque générale que je 
fais encore, par rapport aux tombes qui 
couvrent les fépultures , dontje parle fou- 
vent dans cet ouvrage , eu que celles 
qui, font plus étroites du côté des pieds 
que vers la tête font plus anciennes que 
celles qui font d'une largeur égale dans 
les deux bouts. Il eft rare de trouver 



Mvî AVERTISSEMENT, 

des tombes du XIII fiécle qui ne foientf . 
pbs étroites vers les pieds que du côté' 
de la tête. 

Le Dénombrement des feux ou mé^ 
nages desParoifles de la camoaene que je 
cite comme détaillant oeux ae PEleâion 
de .Paris ,9 efl celui qui fut imprimé en 
1709- 

Xe Diaibnnaire Unîvcrfel de la Fran- 
ce que je cite pareillement par rapport 
au nombre des habitans de chaque P^- 
roifTe , eft ce gros Diâionnaire Géogrà-r 
pbique qui parut l'an i72<f en trois vo- 
lumes in folio. 

Le dernier dénombrement des Pa- 
iroiiTes qui a paru imprimé, éft du fleur 
Doify Direâeur du Bureau des Comp- 
tes des Parties ca&elles du Roy. Sa 
véritable date d'impreflion eftdei74y. 
Il a pour titre la Royaume de Fraty^ 
se , f^^. 






ï II I I ■ , 

CATALOGUE 

De la plupart des Manufcrits qui ont fer- 
vî à compofer THiftoire de tout le 
Diocëie de Paris , & à former le Sup- 
plément pour PHiftoire de la Ville 
qui fê trouve à la tête de l'Ouvrage. 

TRoit CartttlaireB de VEviché de Parité 
donc le plus peâc ft pli» ancien efl con- 
fervé à la Bibliothèque du Roi. lof deux au- 
tres à r Archevêché : le tout du XIII & 
X I V fiécles. 

Extraits des Cartnlaiies du Chapicre de 
Paris appeliez PifiufêHM » à la Bibliothèque 
du Roi & en Sofbonne. 

Le Ca'rtulaire de TAbbaye de Sainte G^ 
Dcviéve du Xni fiécle , 8c Ton livre Cen- 
lier & de Juftice de même temps. 

Un Carnilaire de l'Abbaye de S. Denis dn 
XIV fiéclei à la Bibliothèque du Roy. 

Cartulaire de S. Maur des Foflez & plu- 
(îeurs originaux tant aux Archives du Cha** 
pitre dndic S. Maur qu*i l'Archevêché. 

Cartulaire de FAbbaye S. Magtotre , 8c 
plufîeurs autres originaux de cette Abbaye » 
â l'Archevédiè. 

Le CodeM Irminonis ^bbatîs S. Germant à 
Vrtiisjté Carçlo Magno , qui contient un dé- 
tail des biens du Monafiere pour ce temps-là. 

Cartulaire du Prieuré de longpont près 
Montlhery.' 

Un Caitttlaire de l'Abbaye de S. Vidor. 

c ij 



kxvîî) CataUgue des Manufcnts 
* . Copies modernes de tous les Titres de T At»* 
baye du Val, Ordre de Cîtcaux , proche l'Ifle* 
Adam , qui (ont .chez lés Feuillents de Paris. 

Extraits du Cartulaire de N. D.des Champs 
faubourg S. Jacques > conferyé auSeminairç 
d'Orléans. 

Cartulaire de l'Abbaye d'Hierre au Dioc« 
de Paris , à I9 Bibliothéqup du Roy. 

Cartulaire 4e l'Abbaye de î-ivfy. 

Cartulaire du Chapitre de Cbampeaux. 

Extraits du Cartulaire de la Collégiale d< 
Saint Cloud faits pat M. Lancelot. 

Cartulaire de Sorbonne* 

Extraits du Cartulaire de TÂbb^ye du Jar 
proche Melufl. 

Extraits du Cartulaire Ba Titres de l'Abi 
baye de Chaalis proche Sèslts. 

Cartulaire de Philipoe-Auguûe. 

Cartulaire du Prieuré de S. EJoy , chez les 
Barnabites de Paris. 

- Titrçs du Prieuré de Co^fl^Qts-S^inte-Hoi 
uoriqp. 

^ECROLpGES OH OBIHU AIRES. 

Plufieurs Neerologes ou Obituaires de If; 
D. de Paris , dont le plus 'confidérable du 
XIII fiécle eâ à la Bibliothèque du Koy. 

Fragmens d*un ancien Necrologe àts Char 
noines de Saint Jean Je R^nd, confeivé à S« 
Vidor. 

Plufieurs Neerologes de F Abbaye de-S« 
Vf^aor. 

Necrologe du Prieuré de S. Eloy, che^i 
les Barnabites^ , 

: Necrologe de l'Abbaye d'iîier.e> à la 5;^ 
bliothéque du Roy. 

Necrologe des ChArtrcujç,dç Pari>; 



€poà cette Hijioire efi jmjee. xxî» 
Necrologt de Sorbonne, 
Obîtuaire de MpifTy-FfiTcque^ à l'Arche* 
vêché. 

HIS70IRES MANUSCRITES. 

Une courte Hifioire moderne, de l'Abbaye 
de Lagny ^ faite i Lagny. 

HtAoire de l'Abbaye d'Hivereatt , par M, 
Marchand Chanoine Régulier de ce Heu*. 

Hifioire de l'Abbaye de S. Florent de San-: 
mur , à Saint Germain des Prez. 

Vie & Miracles de Saint Eugène Martyr à 
Dueil , de compofition do I X fiéclc* Cbe» 
U^ Carmes Décbaux de Par». 

REGISTRES. 

Tous c^ux de l'Evéché & Archevêché de 
Paris des XV, XVI, XVII & XVIII Gécles. 

Extrait^ de ceux du Chapitre de Paris , à 
la Bibliothèque du Roy , en Sof bonne & ail- 
leurs. 

Les Grands Extraits de ceux du Parlement 
appartenant autrefois à M. le Nain* 

Ceux du Chaâelet appeliez Bannières, & 
autres. 

Mémoriaux & Extraits de la Chambre des 
^ Comptes. 

Regiftres des vifites des Maifon-Dieu , Lé- 
paroferies, &o. duDiocéfe de Paris', fakcs en 
13^1, confèrvcs à rArchevéché de Paris. 

Quelques Regiflres de vi(nes très-nncien- 
nés d'Archidiacres, & autres de tenues de Sy^ 
nodes. Ibidem»* 

Un Regillre de l'Officialité de Paris de U 
fiaduXlVfiécle.i^*i, - 

ç îîj 



nx Catdogue des Manufcriis- 

AUTRES MANUSCRITS. 

Les Pontificaux» Miflels , Martyrologes 8e 
Proceflionaux de l'Eglife de Paris. 

Le plus ancien apographe qui fe Toye à 
Paris du Martyrologe d'Ufiiard» 

Une Somme de Pierre Chantre de Paris 
au XII fiécle conferTée à TAbbaye de Lon^- 

rint près Soifibas^ Se dont il y a une copie 
S, Vidor. 

Recueil de Poëfies fraoçoiiês de Gnillot de 
Paris & autres. 

PottiHex de Pari^ao UII, XV & X V L 
fiécle. 

Inventaires des Titres de TETeché* 

Liaffirs des Titres tant du Spirituel que da. 
Temporel dudit Erêché» 

Les anciens Manuferits qui font dans toutes 
les Bibliothcques des Communautés de Paris ^ 
même celles des Collèges. 

Colleâion des Epitaphes de.Ia pIupar^.dea 
Eglifes de Paris , à la Bibliothèque du Roy. 

Roulleaux des Accords & Tranfs|âions paît, 
fées au Parlement de Paris. 

Tablettes enduites de chre » furrlefifuelfes 
font marquez lesIieiix.duIKocére de Paris >, 
oà les Rois. Philippe le Hardi fit Philippe le 
Bel ont logé dans leurs voyages. 

Plufienrs volumes de M; du Puy >'chez NU 
l'ancien Procureur GénéraL 

Redevances anciennes dues au Château de- 
Montlhery.i dans le Cartulaire de Philif^e^- 
Augufte. 

Plttfîeurs Tefiamens du Xin A: du XIV; 
fiédes. 

Cinq volumes de GoIIeâipfts du Père du 
Bois de l'Oratoire, à Saint Germain des Prez. 

yie de Saint Lonii écrite ou ftaoçois par. 



J^ok cette Hifiotire ijffmfée, «orf; 
Giûllauine Cordelter à la fin du XIII fiécle, 
à la Bibliothèque du Roy & cfatz M.>deS»» 
fiiooart ATocat ai» Pniknêot. 

Qoel^ttcs Tkfcs de ïîMmftit CbaMm» 
en Brie. 

Pipter» aocient ^ la Kabciqvt de Saioi 
Scverio. 

Voyages de Oande Chaftdaifi Cluaoiiit 
^è Paris dans le Diooé&^ 




CATALOGUE 

Bet principaux livres & Recaeilr d^ào- 
tes imprimez » ^m ont iêrvi à com-^ 

Sofer mifloire de tout lè IXocéfe 
e Paris 9 & à&rmer le Suppléjneoc^ 
ftiyaotpoiir l'Hiftwe-de la Ville. 



LEs^dn^VMBflm dcsEttivaSflsdenraiMt 
.de Dnchéne. 
Tous cem deDiMB Bonqvet qui Mt pansi 
tafqii'ici. 
Les fiédes Bénédlâiiis dé D. IM^o» 
Les Amales BéçediOtner du même. 
La Diplomatique ft foit Supplénieiic^ 
Plttfienrs Volumes des ilOiSMAyrMitdQ^ 
BoUandas» __ 



txxi] Catalogue 'des hnpimez, 

Hova Bibliotheca Manuferiftontm du Vête 
Labbe /efuite. 

Les Annales des Francs du Peré le Gointe. 
. Le Spîcilege^& Aoalcâes In folio ou in 
quarto & oâavo. 
. ThefauruT Aneedotorum de Dom Martene; 

Coiledio Ampliffima du même. 

Lès Capitulaires de-Baluy à caufe des 
Chartes qui y font. ^ ; 

Bibliotheca Bib^othecarum de Dom Bernard 
de Mootfaucon. 

Hiftoire de l'Eglife de Paris par Gérard du 
Boîs. * • 

t Celle de M. Grancolas. 

Hîftpîre de Paris de Corrozct , de Dora 
du Breul, du (ieur Malingre , des RR. PP« 
Dom Lobîneau & Felibîen , 8c autres com- 
pilations mgdernes , dont la plus dîtfufe eft 
celle de M. Piganiol. 

Antiquitex de Paiis par SauvaL 

HiAoire de l'Abbaye de Saint Denis par 
Doublât & depul» par Dom Fellbien. 

Les grandes Chroniques de i'Abbayc dô 
Saint Denis. 

CoUeâioa des Ordonnances de nos Rois 
par Mr$. de Lauriere Se Secouâe. 

Hiftoiré^de l'Abbaye de Saint Germain det 
Prez par Dom Bouiilard. 

Dsâjooqjiir^ Hifiçriquc; aveo tous Tes Sap« 
plémens. 

DiâioiinciiFe des^Arféta êc antres CoUec-: 
tions de Jurisprudence. 

.Qaiiia Chriftiaaa ancien & nouveau. ^ 

Notitia Galliarum d'Hadrien de Valois 6c 
aûtrçs ouvrages du même. 

Mémoires du Clergé, de France. 

.jlîiiftoirc ^e la Mail^n de Mont^norenci^ : 



cimL dans cet Ouvrage. nxiH 

Hiftoire delà Maifon de Chaitillon. 

Hlfioire de TUniverfîté de Paris. 

Catalogne des Ecrivains dedifférens ordres; 

Les Tables chronologiques des Ordonnaur 
ce& par Blanchard. 

Hiâoire du Prieuré de Saiot Martin det 
Champs par Marrier. 

Hiftoire de la Ville de Corbeil par de b 
%arre. 
Martfrologium Paripenfi 1717. 

Hiftoire du Collège & Maifon de Nararrc 
par M. de Laanov. 

Hiftoire des Celeftins de Par». 

Necrolpge de l'Abbaye de Porroi pour k» 
anciens temps. 

Hiftoîres de Saint Louis par différens Au« 
teurs. 

Hiftoires des Rois Charles V , Charles VI, 
Charles VII, Louis XI, &c. 

Hiftoire Littéraire de la France de D» 
Rivet. 

Mémoires de TAcademie des Infcriptxons 

Mémoires de T Académie des Sciences; 

Pféeclara Ecelejiafiica Difciflina Monume^a^ 
imprimez â la fin de Théodore de Cantorbèrjr* ' 

Otronicoiè Alberici Monachu 

Martyrologe Uuiyerfel de Claude Chafie? 
}ain , & fon Bimeftre de Janvier & Février. 

Traitez fur les Monnoies de France par 
Bouteroue & le Blanc. 

Journal du règne de Charles VII in nuarto; 

Généalogie de la Maifon de Belloy in 
quarto 1747 Thibouft. 

Oftra Abaélardi où il y a des Titres. 

liiftoirçde TEglife de Meaux avec fes preo^ 



ixxîv Cat^opa des Im^rMez^ 

Andquitez de la Vifle & Duché d'Etampesé 

Vo^a|res Littéraires de Dom Martene. 
* Vie de S. Germaia Evéque de Paris par 
Jallery în aâavp. • 

. Vie àeS. Maor in odavo par Ignace de> 
IbAis-Mariâ Carme » x^40« 

Hifioire de SenUs par Jaiilrtajr in odava* 

Eclairclflemens fur Tancien droit de l'E^P^é» 
que de Paris fur Pontoife. 
, L'Anafiare de Marcoucies* 
^ Hiftoîre du Prieuré d'ArgentenîI à Tocoa- 
£on dç la Sainte Robbe. 

Les Procès verbaux des Co&mmes de Parît- 
du commencement & de la fin du XVI fiécle. 
. Vie & TranflatioQS de Sainte Opporcvtne 
in pâavo i6^s* 

La Généralité de Paris par le fieur deCfaa* 
libert in douze 17 lo. 

Différentes Hifioires fur le Mont Vderien; 

Mémoires du P««Mîceron Birnabite. 

BiUiothéquf Françoife de M. l'Abbé 
Goujet.^ 

Hifioire des Sainte de Corbeîl in douze - 
Paris 173 f. 

Journal des Cérémonies âcUGigesquis*ob» 
ferVenti Paris & à la campanie , par M; Man-»^ 
poio Arpcat , ip oâavo , Chardon & Dumnt 
1749s Cela fe trouye dans le livre intitulé 
Concordances des Bre^aire» de Paria & de 
Rome» 

Tons les Mercures dépuis leur ori^ne^ 
, Le Code des Curez ,. che^ Prault Pere. 

Pluficurs Traitez des D/oiu Seigneuriaux 
& Honorifiques » entre autres celui du Sieoc 
Pjfemainville. 

Vie de Madame. PoUaliou en 1744^ 



ettiz. Aans" cet Ouvrage. Xtr$ 

Calendrier HiAorîque & Chronologiqae do 
r£gljfe de Pans in oâaTo 1747* 

Chronologie Hifioiiqiie. des CnicXt de Se 
Benoit 1751» 

J*ottiets dans ee Catalogue uafcand nom* 
bre de livres de mélanges de de mémoires, 
comme aufli de petites brochures far piu- 
fieurs liéu]iqD*U a été befi>ia délire, plos (bu- 
vent pour les reâifier que pour en adopter 
les fêntimens. 

J'omets aufl! les livres Géographiques dont 
j>i fait mention à la fin de ma Prefiace , & 
pareillement les Canes des environs de Parir 
de toutes les éditions que )*ai pu en avoir ^^ 
It qui de même (ont en grand nombre* 




îtxxvj 



TABLE 

jDe Chapitres de cette Hiftoîre/ 

PREMIERE PARTIE 

0es Eglîfes de Paris qui ant été originaire-! 
ment Séculières , & de leurs Dépendances^ 

C HAPITRE PREMIER. De regifc 
ft de Notre-Dame & de Tes Dépen- 
dances qui ont formé la feule BaHIique qui 
fut d'abord dans Paris : fçavoîr l'Eglifè Bap- 
tifmale dite Saint Jean , & celles qui y 
font adjacentes , telles que Saint Chrîflo- 
phe. & ion Hôpital , Saint Dénis du Pas r 
Des Chapèlks du Palais Epifeppal & de 
celle de Saint Agnan dans le Cloître, pag. i 
Saint Jean le Rond ou Baptîftere de rEgiiife 
de Paris. pag. i^* 

Saint Chriâophe 8c rHôtel-Dieu. pag. iz. 
Saint Denis du Pas. pag. z9 

Chapelles du Palais Epifcopal. pag. jt 
Saint Agnan. pag« 3 j 

CHAPITRE SECOND. De Saint Germai» 
TAuxerrois, Eglife fêculiere & la plus an- 
cienne du premier accroiffement de Paris 
vers Toccidem avec fes démembremens £e 
dépendances. pag. $6 

De la Collégiale de Sainte Opportune érigée 
fur le territoire de Saint Oermain TAuxer- 
rois» pag. 6% 



DES CHAPITRES, xmîî 

£gUfe de Saint Leufroy , ancien {tabliflemcnc 
. fait fur le territoire de Saint Germain l* Att«* 

xecrois. pag« 69 

Bglife de Saint Landri, ancienne dépendant 

ce de Saint Germain rAai;erroif. pag. 7a 

X'érendue de cette Paroiû^ qui avoic été oubliée 
fe trouve aux additions. 

Eglife des SS. InnooensTun dt$ démeftibre- 
mens de Saint Germain T Auxerrois. pag* 74 

Des trois Collégiales outre Sainte Opportu- 

' ae qui ont ét^u érigées fur le territoire de 
la Paroiflè de Saint Germain TAuxerrois , 
içavoir Saint Thomas , Saint Honoré & 
Saint Nicolas. pag. 8$ 

Eglife de Sajnt Euftache , l'un des plus no- 
tables démembremens de Saint Germaia 
l'Auxerrois. pag. ^t 

Eglife de Saint Sauveur , autre démembre- 
ment de Saint Germ.rÂuxerrois* pag. lU 

De la Paroiffe de la Magdelcne de Ville-rE-^ 
nue , démembrement de Saint Gertoain 

- lAuzerrois. pag. iil 

De la ParoiiTe de Saint Roch , démembrée 
de Saint Germain TAuxerrois. pag. tti 



CHAPITRE TROISIE'ME. De regKfe 8c 
Paroiâe de Saint Gerrais , & de ce qui en 
a été démembré. pag. îzf 

£gU(è & Paroifle de Saint Jean en Grève » 
démembrement de la Paroifle de Saint Ger« 
▼ais. pag.- 137 

CHAPITRE QUATRIE'ME. De TEglife de 
Saint Julien & dé la Chapelle de Saint 

'. Jean-Baptîfte , devenue depuis Eglife de 
Saint Severin ; entre lefquelles deux Eglifès 
il y a eu primitivement un rapport de liai- 
îbn 9t de dépendance» pag, x ji 



^cpcvnj TABLE 

lEglîfê êc Paroiffe de Saint Severin provenM 
de TEglife de Saint Jean-Baptifte Icz^Smtsc 
Julien. fag. xj^y^ 

CHAPITRE CINQOTË'ME. De l*Eglîfe 
Colteffiale du Bourg de Saint Marcel & des 
dépendances de cette EgUfe, qni font Saint 
Martûi, Saint Hippolyte &; Saint Hilaire» 

pag. ipo 

Egiifts Paroîffiales de Saint Martine de SaUtt 
Hippolyte^ duterricoire Se dépendance 4e 
SawtMarcd. pag. 201 

Sgiift de Sstnt Hilaire dépendante de Saînt 
MatcèL pag« aof^ 

OiAPITRESIXIE*ME. De rÈgfire de Saint 
Bffloit, c*eftà-dire de la Sainte Trinité , 
6m$ le patronage de Saint Bacbe , & d^ 
•celles qui ont été bâties (tir ïbn terri- 
tom, %avoit Saint Etienne des* Grez ,; 
)9otre-<Dame des Champs, Saint Jean 4o 
Latran ft autres , tant Chapelles que Ccu«l 
▼ents & Collèges , avec fe démembrement 
feît de la Paroi/fe par l'éreâton de celle 
de Saint Jacques du Haut-pas. pag. 210 

£glife de Saînt Etienne des Grez fur l'an* 
cien territoire de l'Egliiê de la Trinité di- 
te Saint Benoit. pag. zxz 

Notre-Dame dés Champs ancienne Eglise 
Cléricale puisMoaaftique» furie territoire 
de Saint Benoit dont elle a été nouvelle- 
vellement détachée ou démembrée au fu^ 
jet de réreâion de la Cure de Saint Jac- 
ques du Haut-pas. pag. 229 

£gli(ês & Chapeâes du territoire de la Tri- 
nité dite Saint Benoit. pig. 23 f 

Eglîfe & Paroiflè de Saint Jacques du Haut- 
pas 9 démembrement de la Paroiffe de Saint 
Benoit. pag. Us 



DES CHAPITRES, xxàm 

CHAPITRE SEPTI£*M£/ De TEglift àè 
Saint Merri Collégiale Se pAroiflfe, 8c de 
celle dii Saiot Sépulcreéutre Collégiale bâ- 
tie fur fon territoire. pag. if» 

EglUè du Saint Sépulcre Collégiale son Pa* 
roiffe fin le territoire de Saint Merri. 

pag. 169 

CHAPITRE HUITIE*ME. Ïic9 Eglifee de 
Saint Barthelerai » Saint Georges & Saint 
Masloire , & de celles qui ont été bâtiei 
furTancien territoire de ces mêmes EgK- 
fes. pag. 175 

De l'Eglifê de Saint Georges dire depuis de 
Saint Magloire à l'ocoanon des Moines de 
Silint Ëartheiemi » €t de celle de Saint Lea 
qui a été unie pendant un tefpps â la mê- 
me Eglife de Saint Banheleini. pas. x88 

Egiife d& Saint Leu émanée de celles & Saint 
Barthetemi& de Saint Magloire. pag, i^f 

CHAPITRE NEUVIE'ME. Sur les deux Ba- 
filiques de Saint Martin, bâties en difTérens 
fiécles hors la Cité de Paris vet$ le (êp- 
tentrion, & principalement fur la derniers 
qui de Séculière e& devenue Monaftique* 
Puis fur les Eglifes confiruites deflus leur 
territoire. ^ oag. }oo 

EgUCes de Saint Jacques de la Soucherie ^du^^a 
territoire de rancienne Bafilique Séculière y ^ 
de Saint Martin. pag. )i4 

£gH(e de Saint Nicdas des Champs du ter- 
ricoire de la féconde Eglife de Saint Mar- 
tin., bâtie comme la première Baiîlique du 
même nom de S»nt Martin au nord de la^ 
Cité de Paris.. pag. ^xs 

CHAPITRE mxiFME. Des Eglifes Col- 
légiales de Saint Denis de la Chaitre & 



ri T A B LE 

de Saint Syraphorîen, dont la première eft 
dcvenac Monaftere, & qui toutes les deux 
ont été Paroiffiales: pag. 331 

CHAPITRE ONZIEME. De deux autres 
Eglifes Paroiffiales de la Cité ^uî n'ont 
jamais dépendu d'aucun Corps Séculier ni 
Régulier , fçayoîr Sainte Magdelene & 
Sainte Marine, & l^ de celle de la Mag- 
delene. pag- 344 

Eglife Sainte Marine. pag. 35 « 

CHAPITRE DOUZIEME. De la Sainte 
Chapelle du Palais. pag. 354 

CHAPITRE TREIZIEME ET DERNIER. 
Pour fervir de Supplément au premier Cha- 
pitre de cette première Partie ; fur une nou- 
velle Eglife Paroiffiale du territoire de No- 
tre-Dame de Paris , qui eft Saint Louis 
en rifle. 

SECO ND E PJRtIE. 

Dts Eglifes de Paris dont le territoire 
a primitivement été occupé par une 
Maifon Monaftique, ou lui a apparr 
tenu au moins en partie. 

CHAPITRE PREMIER. DuMo- 
tiafterc dit f Eglife de Saint Pierre 
& Saint Paul , & depuis de Sainte Gene- 
viève, & de celles qui lui ont appartenu 
ou qui en dépendent encore > fçavoic 
Sainte Geneviève la petite , furnomhiée 
des Ardens ; celles de Saint Etienne 
' dii Mont de de Saint Medard. pag. )6| 

Eglifç 



'DES CHAPITRES, xli 

Egli(e de Sainte Geneviève la petite t dite 
enfuite Sainte Geneviève des Ardens, 

pag- 387 
De rEglife Paroiflîalc du MontSaime- Ge- 
neviève dite d'abord S^int Jean > puis Saint 
Etienne, fur le territoke de TAbbaye de 
Sainte Geneviève. pag. 3^3 

Eglifè Paroifliale de Saiiît Medard de Taa- 
cien territoire de TAbbaye de Sainte Ge- 
neviève, pag. 410 

CHAPITRE SECOND. Dû Monaftere dît 
FAbbaye de Saine Germain des Prez, de 
des Eglifes qui ont ètè conftruites fur (on 
ancien territoire ou qi»i en ont dépendu ; 
lavoir Saint Germain le vieux, Saint Su|* 
pice y Saint André & Saint C6me. pag. ^x^ 

Eglife de Saint Germain le vieux ou plûtoc 
TEvieux , anciennement dépendante de 
Saint Geimain des Prez. pag. 4)7 

Eglife de Saint Sulpîce fituèe furie territoire 
du Monaftcre de Saint Vincent dit Saint 
Germain des Prez. pag. 444 

Eglife de Saint André, anciennement de U 
dépeadaBce de Saint Germain des Prez. 

pag. ^ss 

Eglife. de Saint Corne , anciennement de la 

dépendance de Satnt Germaiu des Prez. 

pag. 4^5 

CHAPITRE TROISIEME. Dû Monaffere 
ou Maifon de Moines du Titre de Saint 
Laurent hors Paris , depuis réduit en Pa« 
roiil'e, & des démerobremCDS qui en ont 
é[é faits.. pag. 472. 

Eglife de Saint Lazare de Tancien tercitdire 
de SaÎQC Laurent. pag. ^So 

Eglife de Sïiint ioffe , premier dèroeBibrement 
de la ParoiiTe de Saine Laurentr pag. 4^7 

d 



xlîj TABLE 

EgUre ie Notre-Dame de Bonnes-nouvelles? 
fur un cerriin détaché de> celui de Saine - 
Laurent. p^g» HPO 

CHAPITRE Ql^ATRIE'MB. Du Monafiere 

^ de Saint Maniai dit depuis de S^inc Eloy. 
Des Eglifes qui en ont dépendu dan» la 
Cité , IçaYoir Sainte Crois , Saint. Pierre 
des Arcis » Saint Pierre aux Bgsu&$ êc> 
liors la Cité , fçavoir Sainte Colombe dite 
Saint Bond» & Saint Paul. pag. 4^4- 

De r£gli& de. Sainte Croix de la Cité , an- 
cienne, dépendance du Monaâere d& Saint 
Eloy, pag. ço5^ 

Eglife de Saint Pierre des Arcis , ancienne- 
dépendance du Prieuré. de Saint Eloy. 

pag. S09 

£gli& dé Saint Pierre aux Bœufs , ancienne, 
dépendance du. Prieuré de. Saine Eloy* 

pag. 51t. 

/Ej^life de Saine Bond primitivement Sainte 
Colombe, ancienne dépendance du Mo- - 
naftère de Saint Eloy. ^ pag- 5îT 

De FEglife de Saint Paul , ancienne^dépen-* 
dance cimeterialé du Monaftere de Saine ^ 
Martial de la Cité de Paris , dit autrement 
Saint Eloy. pag. 5 1 S : 

De TEçlife de- Sainte Marguerite , nouvelle . 
Paroiflê démembrée de celle de Saint Paul. 

CHAPITRECINQUIFMEETDERNÏER.» 
De TEglife de Saint Viôor où il y a eu. 
un Monaftere^, avant qu'on y bâtit une Mai- 
fon de. Chanoines Réguliers» Scie TEglife. 
de Saint Nicolas xonfiruita fur fon ancien > 
territoire.. pag« 540^ 

Eglife de S. Nicolas du Cbard^nnet far Tan-i 
cien territoire de celle deS;.YiâoiF.pagi ^sS: 



D^ES CHAPITRES. xUij 

LES KUfiS DE FASIS mUêi ea Ven an- 
deos vers l'an ityo ou 1300. pag. 563 
Raes àà Qcixàct 4e PUniTecCtéé pag. ^64 
Rues de la Cit^« - pag* ^74. 

Rues da Qnacder ile la Ville. pag. 578 
CATALOGUE dee Knet de Bans rédigé 
▼ersj'an 1450» ft* diyilS en quatre Q^r- 




i-îij 



)lIW c a t a l o g V é 




CATALO GUE 

Dès Livres d'Hiftoire , Géogra-i 
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die France du Préfident Haynanls , qua-^ 
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de 1 1 Itv. par chaque volume* 

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Knes dit Fléchier , autrefois Miniftre Protef** 
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nologique ancienne & m^erne par M. No** 
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cefles qui ont porté en France la qualité de 
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Hîftoire du Droit Romain , in tx^'^.xXW* 

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Hîftoire de h Jamaïque in it-^ 3 jiv. 

Hîftoire de Révolutions d'Hongrie, in ^-\ 
2. Yol. 1 8 liv, 

* Idem in 1 1-«. 6 vot 1 5 ffv. 
Hiftoîre des Tremblemens de Terre arrivés 

i Lima Capitale du {^rou , avec la Dcfcrip 
tîon du Pérou , in ït-*. figures ,* 3 Jiy. 

* Hiftoîre Univeifelle par une (bcîété de Geiis 
de Lettre, in 4-^ 1 4 vol. Amfterdam iSoliv.^ 

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de France par demande & réponse avec une 
idée général des Sciences , vol* in 1 1'°» par 
Ragois 3 lîv. 

Monarchie Fran^oîfe de Dubos in 4«>s 3 
vol. 14 liv;r 

Hiftoîre des Eglifès Séculières* & Régulières 
ou MonaftiquesdelaVîlle, Faubourgs, Ban- 
iieiie Eceléllaftique & de tout le Diocèse de 
Paris , diftf ibuées les unes félon rantîqùité & 
efpece de ieu( fondation, fit:. les autres fous 
celles dont eRes ônrtiépcndu'ou dépendent en- 
core , avec le détail circonftancié de l'étendue 
du terrîtoire,& le dénombrement de toutes cel- 
les qui y font compri^es^ le toutenrichi dediver- 
fes remarques des Parôiflè dePaiîs fur k civil oa 



xlvj e AT AL O G V E 
lè temporel: d'une très-ancbnoe de&riptib» < 
des rues de Paris en vers ,& d-^une Hiftoire du i 
Landic delà Plaine de S. Denis , & del'Hif- 
toire particulière de toutes les Vitles & Villa- 
ges iiùL Diocèfc de Paris , io ii-^ f Toi. 
^ 7 Ht. 10 ù 

Satvre Menippée de la Tertn du Catboli- 
eon^ aËTpagtie , & de la tenud des Eftats de 
Paris ^ oottTelle Edition' in 8»*. 3 vol. figures 

Xf^lÎT. 

Supplémetirà la première Edhion de lliif- 
coire du Peuple de Dieu » in 4-^ x»* Iît^^ 

Vie de fEmpereur Julien » parle P«re de 
h Bleterie , in ii-^'. 

Vie de Philippe II Roy d*Eipagneifl la-v 
*vol. 15 Ht; 

Vie dés Jùrifconfukes , nouTelle Editioa 
augmentée , in é^^. 10 fiy; 

Vie du Pape Sixte Ciaq in 4^^^ de Gre* 
gorioLeti, 8 lir. 
T" La mémeitt U-», i T«Ittiiiet«Tecfiga,< 





HISTOIRE 

DE LA VILLE 

ET DE TOUT LE DIOCESE 
DE FA RI S. 

PREMIERE PARTIE. 

Des EgUfës de Paris qui ont été originaif ement ^ 
ilculîeres^d^ leurs dépi^ndances. 



CHAPITRE PREMIER 

M>e VËglifede Notre-Dame & défis dépewdmiees,^ , 
qt§i ont firme la fitUe Bafifique quifAi d^ahord ^ 
dam Parti ;fçavoir,t'EgUfeBaft^ah, d$$9< 
de Saint Jean & celles 4fuifins adjacemes > tel* - 
Jésjque Saint CMJpphe &fin HSpital , Sains: 
Dents du. Pas / des Chapelles duPalaisBMo^ 
faljf&de celle de Saint Agnan dans le CMtre. 

O U S ne fôfnmes plus dans lec - 
tems où Ton* croyoït que snémev 
depuis la Paix accordée auxCnré*-- 
dens itbus rEnapereur Conôan-i 
^sS^sittin , les Evéques eurent leur Siegf^ 
^ifcopal dans les lieux éloignés des Cit§». 




ï ^ Cathédh AIE DE Fari^ ^ 
Cette opinion étoit parionnable dans ces fiécles^ 
cùrons'occupoitpeuàs'inftruire , & où Von 
n'a voit pas le talent de fuppléér fur tout ce qui r 
faute de livres, eft reflé tfobfcur dans THif- 
toire d'une Ville , par les faits certains qui nous 
oTit été tranfmis fur d'autres Villes. Ainfi f je 
n'entreprendrai point de réfuter l'erreur de ceu36 
qui Ce font imaginés que la Cathédrale de Pariy 
a été primitivement au lieu où eft FEglife de 
Saint Marcel; ce qui a pu tromper les auteurs 
de cette opinion , vient de. ce qi^e'^le Clergé 
Epifcopal de Paris s'y eft rendu autrefois affez 
fouvent , parce ^ue c'étoit l'un des Cimetières 
publics des premiers Chrétiens de cette Ville* 
Je n'avancerai point ici que Saint Denis « 
Apdtre de Paris , ait établi aucun Oratoire dan* 
l'enceinte de la Cité qui étoit contenue dans 
rifle -• je penfeaa contraire qu'ir n'a célébré 
les Saints Myfteres que dans le dehors , & plus 
probablement dans les Fauxbourgs qui étoient 
fitués du c6té qu'H étoit arrivé de Rome , c'eft- 
à-dire , vers le Midi, /'admets la tradition qui 
porte, que l'un des lieiyc où il célébra pour les 
Néophytes étoit à l*endroit où fe trouve l'Eglifè 
de Saint Benoift, dont le vrai nom eft celui de 
la Sainte Trinité , que dans les fiécles reculés, 
le peuple ^p^elloit Benoi/i-Sire^Diex, Benedic^ 
Hu Dominas Deus» J'accorderai même que cet 
Apôtre célébra pareillement dans le quartier de 
Notre-Daihe des Champs , & encore ailleurs à 
la campagne dans des lieux retirés y comme 
Gr. THt.Ub. Grégoire de Tours le dit de Saint Gatien , pre- 
** »• ii* mier Evêque de cette ville; mais je ne puis 
paffèr qu'il ait fait bâtir une Eglifedansla Cité- 
Voyc* mes de Paris. Ce qu'on en lit dans fes Ades , qui ne 
P*^7"«^"' ibnt pas d'une haute antiquité , a été emprunté 
llkliTnv ^? langage,de la Vie d?un autre Saint ; & je 
T. I. p. -fa! ^s ? 9*^® ^ Saint Denisa établi une Eglife de 
chexDurand. Farifiçnsscekne %nifie autre chofe> (moa 



BT SES l>E*»BKI>AMCBf«' J 

iqull en convertit en alTez grand nombre pour 
former une Aflemblée de Chrétiens qui Ce ren« 
doient avec loi en (ecret dans les lieux dont on 
étoit convenu pour célébrer les Divins KjC* 
teresle jour du Dimandie* 

Ceux que Ton regarde tomme fts (ûcceA 
fevat immédiats , pour avoir maintenu TétabliP 
fement qu'il avoit fait « ibnt , premièrement » 
Mallo , le même, peut-être, que Saint Mellon^ 
qui aura depuis étendu fon zélé Apoftolique 
ju(qtt*à Rouen ; & un autre appelle mafliis , qui 
peut auflt être le même que JMaximus , lequel 
mourut dans le Pays des Morins en y préchanc 
TEvangile. Ces deux Perfonnages que l'on re> 
garde comme les deux fiiccefleurs immédiats 
de Saint Denis , qui étoit venu à Paris vers le 
milieu du III. Siècle» paroifTent être refiés irop 
peu de tems à Paris , & en des tems trop dan- 
gereux pour y avoir pu augmenter de beaucoup 
le nombre des Chrétiens , & y avoir pu faire 
bâtir des.édifices matériels en l'honneur du vrai 
DievLi Nous n'avons point de monument plus CèJ* Mi 
ancien que le X« Siéde , qui nous foumifle une " ^'- ^««^ 
lifie d'Evéques fiiccdSèurs de Saint Denis , où 
fe trouve Mallo & Maflus» Il y avoit déjà çlu* 
fieurs Siècles que les noms Latins fouAfroient 
de l'altération ; ainfi , comme de Maximtâs , 
on avoit fait Maxe ou Maflè dans le langage 
vulgaire ; de Maxe auffi on fit en nouveau La^* 
tin, MaJJiu^ lorsqu'on drefTa la lifie vers l'an 
940. - 

Quant à Mantus , Adventus & Viâurinus » 
Evêques , qui (iiivent ceux-ci dans le même 
Catalogue , il eft certain que c'eft fous l'un 
des deux premiers que les Chrétiens ont eu 
toute facikté de conftruire un Temple au vrai 
Dieu dans l'intérieur de l'Ifle de Paris , & je 
ne doute point qu'ils n'en foyent venus à bout» 
leur Epi&opat qui a d& tomber dans les ani» ^ 

Aî[ •* 



nées 3 If , 310, .32c ou 330, ayant été tfft 
tems où les perfécutions n'étoient plus à crain- 
dre. Cependant nous ne troi^vons aucun indice 
de cette E^lUematétielle bâtie au-dedans de la 
Cité de Paris, que fous TEvêque Prudèntius ^ 
/^4j.M4r-qui tint ie Siège après Paul fucceSeut de 
$4ili. vidorin, ce qui peut revenir à l'an 375 oa 

;8o. Cette Eglife étoit fituée iiir le bord de 
ibi(L la Seine, à peu près à l'endroit où eft la Cha- 
pelle inférieure & la dernière Cour de f Arche- 
vésiké. Et coraïae Vonétoit alors plus exa<fl ^ue 
l*on n^a été depuis i tourner le cîievet ou fond 
des Eglife^ v^rs l'Orient , fans s'aAraindre à l'a- 
lignement des rues qui étoîent fort mal en or«- 
dre, je pré(iime que le fond de cette petitç 
Eglife étoit tourné vers le lie^ om eft mainte- 
satt FÉglifè de S^m G^rvais* 

M faut fe figurer en gros que la pointe de 
¥lQc finiflbit apeu près où eft le Pont rouge. Le 
Jardin duTerrein n'eft qu'une addition à la par«- 
< tie QHentale de cette Ifie y de même que U 

Placii Dauphine & la pointe où eft la Statue 
d'Henry IV. en eft u^e qui a été faite a la par^ 
tie Occidentale. Il fautai faire attention que 
ti'y ayant point dans ces tems-ià de Pont à Tem- 
droit où a été bâti depuis celui qu'on nomme le 
Pont Notre-Dame , il n*y avoit point non plus 
de rue qui continuât une droite ligne en en- 
crant du Pont nommé depuis ie Petit-Pont dans 
la Cité; mais comme tl n'y avoit (èulemeflC 
que deux Ponts &deux Portes dans Paris , auilir 
i6t qu'on avoit pafié le Pont méridional , dit le 
Perit-Pont , parce 4ue c'étoit le Pont du petit 
bras de lalÔviere , il fe préfentoitun^ rue qui 
conduifbit ( autant droit que les routes frayées 
par les voitures le peuvent permettre ) à la 
Porte Septentrionale où étoit le grand Pont , 
nommé aujourd'hui le Pont au Change. 
' On peut zftç$ cela s'imaginer comment de* 



Éf SCS DB^PÈNDANet^^ J 

Soient être tournées les rues aboutiffantei i h 
rue qui alloit d*an des Ponts à TsMitre , ou qui 
la coupoient. Maïs quafntaux Eglifès 9 il eftflW 
qu'il n'y en avoit encore qu'une fpule dans Pa^ 
ris (bus le règne de Cluldebeirt , fik de Clovis « 
cent cinquante ans après FEpiftopat de Saint 
Marcel* Ce n'étoit pas la même qui avoit exifté 
àhs le tems de l'Evéque Pru<fentitts« Gomme le 
nombre des Habitans de Paris y & par confô- 
quçnt des Chrétiens , étoit augmenté ^ on en 
avoit rebâti une autre plus grande au même en- 
droit. Fortunat qui vivoit un peu après , parle 
àps colonnes de marbre qui la décoroient , & 
de (es fenêtres vitrées , de foii chevet tourné 
vers rO rient , de manière que l'Aurore en 
éclairoit tout à coup la voûte ou les planche^, ~ , 

& il fait entendre que c*étoit le Roy Childeberc 
qui avoit fourni au moins pour 1» dépenfe dei 
colonnes i des vitrages & des voûtes. 

. Je n*ai point balancé à revendiquer ici en fa- 
veur de TEglile Cathédrale de Paris la pièce de 
vers que Fortunat a intitulé i De Eccùfia P^W- ^^^df^' ** 
J^aca , laquelle dans {e% ouvrages eft précédée '• *^^ **• 
inimédiatement parcelle qu*if a' adreiTée Ad 
Ciertm Partfiacunf. Cette Eglîfe & ce Clergé 
^nc conÂammen't ce qui fomioit la Cathédrale 
de Paris au Vl.Siéck. C'eft à tort que Giflemar, ^^^' *• ^ 
Chancelier deFAbbayede S. Germain des Prés, "^^Jj- *^ ♦' 
qui ne vivoit qu^en 1070 , a cru que Fortunat a p^,^ ' '* 
voulu faire dans Ces vers une aefcription de 
VEgilCede Saint Vincent, bâtie par Ch^idebert, 
£tuée au Fauxbourg de Paris. De tout tems , 
lorfqu'on adit/împTement, VEglife de Paris ^ 
on a entendu par-là la Cathédrale ; auffi Dom 
Luc Dachery marquent* il à l'occaâon de 
ces vers inférés par Giflemar en (à Vie de 
Saint Drodovée , que par le Poème de For- 
tunat De EcctefiaVarifiaca i' la pliipart enteiv- 
|{ent foos ce nom , TEglife principale de Pa^ 

Aiii 



t CatiTedralb »K Paru; 
fis , ainfiqu'a fait du Breuil, Religieux de Saml 
Giermain : le Poète le dit même aflez claire* 
ment , en marquant que cetre Eglifê étoitpour 
le Peuple du Roy CKildebert , pour le Peuple de 
Paris. Ce ne peut être que cette même Êglife 
cà TEvêque Saint Germain fàifoit célébrer rOf- 
fice Divin avec tant de dignité par le Clergé 8c 
le Peuple, ainfi qu'on le lit dans la pièce de 
veré qui précède immédiatement celle dont je 
viens de parler. L'aflertion de Giflemar n'eft 
fondée que fur ce qu*on avoit appelle rCglifè 
de Saint Germain des Prés , Saint Germant le 
Doré y & Fortunat ne dit pas qu'il y eût des 
dorures dans la Cathédrale de Paris» ilenop- 
pofe au Contraire la £mplictté aux dorures 8c 
aux autres omemens du Temple de Salomon. 
Je foup^onne Giflemar d'avoir même attribué 
à TEglile de Saint Germain-des-Prés ce que 
Ton avoit dit de Saint Germain i'Auxerrois, 
que le vuleaire avoit long-iems appelle Saint 
Germain le Teret, c'eft-à-dire le Rond , & 
par corruption , Saint Germain leToret, puis 
Saint Germain le Doret. 
î>iplm4t. On apprend par un Titre de l'an 8^0 , que 
f • 472. l'Eglilè Cathédrale de Paris portoit le nom de 
S.Ëtienne,premier Martyr^ Beaucoup d'Evéque? 
des Gaules avoient eu dès le V* Siéde des pier« 
res teintes de Ton fàng. Mais par un autre titre 
qui n'eft de euéres pofiérieur^ il eft certain que 
cette Eglilè etoit compofce de deux édifices , 
dont l'un étoitla Bafilique de Notre-Dame , 8c 
'êr. TnrJ. t. l'autre la Bafîlique de Saint Etienne. Auflî Gré- 
f^î' 33* goire de Tours parlant de l'incendie qui réduisît 
en dendres toutes les maifons de l'Ifle de Paris 
en l'an 586 , dit, que les feules Eglifès furent 
exceptées. Cette pluralité d*£glifes dans laCité 
ne peut tomber que (iirles édifices qui formoient 
depuis peu la Cathédrale dont l'Eglifè de 
Saint Etienne pouvoit être la plus ancienne, 8ç 



Celk ^*il appelle ailleurs Senior Eahjtë , ^ 
fut i'Eglîle du BapùAere. Car, pour ce qui^ft 
deSûnc Martin « b petite Fgllie qui étoit alors 
ibos Ibn nom à Tendroit où eft aujour^Thui '^^^ 
l'Hodoge do Palais , n*étoît qu'un fimple Ora- 
toire. JÉuis quoique cette Cathédrale At , corn* 
nie les autres y compofee de plufieurs Eglilês » 
on FiqipeUoic quelquefois tout finudenient & 
mr diflinâion , Smcro-Sm^fla Ecclefis Civhaiit 
rmrifiwrmn. La Sainte Eglife de b Cité de Pa« 
sis , ainfi qu*a fait la Dame Hermentntde en 
ibn tefiament d'environ Tan 700 de j£st*s- Sm^Lûiflr* 
Ch&ist, par lequel elle lui lègue un plat d'ar- w^/*si* 

feitt de iraleur de cinquante fob de ces tems-là* 
>epiiis ce fïécle-là , on fè contenta de dire « 
SaaEU Ecclcfia PûrifienJU , & cet ufage étoit 
général.Leothefic,ArchevéquedeSens, écri- if, ftJk, 
ynnt an Qei^é de Paris fous le règne du Roi ^^^^ <4* 
Robert, intitnle â Lettre : C/rro SsaO^ P^uri- 
fin^ Ecdefiit* Le Roi Philippes L dans une 
Charte de l'an 1107^ met, Confilio Gommco- cJi» Chr» 
rmmSéàÛétPdtnJtenlis EccUJut. Paul Emile rap» j|^ 7- it'fiir^ 
portant un fait de Fan ijyZ , & parbot de'*'*^^ 
Gilles, Chantre de cette Gidiédrale , dit , Coii- 
MT SamCUt EccUfia PênRetfa , expreffion qui 
ii*adifpani que dans les derniers Siècles, & qoe 
plufieurs Eglilès de France ont toujoun con- 
iênré, ou qu'elles ont rétablies â btéte de leurs 
Livres Limrgiques« 

LTglife de Paris poflfédoit dès le YLSié- 
de des fonds con&lérables de Terre, non* 
lêttlemem autour de b Ville dans b plaine, 
entre le mnd Pont & Clicby , mais encore 
dans le Diocèfe de Sens« Celle qu'elle aroic 
cbns b Provence Àoit pour b fourniture de 
Thuile des lampes. Onlitauflîqu*enTouraine 
étoit pareillement une terre de l'Eglife de Pa- Uh, u léfi 
ris , (lûvant que Tattefte Grégoire , Evcque de ^- M^'*. ^* 
Toori. Cet Hifiorien b qualifie de Ville, 8c ^^ 

Aiii) 



ï CaTREDRAIS se PARTf; 

je penfe que c'eft Amboîfe » parce qu'elle eft 
fur la route de P^ris à Tours, &querancîenne 
E^lifè de cette Ville porte encore le nom de 
5an)t Déni». 

Il n*y a pas beaucoup d'apparence que IT* 
gliiè bitie par Childebert dans la Cité, ait du- 
ré au-delà de deux ou trois Siédes , ^loique 
cela ne foit pas impoffible , pui(qu*on Ut, que 
les Normans épairenerent VEgîiCe de Saint 
Etienne fituée dans Paris , Isrquelle fut rachetée, 
fuivant les Annales de Tan 8f 7* Ilrefie une tra- 
dition peu appuyée , que TÉvéque Erkenrad 
Dq BreuU. éleva quelque Bâtiment qui faiibit partie de ik 
^* 7- ^ Cathédrale, M. Bombe , Chanoine de la même 
Cathédrale , qui a laiffé par écrit quelques Re- 
marques fur cette matière au commencement 
de ce Siéde^ étoit perftiadé gue c'étoie fous le 
règne de Charlemagne , tems auquel yivott 
cet Erkenrad , que cet édifice avoit été con^ 
mencé ; mais il prétendoit , contre la vérité « 
que ce même bâtiment n'a été que continué par 
TËvéque Maurice de Sully au XH. Siècle. J'ai 
déjà réfuté autrefois cette prétention , en di« 
Ênt , qu'on n'apperçoit rien dans tout l'Edifice 
qui foit d'une architeâure au-deflus du Siècle 
de ce dernier Evéque. Ainfi , l'opinion de ce 
Chanoine n'eft nullement recevable. Mais voici 
ce qui a pu arriver: 

Commeil exiftoit au VIII. Siècle une Eglilb 
de Notre-Dame , proche celle de Saint Etienne, 
qui étoit la véritable Cathédrale rebâtie par 
Childebert , cette Eglife de Notre-Dame put 
paroitre à Erkenrad n'être pas bâtieaiTez magni- 
fiquement, comme de fait ellepouvoit ne Tétie 
pas relativement à celle de Saint Etienne.. Er- 
kenrad qui fiégea un grand nombre d'années, 
put donc la rebâtir, & ce fut celle qui fèrvità 
célébrer l'Office Divin , jusqu'à ce que les 
Moimans y mirent le feu en &$ 7, n'épargnant | 



BT SES DE*PENl>AMCEtf; ^ 

tromme j*a» déjà dît , que l'Eglife de Saint 
Etienne qui avoh un dame à Tantique, pour la 
confervation duquel on leur avoit donné une 
^mme. Cétoit dan» cette Eglife de Saiiit 
Etienne qu'avoit été tenp le célèbre Concile de 
Paris de Tan %X9. L'Eglife de Notre-Dame fi- 
tuée â c6té de celle de Saint Etienne vers le 
Septentrion , ayant été réparée « (iibfifta encore 
autant de tems que l'autre qui n*avoit foufTert 
d'accidens que quelques ruptures de murs. On N^r«/« tM* 
Ut même qu'Etienne de Garlande , Archidiacre ^*''* *• ^*» 
mort en 1 142 , y avoit fait beaucoup de répa* 
rations , & que Suger , Abbé de Saint Denis mllelm, xIm« 
)o(qu*â Tan 1 1 5 2 , y avoit Eût préfent d'un vî- ^j ?'•"• »» 
trage d'une grande beauté ; on l'appelloit vers "•^'* "^'**'* 
i'an 11 10, Nova Ecclefia , par oppofition à 
FEglife de Saint Etienne qui étoit beaucoup 

Îius vieille. C'eft dans cette Eglife de Notre*- 
)ame que nos Rois delà troiiiéme Race(è ren- 
voient de leur Palais fituéà la pointe Occiden- 
tde de rifle , pour célébrer le Service Divia 
avec le Clergé. L'Evéque de Senlis étant venu 
à Paris avec quelques-uns de fês Chanoines l'an 
1 04 1 pour obtenir la confirmation d'une Charte, 
y trouva le Roi Henri à la Grande MeiTe le j ouc 
de la Pentecôte ^ Cùm in die PmecoJles\, dit ce ^^jf- /**' 
Prince dans fon Diplôme , in Ecclejia SanÛa J^i/f^^^'^ 
Deigenitricii ManaapudPariJtos Mijfarum fi*- 
Icmnia celebraremtu. On a auffi des preuves 
comme le Roi Louis le Jeune s'y rendoit fbu- 
vent dans le Siècle fuivant. 

Mais un peu après Tan 1 1 ^o, l*Evéque Mau- 
rice de Sully entreprit des deux Eglifes n'en 
£ûre qu'une, & de lui donner une étendue beau- 
coup plus grande du c6ié de l'Occident. Celle 
es Notre-Dame fut abattue )urqu'aux fonde>- 
jnens qui furent confervés , & furleTquels os 
éleva le nouveau Sanduairc & le nouveau 
phorur-, qui Cotu vifiblement trop étroits pour 



une Eglife fi élevée & fi longue. La vieille 
Eglife de Smnt Etienne qui auroit nui à la conC- 
frudion des ailes du côté méridional j fut auffi 
^ >^ abattue au bout de fix cens ans. En la détruifànc 

JhitdftyroL vers Tan 1 2 1 8 , on y trouva les Reliques fui* 
tecl, Parif. yantcs , qui avoient été données par Phtiippes 
^f\'^' Augufte , à ce que Ton difoit; fcavoir, troiff 
hL B^ev, Ke- «^nts de Saint Jean-Baptiite, un Bras de Saint 
r/0/. Parif. André, des pierres dont Saint Etienne avoit 
iM* i^Juiiù été lapidé , & une partie du Chef de Saint De- 
nis Martyr , qui furent portées le 4 Décem- 
bre dans la nouvelle EgÛfe de Notre^Daine« 
L*In(criptipn qui le lit fur les pierres au Portail 
de la croifée du côté du Midi , fait foi que Ton 
travailloit à cet endroit de i*Egli(ë encore Tan 
z 2 f 7. Un Commentateur de la Coutume d'Au<* 
vergne , parlant de Volvic , inilage fîtué à trois 
lieues de Clermont , dit , que ce fut de la fa- 
meufe Carrière de ce lieu doitt les pierres font 
noires , que Guillaume d*Auver|[ne , Evéque 
de Paris en 1 240 , avolt fait venir des pierres 
pour la continuation de cet ouvrage ; mais 
c'efl une fable , d'autant que les pierres de TE* 
.glife de Notre-Dame ont d'abord été jaunes 
comme les autres de Paris , & ne font devenues 
noires que par Tinfluence des brouillards. Or« 
la pierre de Yolvic » dans la Carrière même « 
efl de couleur de gris de cendres mouillées. 
Les Chapelles voifines de la porte rouge qui 
eft du côté du Cloître proche le Puits , ont été 
bâries au XIV. Siècle feulement. On en a une 
' époque fure dans TAâe de la fondation de celle 
des Saints Ferreol & Ferrution par Hugues de 
Belànçon, Chantre de cette Eglife en 1 3141 . 
C'eft fous le règne de Philippe Augufte qu'a 
été bâri le fromifpice compofé de trois porti* 
ques. Au Portail du milieu , eft repréfènté 
Jesus-Christ deplufîeurs manières avec les 
Apôtres , les Symboles des quatre Eyangéiifles ^ 



ÏT SES ©ê'I^ENDANCÎ J. Il 

les Prophètes , & même les Sibviles* Dans iei 
cô^ de ce même Portail, à la hauteur de fept 
à huit pieds , font figurés les vertus & les 
vices fous l'emblème de certains animaux , 
ce qui pouvoit avoir été puifé en partie dans 
Tune des Vies de Sainte Geneviève , dont on 
voit que l'Auteur avoit lu Hermas fur les 
douze Vierges Spirituelles. La reflemblance 
du nom d*mrmas avec celui de Hermès , a pA 
faire croire que ces Hiéroglyphiques & au- 
tres de ce Portail ou de ces deux collatéraux f 
venoient du Père des Philosophes Herméti- 
ques ; au moins , félon Sau^i , il y a eu 
un tems où on Ta cru. On voit auiTi à ce Por- 
tail , du câtè du milieu , une reprèfentation 
Êroffiere du Jugement dernier; & dans les pi- 
iftres qui i^arent ce Portail d'avec les deux 
autres , font représentées en grand les Images 
de deux femmies couronnées y dont Tune eft 
la Relieion, & l'autre la Foi. 

Le Portail qui eft fous la Tour yoifîne de 
rentrée du Cloître , repréfente la Sainte Vierse, 
& les Prophètes qui Pont prédite , fa lAort , ton 
couronnement* Au c6té droit de la porte en 
entrant , font les ftatnes de Saint Jean-Bap* 
tifte , Saint Etienne , Sainte Geneviève , Saint 
Germain d'Auxerre ou Saint Amatre fon ptè- 
dècefleur» Au câtè gauche eft la fiatue de 
Saint Denis & un Roi. Ces Figures qui font 
du XIII. Siècle , paroiflent avoir été réunies 
en cet endroit comme un mémorial des deux 
petites Eglifes adjacentes > Saint Jean & Saint 
Denis, dont ces Saints & Saintes étoient les 
Patrons* 

A regard du troifième Portail , les Figures 
dont il eft orné , font différentes pièces rappor* 
tèes. Au-delTus de l'entrée eft encore une No- 
tre-Dame affife , la Crèche , les trois Mages ; 
les huit ftacues dont il y en a quatre de chaque 



t£ Cathedraié dé PaAi»^ 
Coté , paroiffént être plus anciennes que le Xllf, 
Siècle , mais iion pas la fiacue de Saint Mar- 
cel f reconiSoifiable pair fa croile , (a mîtte » 
êc par le dragon qui eft' (bus Tes pieds ; elle eft 
placée au trumeau .qui fépare les deux battans 
de la porte. Ces ftatues £>i\t celles de Saine 
Pierre , Saint Paul , & deux Rois de chacun 
des cotés , & au milieu d'eux eft une Reine* 
Je penfè. que ces Rois font de TÂncien Tefta- 
tf!ent,& les plus notables parmi les ancêtres de la 
Sainte Vierge, On y reconnoSt David avec un 
infiniment a cordes. Salomon y doit être avec 
Bethfàbée (à mère, & la Reine deSaba,run€ 
& l'autre figure de TEglife Chrétienne , fui- 
tant les Pères* Aucun de ces Rois & Reines 
n'ont les ornemens que l'on met aux ftatues des 
anciens Rois & Reines de France. Les plus an- 
ciennes figures de ce dernier Portail qui font 
celles de ces Rois & de ces Reines , peuvent ve- 
nir de celui d'une des Eglifës queTEvêque Mao- 
lice de Sully fit abattre pour conftruire la nou- 
velle Cathédrale; 6c comme elles étoientafièz 
récentes pour ion tems , «e Prélat les fitconfei^ 
▼er. 

J'ai toujours regard comme détachée d'ua 
des portiques de l'ancienne Cathédrale de Pa- 
ris , la ftatuef qu'on a vu plantée debout y en 
face du Portaàl de l'Hôtel -Dieu jttfqu'i l'an 
1748. Son expofîtîon à l'injure de l'^ir l'ayant 
fort défigurée, on avoitde la peine à y recon.- 
noître Jesus-Christ tenant le Livre de l'E- 
vangile , & entévfiir l'ancienne Loi figurée pat 
Aaron ou David qui lui (ervoit de (oubaHe- 
ment. Quelques Sçavans Tavoîent pris pour 
Efculape, 6c d'autres pour Erchinoald, ancien 
Maire du Palais , prétendu Bienfaâeur de l'Er- 
life de Paris, & le peuple en avoit ràifonné à 

façon. 

Le Portail de la croiice de cette EgUIê qjui 



i 



«T SES 9E*]^ËNliAKCE9; ïf 

regarde ie Sepcentrion & eft du côté du CloU 
îxçy a encore pour pièce du trumeau une image 
de la Sainte Vierge. A d gauche font les trois 
Vertus Théologales perfonifiées , & à & droite 
les trois Mages. Âu-defTous dix Goitre (bnc 
différentes HiAoîres y p^nni lesquelles on re« 
connoit la NaifTance de Notre-Seigneur, l'A* 
doration des Mages , la fuite en Egypte , Se 
le mafiàcre des Innoceas* En plusieurs nicbei 
au-dehors , en tirant vers la porte rouge ^^ 
avoient été pofees diverfes fiatues repréfentant 
les Vertus & les Vices , qui n'y font plus. On 
y voit encore la Reine Efther & Affuerus avec 
leurs noms, David & Goliath affez reconnoi(^ 
iàbles. Une des flatues qu'on a ôtées , repré»- . 
fentoit Job. Ces ouvrages font du XI V« Si6> 
Gle. .... 

Au Portail méridional , dans la première 
Cour de PAr^evéché , que quelques-uns ont 
appelle ie Portail de Saint Marcel, le tru« 
meau eft orné de Tlmage de Saint Etienne , 8c 
au-defTus font repréfèntés la Vie & le Martyre 
de ce Saint Diacre. Aux deux côtés font let 
ftatues de divers Saints , entr^autres , des com^ 
pagnons de Saint Denis , aufquels , de même 
qu'à lui , les Sculpteurs fe font contentés de 
mettre leurs crânes dans leurs mains. Le Martyre 
de Saint Etienne eft encore répété en grand 
dans Tune des niches , du même côté , au-dç- 
dans de FArchevéché » en mémoire de ce que 
Ton ancienne Eg]lCe étoit de ce côté-là, & c'eft 
pour la même rai(bn qu*il y a au même endroit 
dans le tour des Chapelles du Ckceur , une 
ChapeUe du titre du même Saint Martyr. C'eft 
aujourd'hui cellede laMaifond^Harcourt. 

On voit partout ce que je viens de dire , que 
l'on a été près de deux cens ans à finir TEglife 
de Notre-Dame telle qu'elle eft ; mais on n'a 
(9$ attendu taat de ternspour y célébipet les VU 



\ 



114 Cathédrale de Paris; 
vins Offices. Lafîmple bénédiâion du lieu & 
des Autels fut trouvée fu&&me pour ppuvoîr 
le (aire. On retarda toujours , pour des rai- 
fons inconnues, la cérémonie de la Dédicace 
£>lemnelle , & plufîeurs fiédes s*étant écou- 
lés ) on n*j a plus penfë. Auflî n'y en célèbre- 
C-on point l'Anniverifaire. On fçaK feulement 
par les anciens titres , que celle de la Cathé- 
drale précédente avoit été faite au mois d*Oc-* 
tobre , entre la Fête de Saint Denis & laTouC- 
ûint. 

La maifon deTEveque étoit fituée , de tems 
immémorial , fur le bras méridional^ de la 
Seine , comme plus voifîn de TEglife de Saint 
Edenne. Elle ctoit vis-à-yis de la nef de ITE- 
gliCe d'aujourd'hui , & fe terminôit au lieu o& 
eft la Chapelle qui fe trouve dans la féconde 
cour de l'Archevêché. Lerefteducôtédel'O- 
lient , eft une augmentation , dont la plus an- 
cienne n'a pas deux cent ans. C'étoit dans la 
première cour de l'Archevêché où eft fitué le 
Siège de l'Officialité , que fe faifoient les Mo- 
nomachîes ou Duels entre des Champions» 
pour la déçifion de certaines Caufès. Je ne puis 
mieux en inftruire le Public , qu'en rapportant 
le pafFage de Pierre le Chantre de Paris , qui 
écnvoit vers l'an 1 1 So ; je le tire d'un de fes 
'Jhb'^' ^f Ouvrages non imprimé : Qtuedam EccleRœ ha* 
poni O'^^s, ^^"' fnonomachias ^ &judicant mommacktam dt" 
yui, PArif terefieri quandoque inter ruJHcos fuos : & fa* 
cium eotfugnare tu Curia Ecclejia , in atrio Eftp- 
copi vel Archiàiacord , fiait fit Parifiut» De quo 
confidtus Papa Eugtnius refpondit : Utimim corp* 
fuetudine vefird> Apparemment Eugène III. 

C'étoit auffi du même câté, aux environs de 

l'Hôpital de la Cathédrale & de la maifon de 

Ménage ^l'Evêque, qu'étoient les Ecoles de l'Eglifè de 

Diô. Etym* P*"^ qui ont donné la naiflance à l'Univerfité. 

not Parût Tottt ce quaitiei s'appeUoit le Parvis } & €e ^ui 



ET SES DB*PEN1>ANCBS. tf 

le détermina de ce câté-li plutôt que de Tau* 
ae, fut encore TEglife de Saint Etiemie qui- 
faifoit partie de la Cathédrale. 
^ On arorend par une Ordonnance do Cha- 
pitre de Paris de Tan 1 248 , au mois de Mars » 
qu'encore alors la coutume étoit que les Ma- ^^"^'^ 
lades , & prindpalement ceux qui étoient »f* siî. Jk^Wi 
fiigés des Ardens {igmsfaccr, autrement dit» ioo« 
Morhui Beatm Maria) refioient au- dedans de 
TEglifê Notre-Dame , vers la féconde porte , 
même durant les nuits , en attendant leur gué>* 
rifon. Ce Règlement fiit, pouf établir qu*en 
leur faveur cette entrée de TEglife fcroit éclaî«> 
rée déformais de (ix lampes* L'Auteur des Re« 
cherches fiir l'origine de la Chirurgie > va ju£^ 
qu'à dire , qu'alors âr un peu apr& , les Mé* 
decins qui étoient tous gens d'Eglifè , don«» 
noient leurs Confultatîons à l'entrée de cette 
même Eglifè , au^deflbus de la Tour qui efià 
main droite , du côté méridional. 

De toutes les remarques fur le dedans de 
cette Eglifè faites par du Breuil & les environ» 
poflérieurs , je ne m'attache qu'à celle de la 
figure de Pierre de Cugnieres ^ qu'ils on t dit 
avoir été polée dans cette Eglife à un pilier au • 
bout du Jubé du c6té méridional Comme cette 
affreufê figure a été ôtée de ce lieu depuis la 
confeâion du nouveau Jul>é , j'ai cra devoir 
placer ici la preuve qu'elle y étoit au XIV« 
Siècle. Je la troove dans Thomolo^tion d'un 
accord fait entre FEvéque^c le Chapitre en Tan 
1 3po« En voici les termes : » UEvéque aura 
d» la moitié du luniinaire offert fiir la rangée 
3' eflant à l'entrée du Cuer où Ton a accouf^ 
a> tumé de mettre les chemilès , c'eft à fçavoit 
S9 depuis le Crucifix ju(qu*à {celui gros pillier 
3> qui eft au bout du Cuer d'icelle rangée , au«« 
» quel eft M» Pierre du Cuignet f9X deveii 
»rHoftelEpilcopaL 



a , Cathedkaxc ftc Paris; 

Dans le grand nombre de Reliques que Von 
conferve en cette Eglilë , jémecontentefai de 
nommer les Saints dont on y a le corps, qui 
ibnt , Saint Marcel , Evéque de Paris , Saint 
Juftin martyrifê à Louvres en Parifîs , Saint 
Lucain que je croi suffi Martyr du Diocèfè, & 
a'voîr foufFert à Lugny Sx Tancienne Terre 
Epifcopale de Moi£y vers Corbeil ^ Saint S&- 
iwrin folitaire , proche le Petit*Pont de Paris , 
hors la Cité. Ces quatre Corps Saints furent 
-- mis en fureté à la Cathédrale lors des incur- 
fions des Normans , & y font reftés. Pour ce 
qui concerne celui de S. Gendulfé , j'ai prouvé 
par un long Mémoire qui ne peut être inféré 
KÎ , & que je ferai imprimer féparément, qu'il 
ell le même que le B. Teudulfe , Evéque de 
Paris , mort vers Tan 9 20. J'en ai fait »uffi îm- 
pf imer un autce , pour prouver que le Corps 
de Saint Marcel a été ttansferé à Notre-Dame 
avant le XI. Siècle, J'ajoute ici que cette tran A 
lation fe trouve dans le Martyrologe manufcrit 
d'Ufiiard confèrvé à Saint Germain des Prés , 
par une addition encore d'une main prefqu'auffi 
ancienne que la preniiere qui a copié k texte. 

On trouve dans le Necrologe du XIIT, 
Siècle écrit pour TEglife de Notre-Dame , les 
noms des Reliques que Fhilippes Augufie avoit 
données! TEglife de Saint Etienne , & dont 
la découverte a été long-tems célébrée le 4 Dé- 
cembre ^ mais les plus anciennes Reliques 
étoient celles dont l'Inventaire du Tréforavoic 
Sdc. lu, étéichargérannée4r du règne de Clotaîre II« 
Btn. P. X. f». revenant ài l'an 616 de j£s^ys - Christ. La 
*®*' plupart confift oient fin vêçemens de Saint Ger- 

main, Evéque de Paris , ique là piété faifbit 
expofèr i découvert jbux Fidèles de tems en 
^ tems ; je ne doute nullement que cela n*ait été 
pratiqué à la Cathédrale de Paris > en les atta-» 
cbaat au mur du Sanâuaire % de même que l'on 

fatfoit 



fiT 51^9 DE*Pf KDANCR 9« If 

ùîCoit en pareil cas dans les autres Eglifes de la 
Province de $ensm (* ) Car il ne faut pas juget 
des tt&ges du ttems paifé par ceux d^aujouf* 
d'hui, où i*oii^ n'expofe plus aucunes Reliques 
à découvert* \ 

La Chronique d*Aiberic de Troii^Fontainei 
teus apprend fur Tannée i»i8 , comment Toa 
ornoit alors cette liiperbe Cathédrale de Parit 
aux grsmdes Fêtes ; un yoleur ayant envie d'à* 
voir les baffins d'argent & les chandelien x>ik 
bruloient devant le grand Autel des eierges ai-<* 
lûmes, entreprit « la nuit de rAiTosiption « d« 
les drer à lui du haut des vo&tes où il s*étoit 
caché. Les cierges élevés mirent le feu aux 
tenmres d*étoSes dont rEgKfe étM ornée , & 
il en briUa , avant qu'on pût l'éteindre » pour la < 
valeur de neuf cens marcs d'argent , ce qui re- 
viendroit aujourd'hui à la fomme de quarante- 
cinq mille livres. Dans les mêmes tems , la ^«"f^. i^rri 
coutume étoit dejoncher d'herbes odoriférantes ^^^'^^^^ 
le pavé de l'Eglirte à ce même jout dé l'Afr^mp- '"* 
tion. Les Prieurs des Prieures fitués dans l'Ar-» 
chidiaconé de Jo(às les fourniflbient tour à tour* 
Deux iïécles après , on fc contentoic ^y ré- Cêmt^.Céf 
pandre de Tlierbe tirée des prés de Gentilli. Z"*^'*''* ^'»'»P 

On pratiquoit aijiflià Notre-Dame comme-^**** 
ailleurs TuHige de jetter par les voûtes des pi- ïbid. ddam^ 
geons, oifeaux, fleurs, éioiipes enflammées>^** **'^ 
& oblayes le jour de la Pentecôte pendant l'Of- 
fice Divin. 

Il refte dans le Tréfor de cette Eglifè des< 
Bionumens touchant la manière dont fé fài- 
foient anciennement leâ inveftitures par le 
moyen d'un eouteau', les réparations de dom- 
mages par Toffrancié d'un morceau de bois fur 
lequel l'aâe étoit^ écrit, ou par celle d'une ba-* 

(*) A la Cathédrale d'Alîxérre, on expofoitau Sanc-' 
maire \ découvert ceux de Saine Geimain » Evêque de: 
U mô&e Ville» 



^ïS Catmedr,!^ e de Paris^ 
guette d*argent lorfquê la réparation venoit <fe 
Dîflèrr. fur la part d'un Prince. Je mécontente de les îndî' 
l'Hift. de Pa- quef {ç\ ^ parce que j'en ai tntîtc au long ailleurs» 
ïbaul '* ^® renvoyé aux Auteurs qui avant moi ont 

écrit fiir cette Eglîfe , pour y voir le nombre , 
les titres & les £igularités des Chapelles qui y 
ont été fondées , les noms des différent Reli- 
quaires que Ton y confèrve; ilnventaire des 
chofes qui v furent trouvées en terre à la fin da 
dernier Siècle & au commencement de celui- 
ci , lorfqu*on travailla au Chœur pour Tenr- 
beUiflementduSanâuaire , tems auquel on fut 
pleinement convaincu, que cette Eglife n*eft 
pas bâtie fur pilotis , ainfi qu*on l'avoir cru. Je 
ne (çai R aucun de ces Mémoires imprimés a 
marqué que lor(qu*oi\ y creu(à pour l'érec- 
don d'un nouvel autel « on y trouva fous le 
pavé deux différentes aires à quelque diftance 
Tune de l'autre « ce qui marquoit qu'on avoir 
bâti en cet endroit à trois difiërentes reprises* 
Je ne puis qu'exhorter ceux qui ont dépouillé 
les Infcriptions des tombes de la même Eglife 
plus amplement que n'a fait du Breuil & autres 
depuis lui , 8c qui poiTedent un Catalogue 
complet des dignités & Chanoines promus à 
l'Epifcopatou autres places émmentes » comme 
aufli de ceux qui l'ont illuftrée par leurs écrits , 
de faire part au Public au moins de leurs noms 
& du titre de ces Ouvrages. 

Les deux plus remarquables Confrairies de 
VEglïfe de Paris paroiiTent avoir été j i^ Celle 
qu'un titre de Tan iioj appelle Confraternitar 
Beata Maria Tarijienfis Jurgentium ad Matutl* 
nat. Elle étoit compof^e des pieulês perfbnnes 
de la Ville , qui , à l'imitation des Chanoines , 
iè levoient au milieu de la nuit & venoient a(^ 
£fter i leurs Matines, i^.La Confrairie de Saint 
Auguftin qui exifloit aufli dans le commence- 
inent du XIII, Siècle ^ & juin'ctoîtcçmpoiee 



BT SES tifi^^ENtîANCÈf. if 

^ne des Ecdéfîaftiques du chœur. Quelques<- 
uns , comme M* Grancolas,ont conclu de4à^ 
que le Chapitre de Noue-Dame avoit obfervé 
autrefois la Régie de Saint Âuguftin ^ mais il 
n'y a aucune apparence à cela ; & quoique Foii 
trouve dans les Anôphofiiers Parifiens de ce 
même Siècle « à la Fête de ce Saint Doâenr t 
lin Office compofid*Antiennes& Répons |>ro« 

{>res ,Je (iiis perfiiadé que toutes ces particu* 
arités n'ont été admiiès dans TEglife de Paris , 
que reladvemem aux deux cél&res Abbayes . 
de Saint Viâor & de Sainte Genetiéve qui ' ^ 
étoient unies de prières à la Cathédrale. En SkttTaht.Q 
14^0 ) les Confrères de Saint Auguftin ét^enc^^* ^'* 
ftu moins quarante » tous Prêtres Bénéficiera* 
Antoine Brunet , Chanoine de Saint Agnati 
dans rEglife de Paris, eft qualifié Abbé de 
cette Confrairie fur (à tombe en la nef de cette 
Eglife. Il mourut le z? Février 1574. Quoi* 
que la Confrairie des Matines ne fubfifte plus , 
l'Eglife de Paris ne laiiTe pas d'être exaâe â 
les chanter toute Tannée , à quelques jours près, 
â l'heure de minuit; & elle a pris de fûres me- 
iiires pour perpétuer cette louable pratique de 
céléèvrer ï cette heure-là TOffice noâurne , & 
de tranfmettre ce pieux uâge à la poftérité 
dans tous les Siècles futurs* 



SAINT JEAN LE ROND, 

OH Baptiftére de tEgllfe de Paris. 

CEtte Eglife, telle que nous Tarons 
vue , fiït Tune de celles qu'il fut befoin de 
rebâtir lorfque Tédifice de la Cathédrale de 
Paris fut continué du cêté de TOccident , & on 
b f laça au bas de la Tour Septentrionale d» 

Bij 



TO CATREDltALE DE Vx%t$; 

frontifpîce. Ce n'avoh été primitivement qu*uiré^ 
Chapelle fîtuée fur le bord de la rivière , vers 
lebouc|du Petit-Pont, car originairement les 
Baptiftéres n*étoiem p^ & proches des Cathé- 



1 




parlé 

eafîon des prières qu'elle 8c les Dames de Parit 
y firent au bruk de l'arrivée d'Attila , refla 
dans le lieu que je viens de dire , Gxift bosd de 
la Seine , jufqu'à ce qu'un Evéque le transporta 
ai une Chapelle de l'autre bord où il refia allez 
long-tems» Le Baptiftére primitif de Paris » 
voiun de la Msàion de Sainte Geneviève ^ 
étoit encore connu Cous le nom de Chapelle de 
Saint Jean-Baptifte, lorfqi/en 88 1 le Cor^ de 
Saint Germain y. Evéque de Paris^, fut mis en 
i&reté^ contre 1» fureur des Normans. Cette 
Chapelle conlèrvoit ce nom en mémoire de ce 
que les Fonts Bootilinaux y avoient> étt. Enfin « 
ce Titre fiit porte au câté de YEeUfe de Nocce^ 
Dame oppolé à celui où étoit la Bafilique de 
S. Etienne ; enforte qu'il Daroh qu'elle auroit été 
alors vers la place où efi le grand Portail Sep- 
tentrional au-deflTus duquel ett l'Horioge. Et 
comme on batiâeifautrefois aflex commune-» 
ment en forme de Rotonde , l'Oratoire ^am 
lequel étoit la Cuve ou le Baflin pour VAdtm^ 
nifiration du Baptême , c'efi la raifon pour la- 
quelle on l'appella Saiht Jean le Rond. Cette 
sniltiplicité d'EgliUès même écartées qui &im 
ibient partie de la Cathédrale , devint fort d'u^*- 
&g,e lorlque la France , fous le Règne de Char^ 
temagne, y reçut les Rites Romains* Aurefte» 
le nom de Saint Jean le Rond n* étoit pas fni^ 
gulier à laCathedrale de Paris. Celles de Sens 
et d*Auxerre ont auffi leti Saiot Jean le Rond 
comme leur Noue-Dame & Icar Saint Etienne. 
La bâtifie de Saint Jcaale Rond de Pans 



fiep^roi/Toit être que du XIII. Siècle. Le Por« 
lail écoit beaucoup plus nouveau. Le Chapitre 7 
alloit plufieurs fois chaque année en Proceflion, 
fat tout en des jours relatifs à S. Jean-Baptifle » 
ou au Baptême , comme la femaine de Pâques : 
le treizième Janvier , jour auquel on faitrOfiîcc 
dtt Baptême de Jesus^Christ, avoitaufli été 
choifi pour une Pfoceffion par Guillaume Char- 
ûcr, Evcque de Paris au XV. Siècle. Le^deux "'fi* «^'0 
Chanoines de cette Eglife BapBfinale paroiC- ^^/:/*** ** 
fent dans un Aâe de Tan 1124. Ils n*ètoient 
plus alors deftinès à baptifef , mais] leur occu- 
pation étoit de vifiter les malades , inhumer les 
morts , célébrer la MeSi pendant un an pout 
les Chanoines décèdes , pour laquelle fonâton 
ils avoient l'Annuel de la Prébende du Cha^ 
noine mort. Ces Annuels failbient le revenu 
de leun Bénéfices ; & ayant été cédés à rAb« 
baye de Saint Viâor qui venoit d'être fondée^ 
on leur attacha une Prébende avec eextainei 
tflaafês* 

J« remarquerai encore que cette EelUê , ft 
peut-être même l'entrée de la Cathédrale oà 
fe trouvoient les grandes Cuves à l'Eau- Bé- 
nite, a été autrefois le lieu oik Ce terminoient 
juridiquement certaines af&ires Eccléfiafiiques , 
veffige ée ce qui Ce pratiqnoit plus ancienne* 
ment aux portiques des grandes Es\iCe$. De 11 
vient que l'on trouve un Aâe touchant les dix- chartuL 9^ 
mes d'une Paroifle de la Campagne , finiffant ^^i'» /•'• 
par ces mots: AÛafimf hoc tn Ecclefia Pari^ «* u 
funfi afud Cuvas. On lit aufli que les Médecins |^f ,7aSS? 
fe (ont afTemblès autrefois ai cufam tioftpa. Do^ ^^ ^ pgg. ^^ 
mina. 

Cette même Eglife a (ërvl'dans les dernière 
fiécles de Paroifle aux Laïcs logés dans le 
Cloître de Notre-Dame.. Henri Boileau» Avo 
cat Général, y fut inhumé en 14^ i* Le. fa«- 
neiuc GiUe» Menait p en l'^Sfyi, & eo; 1704 



« CAtKEftKAtÉ DE VAtiSi 

Jean-Baptifte du Hamel , grand Philofophe St 
Théoloçiert. Saint Amatre , Evéque d*Au- 
xerre , etoit le fécond Patron de cette Eglife j 
c'eft pour cette fatfbn qu'il a toujours été mar- 
qué dans les Litanies du Jubilé pour la Station 
qu'on y fait. Le Tréfot de Notre^-Dame ren- 
fermoit de Tes Reliques qui furent depuis dé«- 
polJes à Saint Jean« Lsl mémoire de Sainte 
Geneviève y étoit aufTi renouvellée deux fois 
par an , f^avoir le Jeudi-Saint & le premiet 
Novembre , pour la raifon marquée au corn-* 
mencement de cet Article. Il y a dans i'Eglilè 
de Paris , outre les cinquante-deux Chanoines , 
huit Chanoines Titulaires de fette Eglife de 
Saint Jean , & deux d'entr'eux V font aiterna^ 
tivement la fondion de Curé* 

On a démoli en 1748 TEglifè de Smnt Jean 
le Rond i les Fonts Bapttfmaux & l'Office Di- 
vin ont été transférés à Saint Denis du Pas , Se 
par conséquent les Stations. La grande pone du 
Cloitf e du Chapitre Métropolitain vient d'être 
bâtie (îirune partie du terrain qu'occupoit cette 
Eglife. 



SAINT CHRISTOPHE 

ET L'HOSTE L-D I Ê U. 

ON a débité jufqu'ici des faits très-incer- 
tains , pour ne pas dire faux » fur Tori*-. 
gine de l'Eglife de Saint Chriftophe , en aflU- 
rant qu'elle avoit été bâtie fur un fond d'Er- 
chinoald , Maire du Palais , qu'on a fait (ans 
fondement Comte de Paris au VII. Siècle. Sau- 
vai a grande raifon de mépriser toutes ces fa- 
bles y & je fuis fùrpris que M* Moreau de Mau- 
<tour ait ajouté foi à cette traditioD , pouf ea 



ît SES VB^^SKDAKCCS. îj 

conclure que la flatue qui faifoit fsce à PHô- 
tel-Dieu de Paris , 8c qu'on a étée de là en 1 748, 
étoif une ftatue de cet Erchinoald. Voyez ce 
que }*en ai dit d-defiiis, page f i» 

Ce qu'on peut regarder comme eenaîn tou- 
chant TEglife Saint Ghriftophe , eft que dès te Tefti». éi 
VIL Siétïe c'étoit un Monaftere de FiUes voi- *^^- /'^7 
fines de la Cathédrde de Paris, laquelle s'éten- "*'• ^' ^^^^ 
doit beaucoup moins alors qu'aujourd'hui du 
côté de rOcddent ou étoit fituée cette Mai- 
fbn. Il faut auffi aire attention que plufieuis 
choies qu*on voit aujourd'hui dans ce quartier-U 
n*exiftoient pas au VII. Siècle , fçivoxr , le 
Parvis tel qull eft , la Chapelle de l'Hâtel- * 
Dieu, non plus que la rue Neuve Notre-Dame* 
Tout cela eft depuis fixcens ans feulement. 

Le Monaftere de Saint Chriftophe pouvolt 
avoir été placé proche la principale Eghfè, afin 
que les ReHgieufes etiflent foin de l'entretien 
des Omemens & du Linge , ainfi qu'on en a 
des exemples à l'égard aautfes Cathédrales* 
Mais comme par la fiiite on vit que ces fbias 
pouvoiem être pris par d'autres personnes yVenh 
placement de ce Monaftere fut deftîné par TE- 
▼êque de Paris & par Ton Clergé pour lèrvir 
«fHâpital aux Pauvres , ce que je croi: être 
arrivé au(!î-t6t après le Concile d'Aix-la-Cha- 
pelle de Tan 8 1 7 ; car il eft Hir , par une Charte ' Hifl. Het^f^ 
de l'Evéque Incade de l'an %z9 , «pie les Cha- ^^^^S- '• h 
noines étoient déjà dans l'ufàçe d*aller dans le 
lieu appelle > Affmorîid SanUi Cnrt/iaphori , pour 
y laver les pieds des Pauvres , & que ce même 
Hôpital où ils étoient logés fiit doté h même 
année 'Sz9 par cet Evéque de la dixme de» 
Villages dont il venoxt de céder la Seigneurie 
aux Chanoines. 

Cent ans après , cet H6pital continuoit de 
porter le nom de Saint Chriftophe. De la ma-N 
tûere dont le Nccrologe de l'EgUfe de Pari^ 



\4 CatkbdRtAItE se pARS«i 
^''énonce ^u i s Septembre , on vok qu» I«^ 
Chanoines étoîent propriétaires de la moitié de 
cet Hôpital, & que TEvéque avoit Tautre moi- 
tié. Mais l*Evê^e Reâaud qai vivoit fous le 
Roi Robert , leur en fit préfènt en entier. Il ne 
kur manqiuoit plus que TEglife du nom da 
snéme Saint. L'Evêque Guillaume la leur 4onna 
Tan 1 099. ËUe étoit érigée en Cure dèsle tems 
ie PhiUppes Augulle , puiiqu-elle fe trouve 
izns le FouîUé da XHL fiécle , où: elle eft 
marquée de la nominatioif ie donationcCapMtili 
Parifienju fous TArchiprétre de Paris. Suivant 
un Règlement donné en iiftx par Ranulfe, 
Evéque de Paris , le Prêtre dé Saint Chrifiophe 
n*étoit point tenu de venir au Synode de TE- 
véque. Il y eut un tems où elle fut deiTervîe 
par deux Prêtres alternativement par (êmaine ; 
& en delTervant Saint ChriAophe , celui qui 
étoit en tour avoît ibrn de VHopital de Notre^ 
Dame» C*eft dans ce Règlement que je trouve 

i>ouf la première fois & la diftinôion entre 
*£?lire de Saint Chriftophe & rHôtel-Dteu. 
A » tête des Statuts faits pour cette Mai(bn^ 
vers Tan i zro , 1« Doyen Etienne & le Cha- 
pitre rappellent y NoJlraDomus Dei Parifanfis^ 
Au refle , la Chapelle de eetH6tel-Dieu^ quoL- 
<^ue rebâtie ven Tan 1380, efi toujours tous le 
titre de Saint Çhrifiophe , quoiqu'on paroifle 
Tignorer.. Quant a la ParoifTe , il ef^ certain 
qu'elle avoit été changée de place , & avancée 
vers le couchant y lorfque Tédifice de la Ca-* 
thédrale fut agrandi ; cat le «hévet de Tan» 
M^. IccL cienne avoit abouti vis - à - vis les naurs de la 
Par. tùm. i. vieille Eglife de Saint Etienne y fulvant une 
f^j- 3fo. Charte du Roi Louis le Gros. Le bâtiment de 
TEglife qu'on a vu (ùbiîfter jufqu'à Tan 1 747 , 
& dans lequel k Chapitre de Paris faifoit qiiel- 

Jues Stations , n*avoit été achevé que . vers 
an 15,10, C'éioit une elgece de Cha^xelle 

gotfai^è 



STSBSl>BP£NDANCBff. «5 

gmhîque afifez délicate» Les Habitans ont^é 

attribués à la ParoifiTe (te la Ma^ddene. *•- 

Pour en reyénir à THàteNDteu , eômni* ^ 

je n'ai point encore vu dfe A'cre on awre nKH- 
iTUisent qttî ptiiÉfe'prouveT que S; LaaAn Eri^' 
qne de Paris en foît Je Fondateur , je ne puîff 
encore enobrafler cette opinion. 

S'il fuffifoit pour cela que ce Aine Prélat 
ait va urre famine de (on teiHFps « Kt qu'il ai^ 
sffiik^ les pauvret dans'tette Rencontre > on ' 
poun^oit remonter encore plUshmit* cette fon- • 
dation , & niémé |af()u'alli fiéclé de Sainte Ge- . 
neviéve : ce que cette Sainte à &it pour les ^ 
Padfièns dan# le tempscla liège de leur Ville 
rft plus affuré que ce que l'on attribue à S. 
Landri ; c^eft pourquoi on chante encore en 
fbn hoiHieui ces paroles dîtes àe la Femme 
forte rFa^a^^fiêafilÊavIsiHftHorif^ dfiwgè Prorcrb. 314 
foffans fanemjkum, On ' doit, -diftinguer entre ^ 
un Hâpical & un Hôtel^Dka ou Maladerîe. 
J'»i4>eaucoap de peinera croire q;ue les Ma* 
laderies ayent été originairelvient proche les^ 
Catikédrales qui étdient bâties dans l'intérieur 
desr Cités* Pour ce qui eft des indigent qui* 
ne' hifoitnt que paifer , j'avoue <]a'oo a pu 
leur donner i'^fpitalité-dâ As ce qùattier-li fous 
la (eeonde r aee detios Hoîs 4 o^n vient^ â^^n voi« . 
la preuve t)uid^cide que S^ Landri n'en éft>pa4> 
lant le Fondateur à Paris que l'Evéque'Incade^ 

Bornons-nous dotic à crdire i^ue*^ .^Landri 
a aflsfté les pauvres , s?il y a eu une fainiiie 
ibus fon £pifcop»at« Mais il n*y a point • de^ 
preuve qu'il y aie établi une Maladerie ou 
Hâfiel«-Dieu ; je fuis , au refte <, fi porté à croire • 
qu'il ' n'a rien^pargfl(* poiir emp&rffcr les pau- 
vres ^e> mourir de faim/ (lippoli qâ'ii y en 
aie eU dans ce cas, qné 'p veux bien tirer 
de i'obfcurité un pan~age de Pierre le Chantre , 
iiicoiiou jurqu'ici| qui témoigoe que.de Cun 
Jom* i» C 



t^ C A T H B D a A L£ D B P A R 1 S^' 

tfntps, c'efi-à-4ice» çfoq cefit ans apfès S» 

Landri oiipailoît d^Qne aUéoatipn qu'ilfic d'^n 

d#S9» revenii poor les (bMilag«r, d^$ le temps 

5WIMIII4 ^une. fafluiiKi ; S«4fff/ iL$,nàtifitim Par^fiet^: 

pétri, u Cap. $hme famfërum i. fû^imlû famu vêndi^ Min-. 

'^^* fia cfti/ Se Ùion^H Méfioms ,fHfw&Mt ëd E€^ 

€l^Um pHim ûb «M^tfo ) JcUk§$ tHtdieêàtmn 
oHéHiùnmn Altésrk iS. Dkmyfih Peui-étre que 
ce feic q^ l'o^ré^afidok a« }ÇÎI fi^^e., ti*£ioit 
pa^filus vçaî^Ms^c a jSfrtgHiff^cHrçon^prnces, 
Votre* le II ^^ ^^M dç 1^ veiM» 4e /on jMfiiendtt Palliom 

Tome de mes ÂrcHftéf^rcof»ai| <)M1B 1^9;4«bUoit d^S:lç iiécle 

DiOert. fur fuivâtft > & .<tiM Àft E^Ht^ dès ces ceiii{is*lâ. 

l'Hift. de Pa- ^ig^ig ^ yçiià jifl^j^ p^nf infinuer les raifçms 

XLViîf. & ^^^ iM>r€ent. â douter, de Téial^li&menc d une 
iXXXiy. WWWerîfr au VU. fiécle:daa8 Ja Çîtf de Paris 
d^âi^ la Çachédraie^Peiu-éefee.qu^^vec de 
phi^ profoodes recb^roheir .«di ttr^Tcioît i'é*» 
pjH)u^ du cbaog9itK9içdeilH4pîfiftl«ttMaifbtt 
d'Hdfpîtalké jde 'c^«tQ:C9(b<édf|^ie en Malade- 
rMPHuHotel-Pîcv. • 

Je ne ff aï .il ce ne ferait f»o^ la mokipli- 
cation des Iks t)ut y àwrok donné natffanee* 
Cette augiBeatatioA ftit o5eafiofinée parua 
Scaoïc du Chapitre de >N<>i(r^X>liaiede l'an 
Du Breîiil ^téf'. X'I fut oonçlviiqaj^.totif. les Chanoines 
tib. i pag. qiiiidiiqédiîf0ienc cit^^uitiieroiefit^kur Preben* 
*<• def*.d^Ti9proifnt.à cecrliéf^itaJluii Ht garni.. 

Clés, lits iFadlkefOntla^éaepfiien des malades: 
En etCti t voKi iine>pi!ettve 4»^ trente ans après 
ne. règlement il. y sEvoic des makdes'anffi-Uen 
que des iainsdans ce m&kie RôpitaL Oaos ie 
don qu'Adam "Çïetc du Roi lui fit un .peu 
ay#m 4-4^ i^^fde deux mairolie dians Paris ^ 
il fat marqua qae c*ét^t a condition Iju'au 
jour de fon aaniv^rtaife on four ntroît unt le 
revenu de ces mfrifotis à cewc feulemecic de 
cet Hôpital qui feroi^nt malades ^ touc i:c 



^'11 leur vieodroit dans la peofôe de vouloir 

oaagetj pourvu t^u'on pût en trouver s dd Pé^n M^» 

condifiom » qnod agrotaimbui ipuùm fradiQi î^* f^l* >^ 

Hojfitalis qmcjuid eèbariamm m 9mum venqri^. 

defiderio^fiimnmfi^imfmM^JUufislifrù' 

veniu dômorum i» die AnmvirJgrU ejus detur^ 

Dès l'aa 1217* U 7 eue <|udque^ ucaotCrs 
ièmeits de cerraio en cete maifen , c't ft iceiM^ 
occafioQr que le Cbafâtre empêcha 43tt'oo a*j(, j. . 
£t des portes, dé crainte que les vokurs'tm TrecletCh" 
sy-retiraflêac comme dans un axjrie. Le.gn|nd pièce %u 9^ 
Portail du c£té de Petit- Pom^ n'a été con'^33* 
âraît que (bus le règne de Lotus XL ^vlï y 
eft représenté. L'on m*a communiqué ua 
extrait du compte de Noël le Barge. Recer 
veur Général des Finances de Tan 1466* où 
eft cet article: Altaxae Ia Bergkx^ qoéutjt 
cent livres , foar fattie de mille livret à elle 
donnée f4fur ernsoenir & enry loyer etr fféMee 
d(i Portail de tHSiel-Dieu de Taris. C'êft le - 
Portail du pignon le plus voifin du Petlt-^ont » 
& au coin duquel efl une fiatue pedeftre du Roi * 
Louis XL avec fon nom au deûbus. D'autre^ 
comptes qui font de la Prévôté pour lès àn« 
nées 1474^ 1478, nous apprenneikt qu^il y^ 
avoît alors au bout iw Petit- Pont fc proche Sinrtl.T- 
cet Hôtel-Dieu une Chapelle deSaînt Agnès. ^- P*8- 3^* 

I>epuîs Tannée ijo;. m laquelle le Par- *^®' 
lement par un Ârrét du t Mai attiibua à des 
Direâeurs Laïcs radminifirattoo temporelle 
de cette Maifi>n, il en eft fait plus (ouvent 
mention dans bs ^egifires. Sans parler des 
réformes , je me contente de deux endroits: 
An premier qui eft du S Août 15419 fe trouve 
un ordre au« Gouverneurs d^acbeter dans la 
huitaine un ou deux arpens en Tlfle Macquev 
relie ou autre proche Paris , faire bénir ce 
terrain , & y Voiturer par eau les morts, & 
non plus ao cimetière de la Trinité \ €*étoit 

Ci) 



iSr C A T HEDR A £ ^ DE P AU ts; 

parce <jû't>n'craigiioft la pcfte. Au fdcondqaî 

"*^. ' cft du mdif de Juin i f^i , eu uii ordre aux 

^"^^ • ^ Rcligfclix de l^H6tel-DicU , qui icdîent de^ 

Chanoines Réguliers de S. Auguftin , de por^ 

ftfr une robbe de couleur de perfe , (» c ett-à- 

élte bleu ou approchant , J & à ceux qui y 

fréquentent de porter un bâton blanc pour êtrç 

ét)tTfiij5. li'^aroît qu'il fut donné pareillement, 

U, .vc T àù^^&iet dé rapprehcnfîon que rônavoit des 

'I.) . 1,1 r maladies bbritagiettfcs. 

>^ . • ^ la -Chapelle de cet Hotcl-Dîeti a étébâtîe 
Tefs 1 380. des libéralités d*Oudart de Mocreux 
Bourgeois de Paris. La plaque d*airain qui le 
foarq^e tfk eocpre atpchée au mur du Saor 
duaire. 



6AINT DENIS DU PAS. 

• T 'Eglife de Saint Denis du Pas ne doîc 
.1^^^ pas être féparée de la grande Eglife de 
Paris ) quoiqu'on ignore pour quel ufàge elle 
â été d'abord bâtie , & ce qui y a donné oc- 
canon. M. de Launoy s'étôit imaginé ^ue S. 
Denis TApôtre de Paris avoSt été martyrifé 
en' ce lieu , & quelles termes de Paffu fîgni- 
fîoient la même cbofe que dé Pajfione^ en forte 
que par-là on auroit voulu dire ; S. Denis 
de la PalTion. On a combattu & détruit Tes 
idées par différentes raifons qui ne l'ont point 1 
Convaincu: mais on a oublié d'y aiouter que ! 
le terme PaJJits z été, employé à l'égard de 
quelques autres Saints, qui certainement n'ont 
jamaFs fouftert de Martyre. A l'Abbaye de sj 
Denis il V a une Chapelle de S. Nicolas dé- 
fîgnée dans les titres de cette force: 5. Kicolaut 
rouille de deFjJpt. Au Diocèfc de Chartres eft une Curç 
Chartres. âppcilée le Pas Saint^Lomer. Il eft vrai que 



ET SfrS DeS E V P4 KCC 6. , %f 

certe Chapelle de S. Deni^ avoit exîft^ avMit 
U XII. (îécle , auquel temps elle ccoû fort 
négligée: Qu'il tors elle fut réparée 6c foarnie 
de Précres en vertu des fondations faites par 
plufîeurs Chanoines , dont le. Doyen BarÊr* 
dor fut , l'^un fous'le Règne de Louis Vil , 8i 
k plus grand nombre furent des Chaoolnef 
furnommés de P^ffi de leur nom de fafmll«« 
Mais il efi certain par un zùc de Tan n^9, W'/?« £<"''/• 
que ce nom de Paffi n*a aucunement influé ^^'' ^' V 
dans la dénQmination , puifque félon ce titre . 
même , on l'appelloit dès-auparavant OraiO" 
rimnS, Dionyjii de Paffii, Quoiqu'elle eût be* 
foin d^étre réparée en de temps* là » il n'y a 
pas d'apparence qu'elle ait. eïifié dès le IX^ 
fîécle , parce que. dans les Chartres d'alors, 
où (ont (pécifiés les Saints Diocéfains, Patrons 
plus particuliers Je la grande Eglife , S. Pénis 
n'y eft aucunement nommé, & que d'ailleurs, 
ce qu'on avoK de Tes ReJiques 'dans l'Eglilb 
de Saint Etienne, n'y étoîtconfervé que depuif 
que le Roi Phîlppe- Augufte en eutCaîtpré- 
fent 3t cette ancienne Bafiiique > dpnt-on les tira 
lorsqu'il fut queftion de la détruire. Il a pu ^ 

donc fe faire que la première Eglife ou Cha« 
pelle de Saint Denis ait été furnooimép' du 
Pas à caufe Je fon peu de dlftance de la B;i- 
nifque Je Notre-Dame, ou de celle de Saint 
Etienne, & qu'on n'ait commencé. à lui donner 
ce (urnom que depuis c^u'il y eut une autreEgli- 
fc Je Saint Denis bâtie dans la Cité proche It 
prifoo Je Paris. On voit pair les Auteurs dç 
cestemps-là^cîcés dans du Caiige^ que les pafla- 
ges reiferrés s'appelloient vulgairement Paffuif 
Voici les Jeux plus remarquables fépultures 
que j'y ai apperçu avant qu'en l'an 1755 on 
eût commencé à y faire des changemens pouç 
Tembellir. On lifoit fur nne tombé dans la nef 
en grands cataderes gothiques autour d'une 



1 

l 



)0 CATREl>1tAl.eiXE PARTS, 

ftgure revêtue d'habits fkcerdotaux : Hic iaeet 
Odo Citnuntis Decanus S. Martini Twronenju 
& Arehidiaconut Parijiefijit, Sur uneauttetom* 
^e de cuivre très-épaif!è étotent grarés en petit 
gothique les Vers fuivans, que j'ai là avant 
-«qu'elle eâft été fondue : Nati de Baya jaett hic 
cerpuf Nkoiaij qutm ïabor & ftudium juris 
quofu9 Pfdlàfofhia ^ affèeérc diucum curagra" 
fhariattif. A9. C. quat, doc. migrât : Hune Chrijli 
yîtJaïUu* dextera-frkndat. C'eft Nicolas de Baye » natiC 
iMe r. 1 p. de Baye au Dîocéfe de Châalons , qui étant 
7^^* Soùdîacre en 1400 , Chanoine de Soiflbns 

et Curé de Momtgny Lancoux, Dîocéfe de 
Setis , fut fait Greffier du Parlement, fie mou- 
*uc Chanoine -Prêtre de PanV Nicolas de 
Clemanges célèbre écrivain fous Charles VI » 
lui adrelie fa lettre LXXXIX. j'at lu dans les 
Regifires du Parlenzentau xS Juillet 147;. que 
le Chapitre de Paris fut condamné âfouffirir 
qu'on mit en cette Eglife une tombe (iir la 
iépulture d'Aymé Gombert Conseiller. 

Cette Bglrfe a fervi dans le dernier fiécle 
i plufîeurs C^érémonies, Henri de Gondi^vê- 
H,- £p, que de Paris y donna le Pallîum à André Frc- 
i»4r. ' miot Archevé.q«.c de Bourges, le Dimanche • 
Janvier 1^06. te Cardînâ Pierre de Gondi 
y maria le 8 Mai 1610, H^rlde Gondi Doc 
de Rets â Jeanne des Peaux. L*Evêquc de 
Paru ci-déffus nommé y fit* plufieurs Sacres 
^*Evêques; le 15 Novembre 16 1 y. celui de 
Gutllamiiè Evéque de Riez.» Le i6'Aoûc 161 é. 
eiflttl d'Henri ChufTe Évéque d'Aire, Le ij 
Jù\n t6i7« Louis Benicr y (ut facré Evéque 
d*HeIîopolis. 

Depuis la deftrufHon de TEglife de S. Jean 
le Rond on y a transfère le titre Paroifliil 
qui y étoit attaché aufli-bien que les Cha- 
noiiief. Avant cette tranflatîon il y avoît 
ideja dans cette Eglile £x Beoeficitrs qui poc<^ 



toîent le titre de Clfiinoiaet de Saint Denté 
du Pas. 



CHAPELLES . 

DU PALAIS EPISCOPAL. 

LOriqne les Evoques cédèrent de fiike lat 
Ordinations dans leur Cathédrale , ce qui 
arriva vers les temps ausquets h multiplication 
des Offices, & Artoue de&londatidnt les cm* 
p^cha de 9^ rendre- auili aifidaetnent qi^ Us, 
anciens Tavoient fait , iJi conçuseat le dedieia 
de faire conflruire uoeou deux Chapelles dans 
Jeur maf&n, & la principale de cas Chapelles 
fut mifeenétat de rendre i la magnificenço 
•de quet<{ues*unes de ces maifons notables qui 
«urent ràr la fiiite le nom de Palais. Une autre 
•Chapelle (ervoit aaz juffemecis Eccleliaâiqaes , 
loiiqufon eut ceffé de Tes prononcer au por-* 
tiqpe des Cathédrales. 

Maurice de SalK fait Evéqae de Parts ea 
iiio. ayant commencé rédifioe de VEjgïib 
Notre - Dame , fit bâiir en «ne l^e paral- 
léfe tè Palak Epiicopal &uiiedouiUe Ch»- ^^^ ^j^ 
pstle ail bont , da oâté oriental. Pfcfre k ç^p* 12Î 
Chantre qui vivoit alors , dîe dans fa Somme 
maifmfcrite, x]u'ot> douta fi ces deos Egli(ês 
étant INriio fhr Paistire^ il écoi t tbefoin^ d'une 
doiiUe Dédicace, âe que la décffion fUc que 
chacnoe f^roit bénite ep psitsoulîer. En eSèc ^ 

on voit ane inièripoion en ces termes dans Js^ 
Chapelle inférieure t Hac BafiUcaconfecfaia tfl Ccrro^ef e7 
à D. Maarkiô FsnfiÊnfr Efè^^fa 1» konar^ B. "^^ ^'^'^* 
MûfiA , S. Manyfitm Di^nêfllr^^ VmcBmu ^ Mm* 
^itu& êmmm Smétorumi ^ daas^eUe d'en 
« C iiij 



)ft CATHEbRAlESlPARlt; 

haut s'en lit une autre*qai en marque la Dé- 
dicace fous le nom de S. Vincent : Ces écri- 
tures au refte ne font que du XV. fîécic. LaCha- 
pelle de deflous ta cclle.o^.il y eut des Cha- 
pelains établis par plusieurs Evéques , (çavoir 
nift, £ccl. par Pierre de ^Nemours en ma GuSllaume 
p^r, ''^'i*' à*Auvcrgne en ii4}. & Simon de Bucy vers 
^*'' Tan 1 300 , comme auffi par d'autres perfbn-. 

Reg.T.f. 5. nés. L'un de ces Chapelains étoit ix)U8 le titre 
^l>r, 1528. de S. Julien, je ne fçai fi ce feroit celui qui 
çJiartstl. avoit été fonde par Marie la Teutonique vers 
T^Uj, Ep. F,iit43. Le nombre de ces Chapelains qui a voie 
Z82. été jufqu'i ftpc (t trottvoit réduit à deux dans 

' le XV; ficelé. C'était auffi ie Heu où on lavoit 
Cowp. ^^. les pieds des EnTans de Chœur le Jeudi-Saint 
fioer. 1422. idans le même, fiécle. , 

Comme i'0/ficialité eft à l'entrée de la 

même Chapelle ; ceux qui la compofoient , 

y firent autrefois élever au-defifus de l'autel 

.les images de S. Nicolas & de S. Catherine, 

iqui ont été durant certains fiécles des Saints 

(fort reclamés dans ces fortes de Tribunaux* 

TéAuL àp. -La Confrérie étoit. nomb^eùfe , vft qu'ily a^eu 

d'abord jufqu'à ceiit No^airesott Greffiers Jura 

à rOfficialité de Paris. Ce nombre fut réduit 

à quatre- vingt par l'Ëvéque Foulques de Cha- 

nac en 13 43. Dans le fiécle précédent on les 

. . avoit appelle Canfratria Curaiium Ecçle&e Pa^ 

i -: . tifienju i Ce tjtiî comprenoit tous les Officiers 

de cette Cour outre les Notaires. 

On yoit au Sanâuake de cett« Chapelle 
uneitombe retrécie parles pieds, .atfiour de 
^ 'laquelleil y a en capitales gothiques : Cygifl 

Marie de Meurleni qui gift de lez fin fere Cr 
fa mère ; & autour de la tombe voi fiq£ (c 
voyent en mêmes caraâeres les fix mots lui*- 
vans : Indivifa cornet jacét hîc AveUna FlniippOm 
La Maîfon de Meuient pvoit poiTedé à Pans le 
. Fief du Monceau Se GerVais. Dans le Çhsuc 



BTSESDEPEKDAKCESr ^5 

eft une belle tombe fur la Tepulture de Geof- 
froy Cbchlearis Pénitencier de Paris , ijUi y 
cft dit décédé , in hac Domo Efifiopali en 1 4. » • 
C*eft en cette Chapelle bafle que A célèbre 
la Meâe pour les prlfonoîers de rArchçvécbé 
les Dimanches & Fêtes. 

La Chapelle de deflîis fert aux Ordinations 
& autres grandes Cérémonies , comme Sacr^ 
d'Evéque & à certaines Thefes de Théologie. 
Ceft là que M. Chriftophe de Beanmont Ar« 
chevéque de Paris a fait le Dimanche trente 
AoCic iTfO. la diâribution des Reliques »•* 
rées de VÈgViCe de S.Maur des Iroihz à divet- 
fes Eglifes 4e Paris, . :. . 



SAINT AGNAN. 

LA Chapelle 4e Saint Agnan^dans laquelle 
on entre par la rue de la Colombe, qui 
canpmenc^ au bout oriental de ta rue des Mar*» 
moU'Zets ,'n'q|l presque point connue* parce 
qu*elle eft entourée de bdcimeng qui la cour 
vrent ; Etienne de Garlande qui fut Chance* 
lier de France y èc Daffer de la Couronne , 
Doyen de Saint Agnan d'Orléans, & de la 
Cathedralede la même Ville, auffi- bien qu'Ar- 
chidiacre dç Paris , eut la dévotion de la ^ 
bâtir vers l*an itio ou lixo. Il eft certaio 
qu'elle V^îolt en 17^3 ^ année de la mort de 
Girbest Evéque ic Paris ; & le genre de bâ- 
tiffe dont elle^ft, parohplus ancien que tout 
ce que l'on voit à Notre-Dame de Paris. Cet 
Archidiacre avoit eu delTein d'y établir des 
Prêtres pour y faire l'Office. 11 lui vint en 
penfïe d'obtenir de l'Evéque Girbert , que fa 
Prébende Canoniale fut divi(ee en deux. , 8c 
que les deu^ Prêtres qui fèroient Tittilairea 



)4 CaTH ED11AZ.B 1>E PAKtf » 

de ces deux demies Prébendes acquitteroienc 
« le Service dans cette Chapelle qu'il a voit bâtie 
proche les maifi>ns à lui appattenantes , donc 
on dit que l'une s'appelloit Domut ad duas 
ûulés^^ & l'autre Domus ûd Turrim ; que Ja 
nomination à ces deux Bénéfiees appartiens 
droit au Chapitré » & que les deux Titulai«- 
res ayant jplaco au-Chonir coinn»e au Chapi- 
tre , deflerviroienç aiternattveinent par ie^ 
tnaine rEglifç Cathédrale & ceHe de Saint 
Agnan. C eft ce <)ui fut accordé & qui a ce« 
pendant (buffert quelques changemens. Ces 
deux Chanoines de Notre-Dame furent au0i 
dotés par lui de deux clos de rignet. /îtsiés 
au bas de la montagne de Sainte Geneviève, 
te d\in troffiéme ftué à Vixrf* te Neerologe 
de r£gli(è de Paris ajoute, que cet établifle- 
menc qui allok à raugmootittoQ do Service 
Divin , avpit été fait du contentement de di* 
^ers £vé<{ue» fie de tout le Chapitre , & même 
qu'il avoit été ftatué que ces deux Chanoi* 
Mes par tagerofent entre eux la mai(bn du Fon- 
dateur. Ce qui a lieu encore «âuellemem , 
enfbrte que chacun d'eux a (on entrée pa«r 
tîcalîere en cette Chapelle. 

Elle eft foHdement bâtie toure de pierre , 

les arcades (ont en demi cercle fans pointe. 

Le pavé paroit en avoir été exhauiTé , les ba f«9 

des piliers étant cachées en tenre. On voit ati 

vitrage du fond , qc^ eft unique dans cène 

Chapelle, la figure du Saint Putron avec cène 

infcripcion en capitales gothiques S. AGNAN. 

tîb. !• p» Du Brcuil a parié de cette Chapelle» comme 

*6*f^*^* un homme qui ne l'a jamais vue", lorfqu'il 

* ^ l'a dite voîfîne d'un petit cimetière contigu à 

Heeu EccL la grande Eglife. On n'y voit aucune fepultu- 

i»4r. 2p oa. fç^ quoiqu il y ait eu atitrefois des Annîvcr- 

^ faires célébreicn ce Heu, On y (blemnifêan* 

auellcment la Fête de S. Agnan le 17 No- 



ST SCS fiE*PÊKpA)7CES. ff 

tembre* Mais k Chapitre n*y va jamais en 
ProcefCon. 

On lit dans une des Vies de S Bernard , 
qa*un )ocir étant allé^ans les Ecoles de Parts 
qui étof ent alors au Cloitre, & y avoir prêché 
pour tâcher d'attirer quelques écoliers à la vie 
ReKgicufe, ti es fortit fans en avoir conveitt 
aucun : qu'un Archidiacre Tayanc emmené dans ^*l^' ^*^* 
û maîfon , il fe retira d'abord dans la Chapel- f^^y* ^- *' ^* 
le qui étoit chez lui , & U il fe répandit tel- 
lement en pleurs ft en gémiflemens, que i'Ar« 
chidiacre étant curieux d'en fçavoir Ja raifon, 
apprit de Raînaud Abbé de Fofgny fbn com^ 
pagnoti , que c' étoit ou-il cfoyeit que Dieu 
étoit en colère contre lui, & que c'étolt pour 
cela qu'il rt'avoit retiA^ aucun Amt de fon 
fèrmon. Je ne vois rien dans ee trait d'un Ar* 
cbidiaae de Paris tplt ne puiA convenir à 
Etienrre de'Garlande Arcbtdiacro , qui étoit 
rentré dam les bonnes grâces de S. Bernard 
entre faii rti)& r r 4t. at}*tl décéda; ft pat 
confluent eeftroît dans la Chapelle de Saine 
A?tiaa telle qa*etfe fabfite eneore au>ou^ 
d'hui , que S. Bernard autoît firic ce qui vient 
d*ctre nconté de lui» - 




•fi £«t. DE S (jEHitAm z'Avxbrk: 

1 II I II I II i|i I Ir 

CHAPITRE SECOND. 

Dâ Saint^Germain rjlHxerrois ^Eglife fi^ 
cnliere & la plus ancienne du premier 
Accroijfement de Paris t>ers V occident ^ 
avec fes dimgmhremens & dépendances. 



s 



Aînt- Germain l'Auzerro is cft la première 
Ëgli(ê Canooiale & P^roifTiale 4e.P4rîs 
4)ui doiVe Ton origine à la Cathédrale. On eft 
revefiu,de nos jours,^ ropinîonoù'i'on avotc 
iii depuis ^elques fiécles', que cette Egiife 
a voie porté primirivement le nom de S. Vincent 
Martyr de Saragoffe. MonHeur Piganiol ^ui 
Tavoit cru comme du BreuU & t^^ copiées « 
dans fon premier tonie de. la D^fcription de 
Paris,' cbanee de fentiment dans le fécond , 
après avoir m les preuves de Sauvai contre ce 
iêntiment.- Enfin ceviK qui ont rédigé leVropre 
de cette Paroifîê en 1745^ , çonvaincus.par ie$ 
raifons alléguées en feveur de S.G crmain com- 
me feul ancien Titulaire de leur Eglifê , n'ont 
pas balancé à quitter les préjugés modernes , 
pour revenir à la pure antiquité. 

Il paroit en effet <)u& cette £glifê qui efi fîir 
Tancienne route de la Cité de Paris à Nanter- 
re , a dû commencer jyâr une Chapelle érigée 
^^^ ^^ dans un lieu où ce Saint s'arrêta & oii'il opéra 
Gm0v. * quelque miracle , ou fît quelque chofe d'ex- 
traordinaire en préfence des Parifîens qui le re- 
conduifirent allant dansle lieu de Nanterre, de 
la même manière qu'ils avoient été audevant 
de lui lorfqu'il venoit d'Auxerre. Cette Cha- 
pelle fut augmentée pat la fuite & mife ea 



PRË&f lERÉ C;MAM£*£ DC Z.A CaTHED. $t 

état de Servir dt Baptîft«te iaux babitans des 
cafnpagoes voîiines leparés de la Cité de Parif 
par la rivière; Ceftcequiadu fê faire auplû* 
tard (bus i'Epifeopac de S. Germain, Eyc que de 
Paris, qit'on^çiîcd'aiUetfrs avoir été fort dévot 
envers le Saine Ëvéque d'Auxcnedont-ilpor<- 
toit le nom : eafbrce que fuivant les apparen»* 
ces elle fut dotée par quelqu'un de nos Rois 
de lu preintere race,qui lui annexa un territoire 
fort étMduy oè les Evéques de qui cette £glife 
dépefliiioit eniiereii)ent , eurent une étendue 
con/iderable die terres À de grandes praMe»^ 
ce qui fai(bft le principal de leur revenu r* 
têrriroire dont les démembremens ont formé» 
placeurs Paiôiffes qui conftituent les quartiers 
les plus peuplés ip Paris ^ depuis qu'il u'eft 
pins itçniermé 4etiS la Cité; T.T. CoL 

Je né puis faire valptr que Gir la foi d'autrui « 2 5 zÀ 
le témoignage d'un ancien manuTcrit où on lit ^ 
que dts l'an 581 l'Egiife de $aint Germain l'Au" 
zcTrdis étoit l'une des quatreAbbayes qui envi« 
ron noient Paris. Je ne me fers point de la preuve 
qu'onpourroittirerdela fepulture de S. Landry 
ÉvçquedePans, décédé en 65^. fon tombeau 
qui 4toitdân^ cette Eglîfê au XIL fiécle prour 
ve (eulement que dès^e ^nrtieu du VIL fîéale » 
i^ a voit en ce lieu une ' Egli& , dans laquelle 
xif u t îi^oaié ; mais S. Ouen dans la Vie de S. f^^« ^- 
Eloy , marque clairement qu*àvant que ce ^%* ^' *• ^ 
Saint fiit^fait EvéquedeNoyon^ c'eft-à-dire^ ' 
avant Tao 640 , il y avoit à Paris une Bafîli- 
qae,ditetout amplement de S.Germain. L'idée 
que je donne de cette EgliCè fe tcouve confir- 
mée à régaid de l'antiquité & durang,par le tef- 
taflaent de Vandenure fle,la ûtt du. VIL ftécle : ^ - 

Elle y eu nommée la troifiéme , lôus le thre de 
liMit\ue^BaJilica , c*efl-a-dire qu'il n'y en a DipUmMt» 
<^u'une quiyeft in ferée entre la Cathédrale de^^^j^. 472, 
Paris & elle. Cette Bafilique. étojt alors 



|t E<n.. SB S* GfiRMAiN t*Auxmt. • 

gouvernée par un noauné Lamlebert , qat 

eA qualifié Abbé» dans le Cws que ce terme 

fignifie Supérieur ou Premier» Ce ceftamenc 

qui eft de l'an Oo. n'eft point un «âe oà il 

Âc befiMo de nommer ineux qui compofoient 

k Clergé de Saint Germain ; maif il exifie y 

un autre titre de Ul même année , ou (êttleiDent 

Hecucildcf""?»^ deux auparavant , dans lequel 

Hift. de ^ tneme Landebert fit ugnerxeux dont il 

France de étoit Supérieur. C'eft uoe echtase faite avec 

Vom Bou- vui autre Abbé , appelle Magooald^ yoifin dtt 

2«« T, 4. Pr piooife de Paris- Le feiog de l'Abbé Landes 

^* bert efi futvi de cdut de Vdgoald Prêtre » 

Berdtt , Fladebert Prêtre , Rémi Prêtre » 

Bercheéen Diacre , «. , bert Diacre^ 

' IngobertLeâeiir^ & de Lei^ebett redaâeur 

de l'aâe. Rien de tout celai «e defigne une 
È^lHê Monafiique. Ce petit Clergé de !'£« 
glilê de Saint. Germain « repré&ntoit celui 
qui pouTioit v avoir exifté dh$ le RHops de S. 
Germain Eveque de Paris & de Ragnemode 
ibn fuccefièur. Ce Cleiigé étoit chargé d'une 
partie de l'Ecole de l'Eglife de Paris i c*eft 
de là qu'eft reâé au canton voffin le nom de 
l'Ecole 9 dont on «e fe^&ftplttt qu'en pattant 
4n Quai qni en eft voîfin. 

Cette Eglife comitma fous Cbarlçmagiy 

d'être deili^vie 'par uo Ciecgé ^ui a le pi^ 

*• " mier rang après l'Abbaye de Saint Denjs dans 

l'énumératicn faite en l'an Su. d^s Egli* 

iès qui devoiefit députer .à rAnaiverMre 

d'Etienne Comte deParis^ le.^nr qu'il étroit 

ti^fl. tccl. célébré i la Cathédrale: Miffi €» fattihut 

Pat. t. i.p. S» DfoaçiSi, & 5.<^grmmim09l S, Gttuïutf^mi 

vum fouaiSani^ttm £lM<u/d«mi» & ad Cala 

, . tie/ Fofatif fwgam. Les députés de Sainte 'Ge- 

• neviéve , de Saint Marcel^ de Saint Germain 

le 4idu£, c^ftii-dire faint Oermaia des Piès » 



PMMlftRt EMAKE^'fi DB LA CaTMIS* }|( 

ceux de S«iiii Cloud , de Chelie & des FoflKs ^ 
ne TcMit noœoiés qu'aptes iCeuk de Saine Denis. 
& de Sd^t Geimaia. De ces huit Eglifts il 
y en aToic ^[iiatre qui écoient djS Préues feca-* 
lierst Se les quatre autres étojenc desMooa^ 
.teres* Un ts^ifiémeticfetoMChAoi S» Germain^ 
qui en rappelle de plas anciens que nous n'avon» 
plus , eà le diplôme de Louis le Débonnaire 
de l'an 8»^, ou fojDt cités, ceux de Pepio fit. 
Charlooiagoe; par <e ^ire on voit qu'encore, 
alors le carritoire de cette Bgtik que les Roie 
exenptoieAt dciDroifi Royaiiac pour, laiffer te 
tout à la dirpoiitton deTEveque, s'éujidoit 
du levant au couchant depuis Saiot-Merri juf- 
qu*à ia Tudelle qui étoit no Champ fituéaux 
eoviroiisfte cequ on a appelle depuis la ViQe- 
rïvéque ,.& la Qr^nge Batailliere dans lequel 
fe failôieet quelques exercicei militaires d'oà 
il tiroâ fon nom de Tudelie : ^nlbrtequela 
principale rue de S, Germain , fit toutes les 
petites «fui conduifem à fon EgUlè) comprifes 
dans cete^ace , ne dévoient reconnoitre que 
TÈnvoyé de l'Evéque > Miffum Efifcapi. Ceci 
e&.àc même dans une Bulle de Benoît VI1« 
d'eovîson l'an ^^to; fit l'Eglifc du Saint y eA. 
noinm^ S. Germain )e Rond } de même quci 
le Poëte Abbon Tavoit appelée cccc ans au*- 
paravam dans Êdefeription du Siège de Paria 
par les Normal» de i'aa 9^6m r» 

C'eû donc Tua des fumoms qui ont été don* 
nés à cette Eglise pour^adi^inguer de Saint 
Germain des Pre^ «lorlque ce dernier nom. 
Teut emporté 4 Végacd de cct^ dernière fur 
celui de S.^ Vincent , fit oii la-noiluiia Rond S* 
Germaims Tw*J» '6>k ^ oatt(e.de4a ferm^ dont/ 
TËglife ^(QÎt Qon%tt«re'ff4ai»viHlicnte«tx Bap* 
tiftéses qui éti«iieiK fresque: lïoiiiours rondf ^ 
foît à caufe que letCloiv^^e tiett^ Bglire étoit 
entoiiré d^ iMfi|JU$$. mx iipcme.ioaâe » comme^ 



. «io Ict. bE Si Germain L^AuxERn; 

quelques anciens dtâteaux. * Leé^ Normaiis 
ayant achevé de détruire les'édffieîes de ce heu • 
le Roi Robert les 6t rebâtît* Helgâud qai inar-* 
quok ce fait eiv la vie de ^e Prince , l'ap-' 
pelle Monafierium : ce' qui ft perftiadé àqnel- 
ques modernes qu*ll y avôit eli silois des Moi* 
nés. Maïs cet Ecrivain eaipk>ye aufli le même 
terme lorfqu'ilparlederEgli&dcSaint Agnan 
d^Orleans ; c*eâ une idécfafisfondémenc, de 
tfroire- que cC' Roi mie 4es.iMoifte8 à Saînt*^ 
Germain; il eft' évident paf une charte de 
HiV? Ë # Galon Evêque de Pariisrîippohbni celle d^Im- 
PaS' r!\[ ^'* ^^^ predeccifeur deTanibjo. qa'elleéèoît 
^•514 * defTervie par des Chanoines (bus le Roi Ro« 
bert. 

' Je ne rappelle point ici U charte de Châties 
le Chauve de Tan 870. concernante un pont 
de Paris , danb laquelle eii parlarit de i'£glî(e 
& Bourg de S. Germain il y^zqnùd à frifiis 
CapituL timpùribfuAutiJliodorénfit dicitu^ f je (bup^on- 
B4/»v r- z.f^ qyç ^çjjç interprétation n'eft pas de Tori- 
• *^^'' ginal , & qu'elle a pu être inférée dans <ï*i€l- 
ques copies. Il n*eft point certain que ce Air- 
nom Autiffiodorenfis en parlant de cette Eglife 
ait commencé plutôt que fous le Roi Rc^rc 
dans la vie- duquel il eu ufîié, 6c depuis le- 
qud il a t<kijours été employé. 
'Dans un* diplôme du Roi Lo«its VL Ae 
Tan xxio« touchant la Voyerie de l'Evéque 
de PariS) les Seigneuries de cet Evéque après 
celle de fa Cennve dans la Cité, font 'dites 
être Saint Germain , Saint Eloy , Saint Mar- 
cel, Saint Cloud & Saint Martin de Cham- 
peaux en Bric. Or il eft certain qu'on ne peut 
eatendre en :cette occafîonkl*aufcre Samt Ger- 
' mai» que celui 'qi/oti' appeliez l'Aujeefrrûis. 
Ainfi comme oit tro4|Ve presque»} de i({éde en 
fiécle cette Egflife avec tous l^eat^âeres ée^ 
primauté au'*deifus de celles des dehors de la 

. pité 



prcmt^reÏmane*£ de la Cat»ed. 4t 
Cîtc de Paris , il s'enfuie qu'elle a été la pre- 
mière émanée de la Cathédrale y .ce qui joint . 
aux privilèges accordés à i'Evéque pour cette 
efpece de lêcond Siège , a été cau(e qae le lieu - 
a écé peuplé de bonne heure, qu'on y a bâci^ 
il y a plufîçurs fiécles , des Fours , des Halles , 
conftruic des Places aiarchandes, ce qui a don- 
né lieu à l'éreâion de nouvelles ParoifTes , pu* 
tre lés terres labourées fîtuées en d'autres en- Stuval T« 
droits, & appellées du nom de Cultures ie <• p- 7^- 
rEvéque. ' ^ y ' ^ 

Cet ample territoire de Saint Germain 
étant devenu G confidérable par fon, commer- 
ce, l'Evéque Etienne crut pour en maintenir 
la durée (& cela avant Téreâion des ParoilTi^s 
des Innocens & de Saint Euftache) devoir, du 
confcntement du Chapicre.de Paris, alFocier 
le Roi Loi^is le Gros aux deux tiers, des profi» 
dans tout le Clos fermé de folTés, qu'on ap- 
loit Cbampeaù , Camfellus ou CampelU^ du 
nom des morceaux de (erre qui (eparoient les 
marais de ce quartier, où les Halles ont été 
depuis bâties, & ne Ce referver pour lui $c 
pour fon Egliie qu'un tiers , le Prcvot du Roi 
leftaat^tenu de prêter fidélisé, à TEvéque, & 
celui de PEvéque au Roil Ce fajrneux traité 
eft daté de l'année 1136, vlngt-neqviéme de 
Louis VI. & quatrième de Louis YH* Con dli. 
Les fuites dib ce traité firent ovibjrer en pac- 
tîe que tout ce vafte terrain de. Saint Ger- 
main avolt écé un fond appartenant à i'Evé.- 
quc durant (ix cent ans. La Tour bâcie enyî^ 
ron 80 ans après, yar Phiilpyè-Augufie dan^ 
le liçu de cette Paroiire appelle Louvre^, 
qiiî ériorît uH détachement de fond de l'Èveche 
cédé autrefois au Chapitre de Saint Denis de la 
ChaftrercetteTôur accompagnéçpeu detcms . , 

après d'un Château bâti fur le terrain de i'Evé- 
que , devint parla fuitç un Palais de nos Rois» 
Tim. t. '- - Ù ' . 



'4t ïet, DB S. Germain l'Auxew; 

Ce qui contribua le plus à diminuer le» 

€aIL chr. anciens droits de l'Evéque, fut un autre trai- 

^•^./"/^•^'«'•té que Gurllaume de SeîgnelaY, Evéque en 

93. or 120, j^^^^ g^ ^^ç^ Phîlrppe-AuguÔe. Ce Prince 

fut recbnQtt avoir la Jdlice du rapt & du 
meurtre dans le Bourg de Saint Germon 8c 
dans kl Couture de TEvéque qui en étoit voi- 
sine; le dfjoic de pouvoir e»ger des HaUtans 
de fournir aux dépen&s des guerres & che* 
' ' Juchées ; cetui de ïa Juflâce ftr les Mar- 
chands en fak deMarchandifês, & le droit de 
Ban vin ; f Eyéque Ah reftraim par ce traité 
i ne pouvoir punir les bonoicides du Bourjr 
Saint Gertnain, que fur celles de C^ terre» 
qui ibroient hors la Banlf^e ; & è Tégard des 
Halles, à n'y avoir plus de droit que durant 
fa femaine. Pour dedontmager l*£vlque & 
TEgltfe de Piiris dp tort que leur laHoit Ten- 
ceinte du l<ouYre 8t Tes dépendances, le Roi 
'afli^a une l'ente fur la Prévôté de Paris ^ 
mats il fc retint la Juftfce des' deux grands 
ThdiQins, Tun depuis Saine Honoré )uTqu*air 
Pont du Roulle , & r;iutre deouis ta if)»i|bo 
que Henri de Frimce Archevêque de Reini9 
ion oncliî aVoit bâtie fur le même tecr^n da 
ijom du LôuVf e \ jufqu^au Ponceau de Chail- 
lot. L€s çhofcê étant aînfî changées de face^ 
& le Château du Louvre étant devenu la de- 
meure de nos Rois lorfou^iis réfîdoient à Paris « 
VEglife de Saint Germain ,anciennçaiçnt batîc 
par le Roi Robert , fut par-U confirmée dans 
le. titre d^Eglife Royale» quoique le Doyen 
ïut élu par Je Chapitre, ^&: prêtât hommage 
'i'rEvéquc, qut'étoule Nomînateur & Colla;«. 
teur des Prébendes. , 

De'fcript^de Ail refte, il faut tenir po^t c.çrtarn (quoi 
PaitsT.2. p. qu'en dîfe M. Piaanîôl) qu jl qY à aujourd'hui 
^* dans TEdiBcç de l'eglife de Saint Geiipain rien 

qui Toit du tems du Roi Robert» Ce qa'on j^ 



Voit de plus ancien êft le grand Portail , oui 
jmroit écre cki regrie.de Philippe k Sei , « 
non oaa de celai & Charles VIL cornai a die 
Je même anteur , <|uf confond le Portail avec 
le Veft&Hile ou Portique ^ui eft en c^ de de 
tems-lâ. Il fe trompe a»âi plus d'une fois au 
fujet-des Al fiaHMs qoi 6m à ce Portail « 
trois d'un côté, fiq trois d'un autre. Il ero^e 
^f3fà dfoiie en eoMnt ee font les ftaiiies de 
Saint Oerofiain d*A<iaerre , de Saint Marcel le 
de Sème tScneviéve. U eft vrai que la plua 
^c!ie de4*^n¥rée repréfenteun Ere^ue : mçiv 
f I auroit dà ft reflenvenir €ptwt peu pKn haut 
il a dit qae la ftaene de Stiim Oermaîn avoie 
été au piwer 4»u trumeau qai flparoft les deiHi 
baittos 4o la perte, $c' qpMU fur 6iée de4à 
avec le pilier daih^ k âentier (réefe , ft «n- 
folHe en «erre pour dé^rr^r Tendrée : par 
con(ë4ueftt la Aatae placée i' droite no 
•repréfiNveoir pas otiginaitenvsnt Saint GeK 
•main- }e ift crois pas non plus qu'on eârt vo«ïiu 
reprélènrerÙ Saint Marcel, maïs plardt Saint 
LdBdrj'Ev^e de Paris qfui iToit été inhumé 
daiis eette Eglife. Cependant à préfeniqueTan. 
eienné ftâttle de Safht Gemkain eft di^rue 
dépensaient téms du mîliëodtt Portail , o^ elte' 
oceupok kl plàcenainrede d a premier 9c ancien 
Paerbn^ <yn ne peut être étonné qoe le peu- 
ple <le Paris regati^e k aréftiK ceHe 4e l'Ëv^ 
^uo qtit eft dans le côte , comme «ne ilatue 
de ce Saint. Après cette fieiire eft celle de 
Sainte Geneviére, quteftruiyîè de oeUéd'u» 
Ange» Ofi ^it le rapport i3(cfi\ y a entre 
cette Sainte fit Saint GeriAain d^Auverre. De 
f autre c^tc eft iigttré un EceléfeAfqae, qui , 
ouoiq^i'ayant le» deuic touts de Tételé pen- 
dant pardtvant comme les Prêtres, n'eftorné 
^c d une dalmatique. On ▼erra ey-après les» 
faifona de k prendre pour le faîne Diaeie 



44 Ect. ivE S. 'Germain l'Auxskk; 
Vulfran « qui avoîc Ton tombeau dans cette 
£glife«. Suivent les ftatues d*un Roi Se d'une 
Reine ^ lerquels, , s'il falloir $*en cappoccer à 
un tableau écrit en petit gothique il y. a deux 
ou trois ceps ans, & placé entre les deux 
fiatues \ feroierit Childebert I. & Ultrogothe 
fa femtne. Ce tableau ajouté après coup s'y 
voit ençwe. ' . » . • 

Le- Choeur 9 à. en copfide/er la ftruâuce & 
ce, qu'an y a confervé «i'anci^ns vitrages , 
rparoit être du ^ XIV. fîecle^ 4 rexclufîpndes 
? ailes £^ des Chapelles qui font plu« nouvel- 
lement bâcies, auifi-bien q^ela cro^fêe avec 
•fpn double portajil , & de la nef: Tous ces 
derniers ouvrages ièmblen^ n'être que du XV. 
& XVI. Réc{e* i|4afs le cloche» placé au côté 
.inéridignal de l'entrée du Chœur, efi 4*une 
^bâciflè que je croi être du XII y Cjn fituation 
iinguliere me porte à pen(èr qu'il. y en ;iiirotc 
eu un autre femblable du côté feprentrioaal, 
pour faire la fymmetrie de mémviqu'à Satf>c 
Germain des Prçz , à S. Benoit far Loire , 
à la Cathédrale de Chaalons A» Maine & 
ailleurs. .... 

Ce^e JBglifÇ' ^ été* autrefois enricl^ie d*ua 
oiïement coafidérable de S. Germain È^yéoue 
d'Auxerre, qui s'eft trouvé, enpbaâe daiis'un 
bras d'argent &.de cuivre que donna un Dayeii 
du Chapitre nommé Jeaii Chuf&rd , décédé en 
145 1« On célébroit la receptioa de cette re- 
lique le 4 Mai avant la réunion. des Chanoi- 
lies à la Métropolitaine* Je ne (fai pourquoi 
on n'a pas jugé a propos de lacoarinu^r (iaas 
le nouveau Propre de la^ Paroiife* Les reii « 
^ques de S. I^andry font un objet plus confi- 
derable. Les o/Temens furent tirés du toinbeau 
en 1171. par l!Ëvéque de Paris Maurice de 
Suliy , & rois dans une châûTe â laquelle on 
fit luccedcr une autre l'an x.4o3« je ne m'étende 



PISMTCRS iMAMfi'fi DE tA CaTHBD. 4^ 

pas davanuge fur ce Saint Evéque , vu la ^ pî^ ^ur 
diilertation que j*ai donnée au public en i74T.!^^*'*^^^"' 
furcequileregardcb II ne faut point féparec * ^* 
deceue châiie celle d'un S. Vulfran. Elle étoic 
far le point de tomber en oubli avec toutes 
les reliques qu'elle contenoit ; ce qui vienc 
de ce que pour dégager le Sanâuaire de cette 
£gli(ê on avoit âté du fond de la dernière ar- 
cade les trois châflès qui y étoient élevées. 
Ces trois chafl'es avoiçnr été portées dans ]« 
SacrifUe :' £t copi^me ^depuis que la ParoiiTè 
en a fait faire une nouvelle, il a été befoia 
de remuer ces trois cbâifes qui tomboient en 
pièces^ on en a âté ce qu'elle contenoient 
pour le con(èrver plus refpeâueufement dana 
deç çai0es x>u boétcs neuves » en attendant 
de les pouvoir tranfpprter dans des châffei 
faitescxprés. Ayant été averti qu'il y avoit dans 
ces boëces des morceaux de parchemin qui ia- 
diqupient 4ç quel Saint. étpient ces reliques » 
j'aî reconnu.par l'ouverture qui en a été faite 9 
que la première cha/Te contenoit la moitié 
desolTemens du corps de Saint Vulfran Diacre , 
ainfi qfie ie prot^ye l'écriture de ces difiërens 
parchemin^ ^ qui eft'du X , XI , XIII , XIV 
6c XV^.fiéckst'. Cette.tradfcion.de tant de 
iiéclesfait voir que ('on s'eft trouvé dans lef 
deux dçxniers ;iiéc^es., lorfqu'on a eru que 
cette châiTe coptenoit lès reliques de S^ Vul<» 
fran Evéque de Sens. Les plus anciens de cet 
billets 9 mettent SanÙi Vulfranni LevUà , Se 
le répètent dix, ou..dpuze fois* Une bande 
de huit pouces.de Jongueu^. écrite vers l'an 
il^o, porte cette infcpption: : Jnfrafenti caffk 
depofita . funt oïïa eorf(^is Beatyjfmi Vîtlfrannf 
Ltvita, ^ Omujforiu .Sur upe ^utre . baod'^ 
plus pétié cft en caradcre^ dû XV. iîécle 
Oj/a cjor forts Beatijjlmi Vulfranni Levita.' Daas 
là bocce cottée i où Tonâ reafeuoé les cendres 



ies chairs de S. Landri & de ce S. Vulfrart 

avec (a pouiïtere trotiv^e dans leurs tombeaux , 

fe [te (ur une très*grande bande de parebe- 

miiT écriture duX. fiécïe. PmhOerM SaîdiiCofh 

f efforts Landertci & f^tfranni Itvha ^i^ fim€i<B 

Btnedï^. Sqr on antre parchemin eft en ca- 

radere du XL Réde: D» fuhfen o(pum & 

fefsilçkrorum & JttAatiotum fanSortm Qmf^ 

jorum Landtrici P^rifknfh'Ej^cofi , & JtsnCik 

VnJtfranm.LevHa, "& flm&w BtnetHBm. 

' fi Ttfy para véfther detoutesr ces thlcrfptl eus 

quelecorpsdçS. VuffrahDîacrc a étéautre^ 

fois levé d\tn tombeau ^fifétok dans i*ai»cieii«- 

ne£gH(tde Saint Oermain, comme cekAit Sr 

lancny : Et je fuis porté à croire qu^ï a pu 

j arpir éré îtfbamé datts le même Oécte que 

S. Landry. Il me parok a£kz probtable^û'il 

sivoît fervi de Diacre à ce 6iocïvêc|ue , & 

par oonféqucnt de dHHHmceik de fe$ ttlmô^ 

nés dans lé temps de cette i»xahe 'qtti eut 

cours fous fon Epifcopat ; ce qui rmarok fait 

regarderpar les peuples comme un feconè S» 

Laurem ou an autreS. Vincem.La qaaiificatipr» 

ic Levjte qai eli.de riifage prkuim , induit à 

ijenfcr timh ; tje forte qoef ft ne i^^ficehe 
êroit point ce $• Vuifran Dtzcrt oir Afcbt*' 
jjiacre de Paris qui atnréir'été mètamor^hofS 
jpar le' Clergé & ie peuple de S. Oermain* àam 
les (ïécIcsd^gTtorance^fen S, ^^ceirt , Diacre 
iJe Saragofler Lesofiênrens deceS.VuKranpTe- 
fumé Diacre de Paris queroncpnlerveà Saint 
Germain l'Ai] xerroîsyfbn^ttptiélesTertebresda 
Hos & du col, toutes iéi ç^es ; ks rotttles» 
l'os (âcrum , le fbernùiTt , les ècui os des îles 
jk quantité d^flfeniens ibmpw en moict^uxy 
les çhafap'ges ert grande TMtr^îe , tHieiquc» 
dents, Uc. A' l*égard*tfè la tête & des c(^ 
ftmens dts bras & des jamfccs > ils «e s*y 
Souvent point. 



PREMfEUC CMAKE^B 1>£ EA CaTÏICD. 47 

On honoroit auffi en cette £gli(è avant I9 
tranflation daCfaapkre, nne Sainte Benoîte ^ 
le % Odobre , jour de Sainte Benoke du Pays 
laonnois , oiaîs dont les reiKjues qu'on f con^ 
Ctrron n*éroient pas plus de cette Sainte da 
Pajs Laonnois, çue celtes deS, Vulfran étotent 
de S. Vulfran ÈTcaue de Sens, Je n'en at 
tro«Yé que ce qui eft ci-deffiis. 

Dans une autre de ces catfies , eft un pat^ 
chçmiii qnî porte ces mots s JJH cintmfu90 
4e ccrfore 5^ Landerkw & fifuhmfs ijmy tf^ 
veflhnenr^ E^opalia , & fifultura nut ; qurn 
ka fifaravk Mauthms Panfimêê Epifiofui^ & 
Mtmigittf DH0nês » mmo 4b încâmaiione Do^ 
mifii M* €. LXXL Ojk vtPo refofaa fimi im 
Jkftriari camgh. Uéçritiire parok être d» temp» 
aiéme, c'eft i*dire et Tain»?!» Ponr ce qui 
tù de S.Vhieent , honotéen cette Eglife eon>- 
me Pan des Patrons , H eft ceriai» par te filenee 
de tous les anciens tmesy que foo c«lie n*étek 
pas égalàcekiîdeS.Getiiiaîn, & qu'on avoit 
regardé ce Saint cameae fimpremem Confe(> 
ièur jit%i'à Tan i|0}, (bit que c'eAc été S* 
VinceAtConfeftttr au Diocéfe de Cambray ^ 
itiore dans k VIL fiécle , ou bien S, Vincenc 
Prêtse de Magny en liivernoîs mort environ 
le même tei^ps , auquel Saint le Roy Charles cR^rikÉfi* 
le Chauve fui très dévot , & dont il rebâtit & ^'' .^'^* 
enrichit FEglife fituéedans le Nirernois. Mafe %2c. T u 
comme par la fuite on vint à confondre le p. 5^2» 
Saint Confeflbur avec le célèbre Martyr de Sai^ Ji^artyrêL 
ragofle, cette confufion fit mettre en oubli te '*'''«/• /*«^ 
Coofeftur, de fort^ que dispuis quelques ft^^' '^^ 
des Hf Béfe dû Mastyr y eft devenue f^ïené^ xiK 
selle, âriors du Ci»pin*e c^étokle Cltantre 
qui était tenudy £»ns l'Office ce fcinrlà. 
On y montre parmi les Reliquaires de la Pa<- 
roif{c une chMê oblongue d'argent de tra* 
Tail réocn^r ^ui contîant ua fémur j^qu^eK^ 



4^ Eoî.» i^E S. Germain l'Auxerr. 
tier , accompagné de cette infcripcion en let- 
tres d'or nouvelles fur parchemin : Os fih^ 
S, Vimemii Marfyris. On tient que. cette Re- 
lique vieni d'un Ambafladeur qui en fit pré- 
sent àrAflerablée de Charité de la Paroiffe. 
Mais de même qu'il y a erreur dans le nom 
deiibfa donné à un/ew«r, on peut en (bap- 
çonner une autre dans le titre de Martyr. Auffi 
Tun des plus anciens Eccléfiaftîques de la Pa- 
roiffe iR> t*il dit , que dans fa jeuneife cette 
f eh'que pa0bic pour être de S. Vincent Ferricr : 
Et peut' être n'eft-elle ni de l'un ni de l'autre , 
mais de S. Vincent de Magny j ou dé S. Vul- 
frali Diacre.. On peut avoir cru que rAm- 
baffadeur avolt donné la relique 9 tandis jqu'il 
n'auroit donné que le reliquaire. Comme donc 
on 1-egrçttoît à S^ Germain T A y-kerrois de n'y 
poifeder aucune reliqite certaine de S. Vin- 
cent Martyr, la Reine, Anne d'Autriche en 
ayant eu un o^ement des Religieux de FAb- 
baye de S., Vincent de Metz,, en fît préfent 
n*{. Af' i cette EglifeTan 1644: & l'Archevêque de 
^hiep. Paris donna le 28 janvier 164c» la permiffion 

de rcxpofer : Elle eft foutenue par une haute 
image d'argent doré qui repreifente le .Saine. 
VEgVxCc de Saint Germain l'AuxerrQts cù^ 
fuivant que je l'ai déjà infîaue, l^ (êule parmi 
les anciennes Eglifes Séculières, après U Ca- 
thédrale, qu'on i^ache avoir une Ecole telle* 
meo^ diflinguée, que le nom en eft encore rc(^ 
té à une partie du territoire. Cette Ecole pou* 
voit.exifter d^ le tems de l'Evéquc de Paris, 
•' ; ; ^aintGcjrmaia, & dcRagnemoJçfon fuccet- 

. ,; ; içuf, comm^ une efpece dedécharçéf d4 celte 
de la Cathédrale dont le ferrait» étoit; fort ref- 
ferré; un^ p.affage de Grégoire. de Tours i^ 
Jaiffe àpenfer; au moins on ne peut ffxieres 
Jputer qu elle ne fubfiftâc fous le règne d^ 

Chaîlemagnc, 



Chéttul 



nraiIERB CMAKB'ft DE LA CaTHBI»; 4f 

Chademagoe , auquel les Etudes commence- 
fent à refleurir , avec rintroduâion du Chanc 
Romaîo. £lle dut renaître avec un nouvel 
éclat foQS le Roi Robert qui rebâtit r£gli(è^ 
& qui «toit fort poné pour l'éducation des 
jeunes Ecdéfiaftiques* Mais le terrain de TE* 
co\e étant devenu néceflaire pour les dépôtt 
de la navigation , & l'Univeriité s*étant for- 
mée fiir la Montagne « il nerefta plus que le 
/impie nom de TEcole. Aîn/i en iz^S on di- 
ibit, fléueafaa ad Seholam 5ûn£li Germant Att- ^p^p^i^^b 
tif Cette Place étoît mouvante de TEvéque; j^el.fiLnjl 
de même dans les Regîftres du Parlement de CT nu 
Van 1 3 1 1 on lit , frofè Scholas San£ii Germafd j^,^, eihm 
Âmjf. Un compte de 1411 fait mention d*une M. 24Mrhu 
Grange fî(ê près de TEcole de Saint Germain ^^^ f. u 
TÂuxe^roi?* Enfin on difoit encore en 1^18 p. ^75! 
i*£cole de Saint Germain. On ne voie point 
xle ParoiiJe dans Paris dont les Ecoles ayent 
une date £ ancienne & fi perpétuée. 

Saint Germain TAuxerrois a auffi été h Chd tnLr^ 
première EgUfe, après la Cathédrale de Paris, ^«'-- ^'•''^• 
^ui ait eu de J>onne heure une nombreufê 
Communauté de Clercs. Les Chanoines réta- 
blirent au XII. Siècle , principalement pour le 
Carême » afin que TOmce 7 fût mieux célébré 
durant ce (aint tems» Maurice de SuWy Eve* 
qu^ de Paris approuva cet établifTement. Oa 
trouve dans le même fiécle quelques Cheva- 
liers (lirnommés de Saint Germam l'Auxerrois ; 
Dubretiil fournit un Aâe de Tan 1 1 88 au fu* 
jet d'ttfl Theobaldiu miles de Sando Germons 
Aitifiodarenfi ^ui avoit du bien à Paris. 

Jfe parlerai des Chapelles de cette Eglifq 
d après ïq^ Titres & le Gallia Chrifiîana. 11 y, 
en a eu de fondées avant celles que Ton voit • 
bities aujourd'hui 9 dont Les plus vieilles ne 
font qae du XV. Siècle. Il y eut dans k mê- 
me Nef une Chapelle de S* Nicolas établiç dè^ 
Tom. h E 



ifo Egl. de s. Germain l'Auxeu; 
ÇaiL cfj>, l'an 1 1 8y par André Chambrier du Roi & Eli- 
r. 7. Col, 15 s jrgbçjh fa femtne^ En 1 104 Marie Nau fondi 
Ibid. Col. celle de S. Jean. Jean Buzé, Barbier du Roi 
^56' Philippe le Bel, étant né fur cette Paroiffe, 

Reg, des y dota une Chapelle avec la permidion d\i 
Charc. T. 41 même Prince , donnée à Paffi au moî«. de Sep- 
picce ^14. tçmbje I jo^. Dès Tan 1317 il y avoir dans 
Gétii. chr, la vieille Nef une Chapelle de Ste Magdelene, 
ibid. En i^z2 Guillaume 4es Eifarts fonda la Char 
pelle de la'Trinité ; ^ en 1340 Jacqueline 
jU^ldi Triftan , femme de Rbbert de Meulant, y ajou- 
ta un Chapelain. En 136e Jean $c Bureau de 
la Rivière Chevaliers , y dotèrent «ne Çhapel- 
jr^. f. Elig. |ç^ çj, donnant des rentes fur des maifons de la 
Cenfîve du Roi & de S. Eloy qui furent amor- 
ties. Pl^fîeurs Chapellenies fe trouyoient dé^ 
Ke^.Ep,2% ja établies en 1497 â Tautel des Cinq-Saints 
*^^- iîtué dans la Nef. Le Poyen , Pierre de Ceri* 

(ay a fondé à c6té droit du Choeur une Cha- 
CoL 267 P^^^ °" '^^ ^"^ inhumé en 1507. L'Autel de S, 
^ Jean-Baptifte fiit doté pour la célébration de 
JCtfg. £p 17 quelques Mcfles en i ç f 7 par Claude de Hac- 
f4^ii, queville Maître d^s Comptes. La Chapelle de 

rAnnoncîation venoit d'être achevée en i f 7 3 , 
lorfque Henri le Meignien Eyêque de Digne 
^fÇ. £/». en fit la Bénédîdion , au mois de Septembre. 
J'ai vu aufli les Provifîons d'une Chapelle des 
SS. Etienne 8c Laurent du y Août iç8j. Un 
des Doyens nommé Guillaume Heâor ne fe 
pontenta pas d^e faire mettre au Portail Septen- 
trional de cette Eglife,v^s François I. une 
ftatue de S. Guillaume d'Aquitaine fon Pa- 
tron,, avec celle d'un autre femblable Péni- 
tent , il en fit auffi pUcer une^dans une Cha- 
(kelle î & depuis c^ téms-ià Guillaume Margot 
eém ^' "^' Chapelain du Chœur» par dévotion cn- 
' vers te même Saint, fonda la grande Mefle 

pour le joîxr de la Fête , par contrat pafle en 
M^4» sems aii<iuei 9a U Ç9afoii4oit 4yçc ^ 



PRBMIBRB IMANE*fi DB LA CaTKED; f C 

&lnt Hennice de Maleval du même nom de 
GaïUauffle. 

Il eft à propos d'obfenrer ici que l'expofi* 
ttoo publique de ces images de Saints Moines 
ou Hennîtes « quand elles (èroienc pins an- 
ciennes, ne prouvent nullement que TEglife 
de Saint Germain l'Aniterrois a été deiTeryio 
par des Moines; fi cela étoit, les Francifcaina 
pourroiem donc auffi s'en attribuer l'anoienne 
defierte, fuifqu'ii y a pareillement Timaee de 
S* François* L'indice du prétendu Mcnacoifine 
de cette Eglife n'eft pas mieux fondé dans les 
vitrages de la Nef, qui fi>nt du XV. fiécie. Si 
on 7 voit des Moines, ce font ceux d'Auxerre 
éuibfis par Saiot Germain , que le peintre a 
fcpréiênté en figurant la vie de ce Saint. S'il 
y en a pareillement dans les vitrages qui re- 
prélêotent la Translation du Corps de S. Vin- 
cent Martyr ^*£fpagne , c'elf que THiftoire 
hk mention de la part qu*y eurent les Moi- 
nes de Caftres. Tout cela tft étranger par rap- 
port à la É^filique de Saint Germain l'Auxer- 
rois de Paris. Il y auroit de quoi compofcr un 
traité pour montrer que les termes Monajîeriitm 
& Abbatia ont été employés indifteremmenc 
pour défigner des Eglilês fécuiieres. Je me con- 
tente pour le préfênt de renvoyer à la Chro- 
niqae de Cambray , où la Cathédrale d*Arras 
eil appellée Manafterium 5. Maria Atrtba' p. 2494 
tenfis. 

Les plus célèbres perfonnages qui ont été 
inhumé» à Saint Germain l'Auxerrois depuis 
deux fiécles ou environ, font François Oli* 
vier. Chancelier de France, décédé en 1 f 60; 
François Olivier Abbé de Saint Quentin de 
Beauvais, grand Antiquaire, décédé en 1^)6; 
le (cavant Claude Fanchet j premier Préfidenc 
4le la Cour des Monnoies, mort en 1 60 ^ ; Pom* 
eone 4e BeUtéyre^ Cfaaaceita: de France » 9c 

Eij 



^t £«L. i>B S. Germain £'Auxbkii; 
piufiears de fa famille; MM. d'Alîgre ChafW 
, celicrs de France ; Monfieur Phellpeaux. 
Parmi les Médecins , Sylvius , dont le 
vrai nom étoic Jacques du Bois, mort en 
I f 5 F ; Pierre Seguin, Guy Patjn, Denis Do<- 
dart. Paran les Poctes, Abrahans Rémi, f ran* 
fois Malherbe & ChandeviUe fon neireu, Ani* 
iiibal Fabrot grand Jurilconfiilte , Guillaume 
SirafoQ célèbre Géographe. Encre les Pein- 
tres , Graveurs , Sculpteurs & Deflinateurs , 
Jacques SxcUa • Jean Varin , Jacques Sarra- 
zin, Jacques Bailiy • Ifraè'l Sil.vefire» Claude 
Melian, Noël Coypcl, Antoine Coîzevox^ 
& autres que le voiûna^t du Louvre avoit 
fait réfider fur cette ParoiÛe. Je ne parle pas 
des Foux de nos Roîs du XIV. & du XV. (îé- 
cle , dont Sauvai a marqué la fépulture en 
cette même Eglife. Le Poète Jodelle, mort 
en if79* avoît & m^ifon fur çect^e Paroiâè^ 
rue Champâeury. 

On connoit les Doyens qui ont été depuis 
lept à huit (iéoles à la tête du Chapitre de 
cette Eglife. Ils étoient tenus, comme fai dé- 
jà dit , après leur éleôion faire hommage à 
FEvéque de Paris. Dans une lifte de reddition 
de ces hommages j'ai apper^u le nom jd'un 
Doyen qui a été incQnnu au Gallia Chrîâia- 

fah, Ep. na. C'eft Maître Mtchiei qui rendit le (ien en 
xjof à Guillaume Evéque de P^iîs^ Ces Eve- 
ques Diocéfains, le Doyenné venant à vacr 
quer, jouitfbiept du reyenu jufqu'â ce quil y 

Cmp. £p. eût un Doyen en place , & acquittoient hs 

M». Hi^ charges de cette Dignité, telles que celle da 

^uminairic , & celle de Therb^ que Ton répan* 

doit dans TEglife ans grandes ^étes. Le Cha- 

Çdl/,Chr pitre mén^e étoit obligé d^ns Tes comirien- 
cemens à fournir à l'Evéqueun cheval Se dp 
Tavoîne pour l'armée du Roi $ ce qui lui fut 
f pmi^ dès le ^U ûiç^e, Op s^ vh ci dçffv^ d^ 



î>ttHWlEltE iMAWE^EDE LiC CaTRECT. f^ 
Ghcvaliers qui fc fsnomipoiânt de San6lo Ger" ^«^' 
mono Aliifiodorenfi» Plufîcurs Doyens de Saint 
Gernaain font devenus Evéqires par la TMite ) '^ 
encc'aucres Pierre de Mornay fut élevé fur le 
Siège 4'Orléans ^ puis fur celui d'Aaxerre , âe 
fait Chancelier de Franee vers Tan 1300. 
Guillaqme des Eltirts fait £vé<)ue d'Evreus 
en 13^4* Je^n de Maîlly élevé en i^xs fut 
le Siège de Noyon. Guillaume de Caoïbray fui 
élu Archevêque de Bourges en 14^2. Etienne 
PoQcher monta en 1 5-3 x (ur le Sîigt dé Bayon-i 
ne y puis fur celui de Tours. Jean Hqnnuyef 
fur celui de Lifieux en « n7* Nicolas de Thou 
& Philippe Hurault fon neveu fur celui do 
Chartres en 1573^ & 1599* E» ces dernière - 
tems MM. d' Argenfon fie de Cofiiac « Tun mori^ 
Archevêque de Bourges r Taocre Evéque de 
Die. Entre plulieurs depuis qui fe font dif-«. 
tingjués par leur fciençe, je n*en nommerai 
que deux ou trois ; François le Picard dé- 
cédé en 1 5^6 > après avoir été le fléau des No;« 
vateuirs. Pierre Giltet, qui mourut le \i AoOlr 
i5&4à la Chartreufè de BourgFomaine Dio- 
cèse de Soiâbns , qualifié dans (on Epitaphe 
qui eft au Cloître de ce Couvent, Venerabi" 
lit in Omfio Pater, . Pierre Seguin fameux An<* 
tiquaite more en 167% \ fit enfin le célèbre 
Abbé âignaiv fi connu dans toute la Repu- 
publique Littéraire. J*ai obmts dans cette énu-^ 
meracion des Iliufitres du Chapitre de Saint 
Germain Pierre de Pitigny, qui éiant Cardi^, 
nal ▼ec9 Fan 1400 y p<wedoit un Carionicat; 
& JeaO' Pierre Gamus qui en devint Doyeiï, 
ea z6ar« dprès avoir été Evéque de àelley» 

Le Chapitre qui a fourni à TEglife de France 
tant d*iiluftres personnages a eu le droit de 
nommer prefque à tous les Bénéfices qui avoient 
été fondes fiir fon territoire » defquelles iépar-. 
krai eu détail ci-apres : ce qui renfermoitpreir^ 

E iii 



^4 EgI. de 5!, GERMAm L'AuxEUty - 

, que tout le quartier occidental de la VsUe 8C 

Fauxbourgs de Paris à commencer au Grand 

Châtelet inûlufîvément & (myant h grande 

chauiTée de S. Denis , pour ne Ce terminer qpe 

vers S. Cloudy dont Cbaiilot fèul fe trouve 

excepté. Les Chanoines avoient même fait 

entre eux une répartition de ces nominations 

"Mmaih fpi- en 156$ ; ^ ils alloient officier dans beau- 

***• cou{) de ces Eglifes aux Fêtes de Patron. 

Entre placeurs Chapitres du Royaume avec 
lefquels cette célèbre Eglife étoic en confra- 
ternité } il n'eft venu à ma connoiffance que 
la très-ancienne Collégiale de S. Germain 
TAemoiret de la Châtre au Diocéfe de Bourges , fondée 
envcyéi dn par les Princes de Deols , qui s*eft dite fœur 
^^*- de Saint Germain FAuxerrois de Paris. 

^ Enfin cette Eglife Collégiale oui pouvoie 
à jufie titre fe dire la Fille ainée de la Cathe* 
dralede Paris ^ eâ retournée en i744« dans 
le fein de cei{e dont elle étoit fonie ii 7 avoir 
onze â douze cent ans ; fie la nomination des 
Bénéfices aufquels elle préfentroit eft revenue 
4 rOrdinaire. Enfbrte que la pofterité ne pour- 
raplusappercevoir de veftiges de fa primauté 
ilir toutes les Eglifes Paroiffiales de Paris > 
que dans THiftoire de cette Ville, êc qu'au- 
tant que Ton maintiendra le cuite de S. Ger- 
jnaîn Evéque d'Auxerre partout le DlochCe^ 
dans un degré fuperieur a celui du commun 
des autres Saints, ainfî que le Bréviaire de 
Fan 17 4 S l'a prefcrît. 

De tout ce que fai dît ci^deffus au fujet 
de Tantiquité du Bourg de S. Germain , & 
de rétendue du territoire qui y aroit recours 
^imitivement pour les Sacremens» on a du 
conclure que règlifè de ce Bourg efl la plus 
ancienne ParoiflTc de Paris , après Notre-Dame , 
laquelle originairement étoit en qualité de Ca- 
thédrale, laPaxoiûe de toute la Cité; avant 



Première tvtAUE^e tm lk CJat^^eh. Ji 
ime le MonaAcre de S. Martial, l'Hôpital S. 
Chrî/lophe , &leMooaftere de S. Barchelemf 
Se de S» Magloite qui yontétéconftruits , eaP 
lent donné naiffanceà des £gii(ès Paroi (Cales* 

Il h'avoit été permis au Curé & au Cierge 
de la Pareille de célébrer le Service Divin 
dans le Chcseur de cette EgliCc qu'à certains 
jours de l'année. Depuis que les Chanoines 
font paflés à Notre-Dame , ce Clergé & les 
Paroîffiens ont liberté entière dans cette Egli* 
Ce, Ils ont commencé dès l'an 1745 ^ en abattre 
le jubé ou ambon dont la ftruâure étoit très* 
belle* On les a exhorté dans un Journal de 
l'an i7f !• à en rétablir deux petits qui n'of* 
fufquent poiot la vue, & de faire imîtçr en vcrdrmoi^ 
cela ceux de la Paroiiie Royale de S. Jacques de Macs* 
de Compsegne, ou au moins d'avoir une pe- 
tite tribune simovible pour placer le Diacre 
aux jours de Solemnité entre le Chœur &la 
Nef du côté méridional. Il efl à (buhaiferque 
ce qui fera pratiqué fur ce point leur fafle aujtane 
d^honueur que le livre du Propre de tsL Pa-> 
roiâe qu^ls ont ^art imprimer en 174 T> 

Une des plus condderables décorations qui 
a été faite â dette £gli(e depuis que les Pa- 
loif&ehs en font en poflei&on , font les grands 
caveaux qui régnent prefque Cous la nef en-^ 
tiere pour les inhumations , & par le moyen 
de(quels le pavé de TEglifê fera maintenu dam 
Tuaiformité. Lorsque l'on fit les creufées pour 
les conftruire en 1746 & 1747 9 on trouvai 
douze pieds de profondeur au bas de l'ancietf 
Autel Paroîffial du câté de la première Char 
pelle deux tombeaux de pierre à la façon des 
anciens Chrétiens 8c placés un peu de biais ^ 
ils me parurent avoir été remués & ouvert» 
dans le temps que l'on avoit conftruit le petit 
caveau votfin de la Cbapelie. 11 n'y avoît 
aucttoc iolcriptioa* 

£ ni| 



S€ Egz- de s. Germain l'Auxbkr. 

Pour laiiter en cette Paroîâè Royale la fioi^ 
plîci'cé des Eglifes de VerfaiUes , on a été de 
delTus les Autels de différentes Chapelles quan- 
tité de ftatues de Sarnts & de Saintes, Pa^ 
trons Se Patronesdes Fondateurs ou éc$ Pofle^ 
feurs , on les a placé dans les niches autour 
de rEgiife & dans celles des portiques qui fe 
crouvoîent vacantes. J*ai cru devoir faire cette 
remarque pour i'oppoiêr aux préjugés de ceux 
qui s'imaginent que ces images d'un S» Fil- 
bert , d*un S. Leufiov , d'un S. Fiacre ou d*ufT 
S. François » ont été placées là pour faire en^ 
tendre que cette Eglife a été une E^^life de 
Moines ; ce que )'ai déjà combattu ci deffiis^ 

Je n'ai pas rencontré beaucoup d*aâes qui 
contiennent rien de remarquable &r les Gurés 
de cette Paroiire. Il eft fait raehtion dans I» 
Chronique de Louis XI. à Tan (5^4* au mois 
d'Août de Jean Luillier Doâeur en Théolo- 
gie , Curé de S. Germain TAuxerrois , qui 
avoît été l'un des Députés du Clergé au Châ- 
teau de Beauté vers les Princes ligués eonrre 
le Roi. Robert de Mazengacbe lui fucceda ^ 
M.eg. if. ^ mourut en 148 f. 

L*Egli(è Métropoh'tame de Parts àtaqndir 
tes Chanoines de S. Germain font réitois f 
s'eft eonfttvé comme un veftige de l'ancienne 
émanation & dépendance , ie droit de venir cé^ 
lébrer le jour de S. Germain ^i JutUcc la- 
Grand-Mefle en cette Eglife. 

A envi&ger en gênerai le territoire de cette 
Faroiâe,tant comme il étoit primitivement que 
comme il a été réduit , il fe trouve qu'il a fervk 
à réreâion de quatre Collégiales , neuf Pa- 
ffoiiTes & plufieurs H&pitaux. Je parlerai en 
paitipulier de tous ces étabitflemens. Mais il 
faut auparavant reprefenter rétendue à laquel- 
le elle eft reftrainte aujourd'hui , & faire quel* 
ques ebfervations Hm quelques lieux, tant (Un» 



It genre Givîl qu'Ëccléfîaftique quîTonc com<^ 
pris dans cette étendue aâuelie. 

La Bgure eft un quatre obiong. Depuis l'ex' 
tremité des TniUeries Tes limites pa/Hint par le 
mille» de la rivière » & vont jufqu'au derrière 
de la ftatae d'Henri IV » reviennent enfuite 
à la moitié firptentrionnaie du bras de la ri«^ 
Tiere jufqu'au Pontau-change , fnr le bout 
duqiuel dans la branche en delcendant vers le 
Chdcelet il n*y a oue trois mai(bns qui en 
ibnt« Le Grand Châtelet, même les pri(bnSy 
y de compris avec la rue Pierre-à-Poilfon* 

Enfuite tout le cdté gauche de la nie Sw 
I>ciils ju(qu*â une ou deux maîfons en deç» 
de l»cue Courtalon exdufivenEient. De la rue 
de la TaUecerie les cinq ou fis premières mai«^ 
fons i droite en y entrant , puis revenir auit 
crois oa quatre dernières maîfons de la me 
AtM Fourreurs auifi à droite ; tout ce qui eft- 
à gauche e» ces-deux ruts eft auflt de S. Ger- 
maif». L'extrémité de la rue des Décbargeurs 
excepté ce qui fiiit le coin de la rue de la Fer« 
roimerie. Après cela dans la rue S. Honoré 
tout le c^é gauche , ju(qa*à la Boucherie der 
QMOîfe-Viogt. 

Dans cette Boucherie le» étaus it ^uche^ 
en encrant font db S. Gernuin , les limites 
pjiâêm enfiiite dans le milieu de la Cour du 
marché pris en longueur , renferment la grande 
Ecurie & lés Cours , le manège ^ufqn'â la 
Grotte 6t% FueUlans ; Puis elles fuivent 
les murs du refte du Jardin éts TuHieries » 
renferment l'Orangerie & vont jusqu'à la moi- 
tié du Cul*de- fac de cette Orangerie des deux. 
c6tés , reviennent paâèr au b«is du jardin de 
M. le Marquis de Refnel , & renferment le 
foflé àcM Tuilleries , julqu*à la rivière. Le 
fieur P. Faure qui a levé ce plan géomëtri- 
(yiement en 17^9 % ou coolequeoce de q^oL 



58 EGt. DE s. GËRMAm L*AuiER!t* 

il a été gravé , a calculé que cette étendue 
contient 150 arpens 61 perches quarrées. 

Il y avoit anciennement dans ia rue S« Ger« 
main l'Auxenois un Ueu qu'on appdloic la 
Aâe de place aux Bourgeois 8c la flaee aux Marchands, 
U9i4 Appacemment que le Pont ^ Marchand ^uî 

avoit fuccedé au Pont aux Meuniers , & qui 
écoit au-delTous du Ponc-au-Ghange , avoit 
tiré fpn nom de cette jplace. Il fat réglé le 1 6 
«*^« ^/^ Février 160^ par l'Ëvéque , que les habitans 
de ce Pont feroient en partie de la Pa^oîiftf 
de S. Germain, & en partie de celle de S. 
Bartbelemî. Ce partage s'obferve encore à 
prefent à l'égard de la branche feptentrtonaie 
du Pont-neuE* Dans la même rue de S. Ger-' 
main étoit fous Philippe Augufte un Hétel 
de Barthelemi de Roye Chambrier de Franc Cf 
que cet Officier légua à TAbbayede Joy en- 
val au Diocèfè de Chartres dont il eft fon* 
dateur ; il voulut le conferver (à vie durant , 
cbéirt. min. & que la Chapelle qui y étoit ne fût détraite 
Bf. fol. 16$. qu'après (a mort. L*£véque de Paris fe cerr- 
lerva une rente pour Ton droit d'amortiHè* 
ment l'an 1114; c'eft aujourd*hui le Keu où 
a été bâti en 16^8 le Grenier-à-SeU l>e là 
vient qu on y voit les armes de l'Abbaye de 
Joyenvai , & celles d'un Evéque de Chartres 
â caufe de la réunion fdite de cette Abbaye à 
cet Evéché. 
StoTtl T. CHASTEAU-FESTU étoit un iîea 
$• p- 3 5 5* Toifin de la Crdx du Tiroir, & qui donna: 
chétrt. maj. ^^^ ^^^ ^ ^^^ ancienne rue : mais on ne voit 
£/"• fol' 4S. * p2^ clairement ce que c'étoit que ce Chârea». 
11 en eft parlé dans un titre de l'an i&^T* 
Sauv. T. I. 5auval avoit vu ce titre , & n'a pu rien de- 
^* '^* cider , parce qu'il n'a voit pas allez examiné 

l'origine du nom de la Croix du Tiroir , & que 
je ne crois pas que jufqu'ici elle ait été trou« 
v^e. 11 ine femble (culemeat que les Autem» 



yRÊMiBftE EMiCKE^Ê ]>S LA CaTH£0. $9 

Âc ia dernière édition du Gloflaire de Dn^ 
cange ont frayé le chemin pour ia découvrir* 
LA CROIX DU TIROIR a pris fon 
nom de ce qu'elle étoit proche le Tiroir de ce 
quartier-U* Dans les titres que j*ai vu, & qui 
font plus anciens que ceux que M. Piganiol 
cite, é^nt du XIII. XIV. & XV. lîcde, le 
nom Tiroir cft ainfî écrit Jirouar en iiS9i 
Tyroii vers le même tems ; Tyroer dans le Ne- 
crologe de N. D. au 8 des Ides de Juin. Ce 
manafcrit eft d'environ l'an 1170. Tirotter en 
i|T7 dans les Regiiïres du Parlement au » 
Mars, & dans un Mémoire d'environ 1370. 
IjfTOttcr dans un Compte de 1459 . Cette uni- 
formité infinue qu'il faut (bnger à ces anciens 
Tiroirs qui (èrvoient à étendre & tirer les étof- 
fes , que des titres latins du tems de S. Louis ^j^ ^ 
appellent Tiratma 11 convenoii cju'il y en eât voc. Tiratf^ 
un dans un quartier qui iè peuploïc de plus en rittm & tm- 
plas de Marchands» le(queis en apportoient <^^i** 
de Normandie, Picardie & d'ailleurs. C'eft ce 
qu^une Ordonnance du Roi Philippe de Va- 
lois de ran i n j appelle Téndarisi feu loeus ., 9^^"- ^'^ 

? J, / " , . r J R.OU T. 2* P» 

eommunu JH quo fann$ tvramur Jtu tendumur. ^j^^ ^ 
Il ne convenoit pas moins qu^ii y eût auprès 
de ce tiroir d'étoÔès un lieu couvert pour y 
dépoièr les pièces de marchandifes , & ce lieu 
cooftruit à la légère félon là mode de ce tchis- 
là , en forme de halle ou pavillon en char« 
pente, n'étoit apparemment couvert que de 
branchages ou de chaume , ce qui aura pu le 
faire appeller Château-fiafio. Cette origine de 
Tiroir eft certainement plu» recevable que 
celle qui en fait venir l'étymologie du fup- 
pltce de la Reine Bmnebaud» dont l'exécu* 
tion aniva à plus de cinquante lieues de Pa* 
ris, & que celle dn triage de« bétes. Ainfî je 
conclus que M. Piganiol a eu railbn de railier 
ceux qui croient fiarles mieus que les auttesr 



éo Egl. de s. Germain t*Autïi^ic. i 

en difant /a Crofjtf dutrahoir. Au rcftd, com^ " 
me le Tiroir écoic une place publique, & an* 
cîennemenf^lus large qu'on ne la voit aujour- . 
d'huï , il n*^eft pas extraordinaire qti-on y eût r 
ptamé une Croix comme on en met aux caff« . 
refours. Vers l'an 1 400 c'étoît la feule place 
témh Ef* ^j„5 p^jjj oàrEvêque pût faire faire juftîcev 
maisr non pas juTqu'à la nit)rt. J'ai vu un roui- 
leau de ce tems-là contenant les pouvoirs d«' 
fon Prévôt dt de kn Bailli ; & à Tankle de ce 
Prévôt j'y ai lu ce qui luit : « Item ledit Pre- 
3> voft a connoiflaiTce de pendre & ardoir hors 
»rla banlieue de Paris ^ & faire couper oceilie» 
9> à Paris à la croix du Tirouer $ & doivent 
9> être faits tels jugemens par le confeH de» 
«> Bourgeois dudit Eveque » à ce pdknt Se ap-' 
» pelle fon Procureeir* 

LE FOR-L'EVEQUEvc'efi-iHltreto 
Cour contentieufe de TEvéque on le fiége <}e 
ÛL Jurifdiâion , fe trouva atiflr fur le tetritoi-- 
re de S. Germain, â' cau(è de la Seigneurie 
générale qu'il eue primitivement lur ce terri- 
toire; ce n'étoit ni un Fort ni un Four, cooa- 
me quelques-uns l'ont cru, mais un lieu » 
plaider. Forum Epifcofi Le roulleau de» char- 
ges du Prévôt de t'Evéque , écrit il y a environ- 
5$o ans, p»rte cet article :9»'Item le Prévôt 
9» dùdit Evéque dok demeurer en fon Chaftel 
» du Four«i'£ve(que, ou ailleurs au dedans de 
9» fa Terre , & au(& il y doit demeurer Its 
9» Clercs de (k Baillée & tous fe$ Sergeos. «c 
La porte de ce Heu qui eft du côté de la rue 
S^nt Germain- perolt ôtre de quatre cent ans. 
On y voit au-deAis en relief un Evéq«ie & un* 
Roi en face agenouillés devant une Notre-- 
Dame , fymbole de Tailbciation à laquelle 
Louis le Gros fut admb , ou du Traité de 
paix fait entre Philippe-'Augufte & rEvéque- 
de Paris. Les armes de France font à fleurs de 



PKEftfSERt EMAKfi's Dl lA CaTTIIO. ^f 

\fs (ans nombre craTcrfées d'une crolTe droite* 
A l'antre coiti font en relief un Juge en ro- 
be 8c en capachon , des Metteurs , & un 
Greffier vêtu comme un homme d Eglife. C*é<- 
toit quelquefois âts f erfonnes de ({ualité qui 
eierçuient l'office de Bailli de r£vj£que Ùa 
Hend de Bethnae Tétoit en i f03 :^ â la fin 
du même fiécie on Henri de Marie. Sauvai T* 
|. p. ifo. nous apprend qu'en 14^ s il y avoie 
le For-lc-Roy fîtué devant le For-l'Evéque. 

LE LOUVRE. On a tant écrit fur ce 
Château , qu'il (èroit inutile que |e m'éten- 
difie à en parler. L'étymotogie la plus prpba<r 
bie eft celle jqui fait dériyer ce nom du Saqcoo 
où Lan^ figaifieun Château Caflellttmy dimi- 
nutif 4le Cqfirum* Dès Tan 1 3 1 5 , ou environ , cJueTmptiid 
il y avoit uqe Chapelle dcftée de xf livres à 
prendcc fiir la Pttvâté de Paris, & d'autres ^.m^, 
droits^ elle eft appellée la ChapiÛe de S, Jean 
dans an aâe de permutation du 1 1 Décembre 
; t a a« Le Palais des Tuilleries eft un lieu éga«- 
lemeoc coimu , 9c dont je ne dirai rien, 

LE FJEF POPIN. Je parle de ce Fief 
iîtué fur le terriroire de la Paroifle de Saine 
Germain , telle qu'elle eft depuis les diverlêt 
diftraiâîons qui en ont été faites, préférable- 
menc à d'autres fie& ; afin dereâinerp s'il^B 
peut» Terreur du public qui a altéré ce nom 
en celui de Pépin , de manière â faire croire 
que le nom de l'abbreuvoir Pépin vient du 
Roi Pépin. Popin étoit un des notables Laï- 
ques de Paris nommé Pofinut dans le» Lettres ^^'^^^^k» 
de l'Evéque Maurice de l'an 1 1 8 f , oMl pa- 
roit comme témoin. Sauvai a découvert que St^r, T« z 
la juftice de ce fief s'exer^oit autrefois au P' ^'^* 
porche de VEgiïCe de Saint Jacques de la Bou* 
chérie. Il s'étendoit dans les rues de la San- 
nerie , Saint Germain » Thib^ud aux Dez 8c ^^^ ^^ 
^ecciorPoi^éi cpuM^e auljlt invHiita Eftfio^ £/r.îj»p4^* 



éx Egi.. de s. Ôerrmatn L*Atnt£RR« 

Le poffeireur en doit hommage à t'Evéque. 
Jeaa de Motreux bourgeois de Paris rendit le 
SiMv.fHpra, fienle ^o Août 141/^ profeodo Popsai. Marcel, 
ce Prévôt des Marchands fi connu par fes (édi- 
tions , fous les règnes du Roi Jean Se de Char- 
les V. l'avoir tenu dans le fiécle précédenru 
Ce qui conftate que Pépin cft une mauraife 
leçon, & qu'il faut lire Popin, efl que dans 
Sauy.T. 3. des aôes de 1411 8c 1417 il eft écrit par une 

f.2»s , 29s. diphtongue Paupin & Poupin. 

LES QUINZE-VINGT.Jen'appren- 
drai à perfonne que cet Hôpital pour crois 
cent aveugles eft une fondation de S. Loais* 
On peut juger du^^ujdejf^venu qu'il falloît 
avec les queces pour les faire' (SbBlter, par la 
ibmme que ce (àmt Roi deftina pour la nour- 
rîture & l'entretien de Jean le Breton qu'il y 

VAT^inSpiu ^*^^^'^ Chapelain en 1260. II lui afligna quîn- 

inv\ f . g. * î^e livres de rente fur la Prévôté de Paris avec 
vingt fols pour le luminaire de la Chapelle : 
iur quoi ce Prêtre devoir entretenir un Clerc 
avec lui. Le Chapitre de Saint Oermaîn en- 
tra dans cette bonne œuvre; il accorda en 1 182 
à cet Hôpital un arpent de terre pour la Cha- 
pelle & le Cimetière, avec permiflion d'avoir 

ealU chr^ r. deux cloches , & il lui fit préfent d*une Dizme 

7- C(,L 1S9. fuj. m, iiçy qyj n'eft pas nommé , fànf le droit 

du Curé ; ce qui fait entendre le droit qu'avoit 

ibid.cùL ^^^^^ Collégiale fur le territoire où il étoit 

2^3^ ' ' bâti. On voit même par un aâc de Tan x $99 

que les Chanoines s'y étoient refcrvé un droit 

d'oâFrandes. L'Evéque de Paris de Ton c6té 

chanval céda à CCS àveugles dans Ik Coulture cinq ar- 

fy' P^r, pens de terre tenant d'un long aux murs de 
leur maifon, & aux murs de la maifbn du 
Comte de Bretagne , jufqu'à la borne qui étoic 
proche les murs de la Terre des Tuillertes^ 
moyennant une rente de dix livres. Par un 
aâe de Robert de Rouen Provifeur de cette 

/ / •' ' '^ ' 



•-'Vv t y .' j ••' N ''A,. .3^, •'•/*^-: ; i.(. 



^ , 



'PREMIEKE EMAHE'ft DE TLK CaTHBD. 6% 

naifon en 1315» on apprend que ce lieu qua- 
lité Congregatio ccpcoraw poffédoic alors doma'^ Chért, mV« 
mimaiem curtem & jardinum verfus Ttiiiariat ^f'f' *^7# 
ultra Lttfaram» Pierre des £Aarcs donna ea 
1343 à cet Hôpital une pièce de tenede qua- 
santei-deux arpens fi(è devant le marché aux 
chevaux » & tenant par un bout à cette même 
maifoo. L'Evéque de Paris accorda des let- 
tres d'amortiiTement comme Seigneur du ter- Imvm/.Z^» 
rain ,. & s'y créa une rente. Je veux bien croî- -^ **^^ 
re (pui(que M- Ptganiol Taflure) que ce fut 
un notamé de. Montreuii Architeâe qui bâtit 
la Chapelle de cet Hôpital ; mais ce ne peut 
être celle que Ton voit aujourd'hui. Ce qu'il 
y a de plus ancien efi le collatéral méridional 
qui c(l du XV. fiécle. Jean Amel Evéque de -j^^, £p; 
Sebafte y fit pn ijf|o la bénédiâion de cinq 15 j*/. uiSu 
Chapelles nouvellement bacies* Le refte eu 
plus nouveau , & ne paroit être que du fiécle 
fuivant, à la referve des trois fiatues du pQf 
tail qui regarde le iêptcntrion , lesquelles vien« 
neat de Tédifice précédent , & ont été placées 
dans les niches nouvelles, {.es vitrages pa^ 
reiilement n'ont que deux à trois cent ans 
d'antiquité» En i } $0 cet Hôpital qui Ce trou- 
voit fitué hors la porte Saint Honoré, avoir 
de l'autre côté de la rue THôtel du Duc de 
Braban , & celui du Duc de Julicrs. ^'^* '^* 

S. NIC AISE eft une Chapelle qui fait 
partie de l'Hôpital des Quinze -vingt, dont 
une des entrées a été par la rue qui a tiré fon 
nom dç cette Chapelle. C'étoit la Chapelle de 
l'Infirmerie de cette maifon : elle paifoît en ^ ^. 
149 1 pour un JBénéfice, & elle fut permutée P4r.iuAf^ 
alors. L'édifice qui cû orienté au midi ci} de 
ce tems-là. £llç fert à préfent d'école *, l'on 7 
expofe les corps des Frères aveugles morts. 
Le culte de S. Nicaife Evéque de Reims & 
Manjr a é;^ transféré d^ns la grande Cbap^ 



44 E<ïi.« Bi s. Germa»! L*AcnceRit« 
2e de 1 Hôpital, où l'on célèbre û Confirerfe; 
non le 14 Décembre , co^mme autrefois, mais 
le 21 Juillet. 

S. ÉLOL La Confrérie des Orfèvres de 
Paris ayant acheté une maifoa f ue des ^leux 
portes I proche l'Hâtel de T Abbaye de Joyen- 
val , fur Je territoire de TEvêque de Paris , cet 
Evéque en accorda ramortiliement en 1 3 99» 
. Les Orfèvres y bâtirent un Hôpital avec une 
Chapelle, & TEvéque leur permit le iz No' 
vembre 1401 d'avoir un Chapelain 2 mais 
comme ils y mirent une cloche pour convo- 
quer le peuple, le Chapitre <ie Saint Germain 
prétendit qu'on ne pouvoit point y célébrer 
publiquement ans fa permiffioo. On apprend 
par un aâe cité dans Sauvai, qu'il y eut aulO 
fur le territoire de Saint Germain une Cha* 
pelle delà Monnoie , laquelle paflbit en 147 f 
"^* ' ^ pour nouvellement érigée ; & que ce ne Âjc 
» -. que dans cette année qu'il fut perjuis d'y cé- 

J'aiauffi trouvé dans un Regifire de TEvê* 
chéde Tan 1^47* ^l Nov. qu'il exiiloit alors 
dans la rue des Bourdonnois une Chapelle dite 
la Chapelle de la Chafle* C'eft la permiifion 
qui fut donnée d'y marier Nicolas de Mornay 
Écnyer du Dioccfe de Rouen, avec Annei 
Luillier. C'eâ tout ce que j'en ai pu décottvri&i 

LES PERES DE L'ORATOIRBJ 
commencèrent en 1 6 1 é à s'établir fur la ParoiA 
fe de S. Germain , 8c 9'a été leur première maki 
A>D dans Paris. On peut confulter M. Piganioi 
fur Ibn origine, les premiers Généraux, lei 
içavans qui y ont fleuri, les f(^ulturet cei 
marquables qui y font. L'Eglilè n'ayaoc en 
achevée qu'en 174P , la dédicace en a été faiti 
alors. 

CHAPELLE DU GRAND CHASTELET 
Je n*ai rien trouvé qui la r^acdât , finon qui 

ibui 



l^UÊMtBRti ■MAKÉ's DE lA CATHEiy. ^ 

fjug le lloi Louis le Hutin , ou Ton fuccefliBur t 

ii y eut une CbpeUenie dotée de trente liy# '»*• '^^* 

à augmentée peu après de dix Ut. ^'"*' ^'""^ 



DE LA COLLEGIALE 

SAINTE OPPORTUNE , 

Erigée fur le Ternfûire de Saint Getr 
main l^Auxerroh^ 

LE premier é^rablidement qui paroïc avoif 
ccé fait fiic le territoire ou le Clergé de 
Saiflc Germain ayoît la charge des araes fous 
la dépenciance de TEvéqjue» eA celui de 1» 
Collégiale de Sainte Ûpportune , puifque Té- 
poqne de cet établifiement eft du IX fiécley 
sli faut ajouter entièrement foi au narré tiré 
du Cartulaire 6a Légendaire dé TÉglife de 
cette Sainte. Je dis entièrement, parce que 
je ne vois d*authentîque dans k récit de la ViV àt S* 
tianâatïon dii corps de la même Sainte faite SPP^'*' Ç? 
au Dioc^fe de ^aris fous le règne de Chat- f "f; ^^*^ 
les le Chauvis y que ce qui eft dit de foit 
rcanfport du Diocéiê de Séez à Moucy ad > 
Dioccft dé Paris > & de Moucy à Senlîs » 
ayant été écrit pat des auteurs prefque con- 
temporains ; entre autres par Adeleime £vé- 
()}ie de Sétt.^ A fôgard de tout ce qui y eft 
dit de Notre-Dame des Bois, que L'on faîc 
fabfifter du temps de Louis Roi de Germa"--, 
nie , ys fuis perfiiadé que le mot tiermanùi a été . 
in&ré dans le récit d'un miracle , que oe n'eft . 
pas le même Roy qui aprè^ avoir donné Mou- 
cy 9 y. 2 ajouté le bien que cette Egiife a eu 
(depuis ; qu'il faut attribuer à Lduis le Gro» 
^ Louis le Jeune la 4ooarîoo dçs petits 
Jomclc f. 



V^ Eglise S. Opportune, 

raïs de Champeaux , & que rinterpolatrorr 
de trois miracles rapportez par le fieur Goflet , 
n'a été faite que par nn auteur du XII ou XIII 
£écle, qui croyoit. qu'Hildebrand Evéque de 
Séez avoic refidé avec le corps de S. Oppor- 
tune proche Paris dans le lieu ou l'^h pré- 
tend qu'a exîAé cette Chapelle dite N. D. 
des Bois , à laquelle anroit fuccedé TEglifè 
du titre de cette Sainte, quoique la relation 
de $• Adelelme pre(que oontemporaîn au tran* 
^ort de ces reliques, n'en diie rien. 

Le fîeur GofTet, qui à fuppléé au défanc 
des anciens Hiftoriens latins fur ce point chro-. 
ilologique, efi tombé conféquemment en beau- 
coup d'autres ai)achronifines,ne fe connoiflanc 
pas mieux en genre de bâtîilè d'Eglifè qu'en- 
flyle d'hiftoire ancienne : & ce qu'il y a de fâ- 
cheux , eft que ceux qui ont écrit depuis fur 
les EgKies de Paris, l'ont cru fur fà parole, 
& l'ont copié. II prétend q^e la nef de l'Egltfe 
de Sainte Opportune qu'on voit aujourd'hui ^ 
eft celle de l'Eglife aue TEvéque Hitdebrand 
avoit confbuite vd's Tan 754, 6c que le 
Chceur qui avoir fubfifté jufqu'en ri;4. fur 
alors rebâti, & tourné un peu plus Vers To- 
rient. Il n'y a de vrai en cela , finon que fe 
CbofUf de l'Eglife aébnellé de cette Sainte efb 
en effet tourne plus £reâemcnt vers Torienc 
que la nef, mais tout ce qui compofê cette 
Eglife, 8c le grand portail même, n'efl que 
du XIII. & XIV. fîécle , comme on peut en 
juger par fa reflèmblance avec d'aurrés édifi- 
ces connus pour être de ces temps-là. la tour 
eft encore plus nouvelle; & c'eil un point fur ~ 
lequel il ne s*eft point trompée 

Sans trop m'arrerer â. ce qu'on a débké tou*^ 
chant la Chapelle de N. D. du Bois ,J1 efl coti«^ 
Âant que l'antiquité de la dévotion des Pa- 
lifiens euvess S* Opportune Tupsofe qu'on pul^ 



fedoïc quelques-unes de Tes Reliques dans le 

fieu où éft TEglife de fon nom ; & le Père 

du Bois reconnolc que cette Eglife avoit été 

dè/lors in terra S.Gtrmam Auiifjioàortnfis, Il Hif.JStcl» 

y a apparence que ce fut ï raifon de cette fitua- ^^*' ^' ' ^ 

tion du Clergé de S. Opportune fur le territoire ^ ^^ 

de Saint Germain^ que TEvéque de Paris Im« 

berc accorda aux Chanoines de S. Germain 

Ters Taa xojo» h nommatton aux Prebendet 

de cette même Eglife de Sainte Opportunes 

Cette coneeffio4 fut confirmée par l'Evéque 

Galon en xxo8, & par Maurice de Sully aufl» ç^it, cj^f,^ 

Eyéque de Paris en 1x9^1 l'Annate de ces r. 7.0/. 25^ 

Prébendes étoic même d&e au Chapitre de Saint 

Germain I fuivant une charte, de l'an ixpor jyid.CgU 

Je ne détaillerai point ici les changemens qui ^^^* 

arrivèrent depuis , & qui donnèrent occafion 

i un traité entre les deux Eglifes T^n 122 f. 

Guillaume de Varzy étant &oyen de Sainc^ 

Germain* 

L'éredion delà CuredeSaime- Opportune 
étoit alots afl*ez récente ; ce qui eft ans douter 
la caulè que Cette Cure n'efir point fpécifié^ 
dans le Poiiillc du XHI fiécle. Le lervicer 
en a toujours été fiiic à une Chapelle oartt- 
culiere,'qtti depuis Tan itf9}, eftaucôtémér 
ridional de la ne& 

J'ai trouvé dans tes Regifhres des Chartres^ 
du Roy^ia confirmation qui fut faite en joio;* i^eg. fu 
eu don de feize liy. de rente > dont Jeanne fn^e yv^- 
la Fouaciere avoit doté à Sainte Opportune 
Bne Chapelle du titce de la S« Vierge % St 
louis & S. Nicaife* 

Les Reliques les plus coniidérablçsL trente 
£gltfe font celles^ de S^ Opportune , & prjn^ 
cipalement une'céte* On- né^ dit point d*oiii 
étoic venu àr l'Abbaye de Cluny roffemenr 
d un bras que Jean du Pin Abbé de ce IVSo^ 
aaftese dçnoa î cette Eglile' de Paris fous> le? 



én EdtiiB s. Opvoktvpk; 
Roi Charles V , peut-être raroît-on tiré At 
Prieuré de Moucy-le-neuf ci*deffus mention- 
né 9 qui eft de TOrdre de Cluny. Goflêt a' 

I^SfMo^t fait graver dans ùl Vie de S. Opportune la 
figure du Croisant) qui renferme la câte de-< 
cette Sainte , & qu'on applique à la gorge dei 

iH* 35» Malades. Il parle aufli des reliques de S. Mar- 
cou & de S. Herbland que Ton j conferve*- 
Il nous apprend enfin que Ton y honore S. 
Godegrand Eréque de Séez frère de S. Op-*- 
portune au commencement de Septembre, le 
nom de ce Saint étoit anciennement dans le* 
calendrier du Diooéft de Paris aa | de ce 
mois. Mï Pigantol nVpas oublié que le Cba^ 
pitre dç cette EfllCc a fourni trois écrivains 
de nos jours , Ravoir : Mrs Maeé , Richard^ 
9c Mallemanti 
J*ai lA dans un rcgiftre de f Evêcfié r qu'eue 

*«• fp» 1^47 j. une femme appellée Philippe du Ro- 
^-r. M. chier écoit rcclufe proche l'Eglife de Sainte-- 
' -'^ Opportune. 

Cette Paroifle n*iefi compose que de trente* 
àf quarante maifona» comprifes dans les ruesde 
fa Tablerêrie 6i des Fourreurs, f^ja voir, en y 
entrant par la rue S. Pénis, les deux tiers det 
mai(bns qui (ont i main droite daas ces deux 
fues» 6c qui font les plus voifines de TEglife 
Sainte Opportune; de plus toutes les mai- 
ions du Clohre & place de la même EgUre». 
celles de 1» rue de l'Eguillerie, celles du 
coin de la rue de S. Denis avec d'autres ad<» 
jacentes excepté les trois dernières. Enfin ccliea 
delà rue Couitalon , & celle qui faitTaucie: 
coin dt l«v rue S^ Denis. 

AUTiyiL;. 

Cette ParoiOe paflè pour être le pinsi 



E<ÏLISB DE S» iBUVROTr ^ 

celle de Saint Germain l'Auxerrois : C*eft. 
aufli parce que le territoire ne Saint Gennaln* 
s'étendbft jnfqaes près de S. Cloud, que la* 
Banlieue Ecdefiafiiqtie s'étend juSques là» Je 
remets à en parier auffi-bien qae de Ces fou*' 
diviiSoni» lorsque je trattevai de la Ba^eue^ 



EGLISE SAINT LEUFRO Y ; 

'Ancim Etébliffemem fait fur le Territoire 
de Saint Germain FAuxerrois. 

JE ne pais donner qu'une fim^Ie oonjeâure 
touchant l'origine de r£gfi(e de Saine 
Leufroy > qui étoit fitué auprès du Grand- 
Châtelec » mais elle eft très-yraifemblable»^ 
Cotmnie le corps de ce Safnt Abbé décédé 
Tan 73^. au pavsde Madrie Dioccfed'Eyreux». 
aité apporté a Pari» du temps des dernières 
guer«e» des Normans « & qu il eu refté dans 
l'Abbaye de Saint Germain des Pre2 ; il pa« 
rok que c*e(l quelque Seigneur ou Prince , 
ou biea^ quelque riche Bourgeois de Paris 
qat ayant dévotion à ce Saint , & en ayant- 
obtenu des reliques « bâtit cette Eglife. Le 
voifinage du Grand - Châtelet porteroit i 
croire qu'elle- auroit été cooftruite par quel:* 
que CooKe ou Vicomte de Paris» Ce qu*oiiv 
en Xçait de plus ancien ,.. eft que dès l'aa. 
II j|. Galon Evéqpede Paris, déclara^ dans-, 
une charte » que le patronage de TEglifê de. GaRi cthi^ 
Saint Leufsoy proche le Châtelet appartenoitV. 7. xr»i. 254 
au Chapitre de S^int Germain TAuzerrois ;. 
que rEvéqiHe Maurice de Sully lui confirma 
la jottiBânce de cette Chapelle , & îa préfcn- '*'d.c#^ 
liuoa itt Piétcfi sa ii%^\ ^ que r£?cqiie ^^ 



^s ËtfLisE »r S. LA.Ni>Rrj 



EGLISE DE S. LANDRI, 

jincictme Dépendance de S. Germain 
tjiuxerroisg . 



l: 



'tTn àts premiers témoignages fur VtxxC^ 
j tence de cette EgPfefoas le nom de Saiot, 
Landry, (e tire du Fouillé de Paris,, rédigé 
vers l'an i ito. ËUe j eft marquée I9 (êconde 
d'entre celles dont la nomination appariieot 
au Chapitre de Saint Germain l'^uxerrois» 
Ecchfia S. Landerki. Mmîs dàs-Iors étoic-elte 
ancienne f D*abord on connoic dès Tan IA07 
Jean ^ Prêtre de Saint Landry» nommé dans une 
Sentence arbitrale fur Saint Jacques de la Bou- 
cherie« On trouve en remontant que Maurice 
ic Sully, Evéque de Paris, confirma dès i*Aa 
^ „ . 1 19» le droit que le Chapitre de Saint Ger- 
r$l,i$6. r. 7! «ïaînavoit de nommer un Curé à Saint Landry. 
Cette relatfon du Clianitre de Saint Germ;iin 
avec une Eglile dis la Cité, titrée d'un Saint 
dont il pofTédblt les reliques , m'a porté à croi- 
fe que de 1^ même manière (pe les Abbayes 
d*e Sainte Geneviève & de Samt Germain des- 
Prez avoient d^ns cette Cité un lieu pour re« 
tirer leurs effets dans les tems de? incurfions 
des Barbares, auili l'Abbaye de Saint Germaia 
FAuxerrois en ayoit eu un pareil : on y auroit 
depuis bâti une Chapelle, s'il n'y en avoit pas 
déjà eu une du vivant de Saint Landry , amfî* 
que quelques - uns l'ont cru ; on y auroic 
adminiûré le Baptême aux etîfans qu on y ap- 
portoit dans lejems des gilerres : S.- Michel en 
auroit été regardé* comme un pfotcâeur contre- 
les ennemis ; le Vicaire' dibflcrvant dans la Ca- 
thédrale la Prébeojg jç Ig même Abbaye dé 



Ane. uVfiKtii. ÉE s. Gsem; t'Aux* 71 
Saint Germain T Aiixerrois , y auroic fait (â f e- 
fidence» & enfin an XIL fiéde depuis réiéva* 
don du corps de Saint Landry de (on tombeau t 
le Chapitre de Saint Germam en auroit donné 
dc^ reU<|aes 3t cette Chapelle ; ce qui lui auroit 
£iit ptçndre le nom de ce Saint , & qui auroic 
rendu moins commun les noms de S. Jean- 
Baptîfie & de S. Michel anciens Patrons. 

Au refle , quelles qu'eufl'ent été les reliques 
de Saint LarMlry » qui avoient Ëiît porter fon 
nom à la Chapelle , comme on ne fçavoit plus 
en 1408 ce qu'elles étoient devenues, Pierre 
d'Ofgemont , alors Evéque de Paris , ayant 
ouvert la chaiïè de ce Saint en VEglïfe de Saine 
Germain , en tira deux oflemens qu'il donna i 
TEglifê de Saint Landry, ou je lis qu'ils ont été 
ezpofes, moyennant une nouvelle permiflloa 
du 28 Janvier i6s9* 

Le bâtiment de cette Eglile paroit être 
presque carré, étant peu étendu en longueur » 
& accompagné d'une aile de chaque côté. On 
tfy reconnoit aucun genre de travail qui fiir- 
pafle de beaucoup l'an i po ; aufli venoit-eile 
d^étre achevtîe, loré)ue Guillaume Dauvet, ^^' ^fi 
Maître des Requêtes demeurant fur cette Pa- '^^7* 
roiflê, engagea Jean Cisur, Archevêque de 
Bourges , d'en bénir les Autels , avec la per* 
mîffion de TEvéc^e de Paris. Le grand Autel 
le fut en rbooneor de Saint Landry , S. Mi- 
chel « S. Jean-Baptifte & S. Nicolas. Le fé- 
cond, en l'honneur de la Sainte Vierge; le 
troifîéoie , en f honneur de S* Martin ; le qua« 
triénae, Ibus le titré de S. Fiacre & de Ste Ve- 
nice« Ces bénédiâtons fitrent faites le t9 Sep* Ancîq. éc 
tembre 14779 & non le xa» comme ditSau* Ptr. tom. 3. 
vaL Guillaume Dauvet , nommé ci-deflfus , a p* 217. 
dâ paflkr pour bien&iceur de la Cure , puilqu'il 
lui biffa des prez Se des vignes, fuivant qu'il 
fvolt par une in&rmaiipaaeran 1^99 • 
Tarn. I| ? G 



Otr6 Ë|!M «yftfii ett le ifiâtbtitr<ë*ét#e¥è^ 

^'''^ itt te AMilégd UM !|^ddVffiÀi iMdlotitié* pat « 

On ^élt ^A te fowl 4e Vrik^mhiëùnth 
tes Alrtuei t#tiobéel4e }0iin Dsuvec > pmnter 
f^féfKlent ètf Pàr1«n«iot, iécédéen 1471 9 & 
de Jeafrtte *^ S^sfâiAfftc ft IblàRit : oiti ikovra 
!CitMte k fé|>uflâ#e ^ MM. Bmicbcnc «tec 
n$ ffoAi îiu ChaVfCdîéf , <« ^tH foatrok fiûra 
^fù?re ^tHl y dl «iflrtimé s Mit «^«ft i ^amt 
,^ef¥jivÎ9 qfû'il K«|^c^e. Du 4toéiM tEsâfli ei I0 
«ôYnbeau ^ tétè4>K S(iilt>tettr Girardon , ^tffr 
Ifyérite d'éwé tA. D^Ok^nftM l8pilikor«s <^ 
paroiffiTeiit mùiiîiéBtiëiKtvt B^ifci ftnt celle» 
de JàcqûiK k K^y 9 ^rtbeiré^tfe dte fiovtges » 
^trf y foc ^ttttrté m ifyi^ Mvom te GàUm 
Chriftiana , & celte de Nkûlâs te I^PUrntux 9 
hvttttttètVAméêCbPéiléÊm^t tfàiiicièàhit 

£ G L ï ^ £ 

DES SS. INNOCENT; 

fVn des Démmbrem$ni df Saint 
&tffh4iH FAiOcerms. 

ON ne ipeut g^res deater que «depiite lo 
traité d':efibciafiofi four le tccrkohre «la 
Chaiiipcatix , fim tuM te Roi Lsoitis te Gros 
6c TEv^qne de Psifte, vue paiite da ùhA 4e 
ce lieil de CbampesRiic for tecpiel^eiee E0lii& 
éet limocnn ft crM^e» n'aip^ftint ao Ciei^é 
de Sainte Opportune. C^eA on fait ^ae <i|Qel« 
meà éhai'fes de Li^t VU pnbkiéà par Oof* 



bBXf*iili&înflullS.<iBiM»l.'AM» 7f 

fail0€OIIIMlMCWcO bsiltMi INM0 faii m < 




«émelBgUfC) Ar des nnjwmciii ptit 
«quel jy & Ar iflqMii M iid pcat pM ce 
iiin—r «a le (lefti Càt Vmaimtgt ^*a a ( 
aé<^S. MeWmb^ £véqiie de Sccx« w ftytt 
dcSflifiteOppMttUMw fiDfalîIffé&liedcbtel» 
due doi oms fGommmnt fEglift éê Sùm 
GeroMMi ÏAtMÊtm»^ qat4Me £|IîA « ta«* 
fmmt&^aii'ànk Ueafimrié Arkicfiitttlrt 
«biSatuct lniioc0tti« 

Uédififite éM rEflilb des iMecem eft lo 
fhfl ânden de tene «Mx des Partoiflèi de 
Awie» Si fini ee ceefideie le tMr , denc 
il n'jr • de eeitveae que Je haec oui tiem 
Se» eebb» 4c 4 l^«m6|e te mine de 
ceiAmâieii dee gefcnio deffit il eft oreé^ es 



M fltiaMipctefoim«l efiMM qu^il eft im 
leon de PUlinM-Aekafte^ à la feifirre de le 
iêcende itfe Mâdda cAid méiidieiml» ^ pa» 
rek ïËiie m peti plut aevfeU^ On ne fient 
pôine 'Étppoiinr v eiMiffincBC an lagcnMnt ^ne 
i'^a :peete^ qpt la Dédicaoe n^en a été faite 
«M A'ae i#4f pi* Dentf du Meolie > Evéqoe 
del^arie; fMir la mftn qii*2i y a m trè^'gtind 
•onil>tè4l'a«tcea£g|fiéf » méiiie dana le Dio» 
téfi» de Pàris^qet q«èi«|«eee«Aniitef aaKI V. 
ra XV. ^édr » tt'etii éié étëè^ q«e dans le 
^nisiélne* Les Eté^nca né faibienc g«er€s ai^ 
creMi la céréawate de la Dédiesice, à moins 
qu^eile ne fut demandée. On a dfi feeterliuer 
cî*^lcAc»qtter£eiire de N. D. de Pa«is n'apas 
«toeete été dédiSr $ qneiitne&iîeU y a i|«at»t 
4)tticane«&!aiUealBsl60éasedebâtffib del*£fli- 
ie-Ass imleeens^ïie fcSîDm pMtkfiodnXlIl 
Melev Ai le XIV4 «i ieXV« oà l'on bâtiifek 
SMSK amieitiefit. Ivfais il eft Tifible que depuis 
^tfe cette EgliAe été finie» les pHiers qoi fup- 
fonelKlos gelcnca étfantisep «affifii & ocou- 



i^ S^Lirs DBS iKHircrwir; ' 

Saot trop de place, on les a dimimiés; ce ^t 
lit paroitii ces piliers plus noiiv^oi: que lee 
mursqu^tis.rfipporteiit» ' 
^ Quoique cette Cure ne fblt peint Tpécifiéff 
dans le Fouillé Parifien da XllL fîéde , on no 
doit point en coneliire qu'elle n*exiftât polne 
dès-lors, fi ce «ju'on lit au Galiia Chriftians 
T.n.tftU ^^ exaft, (çavoir, que dès Tan iijo Gay^ 

^^^ Doyen de Saint Germain, confentit avec fon 

Chapitre au décret de Tfaibend Eréque dé 
Paris , qui portoit que la préièntatibni la Ci»» 
re des SS. Innocens appâniendroit danala fiii» 
te au Chapitre de Sainte Opportune. En c« 
cas , ce feroit le fanâuaire de i^Egttfe il^aujôtMC- 
d*liut qui con(fcfveroit des reftesi de cette Pâ<» 
roiffe érigée même avant le milieu du XIL 
(iécle , car la ftruânre eft un peu plus matftiro 
6r plus reifemblante à celle de la is9xu M &* 
roit inutile de rapporter jei lesvariattoiis^^ 
y a eu fiir l'inûitution du Coré. Il fiiffit dîe 
dire que c'eft maintenant le Qhapitneiiie Saia^ 
te Opportune qui le nomme* Selon Sauvai ^ 
i:e ne fut qu^cn rit f que le Chapitre dr Sffiaf 
Germain lui céda cette nomination. DttSKte 
fiécle fuivant Tunion qui ena?ôitéré£iîte«u 
Chapitre de Sainte Opportune, Se ratifiée en 
A^ei dp 1 40^ ^ fut mie femence de procès , jnfqiies-^là 

«Ipii qu'en 149 1 le Parlement ordonna qu'on âte« 

f oit les Fonts BaptifmauK & les fiiintes Huiles 

n^. P4rif de cette £gli(è Paroifliale i ce qui aefiiç pas 

%9 Jnh de durée. 

Il paroit que la rai(bn pour laquelle cette 
Eglife fut d*abord bâtie , éroit pour tfsvrift de 
lieu d'oraifon aux fidèles qui viendroieiit vifi^ 
cier tes (ipultures ( car ds^ns les ane^iïs came* 
tieres il y avoit toujours quelque Iglift defil* 
•[/ Bfif'^ ^ la prière pour les morts. On jugeaâ prcr- 

rbUkIpid. '9^ ^ l'augmenter depuis quo Philipije- Au- 

i*9 X f l^ft^ ^< ^'( ^ntpurer dç tfmf U c|ii)e|sçi|: 4p 



d« i/Airc. tsuu bB S. Gekm. i* AOx. fi 
Cbampcaav. On ajoau à l'Eglift des Inno» 
cens une CbapeUe de S, Michel, parce qu*on 
avoît coutume d^en bidr une eri foo honrienr 
dedans oo proche les cimetières. Cette Cha- 
pelle cft rcnifemiée aujourd'hui dans la féconde 
attk de cettfe Egiife du côté du midi. 

Quoiqu'on regarde comme un langage peu 
cxaâ de dire au fingulier tEgl^e d$ S. Imto* 
ۃm^ c'eft cependant Texpreflion dont A font 
Icnria Rieord & Gnillaume le Breton « écri- 
vains de la TÎc de Phtiippc-Augofie fous le» 
quel ila ont Técu^ Tous les deux difent Ec* 
wlefig SatUH lanoamu , en pariant de S. R ichard 
cnÊMit^ nouTcllement crucifié par les Jut& ^ 
dont ils aîoutent que le cor^s étoit honoré 
dans cette Egltft^ 8c y opéroit des miracles* 
Kobcft du Mom-»Saint-Michel, qui eft décé« 
dé ITan ti8^« environ quarante ans avant 
Car 9 parle auffi dé ce jeune Mart jr à l'an 1 1 7 1 ^ 
êc nova ïipprend que c'étoit à Pontoife que 
les Jvàb l'avoient fait mourir ; (4) mais il ne 
fuk point de-là qu'il fAt mort dès cette année* 
là , .pas ce que Robert joint ce f^it à d'autres 
exemples àes cruautés des Juifs plus aacicn- 
sesy 9c k l'hiûoire de leur punition arrivée 
aloTAi S. Richard ne fut crucifié qu'en l'an 
f 17^» Quatre ans après Philippc^Augufie fit 
arrêter tous les Juifs du Royaume , & s'empa- 
ra de tous leurs e&ts , eoforte qu'il y a toute 
apparence que ce fut de la confifcarion de 
leurs biens, que T Egiife de Saint Innocent 
fut aggrandie depuis le (ânâuaire jufqu'à la 
parce ^ entre Tan 1183 & la fin du règne de 
ce Prince, arrivée en îii^. Dans cet Inter- 
vaie le corps de S. Richard y fut transféré de 
Pontoife, èc dépofé dans cm tombeau, où il Gas;uîii. 

(rf*) Il y avoir en 1298. à PontoiTe une rue de h 
3u'uie , donc il^eft mention dam THiftoire de Saint 
MarÔA^dcs-Clufflpt « p. 220. 

G ÎJ] 



7S Eg&ISB X>Bf iHNOCXNt; 
fep0& )iin}tt*att tenu q«e I«s Aoglois , malttif 
<k Paris 6>as Charles VII. le ieTerem du fi^ 

Ctcre, fie remportèrent dans leur pays, ne 
fÙLTU k Parkquefii ilfee<)«i s^^ eeoiërTe enco- 
st. JepenftqnecVftlareUquebpIttsceitaâne 
entre toutes celles de eetee Eglife. Au refte» 
il ne faut pas croieeque le depArdu jeune S* 
Bichaid ftit |a ventable i^nfe du titre de Saine 
Innocent qn'on a 4enné à cette EgR& y peftC* 
que , comme l'on vient devoir, on l'appelMfc 
«iis Tan ifi^o SetM^ Sân£tdrum lmHO€§mkm» 
On a queh]cie fiijet de croico qi^ ce fttt la 
Roi Louîe VU. qui lui fit donnet ce sttre. H 




fe voit Annal* Benediâ* T. VL pag. foo. 

Le Roi Lottîs XI. parole mvoh auflleauao 
pridiieâion pour cette Bglife U desna en 
1 474. de quoi y fonder fix (afàne de chenir : ft 
iSi doaatioii ayant depuia exeédéee qi»^il6l« 
loit pour leur coteeiien., a ^té foeoaiioo d« 
rétabliflcment de la Msifique quiis^y £b««ctK* 

La iëpultufe la fdne remarquai de cette 
E^life, eft celie, de Simon de Pesmohe, Ev£« 
que de Çhanffos., noieeit du Ptafe Mattii» iV« 
lequel décida Taii x 1^7 ; & tombe eft dana le 
Cl^oeur^ Oapent vov le F. PoëeettiliMi IC 
Piganiolr, fu^ ce qui refarde eeUes do MM* 
Sanguin & Potioiv 

On voit auffi, en entiam daps cette Eglfii 
par la porte miridionalet daneki dtaoette voi^ 
%no li^ figute en leltef ^na Prêtée do dtAiit« 
éHon , levétu dat liabita fteerdotaost affooi 
râumufiê fur ta tête» CettoreprélêntationaA 
ûz bien faite eft d'environ Tan i^op. On Ta 
mife toute droite contre le mur dans le dernier 
fiécle, afin qu'elle ne nuisit à rien. 

Il en efi de même de ceUe d'Alix la Bouc« 



»B t^AMC. TtMU 0B S. Cjiftxr. t'Aux. v^ 
'fot»e, qtt« t^onvoic «nâHraii^aatd[anftiaChft<- 

gllfe èes InfoMM , ainfi qu'anMimeoif oi H 

de Paris. Du Breixtl & (es cop>fie8 aiSrtfoc 
m'eik émt Bit|»ftrivani Rf|igi9u6 ife See Ca« 
theriiM « ft d'autffetcîffcoAÀaBces qui 09 ft it« 
fènt poffM danfl l'ioâsrijMfum. de (bft tombe*» 
€|n*îls fappofeent» Etfemoiirtiiran 14^^^*^ 
Joks. Le Roi Loitit X 1. la Ci refréfirotet f i> 
enivre, tenant un Ime, <c avec um ceimUMS 
ftmblaUe à cdie dte Cordelievet. 

Avant elfe , une nempiée Jcasne L» Vo- CalenHir. 
ihiere avek été enfer onie dans une cellule dd Hift. de Pa». 
eimefiiere le onse Oâobre k44&« Il y eut pour P* ^** 
cela ftraioit eift piibl|c , couMiie fi: o*eik été ia 
pfofeffiofi d'une RellgieiiA.. 

Ce que }e viens de dise fiir Pu&fe dVid^* 
mettre auirefeis des Rechifes procbe cette 
£^lf/ê, eft confirmé par «n emsatt des Re* 

f:i(b'ef du Parlement » q»s nous apprend que 
cpiiîs Jeanne la Vodriere & Alix la Bourgot- 
te», s) 7 en avait en une autre. J'v Ks pafmi 
lea amende» anxquelBts fut eoadai^iiee en 
1-487 4e Duc* de Bourbennoî^ , cet attfck : A Rt^. £» 
Af Xe^M^ dé Je&iif limèrent ^ \/i9ighcinq lipruk ^^^ » ^* 
jkn^ Tçaî fi eene Reeluft feroit la mâmequ'oa 
tiQisve nommée dMs tes Regiftsca de denx ae- 
nées auparavant r on 7 voit qae Renée de 
Vendemois a^ant fkit tner (on mari ft comr 
mis adultère, lis Reî, en eenfidération dn Due 
d'Orléans, M fit grâce en 1489; & que le 
Parlement , entf*!atttres punitions , la con^ 
damna à demeufer perpétueltemem eeelufe Bs u^;^, y^ 
murée an etmettere diee Innocent en ime petite ««. p. 47;/ 
matfon eni hsA devoit écre fiiite. Mais cette 
Rectuft forcée m*a paru devoir être dans un 
cas bien différent de celles qui s'eofermoîent 
tPcUes-mémes âr pat dévodon dans le Re^kêF^ 

Gii^ 



Èù Eglise des Ihkocbhs, 
fiir des (âsntt Innacens , dont une fenéiie 
«ionnoit dans l'Egli/è. J'avois peofé que la 
Tttrricnle oâo^one & îfoléc oiie Ton toîi 
^ans ce cimetière auroîc p& être la prifoA 
qu'oa lui donna. 

On connoit encore une ancre Reclufe des 
Innocens pofterieureà celle-ci ; Tçavoir Jean- 
ne Pannoncelie* L'Qfficial de Paris avoit oi« 
. tM. Sf. donné en i4p6 aux MarguîUiers de lui bâitr 
bX'j^iAtl' *"** logctte. Suc leur refus» il y eut iêntence 
d'excommunication contr*eux, qui ne fut lo- 
vée qu*après qulls eurent obéi. 

^ Quant ï la petite tour oâogone dont je 
viens de &ire mention , il y a eu divers (èn- 
timens fur Tufage auquel elle a fervi. Les^una 
ont cr& que ç'avoit été originairement une es- 
pèce de guérite où Ton faifoit la garde dans 
les^ fiécles auxquels ce lieu étoit environné de 
bois : mais cette petite tour n*aurojt pas été fut* 
fifàmraènt élevée pour cela. D'autres ont pen* 
fé que c*étO!t un Phare où Ton allumoit dea 
feux, qui fervoient à éclairer les conduâfBiirs 
des batce^ux fur la Seine : mais ce Phare çi^i 
été trop éloigné des bords de cette tWitmi 
M. Pfganiol a qui on a dit que ce bâcmena 
eft enfoncé de trois toi(ès en terre » a ima« 
giné qu'il devoit avoir dans ce qui eft caché 
un plus ^and diamètre que celui de douie 
pieds qu'il a en dedans ; & fuivant cette fiip** 
pofîtton il juge que c'a d&.ctre un Temple, 
parce qu'il lui trouve beaucoup dercflemblaii- 
ce avec celui qui efl i Montmorillon en Poi* 
tou. Pour moi oui fuis entré dans le haut & 
dans le bas de Tédifice de Montmorillon , \^ 
n'y trouve aucune autre reflemblance ^ finon 
que ce qu'on prend pour un Temple de Gaa« 
lois à Montmorillon eft fîtué dans le très*an* 
çien cimetière de l'Eglise de Notre» Dame, 
aujourd'hui occupée par des Augufiins , dç 



DE L*AKC. TCRR. DB S. GeRM. L* Aux. Si 

même que la Tourrelle des SS* Intiocens, eft 
^aeée ààtts un Cimetière. Dom Mabillon qui 
âTotc yftà'Bonneval au Diocéfe de Chartes, 
Jl dans le Cimetière de Sarlat de petites tours 
de cette Cotte , & qui ne /^avoit qu'en peu- 
ftr , non plus que de celle des Innocens , avoic 
cru qu'elles avoient été érigées pour y mettre 
et quoi éclairer ceux qui venoieat i l'EgliA 
durant la nuit : Enfiiite ayant lA le jugement 
^e porte Pierre te Vénérable d'une Tour de /.^^'^f^î^ 
cette eipece , batie au milieu du cimeuere de ^^, c^p. zj. 
FAbbaye de Cherlieu au Diocèlè de Mâcon , AnnuLEenedi 
finiâant en fornoe de lanterne, & dans laquelle T.û*p.i%u: 
a y avoit des dégrés pour monter à cette lan* 
teme ^pable de contenir deux ou trois boni- 
sn^ debout ou aflis , & où Ton allumoit toutes 
les suKS une lampe pour le re^â dû à ce lieu 
iàcfé > dans lequel lepofiMentles Fidèles ; il em« 
braffior ce dernier fentiment, ians cependant fe 
départir de croire, que cette lumière^ étotc 
aaffi pour éclairer ceux qui fe rendoient à 
r£s^tè durant la nuit. Mai% peut-être qu'on 
pourvoit dire auffi (^ue ce Fanal ( s^iith plMs 
aAdien que le cimeaere ).attroit (crvi pjrimi- ^ ^^ 

â¥é$ftient à édairer les Marchands qui abor* 
dèient'à Paris par terre , furtout de ce câté-li 
qui éloit le plus fréquenté par eux , & le plus 
fangeux à canfe des anciens marais , ou enfin » 
eue cette effirece de Tourrelle a fervi à placer 
dans fa partie fiipérieure uncrieur de nuit^ 
d'autant qu'en 141 1 « la con&érîe de ces crieurs 
étoit dans i'Eglife Ats Innocens. Au r efte > je 
croiroisque lorsque Philippe- Augufte fit clorre. 
de murs ce cimetière , la Tourrelle fe trouva 
précifément dans le milieu , & que ce n'efl que 
depuis la conftruâion des galleries ou corri- 
dors & celle des maifons , que cette Turricule 
fe trouve pins voifine du coté méridionna! que 
de l'autre. Elle a dans le haut huit ouvcrtuids 



«luarrécs oblonf^a», fffacû|uées Cotàê àw S&t^ 
mes (k cifltfes un peu poimues, le bas & l«r 
haut de k lanterne (ont entourés d'une feuip> 
titre en (mnie de dîamaat ; le (onifaetii^p»^ 
roie point tetminé par i»n globe» ma» par 
une Mpèce de greffe fleur. La crotx <)ttlr (iir» 
iBonce le tout eft une ckefe ajoutée. 

Je dirai on mot furksC^faapellenîcs'dettettn 
Eglifè €^î (bnt venues à ma conaoîâàocat 
Avant Tan i4fî^ Jean Bureau Maître die» 
Comptes, Tré(brier de France» & Maire de 
JP^h &ni Boun^pBux, en avok fè-ndé, avec Germaine 
* "^ ^ £i femme, une au Grande Autel: dont j'ai vu. 
des aâes de pré(êntatf<Mi faite par lui eo 1 45 u 
âe par (à veuve en 14^ Une CbapeMenle k 

JiKf^ r Autel de S. Michel qui eft dana Taik la frfue 
«^érkHonale , étek en 14^4. à la nomina« 
tien die Jean Sanguin Ckevaliee , Sei^iieur 
dub Gavre d'Arras le Vicamte^ NeaciiAMiv 
Ibr-Ahie i iLtty fut injiumé. Leaîs Sangati» 
Eeayeff > Seigneur de Mafiée, de la Maieowî» 
fen & de Gavre d^Anae, )P^noiiimae»t4^ 
La ChapeUede R D. fût foad^ vefs te mdair 

Mi. temps par Jean Fortiet ft Germaine de Beaa* 
vei^ ÙL bmme , dont les exécuteurs tefbuiiea» 
ialret y préftacweat poav la «reniere Meea 

ibid. 1470. Enffiierrende de $• Beaeiit pafiè' aaft 
pour ètip^ ^ndatrieed^uneChapelkm edff aid« 
me tftre de Notre- Dame. Jean de Braban Mi 
athé de Pierre, v nooiaia en M)^7 & i47^» 
I| y avait pareimment vers ces temp»^^ en 
ectie Egfi(% une Ckapeile deS. L^uîe , laqaeUr 

Tbid^zu ^éna en if41'vna p'aeequilni apparteiieia 
Jm». proche le Port S.. Bernard. 

Le Cimetière de cette EglUè eft devenn d^ 
lebre à eaufe qu'il étoît eelui du Beurg S« Ger^ 
main , & de lèe dépendances , avam qu*il y 
exi&it une Chapelle oh Eglife des Innocent.. 
11 o'étott cependant pas le plus ancien de Pariais 



CaiS;l«t çotfe 4«s P«rifiefif?d»b oicé avcient 
-él^ pfiffkkivfincnt înbuni^s fitr .h Monn^no» 
-au qiivtMr die depias ieFatiltt«r| S. JàcqiiM: 
iMfiHit^ ftiuo»! de rfigltfe & ricTve , 4àe 
Sainte Geneviève , & vei&S* Marcel , ft* depuis 
-M ptrtÂQ: avtiHir de c«lie de âaim Vîncefit » 
•4Kede SaÂeê Cerwaiodes Prej^, ft: auxeinrii oui 
.4c Saint GefV4i«. Maît bfiicilîeédii^ tcaf>ip4)it 
dgmMi p« la fntie de la t ogue i ce ctnetiete 
du BMf ^ S. Geraain. /ai. tu h tcfameat jj^^t%^ 
d^i»M» BoitfffQÎfe de Fa» t&47^ ^"^^^ j?4/« i» 4^« 
Usons Oft^mt» ml»fitXX fiL et&à^dkù â 
,4et Récitât jpii» bat: Aifok» l»a«M»rJiifltt 

Let^cbainieriparoiflcm avok été conihiifts 
'Te«i Tao^ K400* On lit dans Ja irle du Mare* 
ebâl 4e B«Meicaittt comiouée îiifqu.^i l*amiie vie ^ 
14«8» treize ans avant fa mort, ^'A 5^i rr!!^"»'* 
hmam è Fêfit , pM Fmgtnt qtfit a d^mié^ "o-f. «p. »• 
fmÊ^fiv$9 In bnwfMhanàirs quifùm^aaw» eu 
nmttkf0: vifi h Di^apmfk» Ou appicnd ^f va 
AKMHinieiiftJe raiLi47f.la coftcnflief|ttié(oit 
«bM t I)I1A la Cosfrérie, dite de 1» Tvittité, Saaval T.|. 
fie «mt le» taodta une Pr^ceiEoii amoue 4e P*^^'* 
^ÛBMâeiew 

ConNoe^ U 7 a diffiawflk recueik dee dpha^ 
tthee de œ cîaMtfere, prbeipalefaent 4e eel- 
Icf Jftnt le %fe e& âigoUer, ie m'abAie»* 
4rai4'ei»cappertefaiictines. Phafieufe hoininee 
i;étébrcs y fooc ieliuniéf ; entreaneiee Jeaa le 
Boulanger premier Prefideat dit Parlement,, 
m(»t en 148 2«' CofaieGuyœier Prefideiic aux 
Enquêtes, Ecdlvaui deX V. fiécle; Jean TBui^ 
lier ConfeilHer au Parlement , décédé le t^ 
Janirier 15 if ; André Sanguin auflî Confèiller 
mort en 1519; Nicolas le Fevre habite critique 
décédé en 16 la. François-Eudes de Mezeray 
celcrbre Hifloriographe de France du fiécle 
4enttcc« 



.t4 EoLItB t>ÉS iNKOCEl^f j * 

OmU. Chu Louis de Beaumont it la Foreil Evéque êë 
r,7-fl' 154* Paris, décédé en i4Pt , fouhaitapaf fontefta- 
menc que la foflie où il feroit inhumé à No- 
tre-Dame, fut remplie de tcne apportée da 
cimetière des Imiocens. 

Ceua qui & font quelquefois arrêté à coit- 
fiderer les Epttaphes de ce lieu « ont dft v re- 
marquer , que fur prefii|ue toutes on lit qu elles 
ont été pofées de la permiifion de MM. du 
Chapitre de Saint Germain rAuzerrots.-^ Il 
GélL ckr. eft (ur qu'il 7 a eu en iiS4* «ne tranlkôton 
té j.têLisy. de Guillaume de Varty Doyen de cette f^Ufe, 
au fujet de ce eimetiere ; & que 1er droits du 
Chapitre fur ce lieu furent confirmés par le 
ibid. cêL parlement le 9 Août 1567. Quelques-uns des 
plus notables qui ont été inhumés proche lea 
charniers , y ont fait conftruire des Cbapellc^t 
qu! fubfiftent. 

II. n eft point befom d*ob(«rrycr que ce cU 

laetiere étaqt fur le territoire de Saint . Ger* 

main Paroiife primitive de tout le quartier » 

ta habitans furent les premiers qui y reçurem 

la fepulture , cnfuite ceux des Paroîflee iot^ 

snées de fcs démembremens s ce qui a depuis 

été étendu à d'autres , & notamment aux* H6* 

pttaUx. Le Chapitre de Se Germain fut mata* 

tenuenif)4 & 1545. par Arrêta danslapof^ 

i?«. ParU felfion de mettre & deftituer les Fofibyeur»^ 

15 Febr, C7 7 même pour les foÛès des Fidèles , autres que 

^f^* les Paroiffiens de Saint Germain, Saint Lu* 

ilache & Saint Sauveur. 

La ParoiâTe des Innoccns n'a des habitatrf 
que dans trois rues : Sçavoir la rue de la Fer^ 
ronnerie des deux c6tés : La partie de la rut 
S. Denis , qui cft derrière TEglife & accoUcc 
au Cloître, & le coté de la rue aux Fers qni 
touchent aux. galeries du Cloître : ce qui en 
tout forme, à ce que l'on m'a dit y foixante 
& deux maifons. 



PS I^AWC TU». PB S. Qëmm, ('Avx. tf 



DES TROIS 

CO JÛLEGIALES 

OUTRE SaIKTC ÔppORTUNI^ 



J 



iluiom été irtgies fitr le Territâire 4â 
de la Paroijfe Sainp Germain, 

O ÂInc Thomat èft la plas ancienne de ce9 
O" ^^ Coliégialet. Le ^zxtii Archevêque dfr 
Catimbery ayant ^té mis ï mort en 1 1 70 éc ca« 
DMi(%«n.i 17 ) « on b^tic en France plufieun Egli^ 
ftè (pus rooinTOcarion.RobertfComtedeDreux^ 
& frère du Roi Louis le Jeune alors reenant , fit 
Conftruire celle-ci, & lui donna /des uixmes 4 
Tori^, àChilly & â Braye , dit dé^uis3ne>- 
Coiicite«Robtrt , toutes Terres dii Diocèfe de 
Paris , dont la dernière porte fon nom. |I n'y 
Init alors, dit-on, que quatre Chanoiiies : ce- 

Kndaitt cela eft di/hcile è croire, puifque dès 
n^tz69 il y eut un Record çntre Pnilîppi^ 
Evifque de Beauvais » ft Robert Comte de 
Dretfx ion frère , fiir les anciennes & noiyyel- 
les Pirébendes , avec Pierre Evêqué de 9%A% t ^h^niilL 
mais en 1418 Jean pue de Bretagne augmea- ^^^ ^/^.r. 
ta le nombre. On afTure que fon exemple £u% 90/ ^ * 
fiiiti par tant de j^erfbnnes , qu'il y eut vers ce 
tems-U juGiu*à vingt-bui^ Çaoonicats en cette 
Bglife. Mais je crains qu'on n*aijt confondu des 
Bëoéfidèrs fubaltemes ^vec des Chanoines. Lç 
PoaiUé Parifien écrit vers Tan if ^o, répré^ 
fente ainfice Cbapitre avec fon revenu : 
Btcauttsfro Dwanatu fer eleâho^ 1 

nem , viii lib. ( Bucît 

Item fro ftphenda ^xiiHb.xf. r Briianni*» 
Tret frebendaii oHa^ su ^*t. 7Ff-J 






JmL 



#4 D%« >it#f« Cd^litf AIE 
Qmmque frebtndœ alia , i v tib. "J Dom. L^ 

ammmntàt ffapunt EceUfla^ \^omjsfrictnf: 

Le Roy itfteïktAknt It Due de Breca^e, 
de le Comte de Dreux < noivme lux^imtreM* 
cîânm» prebendê^: BLàl'éipril daâ«tres()di 
ftnc au nomlMMi^de ftpt» il y lioiiiae«iterna« 
tfvement avec FArchevéque. 
On trempe nn «â# de Vm t »i8 , par ks«5i 

liid. f. 99' le Doyen de ce Chapitre bk hommage à Ix- 
véqae de Parts pour Coh Doyenné. 

L'^life de Saint Tboms qui a^irbfifté jafr 
q«*environ ras 1740» ^toic la raëaiequïaiFait 
été cOnâruitè du tems dee jliemien £Midâ- 
ceurt 9 dans ungo&t gjocfaique eo'formede'lon* 
gué Ch^eUt «ais u» pen tttip large ^ ce 
^ fit que la Yoiite avant a»n«ae le 1 5 Oâo* 
pre K73^9 il^ eut'piufeiirs Oianotnes écra- 
ns ibi» les^aines.^ £âe a depub été rebâtie des 
19>é«iâttâi ^u Koi^ 'Se orientée recs le cou* 
chant contre rnncien u&ge. 

On remarquoit dSms l^ancienoe ËgUifè le 
tombeau de Melîn de Saim^dais « Èibliothé- 
quaifo dtt Roi » appeflé rOvide François au 
XVL fiéde. Il y «voit en auiTi une Chaf^le 
de S. Sebaffien» ^dont fai va unepermu^uton 

*^. -ff^ du z f février i4^>* 

CoCne Guymter , célèbre Jutîtçonfîilte 9 
étôîc tlIbamÀie de Saint Thomas du Louvre » 

Aid. Z9 lorfqdH lut Ii4t Curé de Saint Euftache en 

i4py 

La nouvelle ËglUe a été dédiée (bas IHimto* 
cation de S* Louis en i744 par M. de Vimr- 
mUle« AridievéfHie de Paris « le jour même 
de Saiiit Louis; & les Chanoines de Saint Ni- 
colas du Louvcey ont été réunis. 

C*eft dans la même Ëgltie que repofe M. le 
CardififtldbFleuiy. 

Le Clergé Ik cette Sglife c^mpoie de ces 



91 4**Mc« mil. «SB S. Gnsi. i.* Aux. f f . 
Jtiui ChaMMf Y & de celui de S. Maur qoi f , 
a auffi éie téum , fit Je 30 Ao&t 17^0 la trtn* 
ibitmi defchaÀs Hc reliquairee prorenant de 
r AW»V« <l« ^' Maor, de la Cha|lelle de 1* Ar- 
«bevécM «fl le même £gUiè de Saint Louis; 
dvuie4ei}ttcl teias la cheâe de S. Unhoknn^ 
pM^ier Abbé des f oifés , eft espofie au fond 
de cette £fli& avec «ne entre. 

SAINT HONOkÊ' eftla troiféme 
E|^ ColUf jaie foodée^ fur le territoire de 
Saint GcMiain rAuxenpis. £Ue a comneno^ 
par ttae âaple Chapelle 9 qn*un nonuné Re- 
aeU Cbeicsy & SyhiUe (â femme firent bâtir eo 
rbonaeitt de $aifit Heaoré £?é«iie d'Amiens, 
iilr 4e ^bemin ^fin des miiis de Paris qui con- 
imCah i Qikb^. Oucie les oeuf arpeos qn*ile 
d(eniierertt , ils en acquirent encore aantrcs du 
Prieur Jk Saint Denis de la Cbsnrtre ; en (brte 
^*tl y» eut «a terrain (Uffifant pour le cime- 
ti4^e de eecK Chsipàlle ft fOur la meifon du 
Chapelaûh Les premiers projets ftireot de fan 
x£04 il de ieo|, Dè^ cette dernière année le 
Ck^^c ^c Saint Germain donnant fto agré- 
ai0nt:, ^ eertifiaot de celui du Curé de la Fa* 
roiâet voulut que le Chapelain de la future 
Chapelle pré(&t,(êt9Mot de n*y bite aucunes 
feûâfons Curiales , ânon de l^a^fément du 
Curé.^ 9l <f annoncer aux quatre ïomus Fêtes 
& à eeUe.de $aîm Germain , que tous ceux qui 
vienuonti fa Chapelle ,'deiyent allqr ces jours; 
U reconnoitre leur mère Êgflifé de Saint Ger- 
main» Dos fan iioy cette Chapelle êk déâ- 
gnée ibue le nom d'EglUe de Saint Honoré* 
Ba efi%t« 4e deflein éioit déjà pris pat les fon- 
dateufs d'y mettre des Chanoines : & bien 
plus 1 ceux qui vouloient Ibnder leurs Prében- 
des ea devinrent Chanoines; ce qui en fit mon^ 
1er le nombre ju<qu*à pjbs de vingt au bout de 
poqoepte an» &ço9l4^ ùl f^ause avoien( 



ë3 DES mois ÔottftGZAtBt; ^ 
fiommé aux premières , 6c après eux là nùmU 
nation avoii été faite par le Chapitre de Saine 
Germain; mais en 1157 TEvéque Rena«d ée 
Coibeil réduifant les Prébendes à dou^, fs 
^ refêrva la nomination alternative avec iemé* 

me Chapitre : ce qui depuis fut changé» en 
attribuant à l'Ëtéc^ue la nomination dt9 Pré* 
bendes du Cj&té droit, & au Chapitre de Saint 
Germain celle des Prébendes du c6té gauche. 
Cette 'Eglife fut un peu augmentée en tf 70» 
c*efi-à-dire , tant devant le clocher que der*» 
riere , & néanmoins elle eft encore trop pe- 
tite pour la célébration de rO0îce Divin aveo 
la majefté convenable à une Collégiale la pin* 
riche de Paris. Ceux qui ont fait conftruîrc la 
Tour ou clocher vers l'an 1 300 , ont apjiarem** 

Tab Eu ^^^^ e(\fcté qu'on bâtiroit par la fuite une 
fueS.'Hom Egllfe qui y feroît proportionnée. J*ai trouvé 
àu*en 14^4 lo Chapitre prit un petit ttrratf» 
dans la Juftice de TEvéque, faîfant le coin de 
la rue des Petits-champs, pour employer an 
portail 5 moyennant Cette fols de rerfte»* ' • 
Du Breuii parle de la chiffe où il y a dea re« 
liques de Saint Honoré , comme fi tbni 6n» 
corps y étoit ; ce qui eft très-faux. 

Sybîlle la fondatrice ^ a été inhumée : fit de* 
puis elle Simon Marner, grand partifin des 
Anglois fbus le règne de Charles VIL & co« 
fin de nos jours le Cardinal Dubois dans la pre- 
mière Chapelle que l*on trouve en entrant à 
droite. 

Le Pouillé Pa^^en d'environ Tan 1450 ne 
ttarque que quatre Çanoniqitt à Saint Hono^ 
ré , dont le plus fort eft de a t livres « mais 
aTcç ufxt Communauté qui avoit ^6 livres de 

f9l 6%. rente. Le Grand Ca^tulaire de l'Evéque de 
Paris apprend qu'il y eut en cette Eglilè avant 
l'an 130^ une ChapeOe du titre de S. Louis» 
fondée par Philippe de Vif/i Chantre. 

Dans 



9^ L*ANC. TCRft. DS S. Gl&U* 1.*AUX. 89 

Dans plofieurs Villes du Royaume , les plus 
atidens Collèges onc eu le furnom des Bons 
EnfasUf oelle de Paris en a eu deux aînfi (ur« 
nommés* Le plus ancien des deux eft celui 
qid a domié (on nom â la tue proche Saint Ho- 
iK»ré 9 lai|acile ^ en montant à droite , étoîc bor- . 
dcc par le cimetière de cette EgUfe, Sauvai ^«"▼•T.i. 
avoic vu quelques titres qui en attribuoient la 1** "7* 
fondation à Etienne Berot & â Kenold Cherey 
nommé ci de0us. Le premier étoit peut-être .. ^ 
parent de cet Etienne Berout qui fut élu Doyen ^ . '/ , fj 
de Saint Germain vers Tan 1130. Du Breuil 
eftmal fondé â dire après Corrozet , que.Geof- . 
ficoi Caeor, fils du 6ameux Jacques Cueur^ 
Argentier de Charles VII en cft le fondateur , 
parce qu'il eft inhumé dans la Chapelle. Etien- 
ne Berot & Ade ùl femme y établirent treize 
pauvres Ecoliers , dont le Provifeur devoir 
être le Chanoine de Saint Honoré pourvu de 
la Prébende qu'ils fondèrent en 1208. VE^è* 

3 ne ile Paris conferoit ces bourfes. J'en ai vA 
es provifions des années 1474 Se I4l4t L'E- Peg* Ef. 
Téq«e Jacques du Chateiier avoir uni en 143 1 i.,^^'"' ^^ 
ceCoH«ge & fa ChapcUçau Chapitre de Sain> J^^^ '* ^'^' 
Honoré , qui fe difoit fort pauvre : mais fur la 
lepréiêotatîoQ faite par l'Univerfité ^ que les 
Chaaoioes avoient celé qu*ii y avoit un Cha- TéA. £p. ^ 
pciaia fondé de érigé, TEvêque caiTa cette ^t^^-l^-f* 
«ason en I434t^ 1^ Collège colltinua com* ^^* 
me U étoit, Jacques Colin qui eft mort Abbé 
de S. Ambroife de Bourges , en a vou été Prin- 
cipaL La Chapelle de ce Collège n*a point 
é«é établie fous le titre de S. Clair, mais fous 
celai de la fainte Vierge.^ S* Clair en efi au- 
îotttd'buj regardé comme le Patron, à cau(è g ^ 
d'une Confrérie qui y fut établie en i486, 6l 29 d%. i4gV. 
que TEvcque |»ermit de publier. Cette Cha- x, m.v. 
pelle étoit le titre d'unç Cbapellenie dont il xsoo, 
ctoitcotlateur; fa féce ^*j faif^it le 1 8 Juillet . 
Tcm. l. ' H 



PO DES Tiror^ CoLL.tGI Allt; 

& s Novembre ^ fuivanc les comptes du CoI«- 
leffe dcis$2. Enfin , ce Collège qui ayok été 
T htMrsC négligé pendant ks guerres, fut uni en xéot» 
^9 1602. auilt-bien qite I» Chapelle , an Cbapicve de 
Saint Honoféii Du Breuil dit néanmoinà qne 
ce Chapitre fatoît acheté des psopnétaîfeaen 
1^09 ou i^iQ. Mais il pouvoift avoir été mat 
informé. Le Chapitre rétablit-deux PfoMTcitfs 
en îéii ; mais cela n*eu» point de ruite. Le. 
Collège a été détmit , & il ne rtâe qii« la 
Chapelle» 

SAINT NICOLASdu Lowroeftla. 
quatrième Eglife^ CoUéffisyfe fWmée &r le tes- 
riiotre de la ParoiHe de Saint Gerasain» Ce- 
n*étott dane (ô» orieine q»*!!» petit Coilqpr 
fondé par Robert Se Dteua > fsere àm Roâ 
Louis VIL Dour de pauvres- étvdi an»» en mé» 
me tems quVi fonda le Chapjtte ft l^EgKft de 
Saint Thomas : dt forte méhie qu'ils» n'a v«i«Da 
qn'nn* même enclos. Maie il p9km y* svoit^il 
trente ans q»'ifo vivoientenâmblc, qm'iAfali 
lut en venir i une féparaiiiMi. Us étoicor dî^ 
fiiogués (bas le nom de faine Nkelti» db Tmii 
1117 ; car ce fut alors qu^ls obtinisnt de 
Pierre Evéque de Piaris la permilKoi» d^a« 
voir une Chapelle fc un cfnMfitra'r toi le 
droit' du Curé deT Saint G^tmom. Il»atvaiat 
chotfi pour leur patron ftiat NicokA-y £«d- 
que de Mjfe ^ fuiVant Kancieone dévotiott 
des Ecoliers envens ce Seint^ Et qweèqu^e» 
1 iid cette matfon fât encose dé^ée ^s*le 
Hif. ScjcL nom d^H«opieal de S.Thomas ikLufâtMt , on V)àfr 
Pitr. T.i.p. pettaparla fuite l'Hôpital^ diespattVMsEcotîecs 
^ ' ^* de S* Nicolas, expremon^ui ne (bnneit pas phia 

mal alors que*crfted(espaovie»^MaikMs>doSo^ 
bonne du tems de S.Louî?. Cet HApitul'Ou-Colr 
lege éroit conipofé d'un^Makre ou Riavifeur« 
d'un Chapelain^un Ckrc ft quinze éeoliert,qHâ 
étoieut nommés par i'ETi^aa ^ Pmh I|:«*|ft 



SE L*AKe. TiKtt* i^s S. tiTfit sT. L'Ara, rt 
conièrvé im accW «k TiHi 1 1^4 cèii4liaiit iioe ch^^*'^ »" 
maifon , oà ib font nommés toAs. ^ c*eft cet ^i'- ^'''* *^ ' 
ji^ ^ a fak croire qae S. Yvei troic éeswn- 
té (hns ce collège , faifent iei écttées^ à caub 
^ti'oe y Ut 4I44H ce iinon^ftmcm Tvù Aritoy, 
cecte preuve eft fort foîbic ; parce qo^left cei»* 
âim par la chronologie de la tie de ce Saint « 
qu'il finie en 1277 (a dixième année d*écudc à 
Paris* Ainfi cee Yi/^Bri^o M l'a^ 1x84 eft un 
autre Yve»<)ue te Saine. On cen&cvc à la fît^ 
du petit Carculaîre de TEvéquc de Paris ier 
tUtfm àe ee Cotltge écciu en caraûcre da 
XV. (lécle. Sekn ces ftatuts, le Provifcur 
devoit donner à chaque écolier par jour trois 
ibis p<ottr fa pitance, de let écolkrs étoient te* 
nus de ne parler qu'en- i«f in d^ns la n^eifon. fl 
y afok alors eher. etix wm CK^rpe^leMefen'^ 
diée de$ biens H Jean die êinùéiiiil*5 Tahne* Tdù. £f^ 
Iktiû Park.| i la nonntoation de ri£v4<)^ie. 

F>epms qée (et Coilie^ fnrcffi nici'i^fpKAi 
et IVu<!^ec^de tarîtiere, krsdeu» Coile^ 
ge^d^elsa Paf(rffre dt Saint Germain TAnjter^- 
roff q«t éeotene dn nombre d^ plusafiKîemv 
fWreni pevi à peu négli^s, A tombefem diiM»^ 
rèubK ^ die mimt que l<«s> iinddAnes EgWt9 de^ 
Parif « qui j avoîent MfSfk'é ptocht ^ Gctf-^ 
maiA. Ort a t6 ei-deifi9 ^e le G^tége ^> 
Bofir ËAfent de Saint Benoré avoiecki^ré fjf- ^ 
qu'il'an 1611. cejuidesEeolieràdeSaiat J*i- fcof^^^^ 
eehie ahroît été changé en on C hâpki»e dès Ta n 
î54'« LeGardffial Jean duBellny Evoque de Pa- 
ris , f étabfitalorrttn Ptevôt 8t dix Ch^àoîm-s,. 
lespt<ebcndes fiwjt âla^noitiinatîon d'à i'Oi»df nar- 
M, eirdepté nne à laquelle noimtie une fiiniiiie. 
^itedesGalIfchtrs, parce qu'elle a éié (otMit& 
fut Martia^J: GaWicfier ,» Char.tyfde 8i Ar t hiila- 
crt de Brfc en rEglWfe di f^eûu*^ E«e avoii? 
♦ïé Un pevt *fl^^f«i^tç dcsiiift^ît, maiîc^'ektit 

pm éfgéfi ïé i «^ Mità t f^% O^r voit '. i^mt^ 



n &EJ TioiS CoiLlGIAlCf^ 

fur pied la Chapelle de S. Nicolas telle qu'eilK 
avoit été bâtie vers Tan iai8; mais les Ca- 
nonicats ont été réunis en 1744* à ceux de S^ 
Thomas, &. tous les Chanoines enfemUefonc 
rOffice dans la nouvelle Egliiê 4e S« Louis 
du Louvre. 



EGLISE 

DE SAINT EUSTACHE, 

Fh» des pins mîMes Démemknmens de 
Sam Germain tjluxerrois. 

t Ette grande Parotfle eft Tuo des àtmfimr 

I bremens ït$ plus confiderables qui ayenc 

été faiu de celkde Saint Germain l'A iixenr4»is « 
.' ^* Quiis non pas le premier,qnoique dufireuil Tait 
cm. Ce ne fut d'abord qu'une fimple Chapelle 
à}x titre de Sainte Agnès , bâtie vefs Tan 1100, 
fans ott*oo Tache par qui«Comme il s'y fit des of- 
frandes y il s'y éleva quelques années après une 
difficulté entre Gautier Curé de Saint Ger- 
main & le Doyen du Chapitre \ les arbitres de- 
H>ft. Psrif. durèrent en 1 a 1 6« que kiDoyen ovoit le même 
Prob. T. X p. 4l(oit dans la Chapelle de Sainte Agnès quo 
97* "" dans l'Eglife de Saint Germain. C'eft là le 

premier aûe qui regarde l'origine de la Pa« 
roiïTe de Saint Eufiache* 
Dès l'an 1 113. au lieu de OiafelU de Saùtê 
chéri, l^' Agnès ^ elle étoit qualifiée EcWr/w 5«ji^IJS»- 
fiûchii: ce qui fait )uger qu'on l'avoit rebâtie 
& qu'on y avoit apporté quelques reliques de 
la châfTe de S. Eufiache le Martyr de Rome» 
qui étoît depuis environ cent ansâ l'Abbayede 
Vie de S* Saint- Denis. Ceci eil heauconp plus vraifêm- 
EufUchePa- blable» que ce aue ^uelques*uns ont peolZ» 
lit x5<9. qu'il y avoit eu depuis plufieurs fiécles en ce 
Ueuy une Cbapelje du no» 4c S» fufisUè Abb^ 



^tflMy 



DE l'anc. tchr; m. s. Germ. l*Aux. 9i 
de Lnseu ; i'autear de cette idée n'a pu en a^ 
put^rter aucunes preuves , & il paroit n'avoir 
été fondé que fur ce que dans les manulcrits 
femçds du XIII , XIV & XV fiécles ; cette 
Egfilè eft aapellée Smnf IVhaJpf ou Sanu Vi- 
tafe i mais cétoit dès le XIII fiécle la ma- 
inere de rendre eir langage vulgaire le nom 
latin Emflachkis^ fulvam qu'on 1 apprend par 
des pocues de ce temps^U , composes fur le 
martyre de ce Saint. Ce fot toujours depuis 
ce même temps le nom latin SéutÛi Euftachiit 
qui fat d'o&ge : notamment dans une tran(^ 
aôion de H* Doyen de Saint Germair« fur la 
nomination du Prêtre ou Curé de cette Eglifi; » 
& des deux Chapelles c|ae Guillaume Point- 
Fafiiè'Bonrgeois de Pans venoit d'y fonder » 
ft for celle des autres Bénéfices qui pourroienc 
yétrefpndéspar la fiiite. Cet Aâe qui eft 
de Hin tiiS , & qui accordoit i Saint Ger- j^m ^ ^^7. 
main la nomination alternative avec ces Bé- Par. r«2./. 
néfiees^ dénote clairement que Saint £ufta« 315* 
che éloît dèflors une Egltfe Paroiffiale aflèz 
gr^Je pour avoir des Chapelles. Il y eut en 
ï^f 4^ un nonrel accord entre Guillaume Curé 
d^ cette Paroifle , & le Doyen de Saint Ger- 
main , fait par Renaud de Corbeil Evéqne de 
Paris ; en conféouence duquel il fe trouve ^ il ci 
qu'en 1 joa le Chapitre recevoît certains re-r t. 7^01 107 
venus de 1 Eelifis de Saint Eufiache : Jean de C7 25t.' 
Vaux en eft dit Reâeur en i |o f , & en même chétHnl. 
tems Provifeur des Ecoliers de Sorbonne. U Stfb.fiL x*io« 
rétoie encore en 1509. On a marqué dans le ch^rtuL 
Gaffia Chnfiiana le ferment que quelques-uns min. £f. 
de fts iiiccefleurs prêtèrent au Chapitre de Pétr.fil 178 
Saint Germain : Sçavoir Richard de Befon- gmIL chu 
cette en 1133. Pierre de MaroUesen 13^1. coi.i^iV, 
Jacques Petit en y 384» On lit dans ks Ke^fii* 
giftres du Parlement, qu'il fi|t mis en prifon 
ptt k Prefdt de Paris ca 2403 & en 14041' 



#4 Eg-kisb m Sv Jâv9rk€vzi 
au fujet des fau&tés dont on l'aoculait. Jean 
Chttttàrt en 144S. 8c Pîerfe de Bralnui €«« 
1462. Après Jean Leikc , oetcoOite fut po^ 
fedée par Martin Ruzé en 149* y ft après ftn 
décès i'année fuivanse , par le ^Mébce /«rîfr 
c^^^'^-T'. cmfiilce Coltne Gufnks. £b xfia. te Cha- 
7. r*/. ztf7. pj^ j, g^ig^ GersDain nomme à œctt Cwc 
Jean fialue, parent du> Cardimil de ce ftomi 
U portoîten ifi^ cMie^alitéafeecilledt 
Proconeeaire. Jean le Coq Coré eir f^f }94 tiai- 
la aTee le même Ckapkt» 6k la Ibmme i|iie 
for bénéfice îih de?ok. Etatic déeé^ tnts69^ 
h Pa^e Pie V. poMvnt de celte Café René 
Bénoir , doae >*» rÛ- ïe Vîfa aecerdé te a« 
Mtg. Ep, èc Novembre par te Cliapme de Paris , Seâê 
vâcmm. Ceâ ce Cttré qui a feii M<ppé]femitf 
au grand Po<taf^d« la non^veik EgliTeS; Rer»é 
Ibfl patron , & qui a oidonné te ciiani qu*o«. 
7 cbanee le la Novwubve j«uff de fa Féce» 
ckanr qui éfiokbon pour ecaiemps-li. On dit 
qii'i^ t^a^fe xhk d^An^«i9. Ce Thé^Iog^n eft 
^nmipard^S'Ouvrafiesiaaprîtt'tot & par feu 
»tie contre te pastf de te VvgB»^ On m dans 
Borb^ouna te»Mémoîiwd*Iiftr. Brv^m nà-PiimiTf tr 
T*w«297' ip,eM';Cofeca»mort Bvdquo^deLifiêafciiian- 
qn» d'être Cuvé de-Sa^nt Sâftacbe^ mtftae^nv 
»o fl éfioî^<te Mone en Hainacif, \^m pkn 
patde à HemrlV.qut nci^oohwc pi» «ftt'un 
éirangfar eêM la prewièere Cure dé A fei^nne 
Vilte di» Paris. L'Auteur comiiHie ai<v/r: €>^ 
iU ki in ffi^nii têmmun^ , qui perfonnê né 
fêm érê Cn^é êe Sain» BtêftêKhé ^U itfi fou. 

fÊg0* Je défe ajouter ici , que h% fin^cafièurt 
l^'onr soujoues aoïïr été. 

J'ai féiffii^éfiie d*H«ares mana&rkevduXV 
fiécio, oà 01» lie dans te Calendrier an 0- O^^ 
b«0 E^élhaêeâe Se Êuft'âekê ; & dat» on compte 
dfci-fiYtebé dl9 f4^f > qa-aloi9ktMai^tihiâin^ 



I>S £*AKC. TEUt. M S. GlRM. K* AvX. $rf 

f*obligerenc de payer à FETéquc qiMcre fols de 
cent amioelpour une place à eux nouvclteiiicnc 
donnée joigfiaoc ie clocher de rEgli&dtvers la 
tue Moutmattie ,. bixbm, reocoîgnuw da Poncr 
M»fs t pPiir acoeiire Um Egli^ 

Qbmc à rédifice que i*eo toîc atrioued'lMir ^ 
eo Ifa CBmmeiicépar lacem&raâie» de la ncC 
iir a»ficivatopeo6ne» Tous ks écrivains c^i^ 
nesacntcfae te pcemicre piètre fbt polèek- 151 
Aeftt if^a. par Jean de la Banc Psevaé de 
Paris y £1^ Lieutenant Geneial m Goovefne;* 
mentdeoeioeiVitte; j^ai trouvé qu^en sf|7 i 
à la demande d^ André GuiliattMofitre dies Re* 
quêtes Seignear du Moitkr» & des MasgetI* 
tiers , TEvéque de Pâtis pernM d'enifèoyer a« pj,** jj^;,. 
âlaîve des. otmrriers de h nouvelle Egmlte 
aain&iies qpe faiibienr tca. Ihxoi&tmn paa» bi 
pegmiifio» d^a&i le Catéme de bearse ft do 
lait : ce cpii fat conmué en t J5a..itlitnrieii( '^^' * ^ 
dl9jean.le CoqiCtttéw "^ 

' H o^'y; aveit quo qaatar ans qne bi aonvt Iki 
IgHfe» éffois eaanttenoée tMâpie ^Evéope d» ^ ^ 
Paris pemistàGai EiléuRodcMegaieyd'y bàns p^t^Ui^s 
les A«tels!cie»laTrmké ^ de & Fîaae , de & xsatf* 
Vemce. a de S. Nteolaa En s r49 le méaw^ 
EvéqfHOft» fêTîibt» j 6t la bénédiÂion< daicmf 
autfos Aindeca É i fl i m rtadans ks accruie de Ifft* 
gMê ^ celiez de «0Ua4Ujg«ieot wo* de tieiiaWM '^ ' ^ ^^ 

PkiAettv»éGn«aitos ,.méaie parnifloBi moder- 
nes, ont q«aili6é(le>(p>cbk)ne^le fente de ftnse^ 
case que l^Awditceâe Dmâyzemfhjèynum 
panai les conneileurs en geane geulqvede 
baïUneeSy en ne donne ce nom qtt'àeesEglf^ ^ . 

fes donc les cintres di toutes leurs HÀûmUeno' 
font en poime conmie i la Sainte Chapelle ^ 
dr même <yi*enF'n>asiesed*éeritafe>^k^érîtattlé^ -^ 

gofkiqae conl^ dans^ ses. lettre» de Hwea 
d^EgKIe tentes remplie» de peintea^ qas enS^ 
éié fosc é!n^ da^tftf S* fJitm }n%He»fen«i 



p6 Eglise db S* EufTACHB» * 
François I. & (es crois premiers fucceflètirfs 
Au refte ce qa'on peut dire de VEeliCe de Saint 
Euftache» qui pour être très-éiévée n'en eft 
pas plus claire, eft qu'il ne £iut pas pren- 
dre pour une belle produdîoo de l'art , cette' 
grande élévation de colonnes & ce tas de mou*' 
lures qu'on ne voit point ailleurs, ni cette pro* 
digieufe longueur de pilaftres & ezhaufiTenienc 
des voûtes , qui font toutes les parties victeu- 
iès de l'architeâure. Saurai écrit que ce n'cft 
qu^en 1614. que l'on a commencé à bâtir le 
chœur, & qu'il a été achevé en 1613; d'au* 
fies difent en 1641, Ce furent le Chancelier 
Segttier 6c Claude de BuUion qui fournirent 
pour cela ie$ fommes très-confidérables* On 
ne con(êrva de l'ancienne Eglife qui n'étoic 
pas de moitié fi longue ni fi large , qu'une par* 
tie de pilafire de la tour qui fupportoit une 
pyramidb de pierre femblable à celle de la 
Suppl. de ^^ur de Saint Germain l'Auxenois : Ce refte 

du BreOU p. fe voit encore proche la porte par laquelle 

fs^ on encre dans cette Eglife en venant de la 

Halle , êi il (ërt à fupporter Thorlojge ; VeC" 
calier eft dit-on encore de cet ancien cems. 
On apperçoit aufli quelques reftes de cet an* ' 
cien bâtiment dans la Sacriftie. La nouvelle 
Eglife fut cenfâaée le t6 du mots d'Avril 

' ^^t' lAf' 1 63 7« par M. de Gondi Archevêque de Paris. 

fhief. Ce qu'on y poiféde des Reliques de Sainte 

Agnès vient de l'Abbaye du Breiiil- Benoit fi* 

tuée au Diocèlè d'Evrcux , & en fut tiré avec 

la permiffion du Pape Paul III. La tranflation à 

GaU. chr. Saint Euftache fut faîte le 18 Avril 15 4 f. par 

r.7. cpt. i26 Q^^^i^^ Boucher Evcque de Megare. 
i?^. ^r- ^' ^"^ permis en 1664. d'expolër en cette 

ebiep.' Péir» EgUfc une reltque de S. Reine Vierge & Mar* 

^ Féin tyre , que la Reine avoitobtenue de l'Abbaye 
de Flavigny en Bourgogne* La Confrérie du 
nom de çettç Sainte avoit été approuvée dès 

le 



M lVmc. tsm; m s. Germ. t*A Vx» 97. 

M Septembre 1604. La même année i^^4. à ïèid, 
h prière de Pierre Martin Curé de Saint Eu- 
Sache, 1* Archevêque jmi Fun de lès Vicaires 
fit la vérification d'un os de la tête & du mé- 
tacaipe de S. Amadoui: Confefleur ( 5. jfmato- 
fit ) apporté de la Roquemadour » avec un cèrti- 
££ac de TEvçque de Cahors. Quelques - ung 
ctoybtent encore alors que c'étoît le Zachéc jiJ ** 
de FEvangile , ainfi que (émoigne Taâe du ^* 
10 Ao&u Le Curé auroit-îl eu en vue alors 
d'ériger une oooErérie fous le nom de ce Saint ! 
Avaut ces reliqves on y en avoit reçu une ^ 
de S« Eufiache ehvoyéei parle Cardinal d'Eft« 
& par le Chapitre de Saint Eufiache de Rome ^ 
vers Tan %6%t. L'Eglife de Saint Eufiache a 
été l'une de celtes qui ont coofèrvé le plus 
long temps le louable ufâge de chanter TOf- 
fice Noâurne durant la nuit. On lit dms la 
yie de Madame de Maiibns imprimée in 4% 
i6s7^ qu'elle (è levoit tous les jours à mi- 
nuit « & qu'elle âlloit enfciite à Matines à S. 
Buftache U Faroifle , où elles fe cbantoient i 
deux heures du matin aux Fêtes folemnelles: 

L^Çl^apelains qui chantent TOfiicc en cet* 
te Pâf oîik om un habit qui (ert à les dtfti&guer 
de tous les autres des Eglifes de Paris. 

V oici Im Chapelles de cette Eglife dont Té- 
reâson ou la nomination tù venue à ma com 
noilFdace. Dans l'ancien édifice duXIIT fiécle, 
fut fondée une Chapellenie à l'autel de S. An* 
dré par Guillaume Point- l'afne , Pungensr 
afinam » riche Bourgeois de Paris , ainfi que . 
j*ai dit cidefliis : mais ^h% l'an 1119 GuiN 
laume Evéque de Pans divi(à cette Chapel- 
lenie en deux Portion^ du çonfentement du 
Fondateur. Ces Chapelains avoient droit de 
/ufiice baife , & les amendes juTqu'à foixante 
ibis en trois rues au-delà de la Porte du Com* 
te d'Arras hors des murs de Paris , & dans 
Tome I. I 



9% £ oit SB «B s. BniTHeif Si 
lé quartier île S. Eaftacbe, Ils tenoient cçb 
^n toi & bommagè de l'Evéque^ Outre qoe 
j'ai TU de c^ hommage , run renda ^ i a? f « 
Pautrc en ijio. à Bloîs oà était TOvéque de 
Paris Etienne Pônchcr le i5 Janvier , cesCha-!. 
pelains Forent maintenus oàhtrele Prpcartùr dif 
Roi par Àitôt du parlement donné le 1 1 AVrîI 
1 5^ u Ils avoicnt donc un Maire pour connot- 
tredes hôtes dans tes rpès de leur Jùftice. ^n 
1 54} les COinmiflàirés déjmtés pa^ François ï. 
pour faire b^tir dans les places Tacantes do 
Paris, aén d'enibi^lir cette Ville ^ ayant faî^ 
ftail à plujîeprs ptf^fQnnés des Hôtels d* Artois 
êc de Bourgogne, (ans la charge de cens 8c 
rentes dds 9Ui( Chapelains de Poinc-Larne , 
ces Chapelains intentèrent <tn tnrocès dont jo 
n'ai pas trouvé U fuite. La célébrité de kur 
Chapelle y ?voit bccafionné rétabUffenaent 
d'une confrérie de S. André, EtUésoU^ dît 
f Auteur du Journal de parfafous Chades V^^f 
iu Mouftkr Siùnf HuUafc en r4i«, au màU 
. ie Juing. ket Prêtres & autres avokm ùu ehar^ 
éeau de rcfet à la fefte. Saiiva( T. 5. p. 94* 
rapporte un Airieft du Parjcipent de Tan 141^, 
où ics grands drpîts de ces Chapelains font 
énoncés? Auffi dans le Pouillé Parifien écrit 
vers l'an ifTP- c« CbapeÙenicf fom-elley 
qpalifices OftinM Capfîtflà^. 
\ Après ces Chapelles prefque aoffi ancen- 

\ nés que la prcmipre fondation de FEglift do 
Çaînt Euftachc , c'cft la place de feire mention 
d'une autre dont on ignore le titre , & qui 
fut fondée en in»- Pa' le R?i Philippe do 
Valois qui s'en retint la nomination r ç cft 
fout ce que j'en ni apurfs par un ancien Ro- 
DÎftre du tréfor des Cfiaines. Umra |i. 
cbMrii^l, Les autres Chapellcnics Its nlus remarqua- 
bles font !•• celle qui eft titrée de S. Jacques & 






encan ia teftament ii« Marie la Pâtidere* H^. ireL 

BosrgeoUê qui acbctcpent four la doter une ^''* ^' ^*f* 

reste fur la boëce R&yale de la Macée. En ^^ 

csi i445« Charles de Montmorency Seigneur . 

deBobigni y oréfema. i\ la ChapeHenîede ^^^'IJ; "• 

S. Jean^Baptilte fondée en i^8«. par Jean de * '^ 

Fomenay bourgeois, de %o liv. de rente, fur 

plttfieun maiijbns de la Cenfive Epifcopale. 

y. Celle de S. Léonard qui cft mentionnée 

dans uit titre de Tan 131^. On y joignoie 

aulfi S. Lié ea i^Su félon nn aâe rapport 

té dans Sauvai T. |. p. 441* Louis d*Orleane 

frère du Roi Charles VL eft dit avoir bâti une 

Chamelle âS. Eoftache ft y- avoir fondé dea 

Meiee par ibn Tefiament du 19 Septembre 

140^» Il yen a une antre dont la nomination 

eft dite dans des titres depuis deux cens ans 

apputeotr à MM. Nicolai Seigneurs de Gouf» 

lainTiUe ; mais il 7 a de la diverfîté fur le 

nom <in Saint dont elle eft titrée. On trouve 

encore mention d'une Chapelle de S. Rade* 

gonde ; mais un titre moins commun eft celui ^ A^^P: 

de S. Lucrèce Vierge & Martyre d'Ef^a^ne, '^"•** "*''• 

porté par une de ces ChapdJes. J'ai indiqué 

un peu plus haut l'Autel de S. Venice Patro- Martyr. 

se des Lingeres des Halles que l'AbbéChafte* f"^^^'^ '^ 

laln a fait voir être un nom fadîcc. anvicr. 

On voit dans le trefbr des Chartes, Re<* ' 
gfftie 1 6 4, une permtffion que Charles VI don* 
na ans poneurs de bled , d'établir i Saint 
Eoftache unefonfrerie dé Notre-Dame & de 
S. Louis. 

L^ne de» plus anciennes Confréries de cette 
Ejrliie apris celles de S» André ft de S Louis , Sauvai. T- 
eft celle delà Magdelene domr il eft fait men- 3. pag. 309* 
tion dans Sauvai 1 Tan X4t3.& dans plufieucs >^^* 
btres poftérieurs.» 

Sur la fin du même fiécle il y eut deux 
permtffiiMS données par TEvcque de Parts, 



d'établir encore d'autres Coofrerles à Saint 

Euftache ou fur le territoire. Par la premîer^e 

Jtf(. £p. du 31 .Mars .X45f(< il efi accordé à quelques 

^^^* Bourgeois de ceue ParoifTe d*en ériger une 

^ r^onnour de £• Geneviève dans la Cha- 
pelle Je Nanterre de Patis popr parvenir à 
pouvoir la rebâtir : On ignore en quel en- 
. droit de la.Paroiflê elle étoit. Par ia féconde 
^*'^ de l'an 1.^96. il eft loifible à M. le^premicr 

Kréfîdent d'établir .une autre Confrérie en 
rhonneur de S. Roch dans une Chapelle de 
S. EuRache , & de la faire annoncer dans 
les ParoîfFes jdc Saint Gecmain & de Saint 
Sauveur. Il.eit parlé de plofieurs aotres.Con- 
fteries de cette Eglife dans le Code des Cu- 
T % rez 9 à roccafion des difficultés qui s jétoienc 

^94» ' élevées pour le pas entre Jes Confrères* M. 
François-Robert SecQuife Curé confenuai.qne 
chacune eût le pas i la Fête de Ton titre , le 
Parlement ordonna le 4 Août i7o|}. qu'^ cha- 
cune de ces Fêtes il n'a0iilera à rEglife que 
la confrérie du. titre dont ed ia Fête. L^ Çon* 
(irerie de I^otce-Dame de Bon Secours oour 
le fQuUgement At$ Pauvres honteux aite.au- 
torifce par Lettres P^tent^s. données au mois 
d'Avril 1^6 1. 

Cette Eglilê ift termiaép à l'orient par 
une Chapelle fout^rr<Mne ( & néanmoins mo- 
derne) du titre de S, Agnès. Les charnier>qiâ 
^ font cpntigus ont été commencés en 164 7. 
JLa Comouinau^ des Pcêtreadoic ïès cqjui- 
mencemens à M. Pierre Martin Curé. £n^674 
iX fit acc|uiStion d'une maifon fife rue Montmar- 
tre preique vis-i-vis fon Presbytère , poi\r y 
}oget une partie des Prêtres de la Paroilîè ; 
§(, il déclpra que M. je^me du Four Alîgcet 
Confciiler au Parlement de Paris lui avoir 
^onnc vingt mille livres, pour payer .une par- 
{ijs jlu piix de cette ixiaifoo. ,^l• Crpzac le 



X>8 Z^KSC. TERK. Dl S. OCRM. VAvt. Ttt 

cadet a dohné depuîs , /^voir par contrat du 
2f Janvier I7|î*la fomme de fis mille Tfngl 
livrés de rente pour contriboer à la nourri^ 
tured*nn€ partie de ces Prétres« 

L'Eglife de Saint Euftache eft le Uea d« 
la Scpultare. de plufîeurs illuftres iamilles , 
entre autres de MM. Colbert & d'Armenon^ 
ville.- 

Plafieurs Ecrivains célèbres y font pareil 
lement inhumés » tels qte Voiture « Vaugelat ^ 
Furetiere , le Poëte Benferade. Je ne parle 
pas de du HaiUan. ni de tous les fcavant 
décédés à la BibIioth(eque du Roi qui e(t fituée 
fnr cette Paroifle^ 

A mefurè qu^il a été befoin de bitir dany 
l'intérieur de Pads , on en éloigna les cime* 
tîcres » celui de la Paroifle de Saint Eufta'» 
cbe aroit été entre la me dp Boutoir & celle 
des Petits-Champs. Il fur permis en i f^o.de 2,10^'. f^co» 
Taliéner, & Ton trouve qu*en effet il avoir c7 17 Jh/. 
été yenduà Jean Crocheri bourgeois; cela i5<i* C7 14 
fut apparemment ians fuccez , puifqu*il fut ^"JK- ****• 
befoin eiî 1^15. d'nne féconde permimon pour 
cette aliénation. Il a été depuis nranfporté à 
S. Jofcph Chapelle moderne^ 

Peur avoir une idée de l'étendue ft circuit 
de la Paroifife de S^int Euftache , il faut d'à-* 
bord fi^avoir que la rue de la Lingerie des' 
deux, cdtés en eft , puis de la rue aux Fer» 
le c6té ffauche ou Teptentrional » de là f com-* 
premire le câté gauche de la me S* Denis juf- 
qu*à ht maifbn qui a pour enfeîgne la Sellette 
rouge ^ (ituée entre la rucManconibil&larae 
du Petit Lion. De là le terrain pénétre dans 
le derrière de cette mailbn & d'autres qui 
font plus loin $ traverfe le milieu de la me 
Frinçoifê , puis paffe à travers la Comédie 
ItaiîeOtie , & vient julqa*au CuKdc-fac de la 
KoutciUe. En tout cela ce qui eft à gauche 

liij 






to» EoLiSE i>B S. EtrrTACirv; 
tft de Saint Eiiftache. DeceCi]l-de-ûe»ai 
momam la rae de Montorguëil, la rne iês 1 
Petits-Carreaax » ft iUirant la rue des Ppif' . 
fonnieres , tout ce qui eft à gauche en eft pu» 
letltemeot i 

Hon la barnere, cette Paroiie a le cficé 
(nucbe de la rue d'Enfer» de h ne Gegue- I 
iiard & de celle de S. Lazare ancienneaicnt j 
dite des Porchetoû». 

Kevenaot Tera la Vilte » elle a encore !e 
cAté gauche de la rue dite ChaufTée de GaSH- I 
Ion, d*oik elle tntrc dans la nie de Lonis le 
Grand » & pénétre à tOLten de tons let jar- | 
^ dins des grandes maisons de la nie neuve S. \ 
' Augufiin en cirant une I^aequivienrabou- 
tir a refldfoit oà étoit fituée la porte Ricbe* 
Uen. ^ 

A cet endroit *t]le a Ici deux cUh de Ta | 
rue Richelieu , mais enfuie i commencer à 1 
trois maifons avant qu'on Mtm-i^Tis le Cul- | 
de-ût Menard , elle n'a piut qne le c6té gau* \ 
khe decette rue, îuiqu'â la rwe S. Hoàoré « | 
di depuis le coin de la me S. Hoiioffé tout te 
cdté gauche juiqu'â la rue de la Lingeiscpà 
nous avons commencé* * 

SiuvalT. I. L'HOSPITAL DE S. EUSTACHE n M 
f^f i^^* * ^i^ ^^^^ Sauvai en 1310. ou envtroa par 
Philippe de Magni au coin de la me Qui- 
^uetonne pour tome Arce de perfonuer» Ott 
kt auteurs , qu'en Tati ifoo. une ibmnele* 
suée par la veuve Ntcohs Feret , fbrempievée 
{. Péirl. I le rebâtir à neuf, fie il eft dit fituc au floeme 
.1531 eoin rue Montorguëil. Le Parlement Icdefti* 
Ibid 3 nd M I r)5» à mettre oeus qui éeoientatteincs 
lil^m, ' de diverfes maladies entre amresdu mal Saint'- 
Mein fie du mal S. Fiacre. Je n'ai rien trouvé 
de plus iiir cet Hôpital. 

SAINT JACQUES DE LHOPITAL a été 
bâti fur un terrain qui étoit de la Paroifio de 



• liaiQt'Euftache» un pcU plus de cent ans aprb 
.fjÉçêjUoo de cette Cure ^ ç cft-rà -dire Ten rap 
Il £2 : mai^ avant qu'il f&e b^d , les confrère^ 
^2?é|eri^ de $• Jacquef ^yoieni dé]i (eou Ieu( 
çonfterieioit à Saint EqtUche,^ foit s^x Quia* 
^ vtçgu i>i piÇi^ dç ^hofe? à 9ijo vtçr 4 çc aq| 
çft uèisrampleii^nt tr^^é p^ I4. PijBaQiQf , \et 
igacfl.a £ak remar^m^ ^^ 98PVrfîtiQQS que ^ 
Chapitre de Saint ^fql^{Il iji 1^ C^r^ df Sain^ 
Euftache fosmtttj^ k çt% é^a^iiflemeâ^ J'ai 



trouvé, de pk^. d?P| te Tréfo^ d^ Chartes di| 
Roi y que Philippe dc Valois y fond^. l'aii 13 xia 
une ,ChapeUenîe de i; (iyres dç reoti^. ^^ 
«uâl lu que pour ^re M^W <l9i^ t? npnàvo 
.4^9 cfonfreress fîquèlquç incoqmyodîfé enij^ 
l^çit qu'on allit â S* Jacouef qi Galice^ U 
fut fégli en ijài qu'il fumroif <|e 4pnûer a 
}'H^^^ UQ^ (bpinie égale ? ceUç q^e le ToVat 
S« ^ufoic çoàté.. y%i ai^ffi trouvé que dès 1 ftq 
1.141 qt^gttçs.jrçdii^ettrs d'aâes qiiaKfièrcn^ 
4a Chai^^t^i^ ceux qui çélébrojei^ | p.(i^pç 
4^ qet«<» Efllife. Qnf^it à l'ufaee 4^ ce Çlert 
g^ j|»f M^iSoter % foii ice^^lÇt^^rlemagriO 
^W? fti^^^îV^vU ▼»nt 4^ çc que cçjix c^ul 
I^ QQWofpientt o|^t entendu 4^ (e^j Eglifç 
ff^qui uUt4anslefj|ui( T^rpîl^t f^^voir, que 
9^ £«p«rçiiir avqit: ^c{ eq^re Paris 8c Motif 
fllftttro. MPe i^gUfe 4tt tjfrç dç S^jnc Jacques 
Miûi Ua fc font tr^içp^ , «'ils 0^91 qxi^ que ce* 
1% 4fr«it |'çii|Qfl4rè 4e $av^ Jfaçque^ de l'Ho« 
l^kili Cftr 4yc^a^f Iç fait ne foit p2|$ plus vé- 
riiaMe à l'égard 4e S^inr Jacquçs de la Boip- 
chérie» «eux qulmt £lMq^^ l'Hi^oire dç 
Turpin iO'ont pfi ^voir qn vÔe que cette £g)i* 
fe de la Bpuçherif ,^ pui^]ue 00,9 des manuC* 
criia 4e cetiç iiî(W>ife fabul^uTe écrits dès le 
treieiéme Séde , auqq^l l'Eglife de Saint Jac* 
quet de THèpital n'étoit pas encore bâtie. Ce 
qu'il y a guQi 4e patuduier à l'Eçlife de cet 

I iiij 



104^ £<^I'XIE DE s. EUSTACRE^ 

Hôpital I «fi qu'on y admit, auffi au XV. ft ^ 

XVI. fiécle les confrères de deux autres ci* * 

lëbrei pèlerinages , f^avoir, de celui de S. I 

Claude en Franche-Comté « ft de celui de S« J 

CwA I to. ^*^®'^ ^^ Varcngeville , connu autremeoc ' 

ft i55^'r4^, Tous le nom de S. Nicolas en Lorraine. La i 

Sf. imspir. bâûiTe 8l la diftrjbucion de cette E^Ure eftTort j 

irreguliere, quoique l'édifice foit bien orienté. 

On y Toît des Fonts baptifroaux. i 

LA JUSSIENNE. Une ChapeUe pre(l 
que auffi ancienne & fitnée fiir ceue Paroiflè $ 
eft celle (jue le peuple appelle la JuJJknne^ au , 
lieu de (amte Marie Egyptienne , â ce que l'oa 
prétend. Du Breuil & cens qui le copient ont 
crû , à caufe que les Augufiins ont d'aberd 
demeuré en ce quartier-là, dont une des luee 
a conftrvé le nom , que la JuflSenne avott été 
leur Chapelle, ce qui n'eft nullement fonder; 
car la charte de ii^o qu'il produit n'en die 
- . rien. Ce que j*en ai découvert de certain 9 eft 
lï.-^*^* 1" 9"'*** ^174 onTappelloit amplement la Cha- 
jfif. <j tmf. p^y^ ^ l'Egyptienne ; que dès-low cette Cha- 
pelle avoit deux Chapelains qui confiituepeat 
a i'Evéqu^ de Paris une rente annuelle noac 
ramorttflcment qu'il leur avoit accordé de 
plufieors rentes, dont il 7 eo avoit d'affifte 
fur une mai(bn de fà cenfive joignant œtta 
Chapelle. Dans un )âe de 141^ cette Cha- 
peUe eft ainfi défignée : VEgl^ê de fBjfiê^ 
"neme de Elàis. En 1481 de cette Chapelle de* * 
pendoient des jardins ansqueb touidioitiMic 
maifon de la rue Montmartre. Eo 1 570 oa 
difoit ù fU9 d$ PEgyftkmié^ aunfmmt Gsf- 
fmon. L'Auteur du Pouillé de Paris rédigé 
vers 1450 a conçu ainfi l'articlede cette Cba» 
pf^e : CàfUa SénStm EgyfUâiui kê ParùthUt 
SanSi Btêftachii^ uhi dH^iffi deh$m CaféUêmUi^ 
quarum una Cafituli Tufofknjit & oOm Pari^ 
Jmfit ; & ^anfici Utêeras mUm ad ioUatioium 



DE X.*ANe. TERK. DB S. GlltM. l'AuX; TOf 

Domlni û/efia jure. Dans des Ecritures de TE* 
▼éque d'environ 1470. contre les înftalla- 
tioof Archtdiaconales , (ê lit cet article : liy 
a âiux 0utf elles en la Ckafelle de tEgyf tienne 
fM fogeàeni à fréfent Meffiret Jehan Niceron 
& Girard d» Herbay qui jamais ne furem tn- 
ftaiiaz far P Archidiacre. 
' De tout ce que je Tiens dédire, on pour^ 
loic pfféfonier qae cette Chapelle a été un lie» 
de dâture pour une femme- de la Ville de ^ j^ 

Biois dans le XIV. fiécle, où ces fortes de V*^^^!£ 
reclufes écoîent connues â Paris, comme je ?x5î^ 
Vsâ dit plus haut , laquelle femme fe fèroit d'à- 
bofd mêlée du métier des Egyptiens ouBohê«^ 
miens. Se Suroît voulu en faire pénitence; 
on bien parce que ces ftnes d'Egypriens ou 
devins fe dilbient condamnés par pénitence i 
des pèlerinages, ^*auroît été une eipece dtr 
f|éntceme qui auroit fait de ces fortes de péle- 
rinaiges par mortification » & (è (êroit enfin ren- 
fermée proeiie cette Chapelle ponr y finir fee 
îout^s en pénitence, comme Ste Marie Egyp^ 
taenile qu'on lui atiroit donné pour modete; 
On peut suffi inférer , de ce que Ton des deos 
d^pekios de cette Cha|>ene de rEgyptieane- 
de Biois étoit k la nomtnatiott du Qnpitre 
de Tours , ^ Fantre à celle dp celui èc Paris r 
que deux Chânoinesde ces E^iics» ou biennti' 

Fanicufier qui étoit Chanoine dans les deux » 
Suroît dotée , on fiût bâtir. 
. Aa*defibs de r Autel de cette Chapelle à la 
vhre qui eft-vers le mtdi , eft repre(ênté S» 
€3»iftophe, à celle du Septentrion S. Niço^ 
las^ Au refte des vitrages, tant i droite qu'à 
gauche, efi peinte ta vie de Ste Marie Egyp- 
tienne , d'un tmvail d'environ le tenss de Fran* ; 
çoss l. 6c au bas de toutes eft an chif&e des 
Marchands. Au vitrage qui fuit celui de S. 



ï^é EotttB ttB S. EVSTACHBI 

Chriilophe Te Ut que iet Dnpitirt Go^&ti 
fimrt M €€ lieu om reparé cette Ck4ifeile. Lei 
éoïoA Ap6tres ipnt en relief proche les douze 
eroii de » Dédicace » bouelle fuivatit tmeiaf- 
criptioii gothique qui le voit an dehors dit 
c&ti de la grande rne a été faite le Dînianche 
après la Touflâint , Tannée y a été omife; 
mais récriture a au moins soo ans. On Ht 
fut Takln de cuivte qui eft au choeur , qu'elle 
a été oomiée en i n9. par Jean Gayas. Le 
Clergé de Saint Eufiache y vient faire TOffice 
fe tour de la Féts. 

HOPITAL DES VEUVES. Catherine dtt 
Homme époule de OuillaunoeBarthelemi Mai* 
Ue des Requ/tes » dont eUe n'eur pas d^en- 
fans» ordonna par feu teftament du a? Mars 
X497 > <)u'il ièroit fondé iin Hâfutal pour huit 
IJauvres femmes veaves ic anciennes fiUos de 
quarante ans dans In rue de Gamelles dise de« 
puis GreneUOi iSa fietie ft heritieffo Jeamie du 
Homme épmi(s Henri RonSUin donc tio e«^ 
feoi Jeanno Rouflelui mi fi» maiié#â*Mi- 
dbel le Pileur lefquots Srent bitir cet Hdfiiial • 
& firett mectro m la pmte les noasdiOi- 
thortne du Homme ê^ de G. BartMeros iSan 
mari. Ce Michel le fHleiir fonda k Smt Jae^ 

ÎiKs de la Boueherie un Salui p«up la t«f Ue 
e r Annonciation , oà doivent A troavorles 
{emmes veuves de cet H&pttal. Jesn le Pileur 
fon fils atné Avocat au Parien^ent, (uefiiit, 
paraceerd de fi^mille du premier JuHldi ifi8w 
iêttl nomiaateur du même HÂpitaL Nieokis le 
Pileur y légua par <bn tefiament treize liTses 
de rente. Meffieors le Pîleur ont encoeo la 
nomination de ces veuves. Depuis peu d*an< 
nées Je fieur Bauvin Marchand m fait abattre 
cette Maifbn qu'il avoit acquise par échange 
d'une autre. 
Il y a encore fur cette Paroifle ruedu gros 



Chcott une antre MaUgn de veuves fondÀ 
par une fimiille difiëremir. 
. U aV a que deux CQurènta fur cette Pa« 
loiA, LES AU6USTINS àm Mu PMr#/, 
etabUf veta 1613. fut une panîe du Fief de 
Ja Gxange BatatUere ; & les FILtES DE S. 
THOMAS D*AQUIN rue neuve S. Augafim, 
eu elles fe fixèrent vers Tan x6|-a. Ic: oé- 
Jâne LuUt eft iuhuoié dans le prcmior de ecs 
CouTeais. 

. Il &ttt y jouter la Commuuauté de Filles 
de S. Agnes, commencée en x 678, Ces Filles 
ne font point de vœux. 

SAINT JOSEPH eft une Chapelle fi* 
tu^ dans la rue Montmanre : elle appartient 
ik Saint Euftache, en vertu du don du Chan* 
celier Segnier pour lecimetiere que cette Pa- 
xoifle avoir me du Bouloit derrière Ton Hotet^ 
* ^a conséquence on y a transféré le cimetierf • 
On coflEinvnija à jetter les (ondemensde cette 
Cfa«|^ l*an léio. Etâenne Tonnelier Curé 
dn SaiutSnftaeiM b«nit b première nierre qui 
fur ofift le 14 ioiUct par Pierre Semés Chau* 
cdùr deFfance» piemier Marguuiiert C*eft 
dbui In dmariei» voifia qu'a été inhumé M^ 
ter» «79: la pcrmiffion de M de Hailay Ar* 
cimvéc^e Tan z^73« & tn 169s Jean la Fon- 
laiae Âéléhie Poëte : S. Jofeph n*cfi point une 
Aide de S^înt Euftache; & il n'y a ni iâinr 
Ciboiie m FontaBapôfinauxé 

Au XIII fiéde vers le règne de Si Louif 
Se encore aptes » ke environs de Saint Eufta- 
che éioient afiSsi peu peuplés pour qu'il fût 
facile aux Prinees ^ Seigaeuci d^y avoir des 
HÀtdb ipaeiens Se aoeompagnés de jardins : 
ce qui n étoif point fi aiie dans le quartier 
de r Uitivcffité i eaufê dies Collèges qu'on y 
bâtiflbit alors. De*là THâtel dît le Séjour du 
£oy » ^ni ne libcfoit cependant qu'à taira fe- 



t(5S ËGLIf B DE S. EvSTÂàilti 

joumer les cheyaux dn R07 ; THâcel des Corti* 
tes de Flandre , celui de Nèfle y depuis ditxelài 
de Bbhagne ou Bbliieme , 8c celiri des Comtes 
^«JDT. Céntg. d'Artois. Le (bu venir de celui du Roy eft conf- 
'OHeséîwmm ferré dans le nom de larue du 'JoUf,amu appellée 
^^^^ au lieu de lame du Séjour. S'il étoit encore! 

besoin de réfuter Duchéne qui a pris rHôtei de' 
Nèfle bâti à l'endroit ou efi le Collège Ma* 
zarin pour celuî^cf , il n'y auroit qu'à produirtor 
, Tade par lequel Jean Seigneur de Nèfle re^ 
connoit au mois de Décembre 1250^ qqe 
c^efi par erace qu'on lui a permis d'avoir utr 
ehéittid. Oratoire dans là maîfon fift in Parochîa SanCH 
Tuiét'h Ep.*. Bujlackiit voulant qu'après fa mort & fille Se 
Fm is* fon époufe fes fttccelfeurs n'en jouiflènt point V 

mab qu'elle foit' démolie ; & que durant (à vie 
s'il s'y fait des oblations elles appartiennent ad 
Dovtn de Saint Germain & aii Piètre de Saint 
Eunache. La'Reine Blanche mère de S. Loui$ 
logea depuis dans cet Hôtel ; au fléclefuivanc 
il appartint à Jean Roy de Bohême. Charles 
VI. le donna depuis à Louis Duc d'Orléans , 
mais au boutde cent ans un autre Duc d'Or-, 
ïëans en donna une panie à la nouvelle Com^ 
iiiunauté des Filles Pénitentes qui eurent le 
refte d'un Chambellan'* du IRoy; Louis' X 11^ 
Leur maifon fut ollbrte aur- religieux de S* 
Magloire lorfque la Reine prit leur Monafterè 
pour y^ placer cesFilles ; mais ils la refuiërent^ 
Ainfi la Reine Catherine de Medicis Ht tout 
tfemolit, & conftruireurfHdtel où elle logea, 
& qui ne fut appelle l'Hditel de SotAbns que 
d'epuis 1 604 y que Charles de Bourbon Comte 
de Solfions l'acheta. Tout en a été abbartu eit* 
174^ ^ & alors onyavâàtléeouverten plu- 
£eurs endroits \e9 riefles des fondemens àes 
anciens murs de Paris , & ceux de la belle 
Chapelle de la Reine, qui avoit été aflez grande 
pour qu'en y fit quelques S^crc^d'Evcqucsi 



DE xIaKC. tSRK. DE S. GbrM* I.*AuX. %ù9 

Qn Ut qu'en i ^99» Jean du Bec £véque.(ie.S.. 
l^alo y fut fàcré ie^ 1.4 Mars, & le ^ /tûn 
fuivant Arnoul;4e gelllçvre Archevêque dp ^^*£f^ 
lyon. . / , ''*'' 

Il y aurDÎt peu^tre .bien d'autres remat- 
ques à faire fur le .quartier de. Saint Euftache % 
pour perfeâionner.ce que Sauvai A d^au^rçs 
ont écrit touchant l'origine des rues qu'on 
y voit, ou du moins. pour Jes rafliirer dans 
i^urs doutes. Je ne vois^pas par exemple^ 

2ue Sauvai ait eu raiiôn de ne pas. dire çoar 
:4mniem ^ue la .rue Coquillicre a eu fbii 
'nom de Pierre Coquillier, & d'en doiiter 
<;omme il fait T»,t«j>. ijio.^e Bourgeois, do 
Paris eÛ connu par une date plus aijcieqne 
^ue l'an izpi.. Lui &,Qeneyiéve ùl feiiune 
avoient afligné .â rjEvéque de Paris d^ J'an chan,miité ■ 
1x69* une rente de 70. fols pour le terrain Js^.Péir.r. 
qu'ils tenoient de lui. Son nOm fut auili 4pa-. '-^ 
Qe â une porte de la Ville qui étoit vpi^ne : 
j£ la trouve nommée la Porte au Coquillîer 
çn «339. mais en 1197 on rappelloit ^ladi Tir. nie 
lA Porte de.FIandrp à..c.aufe 4e m^tel de tmX 
co ïiotQ y Si elle #ii(bit alors le coin de \z me Bailly Epiic. 
4e Carpelles dite a|iiourd*hut de Greneile*^ itfM«yiS97« 
Kôbert Comte de jFlandres époux d'Iolapd 
,âff Nevers voulant augmenter les dépendaii- 
ces de Ton Hôtel , /^onc .le principal avqit 
appartenu à CoquilUer , avott pris ençpçe 
4^ l'Evêgue de Paris fur la |n du XIII. fié- f^'f- «-/^ 
de 9 le manoir que les.Augujflins venoient de ^' ^®' 
quitter^ ^ dans lequel ce Prélat étoit rentré 
par îfâute de payement. • ^ ^ 

O'eft proche cette même rue CoquUliere» 
qu'a éti faite pieique de nos jours 4inp dé- 
couverte remarquable. Comme M. Berrier Sauvai T«' • 
Secxetaire du Confeil d'Etat fatfoit travailler x p# f fc 
dans 1^ jardin de ùl maifon fituée en cette 
xjae , vcrr-raa 1.684, ©a prouva dans uinp 



It6 E^tl^SÊ DB S. ElTfTACItlS, 

rout de rencemte de Paris faite fouB Phili[tte 
Âugufte à deux tolfes de profotideur, parmi let 

Î graviers nne téce de fisoime de bronze, aea(e» 
ort bien faite » un peu plus groife que lena* 
curel avec nne tbur crenellée figurée au-deffirs 
de la même réce $c de même matière. Âpiès 
«vair été tànikrvéc dans la Bibliothèque de 
M. l'Abbé Berrîer fon fils y elle a pafié eh^ 
ùikç à M. le Duc de ValenttnïQits , d'où en 
17 fi elle ett revenue au Roy* La ftiéme année 
l'Académie des Inscriptions & Belles Lettres 
à hquelle die a été prelèntée au rnois de 
Juin « a trouvé que cette tête avoit tme 

(parfaite relTemblance avec celle de Fanftine 
â mère, femme de l'Empereur Antonin Pie, 
de laquelle on a une médaille où elle eft re- 
prélêntée avec une tour far la tête, de même 
que C ybele . 8c avec cette inscription : M A«* 
TRI MAGNiE. 
Vers le milieu du mois d*AoAt de la mê* 




ApeeparM, 

lîdes rue Vivienne , plufieurs morceaox con* . 
iiderables de marbre blanc avec des bas re« 
litfs deffus » dont deux reprefèntent àts repas « 
(3c l'un paroit être de Gaulois-Romains qql 
mangent une bure ) Le plus confiderable 
eft une urne Quarrée qui avoit contenu les 
cendi'esd'une fille, dont Tépitaphefar la face 
de devant efi en ces termes: 

A M P U D I 32 . 
. AMAN»-* 
VÏXIT ANNtS XVlîi 
PITHUSA MATER FEC. 
1e Fi£f de TfiKoyjENNB que les tirres 
latins appellent Terra Morkunjit , eft fitu6 
ûiT ta Paroiirc de Saint Euftache dans le quar* 
ûei qui fitit pardb de fanden Cbannfcaux 



|t qu'on appdte les Halles oncles eavinmi. 

Il m'a para après bien des recherches » qqe ce 

Fief qui eft ^ Rojr depuis long; temps , a tiré 

fon nom d'un Eyeqae de f erQuei^ne Ey^ché 

des Morins aax Pays- bas. Cet ^TJque s'ap'» 

pêUott Adani ^ \i fi^çs^ 4 Tcroiienne deouîs 

ijbij^ în(qu*ea i%x9» Avant ce temps- là il 

^vott été Archidiacre de Paris. Comme Gai^« 

tiec (on frère étoît furnommé de Monftreul » 

pett&étre étoieat-ils ifliis 4es ÇfaeTçliets Sei- 

gneofs de l'^^n ou deTautre des deux MonereuU 

qui (bntau Dipcèiè de Paris. Qupiqu'il eo foît » 

nonsapprenons^Que Gautier avoir eu iin Fief ai| 

Territoire de Cnampeaux fitué à Paris avec 

juftÎGe & Cei^fîvé. Ileftymi q{fe tfousignoroas 

^ Adam en avoit aufli un au même liçii ; mais ^ >, ^, . 

il eu certain qtfU hérita de celui de Gautier -^ ^^ 

qui mourut ayant lui. £t comme il alla leiaire riu.tfft. cêU 

Reiigt/sox à Çlcrvaui en 1229, il eft profa^- ^so, 

ble que ce fu^ alors qn^t fe défit de fcs piçiis » 

& que çfi Fief qui mvoit eu de lui le lîomde 

Teroùenne , parvint iui Domaine par ventp 

pu par donation. 

Jf n*ai plus qu'un mot à dire fiir une autrp 
lien z Ç*efi fur ia rue dt$ Prouyaircs dont on a 
cherché en vf in rét/mologie. Quoique ce nom 
ait été écrit de biet) des manières \ la racine 
reftè toinours b ipéme. Au ^CIII èéde en 
p^rlaiu <ks^ Prêtres on difoit St^ors Prévoir 
res^ ce qui étoit formé du latin Ssniorex Fref» 
hyttei : cela (è lit ainfi dans les copies de; 
Sermons de l'Evéque de Paris Maurice de 
SoUjr décédé en i %96. Le teftament de JesA 
de Fomahoy Bourgeois dé Paris dp l^n 11x7 
ec de Banteur ( c*c%!?ji-diré Batilde) fo femr 
rne ,. marque Qu'ils lai0ènt au Ptnvoke d§ 5. jg^^ ^ 
jâ^mitXjols de terne four ferre leur univers ^ 
Caâr^* Dans un maiiulcrit de Sorbonne du XIIL c»d. icji 
fl ^dk pamv çeu;iç^ui yieoaem du Cardinal db vr/ 424* 



fil EGLIf B ϻE s. EllSTACRE, 
Ricfaelien , eft Thifloire du Prevoin qui ttûu^ 
va U Botereten fin Calice (Boterelfîgnîfioit 
un orapau> ) Une Chronique Françoi(ê du 
XIV. ficelé met à l'an 858 : Li Prevoiresxhgn" 
ttftnt Uuts Litaniet farnii la Ville & giiterent 
eau bmiupar les Hofteulx» Encore à 'préfiMit en 
franche-Comté une redevance dei>efilaux qui 
fe paye aux Prêtre», eftappellée le droit de Pré- 
voire: ainfiia rue des Prouvaires écolt ancsemie* 
ment la rue des Prêtres de Saint Euftache» 



T) E r EGLISE 

CE SAINT SAUVEUR, 

^Hirs Démembreire^t de ^Sa/nt 
^ Gerrtha'n fAuxerrois. 

LA ParoîfTe de Satfit-Sauyeur ell«an dé* 
memhrement qui fut fait de celle de Saint 
Germain TAuxerrois, enytron dans le oiema 
lems que celle de Saint Eoftache. Car on Ht 
aêXl. chr. que dès Tan 1 2 1 f le Doyen arrêta les euttsepri- 
T.y.CêLzsj Tes du Prêtre qui delTervoit la Chapelle <le la 
Tour, par une fênrence d'arbitres, qui déci- 
dèrent que le Doyen avost le même droit xlans 
cette Chapelle que dans l'Eglilè de Saine 
Germain. Cette Chapelle de la Tour étok le 
lieu où les Habitans de ce canton avoienc ob* 
tenu de s'afièmbler comme dans une fuccurfâ- 
Je, à caufe de l'éloignement dont ils étaient 
de la ParoifTe : elle avoit été ainfi nomdiée à 
caufè qu'elle étoit yoifine d'une tour, 

L'eziftence decette Chapelle en ce lieades 
Tan I2i6» fiiffit pour détruire ce que dit Saa* 
Tal , que c*efi S. Louis qui la 6t bacir en i z 50 • 
Environ.cent ansaprès , c*eft-à-dire en 1 30 $ ^ 
le Chapitre de Saint Germain tirolt quelque 
«:ventt de^cette Eglife, dite alors. Saint Sau- 
veur 



£glisb s. Sautbuk, ifj 
vcur ; & Ton voit par le lèrment que Thomas. ^^^ chr. 
de Rucl Ciïré prcta aux Chanoines en 1 33 îf , »'"*''• ***• 
que les Curés des deux nouveaux détnembfe- 
oiens faifolent les mêmes fouroiffions. Au(S 
le Chapitre alloit-il autrefois officier dans l'u^ 
ne & Taucre E^li(ê , & Il s*eft toujours mainte* 
nu dans le droit d*y nommer un Curé. Il avoie 
mémfe conclu , il y a environ deux cent ans » ^^^ ^ 
d'unir cette Cure à (a ménfei & il payoic pour 154^. ^' 
cette union une fomme annuelle i l'Evéque : 
mais le Parlement rendit contre le projet de *''^' 
cette union un Arrêt le 31 Mars if6o« Les 
Heures Canoniales & la Grand'Me^ quoti- 
dienne y avQÎeoc été fondés fepcans aupara- 
' szïïilt, par Guillaume d*Oflerr^ I^archand de. 
Gîlleue Magdelin fa femme» qui conjointe- 
menè avec Jeanne Fontaine» veuve de Noël 
Robert auffi Marchand 9 a voient, donné pouc 
cela la mai(bn de S. Chriftopbe près la porto| Peg. ï^i 
des Peintres ^ & d'autres biens. tiw. 1 s s j • 

. L^JEglife Qouvellenient rebâtie avoit été dé*. 
diée« ?ers le règne de François!, le mercredi, 
de la iemaine de Pâques : mais il fut permis en 
If f I .d*en. transférer rAnnivetfairc au fécond 
Dimanche fuivanr. 

Guillaume » Evéque d*un Siège in partih/tt '^ 

appelle Alexia , y bénît, de Tagrcmerit de TE- pf^^^^^^^; 
véqne dç.Paris , fept Chapelles. Une de N. D. i^^l.^ 
de Pitié ; une de S. Prejea Martyr 6c de S. Ma^ 
turin t une troifîéme des SS. Sufànne & Mar- 
guerite ; la quatrième (bus le titre des SS, De- 
nis» Sebafiftn & Roch ; la cinquième fous ce-* 
lui de rAnnonciation ; la fixiéme du titre des 
SS. Vincent Martyr & Claude » la dernière fous 
l'invocation des SS. JLepnard 9 Hçnri & Fliia- 
beth» S'il faut en croire le placard qui s'affiche . 
tous les ans pour annoncer la Fête de S. Prix , 
la dévotion envers ce %int dans cette Eglifè 
?iYOÎc commencé par vuie Confcexie înflituécea 
Tome li K 



114 E«tlfB S. SAUmSUlt i DEM8M»; 

> 4)3* Au fefte, cette EgKlê étoit reftée hn^ 
pai&te ; car on lit qu^en i y? 1 9 te ^o Noydn- 
bre^ les Margoiiliers curent de VAbhaje 4e 
Montmartre une maîfbn qui tenblt à cette Egli« 
ft, 0t cela pour fon agjpandiftmeDt» moyca- 
nant une rente que lut atoit tranftortéc Jean 
Je Canapeville Marchand , Mamullier. 

Il n'eft pas bcroti^ d*aTenir ioi que les EgU* 
fn qui font fous le titre de Saint Snrrenr, 8c 
celle-ci entr'autres, prennent la Tfansftgnva^ 
tion pour lenr grande Fête» l^uelques-nns a& 
ftrem que S* Jean TEvangelifte eft le fecond 
Patron de cette Eglifè. Quentin Geftaok qui 
nt étoit Curé en 1 607 f ayant en d'Anne de 
Beauviliieit^^Abbefle de Montmame, quel- 
eues reliques des anciens Martyrs anonymei 
^ - de ce lieu , obtînt «ju'elief ferotent eapoUee, 

^oMWi ^ TEvéque accorda des Indulgences poiff le 

u»;* )Mr de la Tr^ation. 

L'édifice de cette Eglife eft dan» un goét 
d*aroiiiteâareflM>demen»ite» Unelotiemae» 
cordée en 17T3 a beaucoup Anri à renbtlitr | 
la Chapelle de la Vierge et) ceqo*il ▼ n dèflut 
nmarquable. An refte,lecorusder£g^eft 
aflêï /ymmetrifé & bien orienté. 
pj|;in. T. Martin Marner, célèbre BenediMn de Saint 

3. ^ 917» iiijii^ig j^ Champs , dont Ton aplafienrt eti* 
Traces fouTent eités dans ce préiênt livre 9 étoit 
né fur cette Parotffe en I T7&> 

Le gros de cette Paroiflê (orme un quarré i 
angles très-inégaux. Pour le&ivre dans- la- me 
S* Denis» il faut commencer après* la lêptiéme 
maifen qui fe trouve entre la rue Maucooftil 
ft la rue du Petit- l^'on , où il 7 a t>eiir enfêt« 
gnela felletfie rouge. La maifon d'après eft la 
^temiere de Saint Sftuveur. Il laut coiiipter 
tout de faire dans le méflae câcéjulqn'i la me 
Bourbon , qui eft près la porte S. Denis; ei»* 
traorà gauche dsws cette ruoi h fmyn à la 



jiiêine main julqtt'au bouc par 911 elle fe rend 
à la rue du petit Carreau; le coté i^auche de 
cette dernière rue en defoeodant , eft de Sùat 
Sauveur : une pinic de ^a rue MontorgueU du 
mémo coté ea cft pareHlement, julqiieç vis â« 
Tîs le cttl-de-fae de la BputeiUe. A cet endroit 
(a ligne qui Icpare Saint Sauveur & S|iin( Eu& 
cache , cravenc le théâtre de la Comédie Ita- 
lieucv coupe les deux câtés de la rue FrançoiTe , 
puis lee mailbns qui (ont derrière cette rue 
Francs a*éteadeat )u(qtt*à la cour de la 
fcllcne ronce. 

Le terrain de L^HOPITAL DE L A TRI* 
N1T£' qui cft vaâe , eft auffi de Saint Sauveur » 
avec quelqùef matfons du c^té droit de la rue 
S. Ocais» eft allant à la Porte du même nom, & 
touiei cdles dek rue Daraetal ou Qreoeta, qui 
4epiiif la Fenuine il gauche berdem cet ancira 
euclos , comme: aum h Cour fituée au baui 
do Cttl-de-fae Bas • four rue & Denis. 

Cet Hôpital eft fan des plus anetens de Pa« chdrt4. mim 
fis« pèsTao Ifti7%il eft fait memipade !*£ J^/. P^*f 
glife dç la Trinité de «ette Ville, devant Ut- <^^- 
quelle Pglife éteient des maisons de la cenfive 
Epiicopale ap^rieuantesau 1 emple. On nom^ 
ma <^ielqoefoif cet H4pi^l d^na tes çmnmen.- 
cceaeiis^rHopiuI d^ U Ce^rU-fL^^ Un ti* 
ère de TAlibsiye dé Safot Magloire de rail 
aaéakdé&Qeainfi^DaovMTniifr^uûifffrtt*- 'f^^s^vtM^ 
«r lU^fîM. Mâii dès le teois de (à fondation, 9M'i>4vm^ 
«n avoir dit EU^moj^iuuiA d» Orme Regiua. Ce 
D*cft pae ^uVne Reine en i&t fondatrice , mais 
c*eft que le lieu où les nommés Palée ^ Ef-* 
cuacol l'écatiiirent vers Tae i aoo étott voifîa 
d'une CroiafurnoBHaée ds/tf |{mf ; de la mé* 
me oianiere que 1» fontaine voifine prit auffi le 
nom de f^mamilê RHm* Les. conditions (mis 
4eiqueUes1e i(|aapitre de Saint Cecmaîn T Au« 
'ii dont la Pa^iâe s^étendoîc alors )4if« 



1201. 

ChâfiuL 



tié Eetin S. Sauveur ; DEMCMSft» 

3ae8-U coofentit â cet établiflement , fe lifcne 
ans tous les Hiftoriens modernes de Paris. Il 
% fut conduit d*abord p^r des Pcétres féculier^ , 
AAe de & P^ti d'années après par des Prémontrés de 
rAbbaye d*H«rmieres. Le Chapelain élu par 
ITvêque lui prétoie ferment , 8t ayant pris po(^ 
fefiion » il fe rendoic au Chapitre de Saint Gerr 
CéiUêm. main» où il le prétoitpareillement. 

La Reine qui a donné fon nom â la Croix 
qui (ervoit à défîgner la fituation de cet Hopi- 
lal , me paroit devoir être Adélaïde , femme de 
Louis le Gros * d'autant qu'elle pafle pour une 
des infignes bienfaitrices de la Leprolêtie de 
Saint Lazare « dont la cenfive touchoit à cette 
Croix. A l'égard de Jean Palée , Tun des Fon« 
dateurs de la Trinité , je croirois que ce Cemt 
de lui qu'auroit tiré ion nom la rue Palée qui 
eft dans ces quarders-là* Il y avoitprobablcr 
ment eu fon logis. 

Cet Hôpital de&iné à recevoir des paflkns i 
parvint auflt par la fuite â avoir un Cmietîete 
pour les inhumer ; & comme il et oit au-deU 
dies portes de Paris , on le chàifit bour y poner 
it cette Ville les Corps des peftitérés: au lieu 
4t les inhumer dans celui des Innocens : c'eft 
ce qui fut pratiqué dans la pefte dé r)48f êr 

3ui continuoit ^ncàre en pareil ÇM'aiT XVI. 
écle..' • . • •'. ^ 

Plnfieurs ont £iit obferver que dani le teins 
que les Prémontrés avôîenc flntendance de cet 
Hâpital , des Jbuèurs de Myfterés s'y iiifinuè-' 
rent pour donner leurs repré(entations au pa- 
biio. On y failbit la Confrérie de ia Paffion air 
moins dès l'an 141 1 « & l'Office ^'y célébioir 
Ibr le revenu qu'ils tiroient du loeragc de la: 
Sale. Leur grange donnoic dans la me d'Ame* 
lal devant la Croix de S# Laurent , (tiivanc un 
afte de 1488. Ces Confrères feilaignirent en^ 
JpMkfficut Vm 1/48» i^ çç qu^a itQit ^rif 



^É CELLE Dl S. GfiRM. l'AuXfiUll. itf 
leur Safe de repréfèntauon pour y loger dé 
(>aavfes enfent ; mais Ils ne furent point écoil-' ^f;- ^«''^ 
tés; la Cour Icor défendît même de joaer de^ »7 Tf^tmO. 
rbrmais la Paffion : & c*eft-là l'époque de Tin» ^^^'* 
trodaâiondes cnfans qu*on y éleve^ & aulqueli 
on en^e^nc â ttavailler.- 

Le Cimetière fiit àn^enté huit ans a^rèSf perm. du 
& béni par rfivéque de Megare. L'Egiilê oa 2}Oâ.H5^ 
Chapelle ayaoè aufli été af^irandie fur la fin dtt 
méme^éde, Henri drOondi fit la bénédic* 
cion de cetre accrue & de trois Auteb, (çayoir, 
de la Trinité» S. /ean-Baptifie & S. Louis, le 
I ; Avril If 9.t. ««•«?• 

LES FILLES*DIEU font une Coai« 
munauté fituée fiir cette ParoifiH & elle eft 
aînfi appellée, parce que des Reiigîeafcs de ce 
nom , établies au XIII. fiécle proche S. Laza^ 
re, s^7 font retirées dans le tems des raerret 
des Anglois; car auparavant) le lieu ou elles 
font étotc un fimple Hôpital fondé par un par- 
ticulier nommé Httmbm^Lyons. Les Relî« 
gîevies réfonnées de Fontevraolt y furent in* 
trodnttes fur la fin da XV. fiéde. » On ne MartyroL ' 
» peut trop louer l'Ordre de Frontevaod , dit Bimcftre|Nig*: 
3> l'Abbé Cfaaftelain, d'avdr oonfervé fufqu'i' 745- tu ly 
» préfbnt Panden & excellent nfiige de dsre'^^^'* 
M Ténèbres i minuit : cequeToiyvoit pratt*' 
n qaec avec édificanôn'hnx Filles-Dien dé Pa-*. 
M ris. Tune des phisinfignet-maifôns de cet ^ 

3' Ordre , qui de plus de 360 Eglifes ^u'il y a 
M en cette grande Ville , n'ont cela d^ corn* 
^> mun qu'ayec celle de Saint Viéèor dr celle 
» des Cnàrtreut.«* Je ne parlerai tel des Cha* 
pdies ie leur Eglife que par rapport au titre 
iîngolîertJ'tmcd-cntr'eljfes, qui cftappclléede 
S. AbrahMi ; dorit j'ai t4 des provifions de ^«* -*>• 
TEvéoue données le 5 Décembre 1500. A l'é- 
gard de celle de Ste Magdelené , qui avoir été 
içni^iç en 13^0 par Jcàa de Meulant Eyéquç Xdb.Mts 



tit PAtOISSB D« &A VlI2LBa'ETB*<^UX^ 

4# Patis , fcÏQtf i^ Ecritures de l'an 1470 que 
)*at vàe«t fe titulaire s'en étant <iémis» l'ËTé-» 
^ue de Paris la réaoic an CouTeot l'ao i5Si« 



PE LA ÇAROISSE 

PE LA VILLE UEVrQUE . 

Dim<mbremtm 4k S4W Ccrmmn 




IdekMâre, 
Ptlibicfk ^^ _ .T- 

P^poioL i^ip^ Il ^ ^ j^ détromper ceux qui potir* 
soient lear ajouter foi. Celte Paroifle eft niaf« 
qoée dans le Pouilié de Paris, éait au coin- 
meocemeac do treizième fiécte &m U OQm de 
ViUê EfiJpQfi , « l^Cuie > . comoie éiao| à 1« 
nomination du Cloître de Saint Qermaiti 
r Aiuerrois. I^ Pouillés d» XV. « 3(VI. fié- 
de la Toppolènt es^iftante » paifqu'ib e^ fea( 
mention ai^eç la onémc çirconfta^ Si quel- 
qu'un voaloii^ révoquer eÀ domo qes témoi- 
goagost cHi^p^nc y ajoimçr uo t\x^i^ Tagi 
cit^Mi: xa3S f danslequel eftn|ôoM«iélePréire(ç'cft- 
Krv. Bf.' i^ire, le Curé) de n(/4 l^(/r«Pt».iuie ptér 
jvvr. /.4I7. fems^jon à la Cuio faite pat le Ciuipitte Saint 
Gdiu a>r. Germainen 1184^ & uue Epiiapbaqui eft aux 
n 7* c«A 2tfo Ifiaoe^s, dans la^ueUe eft mar|)ttée la fépul« 
Rectteadet turis de JacqtteaBoiiTon n^âPoiti^, Bad^e* 
Epicaphei de lîec en Décret », Curé de la Vide-rËvefque, 
vî^A V* ^*" «léçédé en 1^x9 ; & enfia unç perfou^ation de 
w.4uRpyp. Uoième Cure faite pyPhUbenJoi^,, Curé, 

Reg. Def- "" '•^^ ^ Juillet 147 J. . '. 

ferr. aiis Cu^ C^tt Paroiflê eft , comme plu6eurs antfes « 
fci vas. m démeoiht^mênt 4« «elle de Saint C^er «oûa 



PIMBMV&. DB S» Gstii. i.*Auxmt: t tf 

rAnxerrois » qui 9 c<Miiine je Tai déjà dit , étoit 
priniâreaieot Tunique Paroifle de tout le tet- 
ntoire fitâé depnif le chemio de Saint Denis 
au 6rtir de Paris » iufqu'auz approches de 
Saint Ctoud. Auffi eft-ce pour cela que les 
Clianoinetde cette Eglife» qui étoit comme 
le fécond fiége de FEvéque de Paris » y ont 
prcièmé le Cuié, & y ont été officier le jonc 
de h Fétt « jolqu'â ocs derniers tcms , qu'ils ont 
eonfiw i lent tranflation dans rEgltfê matri* . 
ce. Le bâtiment de l'Eglife n'a rien d'ancien 
ni de mémocahie* 

Tons les plus anciens droits Sdnieuriaax de 
VEféqae étoient anffi dans l'étendue de ccM 
immenA Paroiffi: de Saint Qermain» où ils 
avoient ohoifi leur msifou de plaf&nce, oà . 

étoit on pott for la Seine, via^i^Tis la grange ^^^f* 
dans laquelle étoieoc reièftés les fruits de leuf 
fécohe A de leufs Dismes : c'étoit i la Ville-» 
VEvitpàe qno ces diofts fe trouvoient réunies. 
On ^Bt y ajouter le Pré^'Evéque de trento 
arpehs an moins, dit autrement I«i70i{/fer 9 à l^^^ 
eairiê des «lerctces qui iTy £aifeiem , fans Epi»*^"^ 
compter une grande qoanôié do terres laboê* . ^^ ^ 
rabm €pi fbtnaent un dooMÛne coflfidérable. |*^ ,30s* 
Les girànls qui en rerenoient étoient portés à 
la Gran^ BataUlere, fiteée un pen pins loiii - 
vers Tonetit ^ ft que do vieux Invensaires ap- . 
pdlenc GrearMi fr^Otâu , pat nppw î r«eet^ inTent. 
cice diea Jofttes dont jt Tiens de parler, & an* d'car. 149^ 
très exereiees militaires. C'étoitxe lieu-là mé^ 
me qui aveit été appelle TuâHU^tm un Di« 
plome do Louis le Débo^maire de l'an 8 1 o • rap* 
porté dans les Captulaires de Balvze, T. w 
col. 1 41 1 ; & dans le iêns qu*il fignifie un lieu 
environné de 4iay es , 9c defiiné i fe battre , ou 
à la revue des troupes. Tare/a » ià cft , Sifmm 
Glofll* Ces lieux, auxquels on ne Êdroît plus 
^attcauioii) m'ont pant mériter d^ma tira dt 



. iiô Pakoiisb ©e lA Vn«-i.*ÉvB'Qtm^ 

> l'oubU. Mais on voit que même avalK le XilL 

* fîécle ks £véques en ay oient bféodé cernînes 

portiom > aum*bien que quelques nos de leurs 

droits y moyennant quelques redevanees Set- 

gneurâles. 

Une énuméracion des fendataires deFEvé' 

que de Paris é«riie vers l'an i^io, contient 

^^^Jl^^ÎÎ ^^* ^*gos5 : Domina JfabeHa^d» Gifififemina 

^n» in *'jT- ^^'•"''•* Efifcofij & àt eo tenet quidquid habet 

liJî ^ ûfud PiHéon Efifcafif $am in teknea qnàm i» 

àrtunk. 

Auffi trouve- t'on que quelques riches Bour< 

feoîs de Paûs avoient du bien & des maisons 
la- Ville-rEvéquei mais c*étoit toujqurs 
dans h ceiifîve & Seigneurie des Evéques. Un 
notable d^entre ces Bourgeois» nommé Mi- 
chel Cbaltgau^ ou Chaltgant t Y poifédoit Cou» 
Charles VL uir H6têl diilingue. Son attache- 
ment au parti de Charles VII engagea le Roi 
d'Angleterre» qui le dilôic Rcm de France» à 
Sauv.T. 3. le lui Âter , pour le donner â Jean le Clerc 
^3^^• fon Chancelier. . ^ 

Il faut cependant avouer que quoique PE-^ 

véque de Paris^flt dans la ViHe^rEvéqiuie tous 

les droits 'Seigneuriaus » les Qficiec» du Roi 

. lui di(puterent la connoiflance du meurtre « du 

%aT!^a ni? »P* & dcl'hpmicide. Il eft refté un mémorial 

oretoit 6Éte davo» entendu la fignificaaon di» 
mot TkMlêf qui revient â Twila , ou Tiftei^ 
Sefimn Epifsy que le Procureur du Roi da 
tems de Françoil^I; avoir cfu que ce Tuir/i^ 
• étoit le For-rEvéque«'& cela» parce qu*ei» 
écrivant^ ou li&nt le titre, on oubliott use 
virgule dans le Diplômé de i*an 9i%q avant les 
mùtsinrt^aSuk&i'Germani. 
t L'étendue de cette Pafoifiê comprend 
d'une paît le Fauxbourg S, Honoré » )uC^ 
qu'à celte dii RoiiUe | fie i^'ait^e jufq«i*4 
^ la 



tlKMElfSlt. DB S. GbRM. VAviXKt: lit 
h Chauffée de GaiUon & aux enTÎrons : mais lei ^htn. wj: 
flonveaux nomstles Chantiert & des met font ^P* *^f" 
perdre Fidée & le fouvenîr des anciens lîcux. «î««'Wl-so. 

Proche de l'Egiffe Paroif&ale eft un Prieuré 
de Bénédictines du fttre de Notre-Dame de 
Grâce, où fut introduite» tors de la fondation 
en i6i$ & 1615» une colonie vcnOe de l'Ab- 
baye de Montmartre. 



DE LA PAROISSE 

DE SAINT' ROCH ; 

Dêmenérée de Saint Germain 

C'Eft ici l'une des Eglifes Paroiffiales, 
dont les commencemens (ont les plus 
connus; Elle eft le dernier démembrement qui 
aie été ùk de celle de Saint Germain TAuxei^' 
rois. 

Il y avoîc eu dans remplacement qu'elle oc- 
cupe deux Chapelles bâties endiflerens tems : 
Tune dite de lamte Sufannef qu'on appelloic 
zaSà autrement la Chapelle de Galllon , i 
caûlè de là rue qui avoit tiré le nom de Gail- 
lonhd'un Hôjtel de Gailion. On ne trouve point 
par qiti elle ayott été Ibndée. La féconde Cha- 
pelle avoit été bâtie par Jean Dynocheàu » mar* 
dhand , Bourgeois de Paris, dans un manoir à 
lut appartenant , donc la nomination devott 
lui être réservée fa tie dorant, & enfuite ap- 
parceiur a IT.véque de Paris, fuivant que fat 
lu datis la première nomination qui eu du % 
Avril 152%, quoiqu'elle y foit dite bâtie en 
l'honneur de J. C. & de fes cinq playes : ce« 
pendant Taâe de la Bénédiâion qui en fut 
Tmtl. L 



faite par r£iré(}iie le t Julh tft^t dit^VIls 
efi conftraitt fous rînvoeariôodeiaCfQai,) 4e 
la Satiife Vierge & éo tous tes Seîitt. 

Etienne Dynocheau nertea de Jean tlMina 
en i57<7 «ne plaûe ir un faxdln peer aag-r 
menter la Chapelle bâctepar (on oncle* Elle 
fut Tannée âimnte érigée en Tucciiifale de 
$aint Germain | fous le titre des cinq PJayes 
de N. S. & Ions rînvocatîon de Saint Roch; 
}e tout du roniè iitcHi en t da CÎiaprtre de S^tfnt 
GermaîOf Je penfe queletûredeSaintRoch 
ne fut ajouté qu'à Tôccafion 4*tm Hôpi- 
tal pour ks senr affligés d*écronelies qu'un 
Bf^agnbl b^tit alors attenant cette Chapelle, 
Comme Taugmentation da bâtiment de TE- 
gli(è refioit encore à faire » TE véque accorda 

Mê(. Bp. ^^^V9 des Indulgences à ceux qui y contri- 

% 2449$, I S7f bueroient : ce qui ^t tellement avancer Ton* 

vrage^ qu'en i^So l'Arcfaevitqqé de Céfàrée 

commis par T^v^que , bénit de nouveau cette 

Ibtd. 29. . Chapelle ^ \c tcrmin voifin» pour y (aire des 
Jinv. 1580, Jnhumafî<«ls, lequel âpr^s un (ècoiul accroît 

Ibid-jo çmcnt , fut encore béni parid. Tiercelin Çvè» 
^«|n,xf84r qi,edcLuço<ï,cnîT»4f 

. Jafcjaesrli la Chapelle de Ste Snfanne n'é- 
toit poîift oomprife avec la nouvelle fuccoria-r 
le. Jacques BaiHe, qui en étoîttita!aire,la ce* 
da en 15^4 pour en augmenter le bâtimenr « 

i^eg, If. vo inais fafns héinàte le titre , puî(qu'on en trou- 
\^fr. xf 84. yc encore detprovifions accordées en mS?* fifc 

^Pec, 15«7 ^ ^ 

, I;j»9, Depuis qn^on eut réfolu de l'abbattre» on 

convint» pour en perpétuer }a mémoire, d*éri- 
gcr dans lanoUvellB Eglifede Saint Roch itit 
a{atel de 6te SuTtinne. L'Hdtel de Gailion fut 
fiçbeté par ceua qtli demeuroieot auprès do 
cette fuccttffble Pan \6%x\ 9l dans les ifaïait 
[innées fuivantes » après Ub convenrionslaitcs 
f^ pc ^vit (s^%t p|lfff «If %n» Rl>çh p^Woii 



i ragtife Mirtee de Stint Gmmin l' Auie»- ll«« J>8 
Mif« ft iH Cwé» dk fut^igée le^% Mart 
U4y en Cttce ou Vicaîria pecpetiieUe^â k 
npnfnation rfu Chapkre 4e Sdnt Germain. 

En léfi, LotûiXlV & Anne d*Atttricha. 
iii mare poferenc k fiemiere pkn e de TEgUA 
que l'on Toic aujjeurd'htti » kqneUe n'a été 
continuée qu'à faide d'une Loterk danik fifE- 
depréftnt, & n'a été finie (|tt'ea 1740. La 
D^iêace en fut fiûce k 10 Jusilet de k mime 
aimée par NL l' Arclie? éque de Sens. On y eon- 
fenre le radii» d^nn det bras de Saint Roch , 
obtenu par Madame de Vendôme & k Duc de 
Vendôme fon fib , de l'Afchevéqne & éet 
Confiib d' ArJet , 8c à» Général des Mata- 
rins : mais fi c^eft f éritablement un radius ou Defcripe. de 
(odk» k fienr Piganiol n'a pas raifon d'ajou- ^'"' ^* ^* l" 
ter me e'eft l'os qui va de 1 épauk au coude. ^' * 

Ce qui a été décaché de Saint Germain 
pont foraser le teaicoire de Saint Roch » com« 
meoce â la moitié de k boucherie des Quiaze* 
^mfft» c'eA><ii-direii k partie qui eft â main. 
difoite en y entrant par k rue S. Honoré. Ce- 
la renferme enftiite les rues de S. Louis &; de 
l'Edielk en leur entier. Puis tout de fuite yaC* 
4)a*-àk porte S* Honoré ksdeux.câtésde la rvie 
de même nom* De k rue de Lusembourg, 
il dV a 4ue les deux tiers d'en bas des deux 
câtâ : de k rue des Capucines» les deux 
maifbns plus Toifines de ce Couvent , tant 
d*un câté que de Tautre. Après cek k rue de 
Louis le Grand 9 k rue neuve S Aoeuftin en 
entier, bans lame de 'Ri.chdieu , depuis le 
cul-de-fac Menard tout le même câté de k rue 
jtUqu'au coin vers les Quinze-vingt : & de- 
là dans la rue S. Honoré, le câté droit, iuf- 
ques vts-à-vk k Boucherie où notas avons 
commencé. 

U y a (fpt Couvems éublis fur ce territoi* 



re , dont cinq étoient auparavant de la Pa« 
toîSé de Saint Germain TAuzerrois ; leur épo- 
que étant antérieure i la difiraâion* Let voici 
tous félon Tordre des tems* 

* Les Capucins ont eommencé vers i f i f «.Les 
Ee^iftres de TEvéché marquent i Tan 1585 
qu'il fut permis à FEvéque de Sifteron de fai"- 

• re la Dédicace de leur Eglîfe. 

JU^. J^. Les f^çttiilans établis vers Tan t$77- Les 
Chanoines de S. Laurent du Chiieau de Join- 
ville leur donnèrent vers 1649 , à la r«com- 
. mandation de la Duchefle de Joyeutè, un mor- 
ceau de relique , qu'on qualifioit de ceinture 
J!^*^ de S. Jofeph. Le vertèbre qu'ils ont de S. Ro- 

bert Abbé de Moléme, depuis i'an i66f^ pa- 
rolt être plus avecé. 

Les Capucines établies en 1^04 & 1606m 
Les Dominicains Reformés , rue S^ Honoré , 
établis vers i6iz* 

Les Filles de l'Aflomption établies dans la 
A^Kne rue en 1611. 
fioy. T, ï. ^^ ^'^^* ^^ ^* Conception du Tierss-ordre 
V 9H* * ' ^' François en la même rue, l'an itf if. Sau- 
vai obferve qu'elles (ont tenues, par traité de 
la même année, i envoyer ilaParoi/Te, ie 
jour de 'rancienne fête de TEgliiè, un cierge 
Si un écu d'or. 

Les Nouvelles Catholiques , qui étoient au* 
paravant ailleurs, ont été établies rue Ste Aa- 
pev^rs)é48. 




0B Saint Gertais, iif 



CBAPITRE TROISrE'ME 
DE L'ÊOLISE Et PAROISSE 

DE SAINT GERVAIS, 

Ef de ce qui en a été demenérié 

IL y aToic à Paris une Egli(è du titre, de . 
Saint Gervais dès le fixiéme fiécle» du tems. 
du Roi Childebm. Fortunat en parle deux, 
fois dans la vie dé S. Gernaain Ev^e de cette 
Viile^ qu'il dit v être ycnu quelquefois faire & 
pîiere, & il (ê &rt toujours des ternies de B«/i* b*U. si 
Ika Sandoram Gerv^fi & Pr&lafii. Il v a toute ,M'<'* 
apparence que Téditace de te tems-la étoit à 
la même plao#o& Ton voit celui d*aujourd*httis . 
ou bien aux environs : je dis aux environs ; car 
quelquefois pour pouvoir aggrandir des Egli-* 
Tes , on les a rebitfcs dans les lieux oà écoienc 
leurs oimetieres. A cette occafion je ferai'rc-* . 
marquer que lorfqu^on creufa i celui de Sainte 
Gervais vers l'an 17 17 pour 7 bdttr des mai-, 
fbns entre l'Ëglilê & la rue qui conduit à la . 
place Baudoyer , on y trouva, plufieurs cer* 
cueils de pierre à plus de douze pieds en ter- 
re > ce qui prouve qu'ils étoient très-anciens. . 

Le Tcftament de Dame Ern^fptrude, con* 74MI 
fcrvé à rAbbayc de Saint Denis, & imprimé ,^';*\;^/'* 
pinfîears fois, fait mention de cette Bafîiique l*'4^2.''e7* 
de Paris aprb la Cathédrale, en ces termes : s^i'ddDi^ 
BaJUiete Domiai Gervafi anoio aureo noaun meum fUmat. f . 9 1 . 
tn fe habtnttm fcrtpum dari praeifio^ Cet ade 
cft d'environ Tan 700 de J C. Il faut donq 
croire que dès le iîxiéme & le feptiéme fîécle 
cette Eglile avoit quelques Clercs qui la def- 
fcr voient y de même que S. Julien qui éiok 

L ii j 



ti,é Eoiltl iT PAKOIffE 

dans l'autre panie hors la Cité au bout da pe^ 
ih Pont. 

Lorfone rSt^qoe 8c les Chanoinei it Pa« 
ris établirent des Sutipns dans les Eglifès de 
Paris iva jours dee Fêtes patronales, ( ce que 
)e crois être arrivé fous Louis le Débonnaire) 
Saint Gervals fut comorb dana le nombre. 
De naéme t lorfque rEvecpie commença i être 
accompagné à l'autel tes jours 4cs ctandeaFê* 
tes, de Prêtres concélébrans, quej'on appel- 
la par fa fuite Cardinaux, étabKflèmcnt qu*on 
croit avoir été fait environ le tems de la ré- 
ception des anciens rits Romains, il en ehoi- 
fit de ceux dtt Clergé de Paris hors l'efieeince 
de la Cité s & l'un de ce nombre (îit le Curé , 
ou, comme on difoit alon , h Prêtre deSatm 
GervaU. Je nommerai les autres i l'article de 
leurs Eglifes. En 'attendant» j'ai crft deroh 
avertir que l'Evêque n'en appeMI aucun des 




petlées depuis Les Ftliet de tEftéfue 
€h$v7fHe\ en forte que Vit / eut deux Prieurs 
dans ce nombre des Prêtres Cardinaux » c'eft 
que leursEglifes a voient été fécutieres dans leur 
origine , & lors du premier établiflement de 
ces Prêtres. Vojrex au bas de cette page leur 
Catalogua t tel qu*il iê trouve â la tête du 
Canvlaire de l*Evêché de Paris à la Bibliothè- 
que du Roi » CM. 5;i^« écriture du tlU fié<- 
de. (4) 



( a ) iBi fitu Prufyieri fui nêmhémhtr Prês^fêifi 
CartUndies , fNi d^enî inttrejfi ferUndhtef dum ifif' 
ttfMS eMfdt in Ecciâfiét PutîjtêÊth m Ftfiu N4ilrv«rtf« 
ti/ Dtmmi , Pdjchéi & jijfimpttonù. 

Preslotif S» Péuli Pdf^. Prùf S, UurU de dm* 
pu , vil éili^nii ff $ff$. Pftskf^ef S» JétUi Pmrif, 
Prefbyier S. Stvêriiti Pdtif. Presùyttf S. Bemtdtài 
PéÊTil, Prt/hfttr dê^ChéLfUH0k. PnHfflff S, SÈtfhëmi 



hÈ SAtlVt GBllTAIti tif ' 

L*Eglift 4e Saint Gertait fe tcouvam fituco 
Ko» kl Cité t dut itto pJtts foUVeoc expoCé6 
<qu0 lot aïKce» MM rama^af dot. Ndf mahi . U 
eft Ttai i|U*eUe était voifinq d'una poita de 
la pceiaiere citoaifiM de raoccoifidoieftt de Pa- 
ris , dit depuis h y Hit ^ mais on nVA peint cer* 
tain que cette Eglife flit a»-dadai|^ de eetle 
cldture plutdt ^'aii dehors. Cette pctf te a été 
appellée Porte Baudoyer eo Fcanfeîi» On a 
dinîremaient lacinifi^ ee nom danalet tUres da 
XIII fiécle,& depuis ik on eni^ aufli dpnoé di*^ 
verfes origines* J*a» étd pour ceux qui le dé* Dlilraûftf 
rivent du aaotceitiquee.ttteetomqueBaud, ft ^^"^ 
non pas du mot Bacaude; mak eonuiie dana 
fe Teftamcnt d*Hernjentrude c^-de(Su nom* 
mée fé trouve parmi cetta qui figcieat aprii 
te Comtb Mommole , un Baud^tkarmi Defim* 
fir , Si que BaudâchatUis fait natuvelleaifna 
Saudayer, il femble plutdft que Ce ferait de 
cet ancien Officier ou MagiArat de la ville de 
l^arls» que la porte Bapdeyec itlz pbea voi« 
fine auroiedt tiré leur nom. AutR dans on aâe ^^^ 
de I^an in^^ elle efi nommée dei|x fois Per- j^^^ùnchét^ 

L'i^baye de S. Pierre des Foflte , dite de 
S. Maiir, a de tems immémorial des cenfives 
iMffs la pfoce Baudeyer. ^ 

Nom» aperenons d^une Nedee dfs Placet ^ 

qu'elle avoit à Parisi au IX-fll X fiéole , que l>\(Ctrx. fbr 
pluiioursde fef plaees confiaoient; à celtes de llHiftdePa^ 
TEglîftde S^aiGervals j ainfi il centimioît ^ciLhV*^' 
d*eatfter alors une EgNfë èe ce nom. Il eft Durand 
vraiftmblabJe que oe fut dans le commence- i74x« 
msnt de la troiSéme race de nos Rois que les 

àe gfiSihiii Pétrijfi êftshjiw S* C$rV4jti Paflf, Prhr 
S, JulûtmpgtêperU Far^* Prtfkytûf î, MecUrUi Parif,. 
Preshyter S^ luttrtHtiL Ah(f4t S. yiBvris , JtUicet ^i- 
Tarins ejus in EtcleJtM Parif, ^ro M. Pmùyter S, JohéOh» 
ms ,iH GMVèM Pttrif. • - ^ • 

L iiîj 



ii8 Eglise bt Pakoissb 
Comtes de Mculanc entrèrent en pofleffion Je 
cçtte Egli(è fc de Cet biens. U fiiut aéceflâirc* 
ment reconnoitre qu'ils en ont été les maicres 
pendant un tems, & )uGfx*i ce que le (crupule 
Je garde'r un bien Ecéléfiaftiquc les engageât 
à en faire présent aux Moines du Prieuré de S» 
Nicaife , qu'ils avoient fondé à Meulant. Or 9 
dans une onarte de l'an 1 1 41 Waleran Comte 
de Meulant » compte parmi les biens qu'il con* 
firme à ce Monauere de S. Nicaife > conune 
donnés par Ton père & par fes autres prédecef- 
feurs en divers tems, Eeclefias SanUi Gervafià 
. & SanUi Joamus qum fum farifius m vico qui 
dkitur Greva* On peut donc amir er que ce tiic 
dans l'onzième fiécle que rEgitfe de Saint. 
Gervais fut donnée > de Tagrément del'Evé* 
que de Paris, â ce Monaftere de Meulent» 
'^nudl. Be- lequel exiftoit au moins dès Tan xo)3» tems 
nid. T. ir*jf «auquel le Comte Waleran ou Galeran , aycul 
^* ou bifàyeul de celui dont je viens de parler » 

étoit. occupé â illuftrer par d'autres endroits ce 
même Monaflere. 

Il paroit par cette charte de 1 1 4 1 « que Grt^ 
va étoit le nom d'un quartier de Paris , & qn^ 
les EgUfes de Saint Gervais & de Saint Jean y 
étoient renfermées. Comme l'on ne trouve 
point l'origine de la ParoifTe de Saint Gervais» 
^ ie peofe que les Evéques de Paris l'ont érigée 
lor(que le peuple a été augmenté confideraUe* 
ment dans ce quartier, & lorfqu'ils ont vft que 
les débordemeos de la Seine empéchoient fou* 
vent les Habîtans de fe rendre à la Cité , à 
cauft de la difficulté d'atteindre au grand pont» 
qui étoit autrefois l'uaique pont de ce côté*là , 
ou de pafTer en batteau jufqu'au port, dit de« 
puis le Port de S. Landry. L'Eglifè de Saint 
Gervais étant devenue Baptifinale , eut fes 
fonts dans une Chapelle voîfine, dite de Saint 
Jean Baptifie, fuivant ('ancien ^ûge. 



UE Saint Gervam. xi^ 
' lePouilié Parifîen du XIII. fiécledît que 
lai Cure de Saint Gervaîs étoit â la nomina- 
tion du Prieur de Saint Nioaife de Meuknc» 
quoique ce Prieuré fih dès- lors dépendant de 
l'Abbaye du Bec par là donation d*un Com- 
te de Msulent. Le Pouilié écrit vers Tan 1450 
& les fuivans, marquent xette nomination 
comme appartenante a TAbbé du fiec. Dans 
Taâc de i'éreâion de la Cure de Saint Jean 
en Grève , l*Abbé du Bec & le Prieur de Meu- 
lent font nommés conjointement. Cet aâo 
de Tan ma imprimé dans Du Breuil, eft 
Tun des premiers où l'on trouve le terme latin 
Oirà$ttt en place de celui de Fushyttt : on f 
voir quelles étoient en partie les redevances 
du Curé de Saint Gervajs envers le Chapitre 
de Notre-Dame , tant au jour de Saint Géc- 
vais y auquel ce Çhàpiue y vient chanter Tier- 
ces , là Grande-Meàe &'Sexte, qu'en d'au- 
tres jours. Je ne fçaî pourquoi parmi ces re- 
devances on ne trouve point celle d'un cet- xi Li ^ 
tain nombre de moutons , dont on lit ailleurs cLp^r 
qu'il étoit charf^é de faire la délivrance dès 
l'an ii)o. Les Enfans de choeur de la Cathé- 
drale avoient Toffirande de te même jour en &idi 
1484 , & le Curé'devott leur donner des ce* 
rifes. 

L^Iifice de l'Eglife qui fubfîfie aujour- 
d'hui , dont le portail eft Tun des plus beaux 
morceaux d'architeôure qui foient dans Paris, 
eft conftamment au moins le troifîéme depuis * 
la fondation. Celui qiii exiftoit du tem^ de TE* 
véque S. Germain n*a pas dû pafler au-detà | 

des guerres des Normans. Il aura pu être rc« 
bâti depuis ou reparé, & durer juiqu'au teras 
du Roi Robert, ou jufqu'au fiécle fuivant. 
L'Eglife qui fut bâtie enfuite eft celle dont la 
Dédicace fut faite l'an 1420 par Meffire Gom- I 

biiud , Evéque d'Agrence in fartibtês » & non 



T )6 E<IIISB Et i^AlldlS^i 

pas (l*Auierre» conrae a mis M. Pigamoli 
L*tn(briptxoo otte Ton voit à ce fiijet dans VE^ 
Mft d'aajoara'huf , eft un moaunieiu con* 
vnyi de cette aocienûc Egiii^ , de laquelle il 
ne refte rieo niaifitenant. U iuffit de conno!* 
ttt ie genre cParehttedare ufité chu» les bâti« 
mens d'Eglife fous le règne de Chades VI « 
pour affurer d|tie Tédifiee a^ftnellemenc eaidant 
n'a rien qui iolt 9ttn aneîcn pour qu*on paif^. 
iè dire que la Dédicace en a été faite en 14^04 
Je puis auffi aTancer comme certain, ()ue da^s 
let Yttiagess dont la plupart font d'une gran^ 
de beauté , il n^y a point d'ouvrage qui piéce^ 
dé le règne de Louis XL * 

Les principales perfonnei inhumées à Saint 
Gervais fc^ne trois Chanceliers de France» t^* 
Voir MM. le Tellier , Boucberac & Voyfin | 
un Garde des Sceaux, qui eft Mathieq da 
Lenguejone Evéquè de SoMbiis , éicéiè 9tk 
en I f t^« M. le Tellier Archevêque de Reimsto 
Dans le npmhre des fèavam , P4erre du Jkf»^ 
Paul Scaron « le célèbre Charles au FMfoet 
pins connu fans te nom de Docange , Anm 
tome de la Fbife Poëie , te iSeur Amelot de 
la HouiSiyei Stenfin le iâmevix PelntfcChan»« 
pacne. 

Oan*a point vu jufqu'ict de détail fiir les 

Chapelferites de cette Êglile, quoiqu'il y en 

ait eu defottdéeç en grand nombre, xn^me dès 

le XIII 66^é. La prentieroiéoiit j'ai eu cwi« 

FMrfi/spirl^^^^^^^^ , Alt feîie par Oui de S9f$imfiiU & 

. * ÙL femnre, du vivant de S. Louk, à i'autei do 

S. Nicolas. Le Çhapelftin devoiraffifter à Ma«L- 

ttnes, Grande-Meiieft Vêpres, ft rendre au 

Curé les offrandes qu'on fui fereit , (èlon les 

lettres de Renaud , Evéque de Paris, en 1 167. 

chartul. ^^ féconde fut fondée à l'autel de S. Michel 

min. E^.foi* P^r Agnes Barbette , femme de Jean Sarraziu 

joo. Chambellan du Roi , Etienne & Jean ib.fils. 



I>E SaIKT Os&TAIf* ï|l 

a¥fe les mémts charges ; 8c adaûfe par TEvé» 

quê Etienne M i»75> UnetrotfiémeCbapelie 

fiit fonéie Vzti 1304 par Jean Chmi finfiu^ 

( appAremmcnt d« Ckirtima) Cbrc du Rm fie 

Chanoine de S. Quentin ^ en rhonoeut de la Jhid.fU» 

$ie Trinité* Ce dernier en laitfa k naminarion '7* 

îrEvéqoe; leChapelatn devoit prA^v fivanene 

SRI Curé. Une autre ChapeUeate fitt d'nboiil 

fondée en 1 30^ par les executeiurs de Herbert 

FtonmigTîfferand, âPautel S.Uttrtnt;piiis . ^-^J** 

eUe fiit portée ï délai de S. Pienre eo 131 1» channim^. 

wec let charges fiifdtteS) du confemement de ^,fiU%j%J 

rEvéqueGosUaimieJean de Coramercy étant 

Curé. En 1 3 ii,les exécuteurs teffamentaîrés de 

h T€UTe-Thonias Mançlerc» bourgeois, établi* Tub. s. nUgi 

rent un Chapelain â Tautel de N« D. fin des 

fenés doit cenfive de S.£loy. En 13x9 Nicolas 

de ^acy , bourgeois, en fotida mi par fenTefln» 

ment, ft il fut phuré i l'autel de S« Louis» .^^i'if* >"''* 

pois à d'ancres amela. UétoitàlaneoliQatioa^^^'* ^^' 

àe h fiuniUe. Vojex Du Bieuil ft les PouiUés 

imprimés. On trouve dee nMwques de l*aaûW- iHd^fiL 

tenee dVine Chapelle de Sie Magdelene en ^^* 

r%%f\ #une de S& Jacoues at Julien Tere 

i|5o; ft depuis Jeanne, femme de Guilku* j^spir. 

me Pidoue Ecu^er^ fonda en 1 37 f un Chape* ^ 

bin du S. £(pri( , autrement de la petite Tri* 

mté. La même année, Jean le Grand, Se^fent ^^^ 

Jtnttnm du Roi , ordonnajpaf(bn Teftament la 

fondation d'un nouveau Chapelain à ^atttel de 

N« D. On croit que c'eft où lés Marehands 

de Tin ont eu des Chapelains* Les biens de 

cette Cbapelle (ont à Montaumer en Brie. La , . 




M75- 

mentionnée dans des aâes de 1428 & M9J* 
Vers Tan 1470 on comptoit parmi les Chape* 
Uins ^ui étoient infialles , fans T Archidiacre » 



T)» EoLitB Br Parotisjb 

les ikft ou huit Chapelains fondés à Saint 

. GerVais de Paris par Jean de DottzoaviUe Set* 

gneur d'Ablon. Oudart KaroUe établit en 147 S 

un Chapelain à Tautel de la Trinité. On lie 

auffi dani Sauvai qu'il y avoit em 1487 un^ 

r.i.^.47t. Chapelle de la familières Coquatrix. Enfin* 

Fan 15)8, Amdne du Vivier étant Curé , 9c 

Jacques le Picart Avocat , premier Margnil* 

TmB. Bf, iiçr , Blaift Floret Principal du Collège de 

kt Sfir. Cbanac fonda une CbapeUenie à l'Autel N.D^ 

de pîtié, voulant que k nomination appartint 

aux Principaux Tes fucceffeurs, dr^l'inÀitution 

au Curé. Le Pouilié de Paris , imprimé en 

1 648 « s*étend fort à prouver le droit qu'a TAb-^ 

bé du Bec de nommer à plufieurs Chapelles d« 

Saint Gervais. 

Lt% Hiflpriens de Paris ne parlent ordinaire^ 
ment que de deux Confréries de cette Eglîfè* 
Je me borne à celle de S. Quentin' & de S* Eu- 
trope, que Charles VI ne permit d'éublir , 

2u*à condition que les Confrères prieroient 
>ieu pour la £imiile Royale. La Clupelle où 
elle prit n^iffance en 1400, à Toccanon itm 
guerifbns procurées par ces Saints « étoit ap«> 
paremment^celle que Jean de Clairfens avoic 
dotée en i $04/ & dans laquelle, comme Cha- 
noine de S. Q^f^^în 9 il ^oit ^îc mettre 1^1^ 
liiage de ce Saint Martyr. La Confirerie S. Mi« 
çhd t& connue dès 1 5 fS , par les Indulgence» 
qu'elle obtint alors du Légat. Une autre Coa« 
éerie bien plus femeulè , mais qui dura pea 
d'années» eft celle que les Ligueurs de Paria 
y établirent en m 89- Il faut voir li-deffa» 
SauvalyT. a«p.-éi8r 

Le port de l'eau -bénite dans les matfons de 

la Paroiife fut en 1^90 le fujet d*un Procès 

Keg. Pari ©ntre le Curé & les Nf arguilliers de Saint Ger- 

crjuL\\Ti "^^^^ • ^^"* *' ®* mention dans les Regifttes'do 
* Parlement. 



»s Saint GsuvAis; i|| 
' Dans le Pouîllé écrit ven fan 14109 le re-> 
▼ena de la Cure étoit de cent Urres . ancien- ^ 

ne eKmatiott. La Caille en fi>n U?re de 1 ixx DeTcripe* ' 
le met à 6000 litr. des Curet de 

, Guilhaoïe Evrard , Curé de S. ôervais « en ^ *"'* 
X44I eft connu à la Bibliothèque de N. D. de 
Paria» i raifon de plufieurs Manufciiu qui vien- 
.fient de lus. Un des Curés de cette Paroifle, 
dont il ^ a eu des ouvrages impriniéf , eft M. 
François Feu. Il eft auteur de plufieurs Traités 
Tbéologi^ues in-4** publiés l'an i6f ;• 

On voit dans le Propre de S. Gervab in»- 
prnné en i740t TOfficedu S. Sacrement qui 
s'y bit tous les Vendredis & lé premier Sep- 
tembre , en mémoire du recouvrement delà 
Ste Hoftie arrivé en 1 274* 

Le territoire de cette Paroiffe a été "beau- 
coup diminué, par i*éreâion de celle de Saint 
Jean en Grève* Il confifie en plufieurs por* 
dons* Il comprend i« le carré formé par les 
. fues Penenelle, du Monceau, de Long-pont 
& de la Mortellerie , avec les deux petits car- 
rés qui (ont au-deflbus de cette étendue fie qui 
bordent le Quai. Il faut enfuiie y compren- 
dre ta rue de Long-pont, la rue du Pounour» 
la rue è^% Barres , le c&té occidental de la par- 
. aie Inférieure delarueGeofiroi-ranier, À le 
câté méridional de la rue Grehier-fur-reau. 

a* Tout l'affemblage de Riaîfons qui ne (bot 
iSparées du dievet S& Saint Jean que jpar un 
petit paflage; (uivre le dedans du Cloître de 
Saint Jean à droite , la rue du Petau-diable 
auffi i droite , puis la rue de la Ti0èranderie 
pareillement à droite, & revenir par là place 
Baudover ï Feodroit du chevet Saint Jcand'où 
Ton eft parti. 

I * Depuis la mai(bn fife rue S. Antoine vis- 
à-vis la rue du Temple jufqu'à THâtel d' Au-^ 
mont me ile Jouy iaclufivement 9 plufieurs 



t}4 Editfs ^r PAltoirsB 
tnaMont de Saint GenraU font encreméléel 
«vee d'autres de la ParoifTe de S. Paol. L'Hd- 
tet d'AamoRtatft ladernicre de Saint Genraîa. 

4^ Les maifons de la rue S. Aotoine £6a 
entre ta rae Ooche-^er ce €c la rue Tiron , 
(ont de SaintJGervaiSf auffi«»biefl que trois ou 
quatre maifons de la roe Cloclie-perce* 

S* Lt canton carré de matibns, formé aa 
fortîr de la place Baudoyer par le commence* 
ment de la rae Saint Amoine à ganche « con* 
tinue par le commencement de la vieille rue 
4itt Temple i gauche jufqa'i Ja rue de Bercy « 
factuelle eft de Saint Qervàis des «deux côtés « 
puis par le côté du marché chnedere S. Jeaiu 
qui eft à main gauche lorfqn^on revient dé u 
rue de Bercy à la rue S. Antoine. 

tf • La portion la phis confiderable de la Pa* 
roiife de Saint Gervais., ^onsmenceau coin do 
la rue du Roi de-Si oile le plus avancé dans H 
vieille rue du Temple ; & elle continue durant 
tout le côté droit de la même rue du Temple 
9u(qu*aux remparts : elle comprend enftrite les 
deux côtés de la rue S. Louis^du marais, êe 
prefque toutes les maifoils des rues que Pon 
trouve depuis le Couvent du Calvaire, con« 
dttîfànres aux remparts, jusqu'à U rue neuve 
S* Gilles dont elle a le coté fiçientrsonat. 
Après quoi elle revient par la rue du Parc- 
Boyal , dont elle a pareillement le côté (^p- 
tehtrfonal qui eft fur la main droite; puis par« 
venue i la rue des Trois-PaviUons , die en a 
le côté droit ; enfuite seront la nuifim du 
fond de cette rue , die & retrouve éam la rae 
des Juifs, dont elle a les deux côtés. Tour* 
nant enfin dans la rué du Roi-de^Stcife, die 
en p, le côté droit jufqu'au coin où nous avons 
commencé ; ce qui forme une pièce de terrain 
oblon^ue & de figure prefque ovale ; dans le- 
quel û ne faut retrancher de Saint Gepraia 



BE SAXmr G&RTAII» I|^ 

Ou -on Hâcel de la rue Baibetce^ qui fut donné 
ious Louis XIII à Saint Jean pour d'autres 
maifom que Saint Jean céda â l'un des coîqs 
de la vieille rue du Templç & de Paradis « du 
cétéderHâtelSottbize. 

7' La Paroifle de Saint Genrais au-dell du 
teriaio de la Grève, qu'elle a autrefois cédé i 
Saim Jean , a encore un autre terrain ; Ica voir , 
de la rue de la Vannerie dans la place de Grè- 
ve 9 les maifons qui CQmroençent â gauche, 
0t ainfi de dite jufques dans la rue oes Ar^s 
où ellç continue à .fauche » 8c de no'éme danf 
la rue Plancbç-mibray , & iu(qu'au milieii du 
Pont Notre - Dame du meine câcé gsuche ; 
après cela tout le (^uai Pelletier avec fpn rê« 
tour y jusqu'au coifi de l^ rue da la Vannerie 
d'où nous fommes partls« 

Sur le territoire de cette ParoiTe dans Ij| 
rue de la Tiflèranderie, eft ficuée uneCfaaf 
pelle qui étoic originairement i^n Hôpital fon- 
dé par Garin Maçon & Harcher Ton $\s Pr^i» 
tre, vers l'an 1170. Il y avoit un paître & 
des Frères pour exercer rhofpltalité. Au XIV 
fiécle TEveque de Paris y mit quatre Relir* 
gieuiês , outre des Religieuse. La Chapelle fut 
rebâtie en i4;t » & dédiée par Guillaume, 
£véqued*Evreux, fous le nom de Ste Anaf^ 
ca(ê, nuirtyrilSeàRomelea^ Décembre. Le 
portail dç cet édifice eft rempli de fiatqçs qui 
fônt.du règne de Charles VI , avec des inf^ 
priptîons gothiques » dans Tune defquelies eft 
marqué oue c*eft un H^^ital four Jiébergin* 




P4lf 



une Ctiapelle bâtie de nouveau en Thpnneur 
de S. Lazare Ml SS. Magdclene , Marie & 
Marthe. Ce qui eft très- remarquable par rap-^ 
port ^ I^ di^io^M ^s de(» ^rfonnei Mag4e» 



ij^ EGiitB fiT Paroisse 
lene & Marie. £a 1608 le nombre desReIt-' 
gieafes fat augmenté & les Religieux (uppci- 
més. En 165$ elles achetèrent THâtel dO, 
fitué en la vieille tue du Temple où elles ^nt 
étî transférées , & où elles continuent d'exet- 
cer rhofpîtalité (^ui étoit autrefois exercée dans 
la rue de la Tifieranderie. Il ne relie plus de 
fa^ncien Hôpital que la Chapelle où il y a 
Office en certains jours. Le peuple l'appelle 
depuis peu La Chapelle de S. Nicolas. 

LECALVAiREcftIc plus andcn 
des deux Couvents^ fitués fur cette Paroifie : 
<i*cSk une Congrégation de Bénédiâînes , la- 
quelle a été fixée en la rue S. Louis du Ma- 
rais en 163^. 

LES FILLES DU S. SACREMENT, 
font le fécond Couvent. Après avoir refté 
quelque temps en divers lieux de Paris , ces 
Filles eurent THâtcl de Tnrenne en la même 
rue de S. Louis 1 & y (ont depuis l'an 1^84 
^ou environ. 

LE MONCEAU S. GERVAIS. Je 
croîs pouvoir reâiiîer. à l'occafîofr de ce lien 
ce qui fe lit dans M. Piganîol tom. 3 p. 448. 
Il avance que ce Fief eft dans la Seigneurie 
<lîreâe du Roy» comme étant à prélènt Comte 
de Meulent , âc il s'autorife d'un dénombre- 
ment des Fiefs du Regiltre manafcrit de Phi- 
lippe-Au'gufte > dans lequel on lit ces mots: 
feoda Comuis MtUenti Parifius » tota Gravia 
€r Moncellum S* Gervapi, Outre cela à la 
page 47^ il dît que les Comtes de Mealenc 
avoieut donné ce Fief au Prieuré de S. Ni- 
caift de Meulent. Il eft certain que le Roy 
Louis V 1 1. étoît Seigneur de la place de 
Grève en 1 141 » puifqu'alors il en fît don aux 
Livre roage habitans de la même place, & â ceux du Mon- 
îifâ"'^i**" ^^" P^"^ lettres datées de Château -Landon. 
Cbitder. philippe-Augufte Ton fils eft aufli devenu Sei- 



D B^ Saikt Gbrvais. ijr 
gaear direâ du Monceau ; mais il ne Ta pas 
eu icntnédiaceinenc du Comte de Meulem. Co 
Fief étoh palTéen d'autres mains. II eft vrài- 
fembhble que les Seigneurs de Meulenc , 8c , 
notamment Philippe » qui fut inhumé au 
Saoâuaire de la Chapelle inférieure du Pa« 
lais Epifcopal arec fa femme , en avotc ac« 
commode TEvéque Maurice, ou Eudes de' 
SuUi foa fucceifeur. Quelle qu'ait été la voye 
jMir laquelle TEvéque de Pans en devint maî- 
tie , Gautier Chambrîcr do Rov le tenoit de ip -ZLl 
lui au commencement du XIIL aécle, moyen- j£.yi^ Z, 
n^fit la ledeTance annuelle d'un cierge de . 
cînqiiante ^Is. Pierre de Nemours qui monta 
(iir le Sîéffe Epifcopal de l^aris en itoS. crut 
devoir céder au Roy ce Fief tenu de TEvêque- ^. ^ • 
par Gautier fon. père , moyennant quoi ctm'm.\p,uk^ 
Prince lui donna en i a 1 6 , tout ce qu'il avoir î6- ' 
à Combs & â Revigny proche la Foret de 
Senart. Après la teneur de ces titres» corn*, 
ment peut-on cfoire que les Moines de Meur 
leot ou du Bec ayent été Seigneurs du Monr 
ccau S. Gervais? 



EGLISE ET PAROISSE 

DE S. JEAN EN GREVE. 

Dénombrement de U Pamjfe 
de Sm Gervais. 

IA proximité de l'Eglifè de Saint Jean 
^ & de celle de Saint Gerv;^is jointe au. 
titre du Precurfeur de J. C. fous l'invocation, 
duquel étoîent anciennement les Baptifieres, 
m'a porté à croire en parlant de rÉglife de 
S^t Gervais , l'une des plur anciennes Ba-: 
« Tome U M * 



î 



t^S EgIisb db s. Jeak iK Gitstc» 
lîliques de Paris , que Saint Jean n'a été Jant 
fon origine qu'une Chapelle oi^ il fut pemis 
au Clergé de Saint Gervais de donner le Bap* 
tême , dan$ les fiécles aufouels on comoiença à 
ne plus obliger les habitans un peu éloignés de 
la Cathédrale d*3P recourir pour ceSacrement, 
Je ne prétends point pour cehi « que ni dèâors , 
ni par la fuite « Saint Jean ait été une iflie 
de Saint Gervais , dans le fèns qu'on donne . 
i ce terme. Il n'arrivé en effet jamais qu*ane 
Aide ou f aeeurfale feit placée fi proche de TE* 
gli(ê-<nere. Mon Sentiment eft que lor(qu'on 
rebâtitSalritGenraiisdans le XI. fiéde» apr^ 
qu'on fut retenu de l'idée qu<; l'on aroit eu 
[ué la fin du monde deroit sHrrtTer l'an i ooo de 
• G. les Comtes de Medent étant déjà devenus 
propriétaires du canton dit h Monceau Séurn 
Gervah , on aggrandit cette Chapelle de Saint 
Jean en éloignant un peu plus les deuxEglifes 
Tune de f autre » êc que ces Comtes rnirenc 
â Saint Jeaii quelques Moines de leur MonaC- 
tere de Saint Nicaife de Meolent , ^i fô 
fenrtrent de ce lieu comme d'un Hofptee oti 
Iléfuge , & (êlon moi 9 car j'avoue gue ie 
s^avanceici qûVne con jeâiire , celêroitdeU 
que (ttoit vepu rt^fa£;e de dire U Çlohr^ de 
Siùnt Jean. Mais au oout de deux fiécles oa 
environ, comme les habjtans du territoire de 
Saint Gervais fe multiplièrent i Toceafion de 
la nouvelle Clôture dans laquelle le Roy Phi* 
lippe-Augufie les avoir fait renfermer , oi) crut 
devoir ériger une (êconde Paroifle , & lut at- 
tribuer une partie du tçrritoi/e'c^u'avoit celle 
de Saint Gervais ; pour cela on ]etra tes yeux 
iîir TEglife de Saint Jean ^ que les Religieux 
tant ceux du Bec comme (upérieurs de eeux 
de Metilent , que ceux de Meulent métne 
confentirent d'abandonner I enfereièrvant la 
préfcntatioa i la Onrç qui y |(io|t étiibtie^ 



laMlMBK. 1>6 CELLE »B S. GeKT« l^f 

ie même qu'ils avpicot déjà celle de U Cure 
de Saiik Gervaîs. L*aâe de cette étc&lon eft 
4e i'«ici iii^^i. Elle fut ^Ue par Pierre de Ne- Aotî^. de 
mom$ Evc^Mc dç Parw, que Sauvai a très- P«'"T «• v* 
mat appelle Pieirr^ I^quîs , & que l'auteur da ^^* 
nouveau Calendrier de Parîf nomme encore C«knd. p. 
plus inal Plerfe Lçtpbardt Ain& H eft con- z<Hft2ij« 
ftanr que $aioc Kan eft un déipembreaient 
de I4 P9rqî& de Saint 6orv9U 1 Otra San^i 

<f$rvafH » cppume die l>^^ d'êreâîçi^ Au(G 
«n rccqnnQi^aiice de ce dét^çhef|iem% VÈve- 
quç pierrç d« Nfn|q^rs vpjllMt <Viç îe nou<^ 
veai^ Curé dç S^int Je?n AipiH>rrl( u^ p^r^c 
des r^4evaQçef aurquelles le Curé dje S^joi 
Gerv^î^ étoit teim envcri |c Chapitre 4^N. p^ 
a^ jçur mem^ df S* Çffv^is , & ai^rvescb^^f'^ 
ges marquées par tpo^ çe|ix qu^ ont ^cni ^^^^ 
vm\ tt oue 4« pluf le Curé, dp SaitH Jfan 

f&t tew dç vepir «n Proccffiqn le jopf 4ef - 
Mort^ W Cîaie<i<^çe de .$^sp( Gervaîs. Çefu; 
vers çfi, tempf-U qup le 99Vvea\i Ç^rç fu( uuf 
au poiubre des Prétre< Cardin^^L , qui de* 
yolem accompagner TSvçqae célébrant h 
Meflè^uy grandes Fêtes. 11 eft en cfiet npmr 
mé le derqièr danf le Ç^^lpguf . Par I^ (Ulte 
Jes teoips il s'établit plu^çurs ^tai^pQS Peli* 
gieulèf iur ceue Paroi^e > '\c les nouin^e^M 

V^g(i^ Je Saipt Jean dçvi/)t en i»9o. dj(- 
ppÂtaire de T^pJ^e rairaculeuÂ^ profanée pac 
lia Juif de la fue des Jardins t <)^^ dçpuisdes 
BtUettes, de n>ême ^ue feize ans appar^vatij; 
celle de Saint Gervats Tavott été d'une autre 
Sainte Uoflie profanée par un voleiir. L'Hifr 
toire en eft fort connue. Le concours qui s*]^ 
&, obli|;eJ| d^ /pnger 4 î^bâjtir l'Egli^ q^ 
iè trouV'Pif trop p^tîce^ quoiqu'il y eut deHorf 
S««i!«H». QbWcUpJ i « 4'liWwU?e des mai&iiF 



T40 EeLiiÊ x>8 S. Jbah eh (jrbvê, 
voifînes ; c'efi ce qui fut permii pu les Ut^ 
très du Roy Charles le Beide ran i)i6. Le 
bitimenc qui fut fait , eft celui qui forme la 
Nef 8c le Choeur d*aujourd*hai $ la ftmôiire 
& ce que l'on y a cônfervé des vitrages de* 
note ce temps U : cet édifice étoit apparem* 
ment tierminé en quatre | on Ta percé députa 
pour confiruire le Sanâuasre , dont la battffe 
& les peintures des vitres paroitfent poftétieii* 
res de plus d'un (iécle à celles du Chœur & 
de la Nef. Les deux tours , & la porte qui 
donne dans la rue ne paroiiTent être que du 
XV. fiécle ; les Chapelles des ailes font det 
additions qui peuvent être encore plus nou- 
Vie de S. velles. Il eft marqué dans les Miracles de S. 
I.ouitpM Louis, écrits vers l'an ii»o, qu'il y avoir 

h^mfutî, ^^^" "" ^*^^ ^« ^^«« ^i^^^ parlcqnelUfal* 

XolU num* ' loî( deicendre pour v entrer. 

»g% Il pr a peu d Egliles dans Paris parmi les 

Paroiflsales , qui pofibdent tant de reliques ^ 
que S. Jean en Grève. C'eftde Lyon qu'eUee 
ont été envoyées à cette £^li& » (ans qu'on 
ûchck pour quelle raifon , nt par qui : 8c elle» 
furent rccàes l'an 1312 , ou un peu après. 
Lorfaue r£véque de Megare Abbé de^Salnt 
Magloire en fit la vifite lan 1550, il y trou- 
' va un bras de S. Polyc^rpe Ktortyr Evéque 
d'Ephe(ê ,• un bras de S. Jufi Evéque de Lyon ^ 
un bras de S. Ce(aire Confeâeur, un bras de 
S. Phiibert, auflTi ConfefTeur , dont on a £ût 
mal à propos un Evéque d^ Bourges dans le 
nouveau Propre de cette Parotfle ; quelques 
oiTemens de Se Irenée & de S. Antiocbe £t£* 
- ques de Lyon , & d*un Saint nommé ainfi par 
^ âbbreviation, 5. JEa» Ef. Bit ; le brasdW 
S. Fredebert que l'étiquette du XIV fiécle 

Snalifie Evéque de Troyes avec un fragmcnc 
e parchemin qui contient une phrafe de la 
> ^ie d'un $i EpiffiiÇhç Ç^nlçjQfçut fooeomi^ 



bEMEMlt. 0S CEILB DB S. GlIlT. Mt 

cù il eft fait mention de ce S. Fredebert : je 

le placerai iei pour & conftrvatîon • # 

E^mckimn md adhue vtvebât. Mor$uo vero 
htâto Efhnâehio venit âd Jefuiehrum ejui ha* 
tut Fteikbtrtui , & adificavit ibi qmamdwn 
EttMUm itt htmortm 5. Salvatoris; &t/cim$ 
nvetwft tcrfus beati BfHnê€h^^ & ctlebrafd 
Miffi fitper altare obdormivii tu Domino. On 
nroaya aoffi en i ; f o. dans la même châflè un 
billet latin , par lequel Pierre Sacrifte ouTré- 
forier de Saint Nifier de Lyon , & le Chapi- 
tre de la m£me EgUfe ceitîfioient la yériti* 
d'autres Reliques qui y étoient {ointes , ffa- 
voir de S. Sîcaire Martyr « de SS. Nifier & 
Geocz Confefiîurs , repoÂns dans la même 
Egltfede Saint Nifier > découyerts depuis peu 
& y opérant piufieurs miracles. L'Auteur du 
nouveau Propre âe Saint Jean a Qualifié d'E- 
yéqtue de Conferans le premier de ces trois 
Saints, le confondant avec S. Licier Eyéque 
de cette Ville. Mais l'aâe met Arement SicarH^ 
ce qui prouve qu'il ne faut pas lire UarU : ^^^ ^^. 
fit lorfqu'on découvrit le corps de 5. Si^Ariff/ Y.^ctiiî* 
i Lywk en X308 , on lut le même nom. Quel* 
queS'Uns en ont fait depuis un Evéque de 
Ly^ 9 mais il ne (è trouve point dans les an- 
dent catalogues* Toutes ces reliques furent 
aûfes dans une nouvelle châffe d*argent Taa 
1724 9 par M. le Cardinal de Noaiîles ler^ 
qu'il bénit le nouveau Grand-Autel. 

D*aotres reliques très«averées de cette EgU^ 
fe font celles de S. François de Sales Evéque 
de Genève , qui confiflent tant en parties de 
fon corps, qu'en piufieurs de (es habits » fie 
de plus 11 y a un fermon de l'Aflomption écrit 
de iâ main , Bi prêché par lui en la même Egli*- 
fe. On peut voir fur le refte des reliques de 
cette Paroifle les Remarques Hifloriques qui 
font à la tàe du Ptcpre. 



I|l E«LISft DB S. JSAM BN GaBTti 

LeChapiteedelaSainteChapeUeeftqttelqae^ 

«<S* £^ fois venu en ProceiBon dlans cette Egiife. On 
Ik que rEréque de Megare«'y rendit proc^flion- 
neUement aveceeChaptcre ie OtaiaDchei>6 Juia 
X f x4« da confcattmeiu de TEvéque de Paris. 

La première ChapeUenie de ceiie EgUTe, 
dont j'ai la date » eft oeile qui d^oir être 
dei&rvie à l'Autel de S« Léonard* Uo Prêtre 
de la Paroîâè noniiné JeaotBveffPkrre Mou* 
ion & ÛL fenune, Boiirgeeif de Parts s affi* 
gnereot pour cela qeatQrw Ut* de teoie en 
xaéa. Le Chapelain defoîi: afliiâfr à io«| les 
Offices; s'il reœrmt deaoffrajideSf leartedre 
au Corét anquel il éiok teBii de prêter fer* 

chsrt, mm. ment de fidélité. Ceci eft tiré d'une çh^te de 
Bf. f. 96* r£véqoe Renaud de la mime année. Au corn* 
mencement de TËpifcopaK de Guillaoese Bau- 
let i c*eft-à^fe vei!^ t po f • Jttn Gencien Bour- 
«ois de Paris , en fonda une antre du rive 
de S. Marguerite datée de dix^Apt libres de 

. ML fi ISS Qcnte fiir ées qisi&tts. L'fif éqHe ieredi» pour 
(bndraitd-aouirMiEeiiiem> iwe ledevame dite 
de «içiari S^iU > pa^tUfi par k CWebin. 
Y ariTîl apparenee que ee ûnem mgtiçe^iix } 

€iÊir.€ditg. on appelloic autie&is SigàUim un peôc vafe : 
9a bien ae ftroitfce point Yingt petks paios 
de ciné propres à teoetoir rjmpre tfi^n du grand 
Sceau (fePEfeehé; La Chapelle de S* Nicolas 
^ cUriuL sToit été fondée aérant Van ^ )»f • par Gecic* 

^ ^f'fi Tîéve fiile de Philippe & de ncroniUe» Do- 
>fliimqttedoChaftiUmi, ^ue les titres appellent 
Difumchif Confeiliff du Ray 9t Pas Asflicn de 
Saint Jean, y fonda vef9 Tan 1 1^0. une Cha- 
pelle de Saint Jean TEvangelifte , ^fH le re- 
venu fiic augmenté vers <4r«* p^ û veuve 

TcS* E^«M de Jean Petit de Chaftillon Tréiçrier de E/an- 

4Nr« ce Con neveu. La Chapelle dwz feis pro}9ctéc 

peur l'Egltft de Saint Gervais par les Pi^qajngs 

csécnteun du tefiameat de Vineiitt ia Moir > 



DBMIMB&. M CBLII DE S. OtRT. t4| 

fet portée en 1 3^6 i Saine Jean â l'autel eue 

Jean Fiamsng aTolt nonveUemebt fait bâtir ilfid» 

fous les Toutes neuTes du c6té et la erande 

entrée. Vers l'an t$99 Guillaume d'Aunoy ihid. 

Chevalier, fonda auiS une Chapelle i Saine 

Jean. Un aâe de 1401% cotté cy-deAis,fiiic 

meetibn de la Chafîelie des Coquatriz en la 

même E^iiiê. Le PoiilUé de Paris écrit vera 

14 fo, Ali mention d'une Chapelle de S» Louîa 

i la difpofitiott de i'Evéqne : & l'Auteur ajoflco 

ces mots ia$atade XX librisjuftr fiait a Bttr^ 

genjmm^ oimûtM de q/MWOf M^s^ u$ tipffi 

m Inàtniorlo thân^nm faO» ftr HgQ^im OU* 

iattm. Et enfin ily ad'ime èctituffe plu( non* 

rdie , ^e la Chapelle de la Smi*9 Viergn 

eft i la préfeflcatton dn MM. Heone^io, C*eft 

apparemment la même Chapdk «qui lut itigio 

ibos le titre de R D. â h requ^ de Jean , ., ,^ 

le Blanc Secrétaire da Roy en J475t âc fondée pj;"[ ^; 

de denze itr. par Mwgnerite de Chanteprime 1475. ^* 

▼eore de fiem de C^meku» C^niêîilar en 

la Chambre des Comptée» La Cbap^lk de la» 

Trinité écoit nouveUe es 1537* puiCqua ce ^i* tf* 

fut alors qu'il fat accordé â Jean BriçAonet ><• 

Chevalier, CanfôUer en la Chambre des 

Cotnptes, ta à LesM(e Raguier ft firanne, dC: 

la faire bénir par l'Evéqœ de Saîi^ Maio^ 

comme aoffi permis 4U» MarmiMUe» 4e fibbe « 

bénir par l'E^nn de Calcédoine le pouvel 

Autel de l'Annonciation. Jie trouve enfin , 

qu'en if 4< Pierre de la Porte ConCeiUei dn 

Roy, obtint d'élé?er un autel de S. Pierre » 

au lieu où il y en ayoic déjà eu un* 

On n'ayoit chanté d'abord en cette E|lî(ê, 
Matines» la Meâè & Vêpres, que les jours 
chcHnfnér. Anlèl Choquart Pro&&ttrèsLotx Téh.^f> 
«c Con«ller de Charles V, jay^pt obtenu du ^'•'•«•*^* 
Roy en 1)^3 ramordUemeiiK d'une certaine 
^Bupepour feii(jations'9 Micie du 9» D^Qiift 



144 Eetl$l 0E S. JiAN EN GRfirii 

de la Grange, veuve de lui , & enfuite d*E^ 
tienne de la Grange Préfident au Parlement « 
en ayant encore obtenu un autre de Charles 
VI Tan 1 399 , par rencremtfê de Jean deMon« 
caîgu (bnChambellan Vicomte de Laon, elle 
fdnda en 1401 en cette Eglife fit ParoiiTe la 
Grand' Meâè & les Heures Canomaks pour 
tous les jours , avec Tobit de (bn fécond mari 
au t; Novembre jour de Ton décès ; Gamîer 
Gueroulc»' Archidiacre de Jo(às> étoit alors 

La plus ancienne jpitaphe qui refte dans 

Aunpihcr c^ttc Eglife , eft de l'an r48 j ,& compoféc en 

Chapelle de 7^* Kançois du goût de ce temps- là. Elle 

la Commu- indioue la fepulture de Pierre le Boucher , 

niom Curé de Vitrjr en Pertois , & Archidiacre do 

Vertus au Diooèfe de Chailons 1 lequel fut 

durant trente ans Vicaire de la RiSarU do 

cette Egli(è de Saint Jean. 

Tous nos modernes y font remarquer l*£pita« 
pbe d'Alain Veau, auquel û fidélité dans le 
maniement des finances (bus quatre de nos 
Rois du XV I fiécle, fit donner le titre do 
7)réfo^lir fins reproche. Il mourut en 157$. 

L'Epitaphe ciu célèbre Juriftodfiilte Antoi« 
ne Loifel & de fes defcendans , s'y voit vis-^à- 
vis la Chapelle de la Vierge. 
* Michel - Antoine Baudrand, auteur d*un 
grand Diâiohnaire Géographique latin , re- 
pofe dans cette Eglife. 

On y lit proche les Fonts»que Jean-Pierre 
Canras , Evéque de Bellay , y a été baptifé , 8c 
y avoit prêché trois Carêmes. L'infcription eft 
de l'an F641. 

C'eil i'Abbé du Bec oui nomme â cette Cu« 
re, par la raifon alléguée ci delfus en pa^lanc 
de celle de Saint Gervais. On des plus illuftree 
Curés a été Jean Gerfoa, qui fut auffi Chan- 
cclier de Noue-Damean XVfiécle. 11 eft 



MKBlfB^ bB CBLtfi BK S. GtXt. I#f' 

très-conno pat (es ouvraget. Jean Filcfac, 
donc on a aoffi beaucoup d'oayragct impri* 
mes, a poflédé la même Cure , & eft décédé 
caif3<r. 

Cette Parotflê n'a au nûd! qtt*un aflez petie 
canton, oà font comprit trois qnarrez de mai^ 
ions , dont la me do Martroy » mal dite du 
Maltois, forme u^i c6té. Le câté de la rue Pèr* 
lenelle que Ton a i main droite en defcen* 
dant'â la rivière, forme le fécond coté; en- 
faite on fait une e(pece de demi cercle en re^- 
venant par le Quai fufqu'i THôtel-dè- Ville. 
Toute la place de Grève & celle des Canons 
dl de Saint Jean. L*Hdtet-de- Ville , le tour de 
la pbce, en y comprenant la rue du Mouton 
jnfqu*au côté droit de la rue de la Vannerie « 
tout cela en eft. Ce cdté droit jufqu'en haut dr 
le retour dans la rue de la Coutellerfe avec 
tout le côté droit de cette même rue en de& 
cendant eft de Saint Jean ; ce qui renferme la 
me Jean-de-l'épine. 

Du e6té du Nord cette Paroîfle a plus d'é- 
tendue : elle a de là rue de la Tifferanderie le 
coté droit en montant depuis la rue du Mou« 
ton jufau*â la rue du Pet-au-diable dont elle 
a le c6te droit, toute la rue des Vieîlles-gar- 
nifons & le c6té droit du Cloître* 

Pour revenir au côté gauche de la rue de 
la Tiflêranderie, elle l'a entièrement jufqu'i 
la rue Regnaud-le-Fevre , dont le côté gauche 
lui appartient» aufli-bien que le même côté 
dans tour l'intérieur du marché de Saint Jean ; 
puis elle vient dans la rue de la Verrerie , où 
elle a i droite jufqu'à la troi/iéme maîfba 
après la rue Barre- du-6ec; Equant au côté 
gauche , jttfqu'à la rue de la Poterie, dont cU 
le a pareillement le côté gauche endelcen- 
dant. O'où il s'enfuit qu^elle comprend les rues 
des Coquilles, du Coq, des Deui-portes 9c 
'I01MI. N 



14^. Egli» o&$. Jsah w Giii:7fi, 

des Mauvaif-garcoos, ce qui avcQ le Marché 
& la rue de la Tmcranderici forme i^n terrain j 
oblong d*une feule pkce. 

Il iTen efi pas de même du refte, n*ayaot, 
fouvcnt d*up cave que deux ou trois cotés. 
Lorfqu^on entre eu la me de Barre*da-Becpu 
la rue de la V^^crie , elle a depuis Ic^coin à 
gsucbe cinq ou fix maifonsi de Tautre c6té do^ 
puis le coin qui eft à. droite eu entrant iufqu'au 
bout , excepté les trois ou quatre der^eres 
iqaifons. £Ue a de plus <;ouce la rue des BiU 
lettes 9 toute la rue dp Moufly, De celle de 
Ste Croix de la Bretonnerie « elle a d'un côté 
depuis le comnicncemcnt du Couvent iadufî* 
vement iufqu'à la rue de Moufly ; & de l'autre 
câté» depuis la maifon qui fait face à la potte 
Je i'EglKë Ste Croix includvement, jufqu'â la 
rue 4u Puits. Enfuitc elle a le^sâté de la même 
rue du Puits enclavé entre les deux tourelles. 
La rue de THomme-armé toute entière ; celle 
(i\x Plâtre pareillement , excepté quatre ou 
cinq maifohs , tant d'un cAté que d'un autre , 
ver s le bout qui donne dans la rue de Ste Avoy e, 
qui font de Saint Httty* La rue des Blanc* 
manteaux» à commencer par Ton bout occi- 
dental à main droire â la dixième maifon , juf* 
qu'à la rue du Puits exclufi vement ; de quant à 
la gauche, depuis le c6té droit du cul^de-^fac 
Pequet , jufqu à la vieille rue du Temple. La 
rue du Chaume quant au câté gauche t en y 
venant de la rue des 31ancmaoteaux » jufqu'à 
la maifon qui fait face à la rue de Paradis tn- 
clulivement; & quant au côté droit, jiifqu'au 
bout dç ladite rue. 

La Parpifle de S. Jean comprend de plus 
iput le carré formé, par cette rue du Chaume 
par celle du Paradis, la vieille rue du Temple 
ti celle des Quatre-fils. Elle a encore outre 
çf }a Ip çmi (vàyw hwi jpar lafUte f ue dc« 



DCMSMBâ* 0E CSLLfi AE S. QeRT. 147 

Quatre-filt, ^ar celles du Grand -chantier» 
d'Anjou & vieille rue du Temple, avec les 
rues entières contenues dans ce carré , qui (ont 
les rues d'Orléans « du Perche & de Touraine. 

Enfin , la Paroifle continue d*avoir le côté 
gauche de la vieille rue du Temple» jufqu'à 
la rue de Bretagne , où elle finie. 

Nota. Que Tes deux maKbns qui font le 
coin de ladite vieille rue du Temple & de la 
rue de Paradis du câté de THâtel Soubize » 
ont été de Saint Jean jufques fous le règne de 
Louis XIII y qu'elles furent échangées pour 
l*H6tel d'Eftrées , occupé aâttellenîent par M. 
Bourée de Corberon , rue Barbette , laquelle , 
hors ce tèvA Hôtel , eft toute de Saint Gervais. 

Tous les Couvents qui font établis fur cette 
Paroifle, (ont pofterieurs à l'éreâioa du titre 
ParoHTial. 

LES RELIGIEUX de Sainte Croix (î- - - 
tués dans la rue dite de Sainte-Croix de la Brc- ,4 3iiV?* 
tonnerie , furent fondés (ôus le règne de Saint 
Louis. Le Roi Charles VI leur permit en 14T0 
d'inftituer ehez eux une Confrérie de S. Marc 
Evangelifte, J'ai lu qu'en 1543 l'Evéque de 
Paris approuva une Confrérie du S. Sacre- 
ment , établie chez les Frères Croifiert. Dans - 
Tancien langage ufîté dans la vie de S. Louis 
des chroniques de S. Denis , ils font dits les 
Frères de Saiitte-Croixi 

LES BLANCS-MANTEAUX, ainfi 
appelles de la couleur de leur habit , eurent 
auifi leur origine dans le lieu qui en a retenu 
leur nom Tous le règne de S. Louis. Us pren* 
fient le titre de Serfi de la Vierge, fans être 
pour cela les mêmes que les Servîtes d'Italie* 
Les Religieux Guilielmites leur fuccederent 
far la fin du même (iécle. Ils obfervoient la re* 
gfe de S. Benoît , & leurs manteaux étoient 
|ioirs« Depuur Us cédèrent b place aux Bencv 

M il 



X48 EGLISE Bl S. JlAN EK G&ETi; 
diâins , r^ayoîr en x62x« Leur première EglP 
ft avoic été dédiée le 1 3 Novçmbre , fans qiron 
Meg. Ep* fçache Tannée. L'Evéque de Caftorie y bénit 
en X f 3 1 'un autel du titre de S. Paul. 

LES CARMES de la réforme de Ren« 
nés occupeNt le couvent qu*eurent d'abord les 
Frères de la Charité de Notre-Dame des Bil- 
lettes fur la fin du XIII /iécie ; ils leur faccé- 
derenren 1631» 

LES CAPUCINS du Marais: leur étar 
biiffemcnt eft de l'an 1613. 

Hôpitaux et Chapelles. 

HOPITAL ET chapelle DES HAU- 
DRIETTES, rue de la Morteilcrîe, L'expU- 
cation que j'ai donnée en parlant du Baptiftere 
de TEglife de Paris , du paflage d*nn Hiftorien 
anonyme des miracles de Ste Geneviève au 
IX fiécle , me difpenfe de réfuter ici ceux qui 
ont cru que t'Eglife de Saint Jean » dont cet 
Auteur à parlé , étoit Saint Jean en Grève, & 
i)tte la mai&n de Ste Geneviève, votfine de 
àette Eglilè, étoit où Ton a bâti la Chapelle 
des Haudriettef • 

^ Ce lieu n*a commencé fiirement â être un 

• lieu faint & religieux , que par les ibins d*ua 

nommé Haudry oui y fonda un Hâpitah Or 

cet Etienne Haudry a été revêtu d*un office 

tout au plutât fous S. Louis , ou plus proBa« 

blement fous Philippe -le«BelTeulemcm , & 

THiftoire de fon pèlerinage doit pafièr pour 

fable. Il étoit Panetier du Roi en 1306. Voici 

l'extrait de la charte 1 37 du 3 S Regiftre des 

Chartres. 99 Lettres par le/quellet le Roi per*!- 

9» met à Etienne Haudry fon panetier » de pou- 

m voir bâtir un/e Chapelle fur la place qu'il a 

» nouvellement acquife â la Grève » de Lau* 

9^ rent le Marinier , tenant d'un long a PH6«i 

m pi^al dei Pauvre» qu*U a fondé » & d*aatto 



dbmembk; de CEtts m S. GcitV. t4f 
» â ia place Guiilaume-Poder, chargée en* 
M Ters lui de 3 1 f» ^ den. de eens pari& oue le 
M Roi lui remet, lui accordant que le Chape* 
M lain qui deflènrira cette*ChapeUe puifle te« 
» nir le tout paifîblement , fans être obligé 
3> d'en payer finance» Fait ï Milly 130^ au 
9» mois d'Avril. •• Il eft certain par des aâet 
paffés par fes defcendans qu'il eut deux ttk » 
i^aYOtr, Etienne & Jean. Son fils Etienne i rhM 
ion exemple fonda une feconcfe Chapellenie j^^^/ ^' 
dans la Chapelle de Ton père. Jean j qualifié 
bourgeois de Paris 6c Drapier, qui aroic épou- 
Ci la fille de Roger Ectiyer du Roi , en fonda 
deux sucres , dont p fit amortir le rerenu » qui 
étoii de 40 livres ^ par le Roi , l'an i $09. Dans 
les lettres le Prince le qualifie Valhtus naftifê 
Le Fondateur de cette nouvelle Chapellenie 
nous apprend que Ton père & fâ mère avoienc 
été inhumés dans cette Chapelle. En 131^ 
Pierre de Palude^ Dominicain de Paris, obtini 
de TEvéque de Paris que Jean» fils aîné de ce 
Jean Fondateur, nomm&t à ces Chapelles tant 
qu'il vivroît. En X)3^» Marie, femme d'E« 
cienne fils du premier Fondateur, ajouta une 
cinquième Chapellenie aux quatre de ci-def* 
fus , de il fut convenu que les deux premières 
itsMt i la nomination de la femille , par con« 
ce/Gon apofiolique, les deux fuivantes feroient 
à celle de l'Evéque, & la cinquième alterna- 
tivement à la nomination de la famille & de 
rEvéque. Elle étoit à l'autel N. D. S. Jacques 
& Ste Agnès. En ifof & iji/» une de ces 
Chapelles étoit appellée/^ Chaftlh des Conint, 

A l'égard des pauvres logés en cet Hdpital , 
on les appelloit en 1416 8c 1470 les Botmes 
femmis de la ChapelleEflicnne liaudri. En i } 80 
elles étoienc encore quinze en cette maifôut 
ibus Alis de NamurMaïuelTei fie cent ans après 
elles écoient&izCf 

N iij 



^j<o Eg^isz i>ii s. Jean sk Grbtbj 

On ne voit plus rien de fort ancien dans 

cette Chapelle s les Dames de TAfibniptioD, 

fauxbourg S. Honoré , où les Haudriettes ont 

écé transférées > y {ont célébrer l'Office les Di- 

. manches & Fêtes. 

• L'HOPITAL DUS. ESPRIT paOê 
(pommunément pour avoir été fondé vers Taa 
il6% pour de pauvres Orphelins : mais fui- 
vant le Pouillé de rOrdre du S. Efprit, im- 
primé au coiAmencement du fiécle prêtent, 
page 87 « il fe trouveroic avoir exifié avant 
Tan »%$9. Peut-être y a-t*il eu deux maifons 
deoe nom; car il rç^e une tradition dans le 
baut de la rue GeofTroy-rafîiier , que THâpi- 
lal du S. ETprit a exiflé en ce lieu. La Cha- 
pielle de celui de la Crève paroit avoir été bâ« 
tic vers Tan 1400. Depuis quelques années 
on Ta un peu augmentée & embellie : mais a« 
t*on eu raifon d*ôter les armes du Roi qui y 
étoient? J'ai trouvé qu'en i6izony établir, 
a^. JT/. jyçç Ij permîffion de TEvéque de Paris, une 
ao jitrvn Confrérie de la Doftrine Chrétienne. On m'a 
averti qu'on tient par tradition que la maifon 
d'un plombier qui eft au haut de la rue Geof- 
froy-l'anier, eft le lieu où a été d'abord établi 
l'Hôpital du S. Efprit , & que la Chapelle 
étoit où eft la ea ve , dont le terrain éioic aloci 
i res^-dcrcbaullée. 




Bel. ou Basiiiqus m S. Jt^tiÊHi tft 



CHAPITRE QUATRIE*ME. 

De rEgliTe de SAINT JULlEN , & de 
• la Chapelle S. JEAN BAPTISTE , 
depuis devènae Ejitfe 

DE SAINT SEVERIN; 

Entre hpjHellei deux Eglifes il y a en 
frimitivemeH un rapport de Uaifin 
^ & de dépendance. 

QUoîque hous n*ayons point d'Auteur pips 
anden 2^ue S. Grégoire de Tours , -qui 
aie parlé de l'EgliTe de Saint Julien de Paris » 
il n'en faut point c({nclure qu'il n*y tit pas eu 
d'Oratoire de Ton nom proche cette Ville 
iong«-tenM auparavant. U eft certain que S. 
Germain» Evéque d'Auxerre , qui fiége^it en 
4IO & 430 1 fut l'un des propagateurs du cul- 
te, du Salut Martyr de Brioin&i qui porta le 
nom de Julien ; que ce fut après les prières 
*qn11 fit à Ton tooibeau-, qu'il eut révélation Gr.Tnr.dê 
dû jour que ce Saint avoit fouSërc le martyre. ^/^'' ^^^' 
S. Germain d'ailleurs portoit toujours ftir lui ' •^^^•^^^ 
une boete où il renfermoîc des précieux ren- 
tes des Martyrs de divers pays, que je fe- 
roistrop long à détailler ; & il donna le nom 
de Saint Julien à un petit monaftere qu'il bâ- 
tit au-dedans de & Ville, & qui y fubfifta du* 
rant deux fiécles. Ce même Evéque edventi 
Bc a reflé plufieurs fois à Paris, où ùl (ainteté 
étoit reconnue dès (bn vivant. C'eft pour tou- 
tes ces raifons que je pèn(è qu'il aura fiait part 
à l'Evëque de cette Ville» ou à quelqu'un dû - 
Clergé > de quelques fragmens de reliques de i 



Mfi E«t. OU BAflltQ*« M S. JutlIHJ 

Saint Julien de Brloude; ce qui aura donné 
bccafion i la conftraaion d*une Chapelle en 
rhonncur de ce Saint, (a) Quoîou'il en foie , 
cet oratoire étoic devenu cent cinquante ant 
après Saint Germain affçz vafte pour être qua« 
lifie de Bafilîque; & je fuis dans ropimon, 
quà mefurc ou*il fe forma i Paris un petit 
fauxbourg au bout du pont méridional, cette 
Bafilîque fut du nombre de «elles oà TEvéque 
envoya quelques Clercs pour la commodité 
des habitans de ce canton » lorrqu*iIs ne pou- 
▼oienl pas fe rendre à VEglitc matrice - «c 
qu il en fut de cette Bafilîque de Saint JiUien, 
comme de celle de Saint Geivais fiiuée au 
côté oppofé de la Cité, lefquelles eurent cha- 
cune leur Oratoire de S. Jean-Baptifte, lort 
Î|u on commença â ceflef de porter tons len en- 
ans pour être bâtifés à la Cathédrale. Cet 
Oratoire de S. Jean ne pouvant pas être loin 

Aji ^f^^h^^. ^^'"^ ^^^®"° » ^ laquelle a fiic^ 
cWé 1 E^hfe de fon nom , a donné occafioa 
f^ '/,?\".? «a C*"g* dcSzm Sevcrî» q«| a 
luccédé à l'anacn Clergé de Saint Julien , de 
«cgarder S. Jean comme l'un dâs patrons deia 
Paroifle. , 

^ La Bafiliqne de Saint Julien an bout du pe- 
tit çont de Paris n'étoit point une maifon de 
en Tktm r ""'"**• Grégoire de Tours a employé indîf^ 

irn^T £^'*T."l^"î '« "<>™ .J« Bafilîque pour les Eglî. 

C. tf. , 'c* fïc"Çales comme pour les monaftiques.Ea 
parlant de celle-ci, oàil logea dans un voya* 

^\^^ ^* ^^•^ ^"* ^'^^^ Chtfidaîn s crû <IaAs fou 
B mftrc p. 20 1 , q.« cette Eglifc tvoitété titrée ori" 
mitivemçnt de S.int Julien mofpiulier , à caufc 
|u'il étoit l'un de. S. Julien ^u'on honwolr diS la 
France tu VIII iléde i mai. Ù're fondrfo"unML«î 
«onaife de ce tempi-là, dont on t que le. Pêïc. d'Sl 
ver ; où il auroit «ôuvé S. Julien \^ iJiMcU 6 Zt 
livre Alt parvenu â nom ea lôa entier. ™^^ * ** 



AVSCC81L1 ht Se JlAK if DB S. SeT* 1 f } 

gt an*il fit â Paris Tan 587 « & rapportant ce 
qmctoit am?é en cette Eglife durant une cer- 
taine nuit, il hit mention cl*abord d'un Clerc, 
puff de quatre autres Clercs, & enfin du Pré^ 
tre. Au même endroit il parle de TOffice noc- 
turne, qa*il pfalmodia avec eux au milieu de 
la nuit. 

U relie un Diplôme dii Roi Henri I , donné 
irenran 1050, car lequel il paroic que TE- 
glilê de Saint Julien de Paris aroit été du nom- 
Me de celles qui furent brûlées par les Nor- 
mans. En parlant de quatre Egli&s qui ft trou- 
roient dans un cas (emblable , ffavoir , celle 
de Saint Etienne ^ de Saint Julien , de Saine 
Seyerin (blitaire, & celle de S« Bâche de la- 
quelle je parler» dans la fuite, il dit que quel- 
ques-unes aroient eu autrefois le titre d'Ab- 
baye, & en cette qualité ayoient fervi de fia- 
rions à la Cathédrale. Ileftbienaift de voir «if.Vnh,^ 
que b particularité de la ftation n'a du tom- ^* * '' ***• 
ber que (iir celles de Saint Etienne & de S. 
Bâche. Le Roi Henri ne paroit pai avoir don- 
né celles de Saine Julien te de Saint Severia 
au Chapitre de la Cathédrale, par la raifod 
que la Cathédrale, chaînée de rétablir Fan- 
cienae ftadon , & même une Collégiale dans 
celles ^i lui fiirenc cédées , ne fe trouve Ta- ^.^ ^ 
voir Cait que dans celles de Saint Etienne & de pi^aTde^ 
S. Bâche : D'ailleurs, fi les Chanoines de la Pariti74r. 
Cathédrale avoient joui de TEglife de Saint Tom. 2 pag« 
Julien après le milieu du XI fiéde, on ne trou- XCIIL 
▼eroit pas que dans lé fiécle (tiivant c'étoient 
deux Laïques qui la poffédoient chacun par 
moitié. Nous ne fçavons point d*oà Dubou- 
lay a rire qu'elle a été appellée F%&a Bafilkm 
Far^ienjh.' Il n'eft pas certain qu'elle au été 
Abbaye. On ne trouve aucune preuve que fa- 
mais TEglifè de- Paris y foit venue en flatiom 
Il o'x a que la qualité de Piétie- Cardinal 



tf4 E<>^« ou Basiliqub )>fi S. JulIEN» 
donnée au Prieur, ainfi que je dirai ci-'après; 
qui puifle appuyer la penfée de Duboulay. 

Cette Eglife de S. italien avok à Paris UÉ 
territoire qui eft mentionné dans un cenfier de 
l'Abbaye de S. Pierre des Foflèz écrit au X 
^écle I comme contigu à Tune des phùes que 
cette Abbaye y po^Tédoit* 

Etienne de Vitry , Chevalier , fils de Re- 
naud du Pleflis, & Hugues de Munteler , Laï« 
ques, qui poiTédoient cette Eglife « la cranf- 
portèrent ayant le milieu du dou7.tém<s flécle 
aux Religieux de Lofigpont^ proche Mont- 
Ihery. Peut-être étoît ce leurs ancêtres qui Ta- 
voient fait rebâtir : Au nfSîns le choix qu*£>- 
tienne fit de ces Religieux, paroic être Tenu 
de ce qu'il étoit Seigneur du Pleffis proete 
Longpont*. 

Thibaud , Evêque de Paris , confirma efi 
xtso cette donation & celle de Vairium, Le 
chdTtul Pape Eugène III dans fa Bulle de confirn^atloii 
l»ng^.fiU j. de Tan 1x51, explique le mot atrium par ce«« 
lui itfepHltura , & ne qualifie cette Eglife que 
de. Chapelle : CafdUm, Probablement elle 
avoit été long-cems en pautre état ^ ou n'a- 
Toic été refaite que pauvrement ; ce qui Taa- 
roit &it appeiler par quelques-uns Saint Ju^. 
lien le paurre. On lit^armi les Prêtres^Car- 
dinaox de Paris qui amftoîent TEvêque célé<* 
brant aux grandes Fêtes, vers Pan i ^oo, Prhr 
S. JulianifMtferit Vatifitfifis. Il y avoit été mis 
comme reptefèmant ié premier de rancien 
Clergé de cette Eglife, auquel il avoir fiie« 
cédé. L'uûge avoit fait continuer de lui don- 
ner le fiirnom de Pauvre, quoiqu'avant la fia 
du XII fiéde cette Eglife eût été rebâtie d'une 
aflèz grande étendue > ayec nn coUateral de 
chaque câté , ainfi qu*oii les voit encore an* 
jourd'hut* 

Au refie, ce fiirnom de faftvrt a*étoit pas 



ATBCCBIÛ DS S. JCAK BT ]>■ S. SeT. tff 

tloff généralemeot afité. On lit dans un titre GmlL chf 
de l'an 120» , en parlant de la rue'Garlande , ^* > inf.fÀ 
qaec'étoic au grès de Saint Julien, fans au- "^' 
tre addition, âge iè terminoit le bojrg de 
Sainte Geneviève : ad grejfmn SmtCH Jtêlwii • 
fui ifi mttu burgi &an^ Getiovefa, 

Oeué Eglife , â caufe de (k fituation entre 
la Cité j oà eft la Cathédrale & l'Univer- 
fité , fut choiâe peu de tems après qu'elle eut . ^jm i/^jy^ 
été achevée , pour tenir les aAêmblées gêné- tOid, * 
fale< de l'Univeifité. Duboulay en rapporte 
une de Tan itS8 , le vendredi avant l'Afcen- £t T. 3* p« 
Son* Ces Aifemblées continuoîent en 1469 4*^* 
Se X4SS. On y a (sAt aufli Téleâion du Ree- ^ _ 
leur Se celle des Intraas pour l'élire. Les Re- f*^^ ^' '* 

Siftres du Parlement font mention à Tan 1 524 
es dégâts qui y furent faits lors de l'éleâion peg. PnfU 
des Intrans, jïdétrsM 

Je remarquerai en finiflant, que M. Pigtàr 
niol s'eft trompé » en éaivant que cette Eglife 
a été febitie, il y a environ quatre-vingt ans. 
Cela peut être vrai pour le portail; car TE- 
giifisavaoçoit autrefois plus près de la rue de 
cinq ou fia toifes : mais ce qui eft refté de TE- 
glîie , qui confifte dans les trois quarts de l'an* 
cienne, a plas de cinq cent ofiK]uante ans Au^jany^ 
d'aotiqiûté. L*Auteur du Calendrier Hiftori- ^^^ 
que s*eft appuyé fur deux mots de S. Grégoire 
de Tours , pour dire que la prîfon de TEvéché 
de Paris écoit , au VI fiécle , proche Saint Ju- 
lien. On ne f(^k pourquoi il dit de PBviehé 
de Paris , c'étoient les prifbns de la ville mêmQ 
de Paris au bout du- Petit-pont. 

Ce Prieuré a été réuni en 16 f s à i'Hôtel- 
Diea de Paris. Lès Bulles font de 1^58 , Se 
les Lettres patentes de 16^7* 

On y a honoré dans les moyens fiécles, ou- 
tre Saint Julien martyr de Brioude en Auver- 
gne 9 S. Julien premier Evéque du Mans. Il s'y 



tsé Eol; ou Basiliqub db s. Juiisn, . 
eft éubii dans cet derniers cems une Confrérie 
fous le titre de N. D. des Vertus » dont la fête 
fe célèbre le mime jour qu'ii Aubervilliers , 
(çavoir , le fécond mardi du mois de Mai. 

Je ne dob point lëparer de cette EgllCt Iz 

Chapelle de Saint Blaife & de Saint Louis. 

Ifi Livre des arts 8c métiers de Paris , écrie 

fous S. Louis, &confervéenSorboone,par- 

Cêd. RUh. ^^ ^'"° f^^^ ^^' > ^^'^ ^« BUùJvt , ce qui ne peut 

13 5« convenir qu'à cette Chapelle, vft qu^alon en la- 

tin on di(bit fouvent B/avim/ pour BUjfius. Je 
la trouve qualifiée d'annexé du Prieuré de Saine 
Ktg* £p. Julien dans des provifions qui en furent don- 

Pjr. X5 Sefu ^^çg ^^xk 1 /Il à Éfcrc Jcan Aubcrt ; & dans un 
Necrologe de la Paroifle de Saint Severin du 
même tems , la Chapelle Saint Blaife des Ma- 
çons eft dite faire partie & être en rEelife de 
saint Julien. Mais dans les Lettres de i'eviblîfl 
fement de la Confrérie des Maçons & Char- 
pentiers , qui y fut faite en 1476 » elle eft dite 
feulement iituée jiixra Sanâum Juliottum vct^ 
ftm , & in Parochia SanRl Sfverim^ Comme 
cette Chapelle de Saint Blailè menaçoit ruine 
les années dernières , le fervice qui s'y SaiCbit 
a été transféré k la Chapelle de Saint Yves rue 
S. Jacques, &clie6ftprcfqu'eaticcemca( iii 
truite. 




Eot.DBS.JSANBAFr.LBxS.JuLlSM IJ7 

EGLISE ET PAROISSE 

DE SAINT SEVERIN, 

Provenne de FEglife 
DE SAINT JEAN BAPTISTE 

lEZ SAINT JuiIEN. 

COmmeil n'y a aucune preuve folicle qu*tl 
ait cxifté primitivement dans le lieu 0& 
eft aujourd'hui TEglife de Saint Severin , an 
Oratoire de S. Clément, & qu'on doit voir 
ci-aprèsquele culte diftiogué dont on y ho- 
nore ce (aint Pape eft nouveau , je Tuis plutôt 
porté à aoire que l'Oratoire qui tut bdti fur la 
ISpulture de Saint Severin fohcaîre en ce lieu 
au fixîéme fiécle , a été une fimjple dépen- 
dance de la Bafilioue de Saint Julien Martyr » 
hquelle dès le même fiécle étoit ancienne & 
grande , au rapport de S. Grégoire de Tours, ot. 7)tr. ié 
témoin occulatre \ & ^ue cet Oratoire porta »*r.tf« 
le nooi de ce faim Solitaire dès le fiécle fui- 
Tant , à cau(ê des miracles qui furent opérés à 
ion tombeau t Rien même n'empêche de pen- 
ièr que S. Cloud qui avoit été Ibp dîfciple , Se 
qui lui fnrvéquit de treize ans^ VeAt pris le 
foin de la conflruâion de cet Oratoire, vu let 
Acuités que fa naifTaace Royale lut avoir pro- 
curées. Ainfi je fuis bien éloigné de croire 
avec l'Abbé Chaûelaîn , que Saint Severin de ni^^Tuêé 
Paris avoit mis fon Oratoire fous la pcoteâion *""^*^ •'•^ 
de S. Severin Abbé d'Agaun^ 

Les élévations des corps des Saints de leur 
Tcfmbesio ne conuncnctxcaiàctrecofflmttoee 



f^9 



%Sî EgXi. i>1! s. JfiAK Bapt. iBz S. Jqltbh f 
que dans le IX fiécle. Les unes furent faites 
avec grande fol^mniié% comme lorfqu'xl s^a- 
gifloic de placer les corpsdans un lieu éminenc 
ou dans unechAfTe : d'antres, avec moins de 
cérémonie^ lorfqu^on tira les reliques desfàints 
i|e leur fépulcro y de crainte que les Normans 
ne les profanaflent , & qu*on les porta dans des 
lieus de refuge. pour les mettre à couyert. 
C*efl de cette dernîe;re manière qu'il me paroit 
aue les offemens du corps de Saint Sererin , 
(olicaire au fauxbourg de Paris, ont été trans- 
férés dans rEglife Cathédrale de la même Vil- 
le , où ils font toujours refiés depuis. L'Ora- 
foîrc d*où ils furent tirés étoit bâti depuis trois 
cent ans , ou environ) à moins qu'4)n n*en e&c 

Dhl§m p» '^^'^^ ^^ ^^'^^ P'^^ grand. Il eft fait men- 
,o. ' ^* cioQ dans un titre de Pan 847 d'un bien qui 
appattenoit à cette Egli(c de Saint Severin du 
c6té de Montihery au territoire de Paris» le* 
quel confinbit à une Terre de l'Abbaye de S. 
Pénis. Les Normans étanf venus à Paris plu- 
fieurs fois depuis, durant le refie du fiécle, 
cette Eglife tut comptife dans le nombre de 
celles qu'ils brûlèrent; de forte qu'elle fut en« 
févelîe (busfesruiuesjufques vors l'^n lofo, 
auquel tems Imbert , Evéqne de Paris , l'obtint 
du Roi Henri , comme ayant appartenu au- 
trefois aux Rois fes prédécefleors \ êc si faut 
obièrver que dans le Diplôme de ce Roi elle 
cfi appellée Ec€lefia SanSi Sevmnï folUaru. 

Ainfi ce fut vers la fin du XI fiécle que 
cette Egli& fut rebâtie. Le nombre des'raai- 
fons de ce Quartier là ayant auffi été augmen- 
té , on la deftina pour (êrvir de Paroifle aux 
habitans, dont les predéceffeurs avoient prt« 
mitivement été de la Paroifiè de la Cathédra- 
le, puis avoient été deflervis par le Clergé de 
la BafiJique de Saint Julien. Quelque-items 
^c» eUe fut érigée en Egliiê Acchiptesbyr 



DBTSKUB PaROISSS DE S. SeTEEIK, If^. 

teraie, £Ile avoic été. prefque l'unique Pafoifle 
àe tout le caaton mérîdioaal hors de Paris ^ 
s'étendant bien avant dans U campagne du 
coté dci midi , & aflêz du câté de roccî-- 
dent , puifqae les Paroîfles de Saint André» 
Saint C^me , Saint Etienne , Saint Splpice 9c 
Saint Jacques n'exiftûienc pas, & font d'une 
éreâiou poûén^ure. 

Dans les coonnenccmens de cette EgUCt Pa- 
roifliale, on y récablic TOratoire de S* Jean 
Baptlfie qui avoit fervi au Clergé de la Ba« 
/îlique de Saint Julien pour l'adminiAration du 
Bgptêoie aux eofafisdu quartier s depuis qu'on* 
eue cefle de les porter à la Cathédrale : 8c 
c'eft ce qui a fait pafler ce. Saint Précurfisur . 
de J. C. pour Tuti des Patron^ dcrEglifede 
Saint Severin* 

On peut voir dans Sauvai & ailleurs les bor* Anrîq. de 
nos qui furent convenu^ pour l'étendue de P^riiT. i»p, 
cette Paroifle l'an i2.io« par trois arbitres, 
du câté qui confinoit au Bourg S. Germaia 
desPrez» & que Guillaume. Archiprétre de 
Saint Severin agréa. On y trouve aufll le rè- 
glement qui fut fait au même fiécle à la re*-. 
quête de Jacques , Guillaume de Montmo- 
rency & Pierre de Nonancoutt, fucceffivement ^^^ ^* 
Archiprétres de Saint Severin, entre eux & ^^ ^* 
les Chartreux nouvellement établis à Paris , 
pour le dédommagement du terrain qu'ijs oc- -, 
cupoient 6xt la ParoiiTe , & pour d'autres 
droits. Ce dernier aâe marque que cet A^* 
chiprétre avoir auifi des dîmes de bled Se die 
vin à Lou:ines fauxbourg S. Marceau ou aux 
environs > âc d'autres dîmes à Iffy , qu'il céda . 
aux cncmes Chartreux > moyennant uoe rede* 
vance pécuniaire. 

Le titre déiîgne Lprcines par ces mots afjui 
Lorciaos : mais dans un manurczit de Sainte > Cêd, Can 
(Gcacviéye d'environ l'aa it4T*rArrf»îp.r&rç/«i»w. 



1 6o Eot . i>B s. Jean Bapt. lez S. Juiimr; 

it Saine Severin eft marqué comme redevabfe 

de douze deniers par an à cette Abbaye «pro 

terra dg Loco cinerum ; ce qui eft une autre 

dénomination de oe lieu qui eft le même que 

celui de Lorcines » fondéç fur ce que dans ce 

- ouartier là on avoir découvert ou cranfborté 

des terres &bIonneu(ês propres à faire de la 

Poterie; ce qui fe prouve en ce que la me 

fbfitaire qui a Con entrée dans la rue dite des 

Poftes par altération , étoit autrefois appellée 

Vkus S^Severini , & a depuis été nommée rue 

Poterie S. Severin. 

Nous ne connoiflbns qu'un (èul fait remar- 

H^mOeeiéU quablc concernant Tancienne Eglife de S. Se« 

r. ufiL zîu vérin : & nous le tenons de Jacques de Vitry 
écrivain du XIII fiécle. Il dit que Pierre 
Chantre de Paris , voulant faire connoitre 
les talens extraordinaires de Foulques fon dis- 
ciple , le fit prêcher en fa prélênce & devant 
plufieurs habiles gens dans TEglife de Saint 
Severin : & que Dieu donna une telle béné- 
diôion à fes fermons , quoiqu'ils fuflent d'ua 
fiyle fort fimple , que même tous les f^avans 
de Paris s*excitoient les uns les autres à venir 
entendre le Prêtre Foulques , qui préchoit ii^ 
foient-ils , co i me un fécond S. I^uL Ces 
Voy. l'Art. ^^*^ ^°' d'environ l'an 11^80. Foulques dé- 

dcNcciiUy. cicla en iiou étant Curé de Neuilly fur 
.Martyr. Marne. 

H"A^** Ce qu'il y a de plus anden dans le bâti- 

ment de r£gli(è de Saint Severin » tel qu'il eft 
aujourd'hui , eft la tour , la nef & le chaut 
ju^u'au Sànâuaire exclufîvement : Se tout 
cela n'eft que du XIV fiécle , c'efi un gothi- 
que aifcz délicat & aifez bien entendu 9 pro- 
portionné & fy mmétrifë > & où le double rang 
de vitrage l'un fur l'autre fait uu bon effe^. 
Ces vitrages fupérieurs 4u chœur & du San-* 
^ôuaire piivent paflèr pour les plus anciens 

de 



DlEtEl^aB pAUOtlSB p^ S. SfiTEKlK. lé% 

ie Parts » oà Ton apperjoive des armoiries dé 
fimiille. 

Dh$ fan 1347* le Pape Clément VI étant 
i Avigffon atoic accordé àt% Indnlgences poux 
cette Ëgltfe. Elles forent vérifiées ep 1 45 8. pour 
l^ggrandiffement de Tédifice. Ce n'a été que 
fous le règne d'Henri IV qu'on fit repréfea* 
1er au deâiis des arcades des ptliers du choeur 
& delà nef, les figures des Prophètes des Si» 
bylles & des Apôtres. Je ne parie point dcg 
décorations de marbre faites au grand Autel 
en ié84 , en partie d'nne fomme de fîx mille 
iiyres» donnée par un Eccléfiaftique de la Pa* 
roifle nommé Fonmier. Je rappellerai ici ton* 
chant raccrorflèment de cette Eglife ce qu*en 
a dît Sauvai ; que le fond où eft la (econde 
a3e & les ChapeUes derrière le Sanftuaire » 
a été conftruit fur la place où étoit l'Hâtel 
de l'Abbé des Echallis Diocéfe de $ens , que 
les MarguilUers avoîent acheté ihs l'an 144^ 
ou 1448. Voici encore ce que j'aî trouvé dana 
les anciens papiers du tréfor de cette Egiiie. 
JLe lândi ly jour de May i^t9 ^ commença 
à fçàre les vmdanges Po»r faire ht fondement 
de raccroijfement fait a f Eglife : & le Xlljour 
d'icelui ft^ ajj^je la fremUre f terre dudit fonr 
ncmefi$m 

Le 14 ]mllet de fan 1491. fu$ ^fflfe lafrt» 
fhkre fierre de la Chafelle de S* SebaJHen. 

Van i49f* /e fënuitiéme Mars devant Paf» 
ques fut béni PuceroiJJemem de cette Eglife avec 
le grand Autel ^ t Autel de derrière oà eft N. D. 
de Pitié , f Autel ie la Chafelle M. P^gnant « 
fondée de S. Pierre & de S. Poi ; CAmeldeSn 
Marner & deS. Sehafliett , VAmel de Ii.D.& 
de Sse Brigide i far Rev. Père eu Dieu Jeem 
Simon , Èvejque de Paris. 

L'an i4$9. le 1% février ou commença Im 
bejogste de mettre les Qtapellet dAors du rojM 



I éi £g£; bi S. Jean Ba»t. ie2 S. Juiiek,* 
dti Gmttme far Micheaul h Gros. 

Adam des Champs Clerc des Comptes avoît 

iotmi racaoUfemonc de !*allée du cfmetie- 

téA. S. M4- xe en la rue de la Parchemincrie. Il rlvoh 

jf.rnBS. ^Q 1440» & demeuroic rue de la Parchemi'- 

On lie au fécond pilier du premier bas câté 
ou aile méridionale de la nef» fur une petite pla- 
que de cuivre rouge > en caraâercs de petit 
gothique 1 ces mots : Les exegutears dt feu» 
jintoini de Compûign» enlumifieut de fUicel , & 
de Oudeie Ja femme , <m$ pût faire ee fiUer du 
refidu des biens defdiis defums ta» M. CXCC 
%IIÎU Priez Dieu four tome deuh. Amen, 
Cette date peut fervir à «onnoitre le temps 
çle la ftruônre des piliers qui font reffemhlan* 
dans la même li^e de ce coUateraK 

Du Breul a écrit que la Dédicace de cette 
^glifè a été £ûte le 6 Juillet » iàns en fpé« 
ciHer Tanhée. U &ut que c'ait été au XIV 
^éde «parce que parmi les charges des Fof- 
foyeurs qui font gravées en capitales gothi* 
ques 9 fiir le pied de la Tour du câcé de l'en- 
^^ trée» on y lit qu'ils devoieot nettoyer les vou- 
tt» & toute rEgiife à la Saint Martin d'été » 
qui étoit la fiirveille. Préfentemeot on en ce- i 
lebre l'anniverûire le premier Dimanche A\ 
près la S. Maniotl'été. 

Le Tréfbr & la Saerifiie qui (ont (îir la rue ^ 
Xfj. Pâti n'ont été rebâtis qu'après Tan 1 540. Les Mar- 
guillierff en obtinrent le i^Aoftt la permit 
non du Parlement , efl promettant de £1111 
fuivre l'allignement de la riye. L'édifice dei 
Chapelles ou même c6té » au moins de queli 
ques-nnes, doit être plus ancien , parce qu'eiH 
«ne de ces Chapelles on voit la tombe d'ui^ 
Jean de Portis Secrétaire du ^oy. Vicomte 
4'Ambrieres , & de Jeanne de MaUyeres & fem- 
me > qui font de uU 9l Z4^3« La fcnuni 



«Toit faut ^es fondations. Lorfqu'on abbattic 
le ju^é aa fiécle dernier * on y tranfporta 
U Crucifix qui lui donna Ton nom. Il a depuis 
^té placé dans le Cimetière, 

La iiaifon qu'il y a entre les Chapeiks Se 
les Confréries m'engage à parler en même ^ 
temps des unes & des autres , nnais feolemeoc 
de celles qui ont été les plus célèbres i Saint 
Seterin. 

Dès le règne de. S. Louis il y a?oIt M 
cette Eglife uneConfrecie, laquelle étoir peut- 
étîc fous le. nom même de Saint Severin. 
£lle jouilToit alors d'une maifbn'dans U rue 
de Laas ( dite depuis de S. André ) dont- 
elle dey oit uo petit droit de cens à Sainte Ge- 
neviève, ibivant ces deux lignes d'un mann** 
fcrit de cette Abbaye d'environ l'an 1145* 
In vieo de Laat QmJtafrU S. SiverM irla itn. zH. c<»/; 
fro damo €ant^4* Ce pouvoit être auffi la s. 6e»«v. 
Confrérie de la Trinité dont il eft fait men- t^. s^ 
tion dans un teflament de l'an i j6r. id^^L 

LsL Chapelle qui étôit i câté de l'entrée du 
choeur vers le Tepteattion avant l'élar^iflemene 
de r£gl!(ê, pqrtoic le' nom de la Vierge 1 fie 
elle y étoit nonoifée fous le titre de la Con- 
ception depuis Tan 1311» félon quelqùes-uftst 
ou 13^5 félon: d'autres. Il eft plus confiant 
que ce fiit en X51X) d^autant qu'il exifte un 
tefiament feit l'an i j4i par on bourgeoisie ^^* ^* 
Paris y qui légua cinq fols à cette Confrérie. /^ ' 
Comme on fut obligé d'abbattre cette Cha- 
pelle vers Tan 1490 > lorfqu'on voulut ag- 
grandir les ailes , on la rebâtit au fond du: . 
nouvel accroilTement ; & c'eft où l'on en fb-. 
lemnife la Fête. On a dteflé feulement en 1714 
contre le pilier où étoit l'ancienne Chapelle , u n 
saémorial qui repré&nte la S. Vierg^e dans une 
ciiaire de Prédicateur , accompagné d'une ïaf*. 
fcigtion qui marque le? années liifdites. 

Pu 



1^4 E»«»tS.jBA)iBAn'«uzS. JuiifiHj 

On lie dans le Fouillé Parifien da XIII 
fiédcfcleux additions faites vers Tan 1300, i 
l'article de Saint Severin , aiofî conçâ. Iw Ât" 
ihiprabfterstu 5. Sn/erini de Donattotie Efip' 
€op$ EtcUfia S. Sever<tûn Addition. Item Capeils 
feu Vkâria quàmfundavïi in eadem Eccl^ Su* 
fiama de GaliâiuUa. bem VkarU quem /iiiiia* 

• vii diQus Frifo & ejus uster in eadem EcdeSoé 
Le manu&rit ne marque point le noadesSaiott 
Titulaires de ces deux Vicairîes : noais on ap« 
prend par un titre du même temps que la der« 

' niere étoit fous Tinvocation de S. Jean rEyan-^ 
gélifie^ l'Autel de S. Nicolas. jCet aâe ap» 
pelle la fondatrice Petrodelle la Friibne » veuve 
de Tbierri Frifbn : Elle la dota entre autres 
d'une rente de 1 7 (ois fur une mai(bn qui avoit 
appartenu à Maître Henri de Vezelay Cha« 
pelain du Roi S. Louis , fkuée dans la rue Ser* 
pente, & cjuiversiaooétoitirAbhé de Ficao* 
$. Martin , fous 1 invocation duquelil y a une 
Chapelle dans l'aile méridionale de cette Egli- 
fe ,y eft regardé comme l'un des Patrons » pooc 
j avoir apparemment eu anciennement qatt* 
que autre Oratoire de fon nom plus confide* 
rable , qu'il aura été belbin de détruire lorP* 

£'on rebâtit TEglife auXlVfiécIe. Le culte 
ce Saint Eviquo de Tours commença à j 
être célèbre dans le même temps à Toccafioa 
d'un morceau du manteau de ce Saint » qui 
lui vint du Chapitre de Saint MartindeCham* 
peaux en Brie , leotiel l'avoit obtenu d*une 
autre Eglife dans le nécle précédent , ainfi que 
je le rapporte à l'article de Champeaux. Ce 
tranfport de la relique â l'Eglifè de Saint Se- 
verin de Paris eft marqué fous le nom ^tn-- 
TiCiif.fjiff gsf^a^i'^ ^^^y rinventaire de» titres de «ctce 
^îSU Collégiale. J'eftime que ce fut la dévotion 

eovers.S. Martin , établie dans TEglife de Saine 



r 



DBffiKVK PAlietISS DB S. SfiTEltlH. t^f 
eher i la porte de cette BMCe , tant de fers 
de chevatti qii*on y voit , lolt nenft (bit un 
lea ufez , de la même manière qu'il y en a 
la porte de l'Eglife Collégiale de Saint Mar- 
tin de Chablies ; & i celle de Saint Martin 
d'Erblai prèi Conflant^Saint-Honorine , car 
autrefois on ne reprefentoit point S. Martin 
autrement «{u'à cheral & divifant Ton man- 
teau. Ce Saint étoit reclamé par les gens voya- 
geans i cheval. On lit auffi dani Grégoire ^^^^f' '• 
de Tours que lorfque leschevaui avoicnt des ^pf'r/- ^* 
maladies $ on fai(bit des taux à ce même ^* 
Satnc , at que Tulàge s*étoit établi pour pré« 
ftrver d'aceidens ces animaux , de Ici mar- 
quer avec la clef do la Chapelle de Saint 
Martin. 

S. Mamert ou Mamm^ a eu une Chapelle 
ft une célèbre Confrérie à Saint Severin. Il 
paroh que Torigine de cette dévotion vint 
d'an Joachim de chanteprime Chanoine d*Au- 
xerre s décédé Archiprétre de Saint Severin 
en 141 ) , lequel aura pft obtenir de fa Ca- 
thédrale quelque relique de S. Mamert Abbé» 
dont on y confervoit le corps , 9l cela par dé- 
votion pour un Saint fur la ParoiiTe duquel 
il étoit né à Auxerrci mais qu'il confondoit 
avec S* Mammes , qu'on honoroit auffi en la 
même ParoiiTe d'Auxerre* Un roUe rédigé 
entre 1413 & 14^7» fait mention d'une mai- 
fon fife à Paris me vieille Platriere, chargée ^rrhh. s^ 
envt^rs la Confrérie Monfîeur S. Marner en '**^"'* 
l'Fglitê Saint Severin à Paris de 60 fols pa* 
rifis de rente. La Chapelle fût rebâtie en 14$ i % 
& TAutel béni en 14^5 • Cous le nom de S« 
Sebaftien l'ancien Titulaire , & de S. Marner* , 

Elle étoit fituée à l'endroit où fi& i*cntniede 
la Chapelle de Communion depuis l'an 1673.^ 
On commença en 14^7 à y célébrer chaque SiiivalT.^^ 
jQnr potts les âmes de feu noble Ske Jacques p. 3x4. 



^€6 E«LrDB s. Jean Bapt* iez S. Julisk ; 
de Hacqueville & Dame Gilles de Haneauîa 
fa femme. Deux Etudtans de Sorbonne Prê- 
tres , deypient en être les Chapelains. Par 
la fuite des temps en écrivant on changea le 
nom Marner en celui de Mammès Martyr de 
Cappadoce: & o*étott lui qu*on honoroityers 
Tan Y450 , ainfi qu'il paroit par le Miilel 
manufcric de cette Confrérie confervé â S. 
Vidor. Ce fut aufli fous cette c^aalité que le 
Sennontdu P^« Senault en fie le Panégyrique en cette 
P. Senaulc , Eglifê l'an 1656. Lorfque le nouveau Reli- 
Edit.de u;7 ^uake d'argent pour renfermer la Relique de 
S. Marner eut été fourni l'an 166 s par Jean 
Riâ & autres Margailliers en charge de cette 
Confrérie , on y renferma pour tout certificat 
un éoriteau en petit gothique d'environ deux 
cent ans t qui portotc ces mots ^ O* de S. 
MtMHz. L'ouement qui n'eft qu'un efquille de 
couleur brune t eft encore confervé dans le 
même Reliquaire fait eu forme de volute : & 
quoique la Confrérie ait ct& en 1676 , après 
qu'en eut bâti la Chapelle du Saint Sacre- 
inent ( ce qui empoha avec foy là démoli- 
tion de la Chapelle de S, Marner ) on vit 
encore durant pUifie^rs années des Pèlerins 
venir de loin pour vénérer ceue Relique* 

On a vu cy-defTas que Jean Simon Evêque 
de Paris bénit l'an 14? $ dans l'Eglilè de Saint 
Severin » entre autres Autels > celui de Notre 
Dame & de S. Brigide. Cette Eglifê étoît en 
eflfet &$ le fiédepréoiédent déppfîtaire de quel- 
(jues Reliques d'une S» Biigtde que l'on qua* 
bfioit Vierge & Martyre , fuivant l'ezpofé fait 
alors au Pape pour obtenir des Indulgences 
en faveur du bâtiment de r£gli&; dans le- 
quel expofé on ajoûtoit que les femmes dans 
l'enfantement & autres malades y avoient gran- 
de dévotion. Mais comme on ne connoit au- 
6uae S. Bisgide Martyre, ilj^ croire quQ 



DBTEKUB PaIOISIB DB S. SfiTEUm. téf 

c^éroic des Reliques d'une des compagnes de 
5. Uifiile , à laquelle on avoit donné ce nom. 
On ne connolt plus ces Reliques à Saint Se- 
Yerin» 

Le Fouillé Parifien , éait vers Î450 , ne fait 
mention que de deux Chapelles de TEglife de 
Saint Severin parmi les Bénéfices , fçavoir cel- 
le de S. Thomas de Cantorberi 8c celle de S« 
I^uis , toutes les deux à la pleine collation de 
l'Evéque. Mais il y en avoit bien davantage. 
On en a déjà vu ci- deflus quelques «unes nom- 
mées cpmme fondées dès le XI II fiécle. Il faut 
Î ajouter celle du titre de N. D. fondée par 
eanne, veuve d'Etienne de Limoges Bour- « -^f; 
gcois de Paris» dont les biens furent amortis ^'" ** ^'^ 
par* Philippe le Bel Ai 118 1; ((avoir « douze 
livres de rente fur une maifoo du carrefour der- 
rière Saint Severin » devant laquelle Chapelle 
les Margnilliers dévoient entretenir une lam- 
pe, comme en convinrent Gniard de Charny 
&Jean ditMarçel citoyen de Paris^qni Tétoient 
alors.CetteCbapelle étôit quelquefois appellée 
Notre-Dame & Sainte-Croix, fuivant un Bail 
de 1 3 67. En 1 43 1 elle paflbit pour a voir ^té 
fondée par HenriHemon & Etiennette Ton épouf 
.ie , & la fomille du nom de Fonrqnauc en avoir 
alors le patronage. Pierre Fumée, Cbapêlaîa 
du Roi 9 la pofTeda. La Chapelle de S. Nico- 
las 9 dite au(& quelquefois de S. Jacques , exlf' 
toit dts VzaiiéSf fuivant le Bail d'une mai-^ ^*^ ' 
foa au bas de la rue de la Harpe, fur laquelle 
elle avoit fix livres de rente. Louis d|i Beliai . 
neveu de l'Evéque de Paris , en fut Chape- 
lain au XVI fiécle. La Chapelle de S. Louîs 
fut dotée par Guillaume du Bois de fix livrea 
de rente , que le Roi amortit en 1 3 1 6 , par Ict- ..^^^^ ZLm» 
très données- à Villiers près Rets. Avant l'an ' ^ 

1400» Richard de la Mare avoit fondé une ^^- 1417 
ChapcUc à l'autel S. Michel j elle éwic à pa- «^s*- 



t» Eot«D8S.leAKBAPT: ttzS.Jutnït; 
tronagc lay ; on Tappella quelquefois la Cha«* 
pelle des Anges ou Angelots. La Chapelle de 
S. Thomas de Cantorbery étoit à l'autel d6 
la Trinité , & à la pleine collation de TEvéque » 
fiiivant la démiffion qu*en fit , Tan t f 1 5 , Fran* 
iPfj.-fff. 1 jojg jp Poncher , qui fut depuis £?éque do 

La Chapelle des Brinons , oui eft du cÂté 
de la rue , eft dite par Saurai fondée en 147< 
par Guillaume Brinon» & Guillaume Bricon« 
net qui avoit époule Jeanne Brinon : elle eft 
i la nomination de leurs defcendans; fon tltie 
K^* £f • Pi^mttif eft S. Pierre : on Ta auffi appelle la 
Chapelle des trois Nativités ; on di(bic en 
1565 CapiUa trium N0t$vi$a$um in Eccltfié 
SanSi Sevtrhd ad aharg 5. Pétri. 

La Chapelle de N. D. de Loretce étoit nou« 

x^.Ëf.7, Tellement' bâtie en i^49. L*£véque de Me* 

UMTf IJ40. gare en fit alors la bénédiâion & celle d'une 

portion de cimetière 1 avec la permiffion de 

i'Evéque de Paris. 

Le lurpltts des Chapelles chargées^e Mef* 
tes dans le dernier fiécle, a été rendu public en 
17 21 dans le petit livre des Paroiflèsde Paris 
du fieur Lamefle Imprimeur. * 

Depuis la conftruâion de la grande Cha^* 
pelle du S. Sacrement en 1 673 , Pancienne du 
même nom étant devenue inutile, on y a tran(^ 
a«V^i jj/ ^^'^ ^" Chapcllenies de S. Jofeph & de Sec 
17*^1 * Geneviève, qui auparavant étoient entre ia 
nef & le chœur ; elles donnoient le nom à 
une Confrérie dont les Direâeurs avotent ob- 
tenu des Lettres patentes regiftrées en Parle- 
ment le I Août 1667. Mais cette Confrérie ne 
fubfifte plus. 

L'EglIfe de S. Severin eft une des premières 
de Paris où Ton ait vu des orgues : Il y en eue 
4hs le règne du Roi Jean ; mais c'êtoit un pc- 
dt bKffçi ; auifi r£glUc n*étoit-€Ue alors ni fi 

longue 



DETBKUB Pauoissb db SJ Sbtbrik; U^ 
I«ngue ni fi large. J*ai lu dans un Extrait du 
Necrologe manu fcrit de cette figltfè» qne » l^an 
s» 1358 ie lundi afrèt VAfimilm^ Maure Re^ 
» gnaud deDouy^ Scolier en ThMt^kPwrisÔ* 
9> Gouverneur des Grandes BeoletdeiaParoueJfi 
a> S. Severin, donna à CEgliJe mie bonnes or« 
9> guet & bien ordenees. Celles que Ton a vu 
fubfifter jufqu'en 1747» adoilZes ila Tour de 
l*£gUfe , n'avoient été faites qu*en 151»: oiaif 
depuis on en a fiiit de nouvelles. 

Sauvai avoit lu dans un Compte de Fabtl- 
que de la même Eglifè rendu en 141^ , que ^°^' '^* ^ 
k>r(que les pauvres femmes après leurs cou* ^* '''* 
chesentendoient la Meffe de relevée » on leur 
mettoit un manteau fouré fur les épaules afin 
de les tenir chaudement. Qu'au jour de la Pen- 
tecôte on lachoit dans TEglife par les voûtes 
un pigeon , comme pour figurer la defcente 
du S. Efprit fur les Apâtres : ce qui fe prati* 

Suoit fans doute ailleurs à l'exemple de la Ca«' 
lédrale. La cérémonie & prière qui y a été 
fondée l'an 1669 pour le lundi de Pâques» par 
on Marchand Drapier nommé Bachelier» eft 
pins digne deTEglife que la précédente, qui. 
a été abolie partout avec ratfon : c'cfi un Sa* 
lut qui commence pai»la leâure folemnelle de 
TEvangile du jour, que fait le Diacre revêtu 
de dalmatique dans la chaire à prêcher, la^ 
quelle tient lieu de tribune ou jubé^ mais oui 
anciennement étoit placée dans le cAté méri- 
dional s de même qu'elle l'eQ à TEglife de No- 
tre-Dame ; enfbrte que les Prédicateurs, com- 
me le Diacre , regardoient le feptentrion en 
annonçant la parole de Dieu» Dans la fuite de 
cet Omce on chante Tanctenne formule de 
louanges & d'acclamations , Chriftus trincis^ 
(Arifius régnai^ Chriftus ènferat^ qui eft en- 
core en ufage dans pluiîeurs Cathédrales dit 
Royaume avant l'Epitre de la Meffe à certains 
Tome L P. 



joart. Ce chant contient desyœnx t>our le Pa« 

C,rETêqtfe, le Clergé ^ le Roi, la Reine « 
ir année , les Juges & le peuple. A tous let 
anciens Salues, rÈvangtle qui fe chantdt au Jvh 
bét eft chanté dans la ménae chaireà S. Severin» 

La même Egltfe eft dztiM Tuâge d'aller ce* 
lébrer aa grand aatel de Sainte uénefiére d» 
Mont la Meffe Parotffiale le mardi de Pâques» 
& i*on y adminiftre la Communion Pafcate. La 
premier jour de Mai elle va aufS la célébrer a« 
grand autel de Saint Germain des Prez» & 
l'on y publie les bans de mariage» 

Quant aux reliques que cette Egli(è oon-^ 
(èrve aôttèUement, elles & réduifênt à troit 
fragmens du bois de la vraie Croix renfcrméa 
dans le miUeu d'une Croix de crifial de tra?ail 
antique , avec d'autres reliques apportées de la 
Terre«(âinte , dont les écriteauxen parchcmiil 
font en caraâeres du XIV & du XV fiécle* 
Quelques reliques du corps de Saint Severin 
foiitaire, ancien patron, qu'on dit être dana 
ie grand Autet^ : quelques fragmens de petite 
olTemens des pieds ou^es mains, qui ont pour 
étiquette 0s offihtu S. Martim^ &c. caraâera 
minuicute du XV itécle. Ils font dans un 

frand reliquaire d*argeiit doré , repréfontant 
» Martin qui 'divife fon manteau. Plus au pied 
d'un reliauaire ' d'argent doié en 'ferme de 
brasfo-voitjgrayé en lettres fforhiquet-roinuf* 
cules d'etivnron h fin du X V £écie , que c'eft 
le kréu de MénJe^eMf Saint Sevsriii, & qut 
Jehan Goupils a donné pour &iie ce reltoiiai« 
se cent livres parifis* On dit que la rehqoo 
eft de S. Severifi de Cologne , quoique récri* 
teau ne le di& point» Mai» il y a tout fiea do 
penfer que comme on a'eft trompé en domaani 
|e nom de bras à Uoffemeot qui eft cenaiiie* 
s&ent le peronée droit , c'eft^à^ndire le petit 
fiMÎle de la jambe droite , on sVftaiifti mopxia 



l»BTC]lUB?iLll#ISffi^l>BS. SiTMlIf. 171 

aa Cajet du S. Sevcrtn dtt corpt duquel il a éti 

détaché. Il eft lenff de plus de neuf pouces ; le 

il o'y manque qu un pea du bout fuperieiir* 

Je le croiiai être un ot 4e Saint Seyeria le fo* 

ikaifet loérthible patron de la Paroiffe , juC- 

qn*à ce qu'on proure le conuaire. Le titre de 

Hom^9emr dont il eft qualtf é £»t à le défi«< 

gner. Dans.un Compte cle l'an z f 08 eft noan 

mé un Jehaa Goupil ^ l»our|^eoii de Paria 9 Sauvai T« 

BOttveUement mort. Il fiiut ajouter id le pe» i* p* S47* 

tit ftagflient du corpt de S. Marner dont Tai 

parlé ci-defliis. Plus» une partie de l'on dea propre de 

bras de S. Severin Abbé d'Agaune en Valais s.Sever. 171s 

qui fut obtenue Tan i674derAbbé ft Cha- p* z43. 

ooines Regaliers de Château -Landon, pat 

François le TeUer Curé Srpar (es Paroiffiens; 

laquelle ayant été miTeen dépât â l'Abbaye 

de Sainte Geneviève, en fiit apportée avec 

grande (blemnité par le même Curé jurqn'en 

ton Egliiè, le 3 Jni#de la même année , qui 

étoit le troifiéme Dimanche après la Pente- 

câtCi Jour auquel on célèbre tousies ans l'an* 

niveriatre dç cette tranflatton* 

Si fai qualifié plus haut ce Saint Severin 
jblitaire, d'ancien patron de la Paroiâe de 
Saint Seyerin de Paris , c*eft qu'il eft con« 
ftant qu'il étoit reconnu en rofO pour pa- 
tron on titulaire de l'Egliie » que le Roi 
Henri accorda à la Cathédrale de Paris y i 
la demande de f Evéque Imbert-, laquelle Egli- 
le de Saint Sevecin étoit à la même place oà 
ril celle d'aujourd'hui. Le Père Du Bois qui f///?. Eech 
avok héfité fur cet article au commencement P^f» t. i y. 
de Ibn Hiftoire » frappé par les riûfons qui ont 7^' 
déterminé M. de Valois^ â combattre Topinion 
de eeux qui ont cru que S. Severin Abbé d' A- 
gaane « mort à Château** Landon » étoit ce pa* 
tron» de furtout par l'autorité du Diplôme 
jointe au martyrologe d'Ufuard i qui marque 

Pij 



ifi Egï.; m s. Jêàh B apt. lEx s. JvtlBK,* 
Ihld, p. 545. à Paris la mort de ce Saint folitaire au 13 No-i 
▼embre» dit ifigénueinent : Certè profe eft u$ 
dicam labentibtu temporibus ineonfulto aherum 
pro altero habitum in honore. Sa penfee n'eft que 
trop véritable ; par la fuite des teins on eft 
venu à prendre un S. Severin pour un autre ; 
celui de Château-Landon pour celui de Paris. 
Maïs en quel tems , comment & pourquoi i 
G'eft ce qu*il ti*a pas pris la peine de dévelop* 
per. A l'égard du culte de S. Severin de Cha* 
teau-Landon , il eu certain par tous les Ca- 
lendriers dcrEglifç & du Diocè(è de Pans, 
Gu*il n'a commencé à y être admis qu'au XVII 
nécle. Avant cela la Cathédrale & le Dîocèfè 
ne reconnoiflbient que Saint Severin fîmple 
Moine & folitaire , èéciàé à Paris ; & fa fête 
s* y faifoit à neuf levons de tems immémorial 
le 24 Novembre , par remife du xj » à canlè 
de S. Clément Pape qui tomboit à ce jour. Il 
n'eft pas moins certain qme les Curés de Saint 
Severin regardoient encore à la fin du XIII 
fiécle S. Severin folitaire comme leur patron. 
Ce ne peut être que par cette raifon que 
' Guillaume de Montmorency, Curé, Archi- 
prêtre de Saint Severin ,& Soûcbantre de l'Ev 
elife de Paris , voulant que le Choeur de N« 
t). fût plus fréquenté le 24 Novembre, jour 
de S. Severin Moine» à Matines & i la Mef^ 
fè, y fonda une rétribution pour ces deua Of- 
fices, i prendre fur fa maifon rue Saint Sève* 
rin , chargée de C\x (bis de redevance envers 
^fff^h Bccl, le Curé. VoluU autem Gutllelmus quoi . . . ,4n 
huH* "'^^^ Matminis S. Severini Monachi duo dendoru <&• 
duo in Mijfa di/lrihuantur. S'il avdt coruiu S. 
Severin Abbé d'Agaune, il en auroit 'certain 
nement fondé l'Office au XI Février , & il 
n'auroît pas penfé à augmenter les dîftribo* 
tions de la Fête du Saint lolitaire. Il me paroît 
que le cbangeoaent de patron n'écoit pas-eà* 



0C7ENUE pAROIfSB BB S. SfiTEKlH. 17} 

core fait (bus le regoe de Charles VI. Les vi- 
trages du (ànâuaire de l'Eglife n*ont pu être 
£àns au plutôt que «de (on cents , ce ()ui (c prou- 
ve par reçu de France réduit à trois fleurs de 
lys qa*oa y Toit fupporté par S. Louise Or $ 
dans la partie de ce vitrage qui regard^ l'o- 
rient d'été eft peint un Saint Moine fupporté 
par une (i|ure de S. Jean«Baptifte ; & ce Re« 
ligieux eft (ans crofle : donc ce n'eft point 
TAbbé d'Agaune qu'on auroit eu en vue en 
peignant ; ce qui peut confirmer ce que j'ai 
dit plus haut, que TEglife de Saint Severia 
étoit bâtie fur le fond de l'Oratoire de S. Jean : 
raais que c'eft le faim iblitaire Seyerin décédé 
à Pans qu'il faut entendre par ce nom. On 
voie feuleinent par le dehors à l'angle extérieur 
de la première Chapelle proche la tour , la fta- 
tue d'un (àint Abbé qui repréfente peut-être 
S. Severin d*Agaune : mais elle ne peut |ue- 
res avoir que toc ans s d'ailleurs , la nKhe 
dans laquelle elle eft placée fi*a pu être faite 
qtt*avec les derniers accioifièmens de VEgliCe ^oJ, u s. 
yxl font du XV (lécle. Je ne vois que le Mi(^ s. nh^r 
iel de la Confrérie de S. Mammés érigée antre- ^^rif. 
fois en cette Egli(è, écrit vers Tan 1450 j qui 
puiflb fèrvir à fixer répoc|ae que je cherche » 
«n ce que dans le Calendrier S. Severin Abbé 
y eft au x i Février en lettres rouges : mais une 
marque de la nouveauté du changementi eft 
que Its orai(Qns propres affignées pour ce Saint 
n'y font qu'au Supplément écrit par une main 
poftérieur.e. C'eft là le premier indice du chan • / 

gement de Saint Severin Moine en Saint Sever 
tin Abbé : car la (culpture d'au - deflus de la 
ro(è du fitonti(pice de r£gli(è où l'on voit une 
crofie aU: milieu d'une double S paroit n'avoir 
que»oo ans & avoir été faite après coup. Ce 
changement put être admis d'autant plus faci • 
lemeat que la vie du Saint. Abbé étant plus 

P iij 



i 



174 E€I.DSSJeANBAPT.lB7.SJullBlr, ^ 

connue que celle du S^nc Moine, touniShit 
de quoi faire neufleçont à Matines, & une 
plus ample matière aux Prédicateurs: natif 
pour ne pas fupptimer totalement la (ôlemnité 
du 13 Novembre qui aroit été con&crée pri- 
mitivement au Saint fblitaire, on mit en fii 
tlace le nom de S. Clément Pape , qui eft mort 
i même jour ; ce qui l'a fiiit regarder comoie 
l'un des patrons de cette Egfi(ê , quoique (on 
Office ait été remis depids au Dimanche. 

On a <té cffnbarrafle de trouver la miCon 
poUr laquelle on voit deux lions de pierre pla- 
cés à chaque coin du portail de cette Eglift 
au-deffous de la tour on clodier. On a pen<é 
qu'ils avoient été mis là i caulê du pafTage 
^ui conduit au Cimetière , ponr*marquer an 
lieu privilégié , ainfi qu'où en voit i d'autres 
Cimetières placé) procne VBàfife, comme à S. 
^pierre de Vienne en Danfine. Mais ils ne me 
paroîffent pas être afiez anciens pour avoir été 
placés là comme des Qrmboies de rafjrlo du lieu 
iaint« Outre que l'écu qui pend à leur col eft 
chargé des armes de France réduites à trois 
fleurs de lys entremêlées de celles du Dai^o « 
récriture qui avoit été gravée à leur collier 
si'eft pas encore fi efiàcée qu'on n'apper^ive 
qu'elle eft en caraâeres romains ^ fie par coftiè- 
^uent de deux cens ou deux cens cinquante 
ans Seulement , ou un peu plus. Ces lions aflez 
modernes me paroiflent avoir été conftrvésid 
très- roigneulemeot pour tenir lieu d'autres 
lions plus anciens qui y avoient été & qui 
avoient fervi à fîipporter le fiége du Jtige Ec« 
cléfiaflique, foitOflicial fbit Atchiprétre dans 
les fiécles, ou leurs Jofgeiiiens (è prononcent 
aux portes des Eglires» ainfi qu'on en trouve 
TaM, J!r» encore qui finiflènt par ces mots, Dëium kHêf 
f/. AmUunJ. ^qj lio^es. On verra dans les Mémoires de 
l'Académie des BcUes-Lettres 91I parolttoat 



jNnrBKUB Paroisib ob s. Setebin. i7f 
par la fuite , ce que j*aî écrit U^delTus dam le 
Mémoire intitulé 2 Stêrlë Reine Pedauque, 

J*aurois rapporté ici quelques^-nnes des plue 
curieufes épicaphes de oecte Eglife, de Tâge 
de quUcre èc einq cent ans, lefouellcs ont été 
gravées en lettres capitales gotniques fur dee 
tombes; mais lès inicrtptions n'en font plus li« 
£blei 9^ depuis qu'on a employé œs combd au* 
4cflusdes baiTesyoiîtes peur rarmerun bord qui 
p&tferviràfaîrele.tour dé TEgUApar dehors 
auprès des grands vitrages de la nef ft du cbcrar. 

Les tombes remarquables dans le Choeur 
Ibnc celles des derniers Archiprétres - Curés« 
Celle de Jacques de Dilli , Abbé de Se Michel* 
€n4*erffi, illufire f»ar fes écrits » & décédé en 
If Si. Celle de Michel Cotignon, Chanoine 
de Nevers, Vicaire général de deux Evéques 
de la même ville , mort en 1617, Jt penfe 
^ue c*eft le même Michel Cotignon dont on a 
an Catalogue imprimé des £vét)ues de Nô- ^ 
Ters; & enfin b tombe de M. Nicolas d*A(i« 
glure , Marquis de Bourlemont « Comte de 
Buianci , Général des arroéee du Roi, décédé 
en 1706., Cette Eglife eft Tune de oellet de 
Paris où a été inhumé un plus grand nombie 
d'Ecrivains & Auteurs célèbres* Outre Jao» 
^es de BilK nommé ct-^deflui» on compte 
Etienne Pa(^uier, mort en 1615* Scevole & 
Louis de Sainte-Marthe^ frères jumeaux, dé- 
cédés en 1650 & ié569 âcdeuxautreedumér 
snenom morts en ié6% 6c i^yo. Gilles Per« 
fonne plus connu fous le nom deRobeival» 
décédé en 1675* Louis Moreri, mort en i^So. 
Ettftache le Noble, décédé. en 1711*. Louis 
Elli^ Dupîn, mort en i7z^* On a per- 
du le fotivenîr de Tendroit où a été inhumé en 
cette Eglife Pierre Graffin , ConfcUlcr au Par- ^^T 
Jement , fondatear du Collège des GraflTms. 
A l'égard du Cimepete • îe ne répéterai ici le 

P iiij 



176 Egl. db SJb an Bapt. lez S» Juubk; 
fiom du jeune Prince Alieman Ennon de hm^ 
da 9 qui mourut â Paris en faifant (es études 
l'an < 54^9 & quieft rcpréfèncé fous un maufo« 
iée couvert , oue pour avertir les étrangers que 
c*efi à l'occahon de ce fmauiblée que le peu- 
ple a inventé qu'on i'avoit trouvé dans le 
tombeau , ayant le bras mangé. 

On y voit aufll la tombe du Marquis de Se-^ 
gur 9 ôouverneur du pays de Foix , Lieute* 
fiant Général de Champagne de de Brie, le- 
quel a voulu y être inhumé. Il tù mort le lo 
Vuin X7)7« 

On verra par la fuite de cet ouvrase qu'au-» 
près de plusieurs des prinoipales Egliies de Pa- 
ris 9 il y avoit autrefois une petite cham- 
bre 9 dans laquelle une femme dévote fe te- 
noît enfermée pour le refte de Tes jours* L'an- 
cien Nécrolose de l'Abbaye de Saint Viâoc 
nous fournit le nom d'une de ces Reclufes de 
^ Saint Severin. On lit dans ce livre rédigé fous 

le règne de Charles V. au onxe Avril* l'obic 
de Dame Flore 9 avee cette qualité : ObiiUM 
Domina Florîa R§clufa de SanClo Sivtrïno* 

On n'a fait remonter le Catalogue des Ca^ 

tés^Archipréties de Saint Severin, impriiaé 

avec le Martyrologe de cette E^life en 167S » 

que jusqu'à Denis de Sabrevoie , qui l'écoic 

cn^ I4ti* On en auroit pu nommer d'atitres 

q^i ont vécu avant lui r^çavoir,* Guillaume 

Antiq.de en iiio, fuivant un aâe rapporté dans Du 

Pariilib.2. Breuii. Guillaume de Montmorency 9 qui fut 

5*' p' ^""*' Provifcur de Sorbonne en 1174 » Chanoine te 

"chartÙL ^ûuchantrc de Paris en 1 178 9& qui vivoît en- 

Sirb/oLisCT coreen xt84éPjerredcNonancourt9quitrai- 

3 6. dh B9M' ta avec les Chartreui en xiS^, Jean Bour* 
' V ^'^f'^,^^ geois 9 mentionné dans un accord fait en 1 3 1 j 
tnr!i!4Ht "^^^ '•• Confrères du Sépulcre touchant lee 
Téb. Epi in fépultures. MilesdeSaicheno8r9qui9avec fii 
s» litdtu qualité de Curé & Archiprétre de Saint Scve* 



bBTBNVX PaHOUS£ DB $w SsYERm. I77 

rin , porte auffi celle de Chanoine de Notre- 
Dame de Paris fîir fa tombe , iituée dans la 
partie méridionale de la croifcc de Ste Cathe- 
rine de la Coulure. Sa mort y^eft marquée à 
l'ftit 13 99* Joachim de Chantepriroe, fils de 
Jean General fur le fait des Finances des Ai* 
des fous le Roi Charles V , lequel Archîprétre Tombe en b 
repofe auifi à Ste Catherine, & aroit été Cha- vieL'*'^ 
noinc de Sens, d'Auxerre 8e de Peronne. Il * 
mourut le 14 Juin 141 j. Entre les anciens 
Archiprétres de Saint Severin , je ne connois 
pour Auteur que Guillaume Houpelande. qui 
a écrit fur Timmortalité de ]*ame. Il fut Curé 
depuis 1490 jufqu*en 1496. 

L' Archîprétre de Saint Severin aififie ou en 
perfonne, ou par un Eccléfîaftîque qui le re- 
préfente, à la bénédîdion des faintes Huiles 
le jeudi-faint dans FEglife Métropolitaine. Son 
diftriô pour l'envoi des Mandemens de M. 
TArcheyéque, confifte dans tout le quartier de 
Paris appelle i'Univerfité , les fauxbourgs & 
la Banlieue du même côté : ila en auffi autre- 
fois dans fon départemeg^jApe partie de la Ci^ 
té: TEglife de Saintim^ ^léve la petite, 
dite depuis des ArdeK#^-en étoit , fuivant le 
Pouillé du XIII fiéole , peut- être parce que fon 
erritoîre touchoit au petit Châtelet* 

En iz6oy fuirantuna^e de ce tems»Ià,« ^f^' ^*f* 
étoit proche la rue Sacalie, une autre rue ap- f ! "•^* 
pellée la rue de F Archîprétre de Saint Se, "^"•"""- 
vérin. 

M. de Pig^niol a très-bien remarqué que 
Saint Severin fut l'Eglife que Mademoifelle de 
MontpeniGer eut pour Paroiflêy avec l'agré- 
ment de M. de Perefize, Archevêque de Pa* 
ris, quoiqu'elle demeurât au Palais de Luxem^v 
bourg. Elle ne dit point dans les Mémoires 
qu'elle a laiflé , (î la difficulté qu'elle eut avec 
Meffieurs de Saint Stj^ice étoit relative, ou ^ 



I to Egl. db s. Jian Bapt. lEt S. Juli tir; 
tairei fur rorigioe de leur Ordre « qui (bnc 
remplis de vifions & de &bles , ainfi que Toiic 
déjà remarqué quelques Ecrivains , nî for la 
prétendue haute naiUance de Félix de Valois, 
l'un de leurs Inftitutcursi quoique cette opi* 
nion ait pafTé jufques dans le Bréviaire Ro- 
main ; il me paroïc que cet Ordre , comme 
plufieurs autres , a tiré fon nom du lie» où 
fut fait le premier établtûèment conifidécaUe , 
tel Qu'eft celui de k Capitale du Royaume. 
Ainn, comme THopita! ou Aumonerie de 
l'Eglife de Saint Benoit a été le lieu qu'ils éti- 
rent à Paris lors de leur inftitution, & que 
par SMm Benoh on entendoit quelquefois alors 
la Sainte Trinité , il étoit naturel qu'ils en 
priiTent le nom de la Trinité , qui empéchoit 
qu'on ne les confondit avec les Benediôins , 
comme il feroit arrivé s'ils eufTent pris celui de 
Religieux de Saint Benoit. On fcait d'ailleurs 
que cet Hôpital dépendolt immédiatement dn 
Chapitre de la Cathédrale de Paris , parce 
que ta Collé|ialefde la Trinité, dite Saint Be« 
noit, en eft fille* Cette Aumonerie, ou petit 
Hôpital , avoir & Chapelle qui portoit le nom 
de S. Maturin invoqué dans-plufieurs mala^ 
dies : il étoit fous ce titre à cauiè de quelques 
reliques du iaint Prêtre que le Chapitre de Pa« 
ris^ avoit (ait dénofer , les ayant tirées de la 
chalTe du Bourg de Larehant en Gatinoîs, qui 
étoit une Terre dont il étoit Seigneur dès l'ait 
loo;. M. Piganiol écrit que c'ett le corps en* 
tter de S. Maturin qui a repofi dans cette 
Chapelle : maisc'eft trop avancer. Je me ccm- 
tente de ce peu fur l'origine des deux noms de 
ces Pérès de la Trinité ou Mathurins , dits 
auffi de la Rédemption des Captife. Leur Eglt< 
fe eft appellée dans le Pouillé de Paris du XllI 
ChartuLS. RécleCapeiiaS MaiurinuEn iiigTAbbayede 
oenev. pagr. ^gj^jç Gcflcviéve étoii en proccs/iipsr v«e- 



BBTSKtm Païoisiedb S. SsTEum. tSt 
ritn domum HoMtalem , avec ceux qu!elle ap« 
pelloît Fratres d9 HafyUaU S. Mâtwrini. Ce 
font les droÎM de cette Abbaye fur le terrain 
Toifin , faifant partie de THôtel de Cluni , (]ui 
(bntcaufe que ceux qui habitent cet Hdtel 
font de la Paroiâe de Saint Etienne » quoiqu*ea* 
davés dans le territoire de celle de Saint Se* 
venu. 

. L'Eglife des Maturins devenue afTez confi- 
dérable » renferme quelques Chapelles qui font 
titres. Celle de S. Paul fut pernsutée le 24 .^ -^ 
Avril 1474. Celle de S. Cuthbert , qui eft le p^^' ^'' 
nom d'un Evéque de Lindisfarn en Angleterre 
mort en 687 « doona lieu à une permutation 
au mois d*Oâobre 1480. Le » 8 Avril 1500, 
Etienne Poncber, Chancelier de Notre-Dame, 
la permuta poilr la Cure de Creteil. 

LA CHAPELLE ou EgUTeduCoUege 
de Cluny , bâtie vers la fin 3u XXII Ricle. 
Elle efi prcfque la (êule de Paris où les Vê- 
pres fbicnt chantées à^x heares du foir. Le 
Collège placé derrière eft ûir la Paroiflç de 
Saine Benoit. 

LES CHARTREUX. Du Breul a 
traité leur article fi au long , & M. Pieaniol 
en a tant pris de chofes , qu'il ne me reite que 
quelques oblervations à faire. 

10 Sur leur Eglife. i« Sur quelques-uns de 
leurs uâges&fiirleursbienfaiâeurs.Quoiqu'on 
en di(e, je ne puis eonfiderer leur Eglife comme 
un édifice dutems de S. Louis, finon peut-être 
par les fondemens. Il femble que TArchiteôe 
ait afièâé de n'y admettre aucune délicatefie; 
auflS par le narré de Du Breul , on voit qu'on 
&t obligé d'aller à l'épargne. Cela n'a pas em- 
pêché que les Chartreux n'ayent mis parmi 
leurs grands bienfaiâeurs Jean de CerefeîQ , ou 
4e Cerifio , Tréforier de Lifieux , qui la fit ache- 
ver » & que fon nom n'ait été écrit chez eux 



tf t Egl. os s. Jeak B apt. ue s. Ju&ibk,^ 
à la marge da Canon de la Mefife, (nïyzmVzn^ 
«ien ufage. Son obît eft marqué dans leur Né-* 
crologe au to Septembre , & il y eft dit être 
décédé en i)ft7« 

' Une des tombes du grand Cloître , la plur 
Toifine de ÏEgVife i 8c des plus anciennement 
gravées , repréifènte ce reile ë'inrcription , 

. PHILIPPVS REYTEL THESAVRARIVS • 
ECCLESiE B. EVGENIE DE VARZIA- 
CO AVTISS. DIOCESIS. Cet autre Tré« 
ibrier fut apparemment auffi du nombre des 
bienfitiéteurs. 

Selon Tufage de cet Ordre » les Cbapeiles 
{ointes an chœur & à la nef ne font pas ap^ 
perçues par ceux qui (ont dans TEglife» & kur 
outrée eft cachée. Nos Auteurs d^deflusnom^ 
mes , parlant des fondateurs de ces Chapelles t 
ont oublié Maftre Jean l'Heureui , Audien* 
,6ier du Roi ; que le Nécroioge dit au lo Fé« 
▼rier en aivoir fait bââr deui* La plus voifine 

, . de la grande porte de l'Eglife étoit récemmenc 

bâtie , lorlque TEvéque de Paris » François 

ir^* Bp* de Poncher, la bénit le 13 Janvier 1520 en 

rhonneur de N. D. S.Hugues &S.*Bruao» 

fiz ans après la canonizatîon dectf'demier. 

Les Chartreuié conferrent un autre ufige 
mémorable t relativement aux bienfaiâearsde 
leur Eglife. Ils célèbrent chaque année la Fê- 
te des faintes Reliques le jour de TOâave de 
la Touflaint , comme ont bit à leur exemple 
plufieurs Diocèftsf entr*autres celui de Paris 
depuis Tan 171^ > & enfiiite ceux d'Evreux , 
Coutances, Seez, BIoîs, &c. 

Ce jour-Ià le Couvent étant aflemblé dans 
le Chapitre, on y lit foiemnellement le cota* 
logue de tontes ces Reliques rédigé en latin » 
êc terminé par ces mots quorum fredbus ^ 
meritis adjuvtmur. Il eft compofé de trois ou 
quatre pages, & renfçrme les noms do gens 



DETENUS Pa&OTSSB DB S. SSTSfUM. tS} 

qui ea ont (ait pré(ènt» lorfqa'on le ffaic, at 
la place o& ces Reliques font. On y apprend 
qu'il yen a eu de tirées du reliquaire du Car- 
dinal de S; Georges aâ vellus aunum^ & dans 
ce nombre fe trouve le nom de Ste Preuve 
Vierge (a), d*aucits données par Catherine 
d'Aiçnçon » que Ton qualifie Ducbefle deBa» 
viere« & dans ceUes4à II Ce trouve un os de 
S. Quentin , & quelque chofê de S. Lubin (b). 
D*autres ont été léguées par Guillaume Po- y^^'Çém 
mier « Curé de S. Germain* le-vieux , eni 4ét , '^ ^^* 
parmi lefquels il v en a des SS. Martyrs Lugle 
& Lnglien (c) , de Ste Mithie (d)^ de S. Savi- 
nien. On y nomme celles qui lurent mi(ès 
dana une boëtc de plomb , qui a été placée 
en 14 n 1 fuivant Tuiage de ces tems-U » dans 
une concavité de la flèche du clocher de TE- 

flife contre les foudres & le tonnerre; & en- 
n cdlles qui furent enfermées dans le grand 
Autel » loriqu'si fut béni le 14 Oâobre i é^8 ; 
ce Ibnt celles qui m'ont paru les moins cer- 
taines, à en juger par ce qui ^y trouve da 
Sto GaffMt Martyre. Il y a lieu de s'étonner 
que ce long catalogue ne faife aucune men« 
cion des reliques que leur Necrologe mar- 
que avoir été données par Jean Duc de Berrî » ^"^^^^, 
Urquelies avoîent été tirées du Tréfor des Pa- j^^^ii^. 
pes > non plus que celles qui étoient renfer^ 
amées dans un reliquaire dont leur fit préfent 
Gilles Galois Chevalier Seigneur de Lufar* 
tflies, décédé en 13S 6. 

Jean Cœur Archevéqiie de Bourges « per- 
pétué Ton (buvenir parmi les Chartreux de 
f^aris 9 en leur donnant une matfon fîfè à Paris « 
dont le revenu devoir être employé à avois 

€^) Appiremmcnt du Payt Laonnoît* 
f 4 5 Apparemment i*£vè^ue de Chactrei. 
< r ) Manyri du Pays d'Artoif, 
^4) Vierge de Tioyet en dampigne* 



184 Eoi. DE S. JbaM B APT. tBX s. JULIBK i ^ 

Bireté. de quoi leur couvrir la tête depuis les envi**' 
Tbt4, zs rons de la Touflaints. Ce Prélat fiégea depuis 
l«s 1447 jufqa'en i^S$^ 

IVfais les libéralités du Roi Charles V ont 
furpafli toutes celles des autres Bien6i^rs, 
puifqu*il leur fît préfenc-de trois mille quatre 
Cent francs ; en mémoire de quoi il eft écrit 
dans, le Necrologe au i^ Septembre jour de' 
fon décès , & au ii Avril. 

La Chapelle que Jeanne d'Evreux Reine 
de France , veuve du Roi Charles le Bel » a fait 
bâtir dans leur enclos avec Tlnfirmerie à la- 

SueUe elle touche* eft aflez belle, ainfique 
u Breul l'a remarqué. Elle a même été trou- 
vée affez fpacieu(è pour fervîr à des Sacres 
J(eg.Ffi d'Evêque. J'ai itf qu'on y fit celui d'Henri 
df Efcoubleau Evéque de Maiilezais le Diman- 
che 19 Mars léz^. 

Un Religieux de la l/ldiCoù , qui a laîfifé 
beaucoup de remarques manuscrites fur ce qui 
concerne ce Couvent, n*a pas voulu fiipprî- 
mer , comme ont fait du Breul & M. Piga- 
niol , la qualité de celui qui a fourni a la dé- 
penlè des bàtimens du Chapitre & de la Sa* 
triftie. Il eft vrai que xdans le Nftcfolo^e où 
il eft placé avec grand nombre de Princes^ 
de Prélats & Grands Seigneurs , il eft defigné 
K«rr. ï9 ainfi, Petrut Avis Civis Parijienfiu Mais ce 
Sept, ^ Religieux n'a pas caché qu'il étoit Cordon- 
nier. Marguerite fa femme fut inhumée la pre- 
mière dans le Chapitre en 1 3^1 , & lui Pierre 
Loifelen 1343. On voit fur leur tombe un 
^cuflbn ayant une botte en pal chargée fut 
le haut de la genouillère d'un petit oifeaa , 
accompagné en chef de deux autres oi(èaux ; 
& un autre écuftbn où eft repréfentée S. Mar- 
guerite. 

Ceux qui ont parlé du tombeau de Pierre 
de Navarre fils ie Charles II Rot de Nayarre » 

que 



DETENUE Paroisse de S. Severik* i8y 
que Ton voit dans un mur de cette Hglife , 
difènt que c'eft à Bourges qu'il étoic mort. 
Sans douce qu'il faut ajouter plus dç foi aux 
Regiftrcs du Parlement. On y lie au $ Apûc 
1411 ; que ce jour là le corps de ce Princç 
décédé i Nevers «o revenant de Bourses avec 
le Roi , fut tranfporté aux Cbarti eux de Paris • 
£c f fut inhume. 

Deux fautes d'imprelfion que les n&odernes 
ont adopté dans du Breul , en parlant des 
Sépultures de l'Eglife des Chartreux » con* 
fiftent , Tune en ce que Marguerite de Chal- 
lon y eft dite Dame de Thieri : il faut liro 
Thottei : L'autre en ce que Michel Evéque 
d'Auierre y efi mal furnommé de Cernay s 
il £iut lire de Osiuiy. 

Les fepc Collèges ficués fur la Paroifle de 
Saint Severin » font: 

I. Le Collège du Tréforier fondé en it69 
par un ïreforier de TEglife de Rouen : il eft 
fitué devant l'Eglilè de Sorbone. 

£• Le Collège de Bayeux , fondé rue de lai 
Harpe en iio2^S.Juiien& S. Uzin Patront. 
3« Le Collège de Naibone , fondé en I4 
même rue, en 1317* 

4» Le Collège de Tours » rue Serpente, 
fondé en 1 3) j. S« Gâikn Patron. 

$. Le Collège de Maître Gervais , fondé 
CQ 1370, rue du Foin. 

6. Le Collège de Cornouaille » rue du 
PiâCfe, fondé en 1380. S* Conutin Pairon. 

7* Le CetUege deSeez , rue de la Harpe» 
fondé en 14^7* S. QervMt & 5. JulUn Patrow* 
Il y a eu auffi autrefois fur la même Pa* 
roifle le Collège d'Allemagne dans la rue 
S. Jacques» félon an compte du Domaine » . 
cité par Sauvai, T. | pag. 343 & 34^- Mais 
on ne peut en alfigner pomivement la place. 
J'ai 16 dans les Statuts de l'un de ces Col« 
Jomê l. Q 



tt^ E«i.i>fiS.j£AHBAPr.tE£S.JciTtii; 
* «te.Ger. leges : * Qu'il payoit auCnré de S.Severlil 
^^* i Pâques un certain droit Curial. Je croi qu'il 

en a d6 être de même des autres : En voici 
Jes termes : PHor Domus Iheologorum firvâHê 
H Pyxide fitmâiû jus Pafoçkia fiu Curm v§i Qs- 
Tûti SMRiStvertid ; &fihi f9dâe$ in cràftina Paf 
tkM fatum iliud quod in di&d Pysridê fêfifêeiurm 
Je ne mets point dans le même cas le Col- 
lège ou Ecole iles Juifs , qu'un aâe deCar- 
Foi Af toTaire de Sorbonne de Tan iz88 m'a apprif 
^^* avoir été fituée ftr la Cenfîve de cette Mai- 
fon 9 vis-â-vis «n bâtiment qui 6î(bic le coia 
de la me delà Harpe , & de celle de la Bou- 
derie. En eflèt dès l'an 1 1 1^ il y avoit dans 
.... ^ ^ la me Percée un certain nombre de Juift qui 
ibid.f.42. ,„j ^^^;^ ^^ donner le nom de /iid^ki. 

De tous les anciens H6tek fltués iiif oetiePa- 
roiflè , le plus (buvent^ mentionné dant let 
^HuL sp. ijj,^ i^ XII , XIII ft XIV fiécle , jA celui 
TéA. Mp. àt FAbbé des Efehallits au Diocèfe de Sens» 
lequel étoit au chevet de PEglife joignant le 
dmetiere : il avoit aopirtefiu au XIII fiécle 
à l'Egli/êCatbedrale de Ndrwik en Anf leterre* 
Jean de Chetainvillè Eeo jner » qui favoit ac- 
quis 9 le revendit à l'Evéqae de Farh , duquel 
rAbbé des EfchallitsravOJt achefé. Il appar- 
tint depuis k Girard ft Simon de Keele. Mais 
en i4if ee n'étoit plus qu*atie mafure. Un 
TéA.np. antre Hâtel qui fubnftoit fous Charles VI Ar 
Sm^éUT.t. Charles VII, étoit edur de TAbbé é%^ Fon- 
/.273er53tf fignj^ fitttéàPettrémitéoecideAtaledelaitie 
de la Huehettedn cdté de ki rivierr. Il tenbit 
à l'HAtel des Beeuft oèé'toieneleaétttvds*» 
femmes» 

LE PETIT CHATELET , qui eft ftr fa 
Paroifiè de Saint Severin , a pft changer 
oomme le. Petit «Pont, ft de même que la 
Porte de la Cité, il eft encore regardé comme 
rentrée 4e Paris le Dinaucbe dur lUmmiur 



AKVBNVB PjitOIlfEDl S« SeYBAIN. 187 

fm le Clergé de N. D. ,*qaî y fa» la ftaiion 
«du Gioriê Lms » pendant laquelle le j^remier 
«n dignité de ce Clergé y entre, & délivre un 
;{>rffofmîer , qui le fuit jusqu'au chœur de la 
>MctrDpol|taine« Sous le règne de Philippe- 
AHgofle il y eae- une nouvelle enceinte tor* 
nie autour de ce Châtelet « de laquelle il eft 
parié dans le. Traité que ce Prince fit en 1 1 & x GélL chr. 
areo GaiUannie de Seignelat Evéque de Paris. ^' 7* i>»Prc9U 
Le bâtimeat de ce Châteict tel qu'il eft a»» '^' 
fourd'JiuiVeft que du tems du Roy Charles V. 
£0 1401 le ao Avri^Çharles VI Ton fucceflèuf 
le deftiaa par une Ordonnance Ipédalc pour le 
logeaient du Prevât de Ptfis & de Tes fiiccef- Ttef. des 
feufStauUeudemdteldeVitle^fituépt^leS. P«'<*l^«e^ 
Efprîi en Grève. Ce Chitcau y edquaUfié '^^Fece^i. 
Hnwràbèiu ffM«/Sa« 

Je n*ai plus que trois ou quatre remarques à 
{aire toucoant quelques rues de cette Paroifle« 
i^ Sauvai & Pigamol om ea raifon de dire 
que le nom de Ta rue de Bontebrie » eft une 
alterattofl de cebî d'firendiourg de Brie; mais 
ils «lit tort de er^re que ce f»m aie été^cciui 
d'un bour^b de Patis. Slls avoient psfcoum 
le Curtttlaire de Sorbonne » ils y auieient vA V^t ii^Jk 
pittfieursfoit dansksaâee duXIUfiécle fa t^Im V« 
Ertmbmgh ai Bfogfâ. Erembur^ ne peut être 
le nom d'un homme : c'eft cehai dune fen^me. 
A Pégard de Tautre nom latin de cette tue t 
qui émtVkm lUumùêâMrmn y ils l'ont mieus 
tendu en celui de rue des Enlumineurs» que 
si'frfaic un auteur de nos jours 9 qui en parlant 
éoL CoÛéce de Mf <; Gervais, Ta appeilée la rue Hîft du 
des lUuminés. Guillot de Paris qui a ngut vers Vexii^ 
Pan i}oo les. mes de Paris en vefs François, ' 
la nomme la rue Eremboure de Brie » comme 
fiffirente de la rue «# firtiniiMr , toutes deua 
voifinea de UrmlnêâêS.Simim^ dei^udlc 
ii fade mal. 



1 8S Eet.DE S. j£ AN 6 APT. IE!£ S. JOtlBH ; 

En fécond lieu ; Sauvai T. III. a donné 
au public un Compte du Donaaine « dans le- 
QUel à Tan 1 4$p il eft fait mention d'une mai-* 
U)n fi(è rue que Ion dif<n$ U Porte Bouclertere ^^ 
& il &it obferver que l'on doit entendre par- 
là la rue de la Vieille Bouderie. Cette és« 
preifion de Porte Boucleriere m*a rappelle C0 
qui fe lit dans les anciens œanufcrits derEg&fè 
d'Amiens » au fujec d'une Porte de même noin 
qui étoit à Amiens, & qu'on appelloic Porta 
Clypeâfia ou Clypearia. U reftera a examiner s'il 
eft vrai que jamais il y ait eu une Porte en 
ce quartier de Paris. 

•|o. Il y a lieu de (ôup^onner que Saurai 
a mal lA dans certains Titres le nom de la 
petite rue ou ruelle qui donne dansla roede 
S. Seyerin, 8c qu'on appelle par corruption 
la rue Sallembriere. Tous les anciens PappeU 
, ioientla lueSaiile^n-bten; les variétés ibnt 
venues de la part des Leâeurs & npn pas da 
câté des Titres. Saille-en-bien étoit le nona 
on plAtét le fobriquet d'un bourgeois de Paris « 
qui vivoit du tems de S. Louis. J'ai vfr va 
aâe de vente i|u'il fit en 1^68 avec Agnès 
^hayi* T»Jf. ^ fenime à P Abbaye de S* Màur des Fouez; 
'Sf'fiL 24. à la tête duquel il efl nommé » Adam diOfiS 
Saliens^inrbonum* Il eft impoflîble que lé peu* 
pie» qui tendoit autrefois naturellement à 
abréger les noms » ait primitivement fait de 
Salient in b<mum j Salle-en-brtere , & qu'il ait 
employé cinq fyUabes pour exprimer ce qui 
fc peut dire en trois. Il y a aum quel(|ue Ifle 
dans la Seine au-deilus de Paris, qui a ét6 
ajçellée rifle-Saille-en-bien. 
. :I1 me refle à faire une obfervation au fujet 
du Palais des Thermes dont l'entrée eft par 
la rue de la Harpe fur cette Parotfie. Comme 
le delTein qui en eft dans M. Piganiol T. 5^ 
Pt 439. peut induire $0 eriçur | ^ &ifc ccqû^ 



DBTSNUC pAKOXSfE tE S. SlTEftlV. l8^ 




' qu'il nya que 
hzutcut d'environ trois piedf qui eft biti en 
grofiès pierres. Xe refte eft en couclies de 
petits parpains , ft de brioues alternatirement » 
tant en dedans qu'en denors ; enlbrte qu'on 
Toit cpzuc couches de parpains i puis quatre 
de bnqne : plus haut les couches de parpaia 
font au nombre de fix. Les arcs » tant ceux 
des fenêtres que ceux qui couronnent les ni- 
ches , (but d^une on deux briques, auffien* 
tremélées avec des jnerres plattes. Tel eft auffi 
à peu près le Palais Gallien i Bourdeauz » Se 
quantité d'autres édifices Romains ou murs de 
Cité bâtis dans les Gaules» 

Enfin, }ai cm devoir encore fiiire ob(èrver 
que fur la Paroifle Saint Severin , entre la rue 
Garlande & la rue du Plitre , on a trouvé 
pinfieurs fois dans ce fiéde , fc même encore 
en i7f 1 , en rebâtifTant le devant du Co]le« 
ge de Cornouaille ,, une erande quantité de 
corps morts fans cercueib a x8 pieds en terre* 
L'un de ces (quelettes trouvés en i7S* 9 s^oit 
une bague d'or au doigt. Sauvai place un du 
cimetières des Juift au clos Garlande qui étoic 
par li : mais il faut qu'il y ait ^u d'autres 
que des Juift inhumés en ce canton du Bourg 
S. /ttlien. 

Dom Jacques du Breul qui a écrit amples 
ment far la ville de Paris , & afiez bien pouf 
le temps auçiuel il vivoit , étoit oé fur la Pa- ' 
roiflë de Saint Severin le 17 Septembre i f 284 
• Le Père Nicolas-François Vigcr , de TOra- 
toire 9 très -connu par fa profonde fcsence 
dans les matières Eccléfiaftiques, ft: auteur dit 
nouveau Bréviaire it Paris , étoic pareille- 
ment natif de cette Parosffe. 11 tft décédé au 
Séminaire de S. Magloite au mois d'Oâ» 2 7;^ 



f^ B«&XSB CotZ.B€lALB 



CHAPITRE CINQUIE'ME 
De VEglife CâllegUÏe dn Bourg 

DE SAINT MARCEL, 

Et des Dépendances de cacc 
Egiife, qui font ' 

SAINT MARTIN , SAINT HIPPOLYTE 
ET SAINT HILAIRE. 

EN parlant de eetce Egitfe ^ faiiroif vo- 
lontten fiiiyt l'exemple de cens qui écri* 
vam rHiftoire de Parit om gardé un profond 
filence fur le Comte Roland, quoique d'au- 
tres enflent dit de lui , qu*il en avoit tté le 
Fondateur fout le règne de Charleonagne. Ce 
£iît ne fe trouve dans aucuns anciens titres, 
«i dans aocua auteur avant ceux des derniers 
temps, maisil peut fefoutenin ficdèilors qu'on 
cft en eut de prouver, cofiune je le ferai ci« 
apiès , qu'il y ayoit en Tan 8ii nnCleigé à 
S.Marc^, ee n'eft point remonter trop hiut 

3 ne de placer Ton établiflement vers le milieu 
u £écie précédent « temps qui concourt avec 
rEpircopac de Madelbert. Qu'on me permette 
de dire quelque chofe fur cet Evéque de Parie» 
Son nom étoit en quelque façon tombé en 
oubli depuis que le laps de temj^s i'avoit dé* 
figuré en celui de Mauberr. Mais Dom Ma« 
biiion rayant découvert dans un catalogue 
des ETéques de cette Vflle, quia boit cens 
ans , 8c de mon câté Ta/ant pareillement trou- 
vé dans d'autres liftes de cinq cent ans , ie 
ae &i5 aucun doute que cet Evéque vùàt été 



b I Saikt Maucbi; tfi 
Xftingué dans le monde avant ibn EpifcopaCt 
Se que €*eft de lui qu'a tiré (on nom la Place 
de Paris dite Maubert par abrégé de Madel- 
berc I anffi-bien que le Pont- Maubert confiniit Hîil. de 
fur la rivière de Crould entre Saint Denis & Mo««mown- 
Epinai-fiw-Seine. Ainfi le Comte Aoland ft ^ ^iTv» 
rèvéque Maubert ont pu être auteurs de la 1296. 
fondation des Chanoines de Saint Marcel , ce* 
pendant je ne puis être de l'avis de DuBreul» 

2ui avance que Cbarlemagne leur donna plu* 
eurs Privil^es. Cet Ecrivain a pu prendre 
Cbarlemagne pour Charles le fimple , donc 
eficâivemettt il y a eu un Diplôme conce^ 
nant ce Chapitre* 

Ce n*eft que (iir une fimple tradition ; ft 
qui n*eft établie fiir aucuns titres d'une an- 
tiquité reculée , ^ue Ton aflîire oue le pre^ 
tnier Oratoire hiû (iir le tombeau de S. Marcel 
fvéque de Paris^ ou dans lequel ce Saint fut 
inhumé , porta \é nom de S. Clément Pape* 
les Reliques qu'on y pofiede de ce Saint Mar* 
tyr pafoîflent «voir fait naître cette idée ; mais 
je fiiis plus porté i croire que TEglife de Saint 
Marcel n'a eu ces reliques de S. Clément que 
depuis qu'on eut retenu à la Cathédrale le 
corps du Saint Evéque de Paris, &au'onles 
lui a données > foit psr forme de dedomma* 
ment , (bit par pur préfent ; afin que cette 
Eglife ne reftât pas fans Reliques. 

Perfonne ne doute que daîhs fts premiers 
temps on a été fort etaâ à ne faire aucunes 
inhumations dans les Villes , pas même celle 
des Etéques : 8c que cet ufage a duré peu- 
dant plufieurs fiécles« Aînfi de mémeque Pru- 
dence prédéceffeur de S. Marcel fut inhumé 
vefs l'an 400 fur le haut de la montagne pro* 
che Paris, à l'endroit où fut depuis bâtie la 
Bafiiique des Apôtres , dite par la Hiire de 
Sainte Geneviève » auflt Saint Marcel le fut 



X9% EôtxsB Collégial.! 
depuis fur un autre coteau au-delà de la pe« 
cite rivière de Bierre. Ce cdteau. ou petite 
montagne a été appelle dans quelques titres 
des moyens temps Mont Cetarius & Moni Ce- 
tordus , d*où le peuple a fait Mou-cetar &lon 
Tufage fréquent de changer mon en mou » com- 
me de Monaflerium faire Moutier « & de Con- 
ventuf Couven^ On lii dans le Necrologede 
Notre-Dame au fujet du Chancelier Algria 
Hecf. Pdrif, qui mourut (bus le règne de Louis le Jeune , 
ao ftm. -qu'entre les biens ^u'il légua à cette Eglife 
ppuc Ton anniverfaire, il y eut un demi at^ 
pent de vigne litué in Mome CetmiL Selon 
te livre des cens de Sainte Geneviève , écrit 
vers la fin du Règne de S.. Louis, les Cha- 
noines de Saint Germain l'Auxerrois lui de* 
voient neuf deniers par an pour des mafures 
û&§ in Monte Cetardù A quoi on peut a>o&tcc 
que le bas du coteau de S. ^arcel efi encore 
en bonne partie de la ParoifTe de Saint Me- 
dard, appartenante à Sainte Geneviève,, Se 
que le nom de MonXetard ou Mou>Cetard 
altéré en Moufetard , efi celui que porte en- 
core toute la grande rue du Bourg ou Fau- 
bourg S. Marceau ju(qu'à l'enuée de la camr 
pagne. 

Dhs le tems de Grégoire de Tours , c*eft« 

à-dire au VI fiécle , on voyoir des maifons 

bâties en ce lieu fur le grand chemin : & il 

étoit afTez «peuplé pour que cet Hiflorien ait 

pià écrire que S. Marcel repofoit iu ipfiut a«* 

vitatU Parijienfit vko ; Le concours le ^feit 

au tombeau non feulement de la part du peu* 

pie , mais aufli de la i>art des Prêtres fousTE^* 

Oftg. 7Vr. pifcopat de S. Germain. Ragnemode l'un de 

4t GUr.C9nf, (ès Prêtres, attaqué de fièvre quarte » y vint 

- *^* palfer une journée â jeun & en prières , & 9*y 

étant endormi fur le f#ir , il (b trouva guéri 

pa fe réveillant. U eft à croire que ce mém^ 

^.agaemodQ 



biSa.xkt Mar e-^u if ]. 
Ra^emofle qui. fucceda i S. <iennaiD dans 
r£véché de Paris , n^oublia pas ks oblîffadons 
qo*il avoh i S. Maioel. Peut être fut-il celui 
qui éléya le premier une Eglife ooofidérablo 
far (bn tomoeau. Si nous afiom la moindre^ 
autorité de quelque Ecrivain, du. yiU ou.IX^ 



fiécle , nous pourrions afliiier plusbardiraenc 
que je ne Tai £iic au eommercement d^ ce. 
Chapitre , que ce &roit en con(2quence d'une 
ièmblabk guérilba que quelque Prince de ce 
temps-iâ ^auroit fondé un Clergé (bus la. con- 
duite d'un Abbé. Au défaut d*Hiftorieos, ce 
Gue te puis avancer coume certain » efi^que 
dès le IX fiéole^ aiafi que je l'ai infinué ci- ^ 
deffiis , il esiftoit â Pans une EgUfe de Saint. 
Marcel. A raeniyerfiiiiced'Ëcienyie Comte de» 
Paris, fui vant des letcceade l'an 8ii dévoient ^ 

a(fiftef , après le MonaOere de S. Denis , les 
EgU&e de Saint Germain l'Auierrois fir de 
Sainte Genef iére» le Cletgé de S>iint MarceLj 
En Tan 8.47c i/y avait de|a du temps que cette 
EgliCe jottifloic d'une .terre fituée Cut la rivière. 
d'Eflbnc au Diocéft de Paris » de proche le 
lieu d'EfTone. Le titre de cette année la qua- DhUméin 
Ufie tirrA SanBi Mar§M ; 8c comme depuis f^ s*99 
eue fut dans le lot de l'Abbé de cette EgU«i 
& , elle prit le nom de Viila AhhatU , donCi 
on a fait V^VMi ; k sifia ^ue l'on n'en dootq 
point f i*aiouterai que S«. Marcel £véque^dç 
Paris i qui n'eft le Saint Titulaire d'aucun» 
autre Ëçiîfe du pÎQeéfedePariSi.r^ de celle 
de oe Village deVîllabbé. Environ trente ans 
aptes nous:U(bn$ queingelvtn Evéque de Pari^ 
détacha defonDomaine E^fcopal quinze ns^n^ 
eu meix, <feft indice. maifbns pu /netairies^, 
iicttées prêche le MoAtiec iOuClQÎtre de S. 
Marcel» 8c en fît préfèntau^Çletgé decette^ 
Eglife qa'tl^appélioit Ftiatret ^. Mêrçéli^ & 
cela pour leur nourriture* U laut fi peu ent 
Tome /, R 



, tendre ici des Moines |»ar k terme FrAtres^ que 
Grf//. (^Ar. les Sça vans Auteurs du nouveau Gaifia Cbrif- 
r. 7. r«/. is tijiiigi rapportant la fubflancede Taâe d'où ceci 
^ ^^* efi tiré , mettent trois fois Gsnonl^i 5. Martelli. 

P*âi(leurs on fcait; que la coûwme étoît aloni 
d-a^pelier les Chanoines Furets ce qui eft 
encore quelquefèfs en u/â^e. A l'égard de 
rexpreiTion' circà- ejtff/hm SanSi Monafieriumf 
ufitee^'en parlant deaf biens voifins de l'EgUfe, 
ce terme iîgnifioit Ciattftrum , parce quo 
c'étoit une Communauté. On a une infinité 
d*cxemples qui prouvent que fort fouvent Mo« 
né/ferittïn a fignifîé uive £gH(ê avec (on JRref- 
byreré ou fa CothmUnauté. On apprend, par 
lë même aâe vqv^^lJ^v^queAnsltertc l'unc^es 
fucceifeurs dlngreWin' dans la néceffité de fe 
défendre & fa viJIe conrre lesMormaos, qui 
éroient revenus à Paris en 8*8 é , 6ta aux Cha* 
noines de S. Marcel ces quinze mans> & les don- 
na à un de Tes Flfauir , Ibquel en jouit )ufi|u'i 
fa fnofr, qui arriva vers l'an 5x7 ; qu'alors le 
pféux Evéque Gendulfe , dont le flKMki efi écrie 
plus communément Teuduife &' Theodulfc^ 
compatiflant i la pauvreté ies mêmes Chanoi . 
nés, leur rendit les mêmes biens qu*Ingclvia 
leur a voit donné , y ajoutiant de furcrott pour le 
luminaire de^'Eglife un mans de fon Domaine 
^piCco^ ûtué à 1» Celle : Ce qb*il fît coo« 
rmèr parun Diplôme' thi Roy Charles le Siin* 
pledatéduMonaftère deSaînt Denis i-an^i9» 
Ca même Eglife dé' Sâinc Marcel efi mention* 
HiJI. Sccl, née parmi iés 'Abbayes dont le Pape Bénait 
Périf.^ r. I. yjj confirma h jottiflance à Elifiard Evéoue 
^* ^^* de Parts vers Tan > 80 s On Aoit reconiioitre 

dans fa Bulle que plnfieurt autres EgJiiês éga- 
lement qualifiëei d*Abbaye , n'étoieiif nulle- 
OBênt Monaftiqùea^ 

'Ce fut hH peu avant les dcroievet courtes 
que te» Motaana firent autour de Paria , âc 



PB S4fKT\MAtcez.; i^f 

lor&tt'ils y mirenc le fi^g^; quelesoflemens ^Voyet ma 
de S. Mared furent tiréi du tombeau ( l'ils .Y!^''''' ^"' 
ne rétoicnt pas déjà depuis qiielaue tcmos) c^,PrnJ. 
ii quils furent ponés eu depdt à h Cathe- t. i.dei Dif* 
drale de Paris. S'ils furent riBpprtér depuis au Tert* fur 
Faosdbonrg, on le» apporu de nouveau lors de ''."''^' ^^ ^'* 
h maladie des Ardens de Tan 9AS i Notre- "* '7^''' 
Dame» o& ils font toujours refiés depuis* Lt 
Fête de cette Tranflation s'y celebroic au X 
fiéde, & on la trouve marquée zvlx6 Juillet 
dans les Hvres écrits au XI ; ce jour tomba 
au Dimanche l'an 8184 /bus TEpilcopat de 
Goflen : il étoit aufli le Dimanche en 946 : 
€0 bien ces Reliques pureut être apponées eu. 
54T le 2^ an fiur. 

Les Chanoines de. Saint Marcel s'étant vfta 
privés par TEvéque Aoskeric fiicceflcur de 
Goflen^ d'unepartie deleurrevenu« ainfi qu'il 
cft die cs'deiTus » furent obligés de Te di (per- 
fer » & Idtr Eglife futbrutée uuis doute comme 
toutes les .autres. àp$ Fauxboures de Paris»' 
Cette Ëelifis fut rebâtie par la mite > ft.le 
titre d* Abbaye ceffii *.d'ctre eo uûge : deftrte 
que depuis TEpilcopar d'Imben t qui c^n^ 
courotc avec le règne d'Henri L environ Taii 
1040 , en 4)0 trouve amplement que des 
Doyens de Saint Marcel ; & le Pape Adrien 
IV dans une Bulle tle Tan 14 f Ane fait ipen* 
tioti que dn Doyen & des Fceres de Saint «• ^ 
Marcel. 

Ift genre de ftruâure le plus ancien qui le 
voit au bttimeot de cette Eglife paroit être 
de ce temps*lây c'eA-à-dire d'environ l'an 
1040 ou de <|ttelques années apf^. Tous les 
arcs d'un pilies à l'autre 9 & ai^ eeun.dcii 
Biles 9 font ronds ; & les chapitaua ibfit:psnés 
de feuillages groffierement travaillés : ce n'ef 
^ae deux cent ans après que l'on a ad(^ ï 
ces piliers , eu lesreiiaam oâogooes , de petites 

Ri) 



colonnades qui s'étendent jiifqu'à la Tonte ; 
laquelle eft pareillement du XIII fiécle auflt*» 
bien qup les arcs àe$ fenêtres de la nef & du 
cfaœur. Mais le cordon qui termine extéricu-r 
rement les murs du- choéurtfl orné de muffles 
ou têtes de fantaifîes qui TieiineRt da bdlti^ 
ment conflhruit au XI ilicle. La première 
^cade de la nef dont les vitrages ibnt fermé* 
de maçonnerie , eft plus baffe', parce qu*eli« 
dl du même édifice du XI fiécie , auflS-biea 
que le Sanâuaira , qui eft terminé en qaané* 
Sous ce Sanéluaireeft une Crypte ou Cha^ 
pelle fottterrsfineiauxmurs de laquelle on voit 
d'efpace en espace unt pttfiiç colonne, dont 
plufîeurs n*avant point été^endommacées psi<« 
roîlfehc être du IX où X Gécle : elles rap- 
portent une Voûte qui eft dn même temps. 
Quand le genre de travail n'en iinnonceroi t pas 
l'antiquité , les bafes des piliers du Sanâuatre 
que Ton voit entées aprjèscoup fiirles vieux 
iHursidd' cette Chaque, ledenoteroiencfuf^ 
(ifemmentV Au milieu ic cette «Crypte eft 
un Autel , derrière lequel eft le cetcueil 4e 
piferre d^ S. Marcel enfermé dans de la me^ 
lumfetwi excepté dans un endroit du ceuver» 
cleq|i9*qn a laifie ouvert , & par où le peuple 
gratte de la pierre pour s*en &rvir par piété 
cfomme d'uA reniede ç Devoiio» Gonftammcnt 

Gpib,d0 vltd ttès-ancieiin)K ; car Guibert dc^ Nogent a écrit 
Jn4 (Hff f €. au XII fiécie , qu'un Curé du Diocéfe de 

^7r Béauyais , qui 9vbit été empoUiuiné de (on 

temps ^ airant appris que la poudre de ce tom- 
beau oit de FAittel de S. Marcel étoit uq 
Ibttveraln femede , y eut recours & en fiic 
guéri* Sur ce oouvenile de pîerie fevoyeot 
gra:vés qiielqnes âétmns ou orocnitns de faut 
^ifie» • . . » 

Dans le Choeur , entse Paigle èo le Sapo« 
li^frf l'eft unç cepréicsmion dvi tomi^cai 



in célibre Piètre Lombara £i^é4ue de Partf « 
décédé en 1160 , après un trè$^cx>art EM* 
tdpat. U eft trèi-coiiritt (bus le nom de Majkre 
des. Sentences. Cette figure & Tinfcription 4 
qnoxqu'ancienneSi ne forit pas du temps de fz 
mon i mabde plas de cent ans aprè^ comme 
•Il en juge' par. la hautéut de (k mitrei- Lei 
Bacheliers) en Licence de la Faeulté deParie 
font tons 4es ans ïbn temet en. cette .££liA 
k lé Juîlleri ! , . 

La téur qui eft àa c&té reftenttiomd dU 
cfatenr.^ eft un édiliee du XI ûédc : A Tuii 
des angles de ce Clocher^ à la hauteur d'en-» 
râon trois i quatre tdjfes » '. fe voit cachâft 
fée one pierre lon^iie de quatre pieds., iur 
laquelle eft en rekef h figure d'an bofuf ou 
aoioial &mblahle ,* qui parok avoir quelquo 
chofe à câté de îk tête &.fbiis fon yentréa 
On a eu quelqUe rai(bn de {dacer .là cettd 
pierre pour fa confervacion , quoique (tiivant 
lee ap paeénces clie vienne du Piaganirnie* 
> les PoniUéf moderne^ rmarquent un grahd p.<iePelle- 
SK>mfare de Chapeltenle^ dans dette. Egliicé tier 1692. p. 
L*4inB des phis remàrquablesit tquant au iiom ^ 33. 
eft .jcdle de Notre Dame àss Ardens i xjui 
femUeétreérigée en mémoire de réTénemcoc 
misBculeua arrivé en. la Cathédrale de Paris 
Tan 1131 ^ ou de celui qui arriva àrEgiiTe 
Saine Mania proche œllexie^Saiat Macceldeux 
ans aupatav^nc j & dont ^e^. parlerai ci * après; . 
Cetlb ClmpéUe avptc autreftâs près de. Saint ' ; 
àfeu:Gel' un jardin fitné au^lieû dit: là Kq^m ^ddr^^^ ' 
ji/tfMfte, que le Chapelain aliéna :en i$44. ^' ^^^' 
Jl y «aifte cacote à préiènt une rue dite de 
la Reine Blanche* Une autre ChapeUenie eft 
ibt^ le tttce de Sainte Angadceme Vierge Pa« 
trône dé Bea'uvais , décedée tocs l'an: 6^8« 
il y avoir auin uae Chapdlet du titre des S« ^^^^ spir. 
Louis ^ laa moinf dès 4q JC V fiéde': Elle eft jr^. lùifft ^ ' 

R iij / 



mcntioaiiée 1 Tan 1 504 dios le fi vie de ftx^ 
mCDS des Chanoines^ 

. Le Chapitre de Saiiit Marcel eft ieompofi de 

douze Chanoines qui ont à leur léte an Doyen 

élcâîf. LHine de ces Prébendes eft poffédée par 

nn Chanoine Régulier deSaint Vîâon Celke 

' Eiîcnne de Sinlis ^ Evéqiie- de Paris, qni la 

donna*, à oeue Abbaye Tan 1133. On itronve 

plugeliraiiofiiniagtsfeudas dans le XIII fiécle 

^ . anzEvéquesde rarls, par fo Doyen de Saint 

fJl^T p. ^^^^^' P^«"* ^« Condé, fort confideré de 

#éi« * ^ ^ ^* Lcfuis^ eft un de ceux qui Font prêté. Je 

n'en ai trouvé qu'un feul qui ait. été éfevé à 

f£pt(êopât, Içaveir^JacquesSpiÊinie» lequel 

toxiUtîTà fi^n Doyenné pendant pinceurs an« 

nées qull fut Evéque^de Nevers* Son prédé- 

ecfièuc, décédé en 1 j4i ^ eft appelle Maurice 

Bullioud en fon'Epitaphe qui fe voit dans la 

Chapelle desLongueil de TEglife des Cor-* 

dcliers. 

Un aâe de Tan 1441 m'a appris que les 

. Chanoines de Saint Marcèl'ft retirèrent à Pa* 

ris dans le Cloître NbtrchDanîéUa tenus des 

gnerresi L*aâe deja préfcntation quHlsfitnc 

le 14 Novembre de cette année à- la Cure de 

Saintti , finît en ces ternies : DMwn in cafkulo 

Tétb. Sfif. nofitùiH cUuftro Eiclefia Péarifignjis froper vU* 

sp. inv. f» mm ferkiiia. 

'^^* Uy avoiten 1117 uocanton vpifin de Saint 

Tref. dcf Marcel I querottnonuBOîtcnhitiaAiiijMMiS 

Chart. Asg^. c*étoi t un lieu planté de vignes i !lequel n!étoit 

y Pièce 117* pgg y,'^ Je la maiibn que Philippe*Augufte 

Sniiifer9 fuQ. donna â Hugues fon Ecuyer , fitn^ jumu S. 

MafMum amê uimitm qui àkiuvt QtktwuiTm 

Quelques Auteurs modernes ont cm mal-à« 

propos que le fiouig de Sahit Marcel a été qua« 

Ufié de VUtt dans Je lèns que l'on donne au«> 

jourd*hai à ce tehne, par nae Charte de l'an 

^410 du Roi Chiirles VÏ » qui 7 permet l'é« 



tMUktatntdUtSLt^ marché çnaqMc içmalne , 9c 
de dent foires (laran; maïs il y a une infinité 
4e prctt7es,qu*alor5) & même ïong-tems après, 
le terme de Ville ne Cigwfîok autre chofej 
j^oe ce queiignifie le latia VUia dont il eft ht" 
iaiê , c'eu-â-diret un village ou un bourgt 
: Les Ëiré<|ues de Pari$ opt eu dans le terr^- 
toiie: 4e rSaint Marcel utn J^ôtel, dans le<|iiel 
ils fe feôroieot queloiicfois au moins durant 
le XIV fiecle. U rqfie iia aâe de l'Eré^ue 
GuiUaume ^ Chanac de Tan 133^, terminé 
aînfi î ^fle fmrumlutç afud SanSfnn Màrt p^r S*^ 
aàlvM itt domo kêhiwipms ijfius I^on^i Efif; Liaf. \uC' 
€Qfii & un. autre de l'Ëvçque Jean de Meur temf. niedrt 
lent , daté du piéme lieu en 1355 le ,ix Prouv. n. j. 
Avril. Sauvai atfiire qu'il 4^oic à la place où Sauvai. T* 
ibnt les Gobelsns* Mais on feroic très* mal 2* P%- ^tfx 
fondé à inférer de-là que le (iége Epifçopaide ^ *^^ 
Pacis ait îaoïais été à Saint Marcel, comme 
Tont cru quelques Ecrivaios» C'étpîc une fini- 
ple.maifonde plaiTanorqu^ les Evicques ont 
cil liir la riVî^e.deBie^rç ,^^ même, Qu'ils en 
,l^v.pfeiit à CenuUi &; dan« 4'Abbaye de Sa|qt . . 

Voici un événement remarquable arrivé 
dans le cloître de Saint Marcel Fan 1 6éS , dans 
le tems que le Cardinal Clnetti envoyoit de 
Rome.en France , .& fut tout a Paris , des quan- 
tités d'oflemens de Saints inconnus, au fujec 
defquels Dom Mabittèh compofà depuis fa 
i^avante Lettre De cultu Sandorum ignoiorum. 
Michel Millet Protonotair^ du S. Siéee de * 
t«euroit dans ce cloître , 8l y confèrvoit plu« 
fieurs reliques de cette efpece, que lui avoic 
envovées 1 Evéque de Porphire , Préfet de la 
facri/tte du Pape. En l'abfence de M. de Père* 
fixe. Archevêque de Paris, M^ Bourlon Evé- 
que de SoilTonsfut prié d'en faire la vérifica« 
tion chez le Protonotaire. La première Se plus 

R iiij 



ftoo féUsB Coiit.. bn S. lilAMn. 
confijèr^bte relique écoic unetétOi dite ^de Si 
fortuhac Martyr. Henri Brofiârt Cfaknrgien 
€pl y avoît été appelle, s'apperçut d*aboril 
*^e les dents n'étoient pas proportionnées i 
la réte. Il lera Tos petreux , & ii reeonnuc que; 
ce n*étok pas un véritable os , mais du cascoiu 
II niit une bougie allumée dan^ cette tête, & 
^I n'y remarqua aucttne finttofirés ni oaTkéab 
71 prit un burin , & il ne trouva* aucooe réfi& 
rance ; Tayant frappée d'un marteau , cette tè- 
te réfîfta au coup fans perdre ù forme. Enfin 
' rayant tnHe dans de l'eau bouillante • eUe per- 
dit àuffi-t6t fà figure, 6t devint comme *du 
' ' ^ linge mbuillé. L'ayant retirée de Teau» lire- 

i'écarinu't que ce n'étoit que du carton couvert 

d^une toile d'ortietaiinée , qui re0èfiibloît com« 
ài-falt à la coulewr des -os liumaîns. L'aflèm- 
blée en réfia là, & ne procéda point â Teta* 
'men des autres reliques contenues dam la 
^eaiiTe, qui fot larfl^e comme elle étotti Mais 
-les Théologiens de Mi T Archevêque furent 
Me^.Archiep.^d*àrï$ d^en écrire au Piape, qui étoit Cle- 
9 Mart. ï6«s ^mcnt IX. Je n*aî pas trouvé ce que cette atti- 
re devint par la luite. 



iSBt 



EGLISES PAROISSIALES 

DE SAINT MARTIN 

ET 

DE SAINT HIPPOLYTE , 

Dh Territoire & Dipendawes 

de Saint Mdrcek . . 

T A Cha^pelle àt Saint Martin au cloître de 
I / Saint Marcel fubfiâoit dès le XII Aécle, 
AnZelme de Gembloux qui a continué la chro- 
nique de Sigebert, & Alberic depuis lui, en 
font mention â l'an z i%9 fous le titre à'Ecele- 
fiçU S. Manini : il raporte qu*un homme atta- 
^qué du mal des ardens y fut mét'i , quoiaue » 
lelon la vifion .qu'il y eut , a tiit dû fe taire 
porter Jufqu'à Notre-Dame bù étoit le grand 
concours. La propriété de cette Chapelle fut 
confirmée au Chapitre par la Bulle du Pape 
Adrien IV de l'an 1 1 ;8 fous le fimple titre de Hîft. de 
Caftlla » laquelle ne (êrvoit apparemment que *^*™ ^' '• 
pour les domefiiques des Chanoines, Niais loi- 
xante ans après on la trouve qualifiée Ecclejia 
S» Mariim dans le Pouillé de Paris , dreffé vers 
xiio, & celle-ci eft ditç être à la i\ominatioQ 
du même Chapitre. J'ai cru que pour con- 
vaincre de p!us en plus d'erreur Sauvai ft ceux 
qui s'y £>nt fiés , en ne reconnoiffant cette 
ÉgMCe pour Cure que depuis Tan 1 480 , je de- 
vois produire ici la teneur du Pouillé de l'an 
X4ro, où l'on verra en même tems le revenu 
des Bénéfices pour ce tems U. Canoniei SanUi 
MarccllK Deçaniufer eleClhnem LXliB, Cano* 



toi E«L«DBS,MAKTtK2tl>BS.HfPPOt. 
fifd XU qmlihi$ XXX Hb. PrtbênUS. Vi&orià 
XXX lib. Major Càmera LX lib. ConimunUàf 
CXXlib. Btneficiaii; pimus ^ XXlih. Alttr^ 
Xiyiib. Curaiut S. Martini XIV Hb. Cufëtui 
S. y^olM XIV lib. Lors donc iju'Qn lit qoHa 
Dédicace de cect^EglMe fut «faite ^en i^^o, 
ce n*eft pas une preuve qu'il n'y avoit pas en 
auparavant un autre* bâtiment (jui avoic été 
Paroiiiê dès Tan itoo^ ou environ. Ce qui 
%*y voit aujourd'hui des ailés oti collatéraux » 
^M?'^ ^** parott être de cette dernière date de i4llo« Le 
u Mty Chœur ne fut béni qu'en i J44. par FEvéque 
^9* ^^ de Megare , aufTi bien que les riouyeaux au- 
tels. Le refle eft abfoluuient nouveau^ ^ , 
En Tenant par là r&e Moufiètard > cetre Ps-* 
roiffe commence au Pont aux tripes fur k ri- 
des Gôbtiins à droite » & va jufqu'à la 



viere 



rue des Trais couronnes } tinant au câté gau* 
che, elle ne commence cj^n à la rue Fermoa^ 
lin , Duis efie a tout le même câré de la gcsii>« 




remonte vers le couchant par les i\xt% PoIh 
veau ou des SaulTayes, de la Muette fie Fer- 
moulin , dont elle a le câté méridional. Dans 
cette étendue, outre la Salpétriere commencée 
vers xdfd, eft la Chapelle fie Cimetière de 
Çlamart» l'Hôpital deSdpion, ouSteMar- 
the , dépendant de la Salpétriere. C*eft dans 
on jardiri formé fur le terrain de l'ancien Ci- 
metière de Saint Marcel , prefque derrière !*£• 
glife de Saint Martin , qu au mois de Janvier 
27 f) le nommé Bourguet Tatné, Jardîniei^ 
fleuriftCf a découvert en remuant les terres 64 
cercueils de pierres de Chrétiens, ayant tous 
les pieds vers l'orient, îl les râains pendanies 
fur les côtés. On n'a trouvé d*fnfcription que 
for le couvercle dhin feul > en ces ttxmcs ; 



Eoi.* DK s. MAftrm btoe & lUnn. p^ 
DOMINE CONIV<3I DVL ' 
GISSIME BARBARE'TITV 
LVM POSVf QVI VIXIT 

A N N O S J^O^k XXIIIETM.V 
ET D I E S §.^\fr^^ XXVIIl PAX 
TEC V'M fAX^^i MRMAN- 

^/_Vi? ET ' i 

Ici font deux CmlonAe» €n f^ee^ " 

VITALIS CONIVX POSV 
1 T 

Lorfque fe TiHage de Saine Marcd fat aiig« 
mencé au poim qu'il, mérita le nom de Bourg « 
lîparé de celui de Saint Medard par ia rttlere 
de Bievre, il fut besoin à*y ériger une Parotf* 
(e. Elle exîftoît au moins dès le milieu du 
XII fiécle , afn(i c|ae le témoigne la Bulle de 
tVp 1 1 f 8. Mais pourquoi portoitelle le nom 
de Saint Hippolycef 

' Comme ce fut fous la fin du règne du pims 
Roi Robert , que Ton commença â rebirtr 
rEglff6 de Saine Marcel, il eft probable qu'en 
ittStii tènif^ on conftruifit dans le Bourg une 
p»eeité BglSfe pour le f>ettple , 9c que ce Ptiace DouUcii 
qui honoroit Saint Hippolyte d'une dévottoil 
particulière» & qui alloit chanter chaque an* 
née l'Office propre de ee fiiiit Martyr d^i 
r Abbaye de Saine Denis, où (bn corps étoic 
dès Tan 7 1 } , en obtint quelque relique ^u'il 
£t mettre dans la nouvelle Eglift pour lui en 
laire porter le nom. Cette Cure eft déclarée 
être a |a préfentation du Chapitre de Saine 
Marcel dans le PouiUé dp Paris d'environ l'an 
I lie & dans les (îiiTans. 

L'édifice de l'Eglife de vSaînt Hippolyte n'eft 
^ue du XVI fiéele : le fanavaire eft même 
plus nouTcau , Se bâti très-peu réeulierement. 
La tour ou clocher, placé du câte méridional 



oii e& li5 colliite^al le plus htgti rïe paroïC 
pas avoir cent ans. On roit entre lé dioeur & 
le (ânâttaire des tombes caillées à la manière 
du XII 8c du XIII fiécle. Cette Eglife ayant 
perdu les roltques de (on Patron , qu'on peut 
préfumcr y avoir été mifes dans le XI fiéde « 
H en 6ic obœnu d*ature» du' mém^* Saint dg 
r Abbaye de Saint Defiis le 6 Décembre i ^6 1 , 
Jean Havel étant Pri.eur ; & M. l'Archevêque 
ifà{. Affhiif ic Parts donna le xi Juin 1664 la ^ermiffiort 
de1eteapo(èr« 

L'étendue aâuelle de cette Paroifle, à com* 
fwncer par 4a grande rue du Eauibourg , eft 
depuis le eofitfuperieur de la rue des Trois^. 
Cousonnes^ie câté droit de cet te grande me en 
thontant^eliefeçoheenfuitejufques dans la 
campagne, & revient renfermer les Gobelins ^ 
^ les Pillés Angloi(ês établies au champ de 
l'allouette en 16x0; puis elle s*étend jufqi^s. 
dans le chemin de Gentillh^lleaJioitmëmeau* 
trefois iufques dans lejoprg de Notre-Dame 
des Champs» dont . plusieurs nyiifons furent 
détachées pour fQrac;r.rou$le règne de totli^ 
XIII la Pareille 4e Saint> Jacques du Haat« 
pas : car on lit qu'avant ce tems , la ProceC- 
iion de Saint Hippolyte i la Fét(^-Dieu paC* 
foit devant PHâpital du même Saint Jacques; 
Le Cnré fut dédommagé dudemembreifient. 



I r 







E l. I s E 
t)E SAINT HU-AIRE, 

Diptn^ame de Sdint Métrcelp 

LE pc» de diftance qu'il y a de TEgUA d« 
Saint Hilaire à celle de Sainte Geneviève» 
pourroic faire pender ^e Clovis /sjrant biû 
celle-ci y . ;iuroit auflî ^onAruit dans le yoifina* 
ge on Oiratoireen Thomieur /le Saint HUaire» 
aux prieras duquel il ,(ê crojrojt sçdevaliledf 
fa vi^ojre ûxs Âlaric %oî 4^s Go^s ; & qu« , ^^^' ^'« 
Ton ferott redevable i Frotbafd, Abbé de l^^*-^-'^ 
même Eglife de Sainte Geneviève au VU ou 
VIII fiécie , d'avoir réédifiè. cet Oratoire >4r 
d'y avoir placé .des reliques du oiéme Saini;» , 

HhaÎQS> quo.npqs fQniaies ^flurés d'ailleurs 
avQÎf éti en, fa poflçÀipiip Mais, fi ces fait*: 
écQÎespt véritables f il faudroit, diie qu'il y. 4 
Vien des (ièdes q^e l'Abbaye de Sainie Gene<*- 
viéveaurpft cédé ce| Oratoire avec jfon p^it 
territoire àl'E^lifè de Saint Marcel, par qaejl- 
<|ue tr?kicé qui aura été p§rdu^•On eroit aa 
çonArarrç^ avec pjjjs de fondement , qqe.la 
terrain; qiii reâe au Chapitre 4e Saint Marcel» 
aappacte\iu ^ la pet fbnnp measQ df -Siaiat Maf^ 
cel, quiéioît n^if dePatis., -" > 

. £n elfec, il.eft certain, que quelques, ^fno« 
numens font memion du bien du Chapitre df 
Saint Marcel fis au. clos Bruneau , quieA çpn*' 
tigu à Saine Hilaire ; 8ç il eft vraifefnbiablja 
quec'^Aen çonféqMeqçe dQ ccja;» qu'il aus^t 
fait bâtîc fur Confond l'é^ifijCïsde l'EgUfe» doi^i 
il fubniîe encore des reftes ; pe, qui auroit ét4 
accompagné d)» drpit de noqiination 41a Cu- 
l»9 H çA confiant qu'il y. a giifyit^ w çioina 



ÏÏO^' EgLXS B.DE s. HlLAlRBÎ 

àcB Tan I loo , puifque dans le Pouillé^ie Pa- 
ris écrh Tcry ce temr-là, cette Eglifc cft aa* 
rang de celles aufquclles ce Chapitre de Saint 
Marcel nomme uii Cnré. ' 

Ce fot fers le mêipe tcms quf l'on fit à ira- 
T«rs le^ rignes de ce'graod tlos BrtHieau des 
routes qui devinrent des rues «dont on peut 
juger de la nouveauté, parce qu'elles ne fir- 
pentenc point , comme font l'a rue Garlatide if 
la rue de la Montagpe Sainte Geneviève ; je 
veoit parler^dé la rue des Carmes , de celle de 
Saint Jtan de Beauvaîi k de la rue d'EcoiTc. 
La véritable «nctenne rue de ce quartier de la 
Montagne étolt étriDitc , comme on^ peut tn 
. juger par le eol-dc-faà Bouvari qui enrcfie 
tae Saint Hîlaîre ; & die pénétroit le terrain 
Tdb* cnt. s. dû Ton a bâti depuis les Collèges de Beauvait 

^' & de Prêtes , fe rendant à la rue des Nojers ; 

on Tappelloit la rue Jufleline. > 
' A l'égard de KEglife, il n> a gucres qoe 
lé petit portail fitué (bus le clocher, qui pnif- 
ft approcher du Xlil (téete; l'aîle méridionale 
pafdit 'étte dultlV in du XV. Le re&e ed 
pôftérfeur, & a teirement été retouché, que 
cè^'il y pouvioit refter d ancien èft entîcrc- 
ilient oôuverc. Vers Tan i57j» un nommé 
14amo(i 'Lagadcin , Bedeau de TUniverfit^ t ' 
£D^da*dan$ cétte£gli(e iîne Chapelle ^vi tiire 
àé'i^ Dems^^ TOttlUt qu'elle fftt à h préfcn* 
tation de la faculté de Décret , ce que KEvë* 
Tédf, jsp. qâe -AI Aier^ de Magnàc accorda à h prière de 

iw. in Sfir. n&bett de Sarcelles! Archidiacre dans TEglift 
de Chartres, ft de Pierre Prevâc, Doyen de 
Moyen & ProfeiTeur ,lque la l^aculté lui avott 
dép^s.' Les Chanoines de Saint Mateel, com- 
iVie Çui^és primitl&^eflayérent d'y'ni^mmer» 
kiail fiins mccës» 

*> Dit tems qcié M.'JôIIkin en éibif Curé , cet- 
le Eglife fut eiifîdiie>d*unc H^que de Saine 



DBPE.ND. I>B S. Ma&CÈL* 207. 

Hilairc, qui y fut rolemncllement tranfportée 
VsLtiiyosydç l'Eglife de Saint Sulpice où elle 
ayoit été dépofée. 

Une fépulture â remarquer dans rEgllfe de 
Saini Hilaûe pour quelques fipgalarités « eft 
ceJlç d*Hn jeune Penfîonnaif^ du Collège 
d*Harcourt| appelle Louis-Hcrcule- Raymond i 
Pclet , fils de Franfois-lKayroond-Joifeph de 
Narbonne Pelet Vicomte » & de Marie KÔflec 
de Fleury , VicomtefTe. Sur fa tombe de mar- 
bre blanc I placée dans Vzilt feptentrionale du 
chœur ^ eft Ton épitaphe latîiie qui fpécifie 1^ 
mort à l'an 1747 , fans dîre'le jour m même 
Je mois. Il y e feulement dit qu'il avoir i. 
pcioe atteint la dixième année de fbn âge/ 
Cette infcription cfi terminée par ces mots re- 
roarquables* San^t fucr oréfronobù, Amttu 

Le.diftrîâ de cette Paroiffe eft fort petit » 
étant ferré de fort près par celui de Saint Etien- 
ne du Mont &.par celui de Saint Béboit , com* 
me on le verra cirdeifous ; mais il a une encla* 
ve dians le derrière de }^ rue de la Harpe > f(;a- 
voir le Collège de Harcourt : ce que Ton dit 
venir de ce qu'il cft fitué fur la ccnfive de Sain^ 
Marcel ; c*cft-à dire, qu'avant que ce Colle- 
ffç ^/ut , & dans le tems que la montagne 
ccoit remplie de jardins 9 en ce lieu-lâ demeu- 
roient des Hâfef de TEglife de S^afce). Ce 
Cqilégeavpitcommencé en i l'So dé Tautrê côf 
té de la rue où il y a une infcn'ptlon de Tân 1 5 74^ 

\l,fCy,z d'autres Collèges agrès celui, de 
Harcourt qui foit de It ParoiiTe, que celui des 
Lombards» qui a été fondé en 1 348 au Mont 
Saint Hiiaire pour des Italiens. Il fut» félon 
q|]elqMes*uns ^ originairement appelle le Ç9I- 
loge ^ la Charité-Notre-Dame. Mais j*ai vu 
pn ade c|è lk)^qialité dè*Paris dç ^'ao 13S7 
qui s'otprii^ç tLii^QoUfg^im iic ^firnœo oUâs" 



io9 Eoiisi DB s* HiIaire; 

II y ayoît en 1393 un autre petû CoIIegtf 

proche Saint HHaire, dit eu latin ColUgittmdu 

Tmi. sp. Tuilih » & en François , rinrant un aâe de 

P^r. jf^ir. j^ j j ^ |ç Collège de Tou. J'aî quelque preu- 
StuvalT. i. ve qu'il étohpour det bas-Bretons, d'autant 

pi|. 2P4 * qu'un Dodeûr fireton le joignit vers ce tétos- 
là aux Collèges de Treguier & de Cornonaik 
le dans la dittribntion de fts aumônes. 

L'ancien Collège du Mans qui avoir fonen* 
tréeparla me de Reines, ft qui eft aujour* 
dlitti incorporé à celui des Jefuites , éroit auflî 
fur la ParoilTe de Saint Hilaire. 

Le territoire de la Paroiflè comprend tout le 
carré oà l'Eglife eft bâtie, par Tes quatres fa- 
ces. Xe refte de la rue d'Ecofle adoflé à la rue 
Chartiere , la rue Saint Hilaire du même côté 
jufqu'à cette rue Chartiere, laquelle y eft corn- 
priie dans fes deux c6tés, à commencer à la 
ihaifon qui htt le coin, Se qui a pour enfcigne 
le Roi Henri. Plus , la rue Saint Hilaire en 
venant du Puits-certsun à gauche ». à commen* 
cer à la cinquième màifon/ Dans le peu de 
maisons de ce câté-là qui eft exclus de cette 
Paroiffe , font des maifbns appartenantes fon^ 
cierement â la Cure de Saint Hilaire ; ce qui 
. peur furpirendre quelques Lèâeurs. Tout le 
haut de la rue des Carmes eft de Saint Hilaire 
des deux tâtés , & même an«def{biis de la rue 
Judas quatre ou cinq maifbns de chacun des 

çôté^. ; ; ; '* •' ^ ;^ . 

La nàifoh dont je vi^n^ de parler, xinl a 
pour cnféigne Le Roi Henri IV j eft* mémo^ 
D. • t\ rf wMedans ce quartier- li. La tradition eft que 
'lu! Çabrielle d'Eftrées, Duchcfiê de Beanfort , y 

^ lisgé , fir y a reçu quelquefois Henri IV. M. 
Piganiol alfure qu'il a vu dans le Contrat de 
mariage de Cefar dé Vieiidôme i*6n fils , pafiTé 
à Angers lej Avril i fp8, qu'elle fâkileôiofi 
de domicile à Paris eii fon Hôtei riie Frosien* 

tcao t 



OB^BNb. 'I^S S; liAltCÉX« tost 

teau : mais fans £ûre attention qu'on écrivoic 
aorrejfbîs Fromentel pour prononcer Frémen* 
teau 9 ou Froid-maotel pour prononcer Froid* 
manteau , de même qu*on rendoit oifel par 
oifeau » il a cm quecet Hôtel a du être dans 
la rue Fromenteau proche le Louvre , & il a 
tâché envaîn de Ty iroRver.. U paroit cenaiii 
qu*il s'agit de fa aafîbnci-deffiis, qui fait (• 
coin des tues Fromentel 6c Chartiere. Je n'ai 
pu fçavoir â qui elle appartint apr^ la more 
de cecto DttchslTe, arrivée en i S99* On vpit 
feulement par une des in(criptions qui font an 
frontifpice » tourné aujourd'hui yers la rue 
Chartiere, qu'elle a étérehitie en 1606 y 9l 
mîfe^ors fous la proteâion du CHnifin Louis. 
On y lit LoDOVicE domum PROTccr» liy a 
à la même ÙL^àt plufioMi infèr^dons en let« 
très capitales grefques , & à une cheminée 
du has d'autres (entences grecques & latines 
fur le marhre. Au coin delà maifbn entre les 
deux rues, i la hauteur du premier étage ^eft 
dans une niche la fiatue d'âenci IV en man- 
teau Royal. Il y a apparence que c'efi quel« 
que Profeflenr qui l'a tait rebâtir. 




TmiU S 



2IO Ds L'EcCtf M u TidKl'Di^rE s» Bck; 



CHAPITRE SIXIFME 
DE ; r EGL I SE 

DE SAINT BENOIST; 

DE LA SAINTE TRINÏTF, 

5fliix le Pagton^ie de S. Boche ; & de célle$ 
fHÎ ont éài hatieifHrjfm territçire , fçA* 
v$ir Same Eikntte'deS'Gre^c ,- Noire'^ 
Détme- des- Champs , Saint Jean deLa^ 
tran^ & antres ^ tant Cha^etlei qne 
CoHvepss & Collèges ^avtc le démem^ 
trmene fais de la Var^iffe far tirec^ 
ùon dt cette de Satns JacqkfSx du Haut^ 
Taf. 

T L étoir pardonqable au XÏV iiécle <ie cfo»« 
I re, comme a fait Raoul de Prêltes en fim 
Cémmehcaire fur S, Auguftin de la Cité im 
Dieu , que & Denis ayant b^ÂticS ce lien une 
Egtile, y n^ des Moines. Comme Ton mépri* 
fe avec lailonoes traits fabuleux^ je ne m ar- 
rêterai qu'à ce oui m'a paru digne de croyance. 
L'Egiife préfente de Saînt Benoit ayant Tqc- 
cédé à celle quiétoit dédiée âla Ste Trinité 
/bus rinyocation 'de S. B^chei il faiit con»- 
meocer par rapporter ce que l'on f^ait de cette 
première Eglifê. Elle exiftoit avant le tem« 
des courlês des Normansau IX fiéde. S. Bâ- 
che & S. Serge font des martyrs de Syrie, donc 
le culte eft ancien dans les Gaules. Citgoif « 



BTDKrAtmfifBATIUlintSOKTBRTl. .111 

de Tours parie de leurs reliques/ Eufebe U Sy i^^ gi»f"* 
ried , quc^iquephcé fiir TEvéché de Paris par a^-'^O"'- '• 
une voix illicite ^ put en avoir eu &ctle- '^* 
ment par lui même » ou par (es £ccfé&iftiduos . ^'^* ^''* {* 
principaux qui éMent tous de la Syrie# Il fié- ^ jg /, ,6. 

fea vers Tan f^o* L'Eglife du 'faoxboarg de 
arîs qui avoir pris te nom de S. Bâche devînt 
.une Abbajrev parce qu'alors on appeiioit qiiei- 
ouefois amfi les Eglifes l'éculieres , dont le 
Chef portott le titre d'Ahbé ; titre fi commua» 

3 ne le Supérieur des Frères Prêcheurs k prie 
ans les eommenceffienè de ctc Ordre. Le Di- 
pléme du Roi Hen<i I d^environ^l'an lOf o pair* 

' le de quelques Abbayes^fituéet au faûbouri de 
Paris, dsni l'Eglife dèfi|U«Ues Un Chanoines 

•de U Cathédrale eteienc venus quelquefois en 
fiatioa avant la défolation caufiis par les^ Nor- 
mans* Ces mêmes Abbayes forent données 'à 
l'Evéque Imberc ftà iès Cl^anoines v â eoo» 
A tion qu'ils y rétablirbienticurs ancicmiesfta* 
tions» 5e (}u*fl yaiiroit des Chanoines 4enus 
d*7 célébrer l'Office , U de> prier pk>tir le Ror» 
éi rcconnoiifaQce de ce qu'il avoit remis ces 
Egltfts, doot il avott joui jusqu'alors après. 
fpsprédéceSèurs. L'établifiêment d'un Chapi;- 
tre dans l'Eglife de Saine Behote, qui repré- 
lente celle de S. Bâche, Ce trouvant -6ie au 
moins dès le XII fiécle » c'efl la preuvie que S. 

^fiatfae éroit l'une d^s quatre Egllfès dont te 
Roi Henri a voulu parler , comme d'Eglilès qui 
avoîent été Abbatialef) & Heus de ftations de 

ia Cathédrale avant les guerres à^% Danois, 
Unc'pireute accefibire eft que les reliques- de 
S. Badie qui avoicnt donne le nom ârarfcien- 
ne"* A4>bâye ne iê trouvent que dans l'figlt^ nfevidt. 

. Collégiale» dite aujourd'hui Saint Benoit, loà i»4/« 7. oH. 
il eA)ceconna pour Fun des anciens Titûîaifes 
par plufieHrs marques. Àinfi elle eft bâtie à 
bfiace où éioie celle de S« Bâche, qui de^ 

Sîj 



%t% 'ML'E<»X;;iMtATftlK.DinS.BlW« 

iroic être dans ces ancteos tem» une ygàîé 
Êglife* Mais cooinie ce pettc édifice avott été 
élevé fttc ua Orateire (buterraîn, qoe Tod dU 
foit de la Tiinicé , farce Que Saii» Denis avok 
. ' €aiiiliiettcéfecreceQieiKtàriDvo<)uecenceUeu^ 
ainfiiitt'oo le cenott paticradiûofi; lorlquela 
néeei&té de tehkit rEgliTe au XI fiécicf cet 
obligé de détcttire cette petite Crypte » aloss 
pouf en coo&rver la mémoire dans la noi»- 
▼cUe E§;]ire » on ia bénit fous le titre de la 
«Ste Trinité , & (bits l'inTocaiioo de S. Bâche : 
&)pafce ^e dans le langage vulgaire , . Diea 
le^Pcre & k Ste Trinké éteient appelléii Smi 
DhUf SkfDif^JfêUn Bemdii, ou Bensdt^» 
. S^i$H$ BeuoUfi^ «Nibien Beuoifi Strf Die» , con- 
formément aux expreffionsi latines» fi (bovenc 
. «filées dans TOfice de la Trinité de eet icms- 
Ji« BtnêdUlu» Dêus* B$nedUlafif SanCU Tri' 
m$M. Bimdifhês nDmiùnii de-U vînt la cou* 
.tome de dire la Benoifte Triniti , ft de mémo 
fêHiêl à9 S4îfii Mni9^^ COffiee is Saim BtméHl^ 
èi que ka Chanoines & TH^'tal voifin pri- 

Art Je ^^"^ ^^ ^^ °^"^ ^^"^ Bcnoift; £c encore 
verif. kt da^^^iuis les vieux titres tronve-t'on ce DinMOcbe 
tcf ^ 90p appelle I>omîM^4BMsiid4«. 

■ Ce lan^e n'étoit pas.(4iis re^dé conw^ 

«me fiagulier dans ces teioa-U à Parisy^ue c»- 

. kn de ConAantinople , où il 7- avoit autrefois 

&% ou feptEgUrçs du titre de Ste Irène, jisn^ 

, Jnnet ; car , .<|uoiqu'U y ait eu plufîeûrs (aimes 

• Irenes Marbres, le titre de ces £gli(^ie Coa* 

. ftantinople étoit Jefus-Cbrifl entant ^ue paçi-* 

ficAteur ; De même Stç Dynamç p'étoKipaa une 

famée ftmme cuii dpnnoit le p(|m à iiAe aiicto 

Eglffc de h i9cm^ y ilje , ro.aiy c'étoir 1^ .Vcf - 

,/'... tu ouPnifiânce de.pieu.. Et.qui cArce qui 

ignore^ue Sce Sophie de Conftamio(^e. eiè 

une Egli(e du titre de la Sagefle incarnée» & 

Aon pas de celui d*HP^ iàipto feouBe ou 4*h-; 



n 



BT OSS JMTiU B ATIËi lUR SON T£M. il} 

lie iâiflte vierge. Le nom de Saint Sauveur 
que portent quelques £glifes , eft encore un 
exemple frappant. J'en puis dire autant de ce- 
lai de Notre-Dame » qui ne nous donneroit 
pas dç lai-méme l'idée de la Ste Vierge Marie , 
B ce n'étoit que certaines formules de prières 
des derniers fiédes en fourniflent l'imeUir 
genoe. 

Par la (uice» )e veux dire au treizième fîé-*' 
de, où le nombre des Dialeôidens fut fore 
augmenté , fans que la aitique en devînt plus 
épurée , quelques-uns ob(erycrent que TEglifê 
de Saint Benoit paâànc pour avoir été ancien- 
neount une Abbaye, & portant le nom d'un 
faine Abbé t^s^célebre par (a Regl^, elle, dé- 
voie avoir été dédiée fous bn invocation , & 
par.cenf&c|aent qu'il étoit bizare qu'en y re« 
connoiâTant la Ste Trinité pour première Tito^ 
laîre & S. Bâche pour (ècond, on n'y Ht au- 
.cune mention de ce faînt Abbé , & (}ue V0&* 
ce n'y en f&t pas céiébré avec dtfiinôion. Ain* 
û , fîins faire attention qu'aucun aâe • aucune 
in&ripcion , ni autre monument , n'a voit dé/i- 
gné cette Eglift ni les dépendances (bus le nom 
de S» Bitudlili Abbatit^ ou 5. BenediSH Confef- 
firitt & que méme(ce qui eft plus remarqua- 
ble) qu'aucune relique n'yavoit jamais paru de 
de ce Saine , ni Je moindre veftise'de relation 
avec aucune Maifon de Benediéiins > on y in- 
troduîfit alors l'Office propre & plenier de 
Saine Benoit Abbé du Mont-Ca(Cn, que l'on 
emprunta de quelque Monafiere, en le rédui- 
ùki^t i la forme du rit des Ecdéfiaftiques Ctcn* 
4ifif»> Ç'eft pour c^la que depuis le .règne de 
Philippe 4e Hardi. on le trouve en quelques 
Ancîphoniiçrs jde Paris au XI Juillet, & j'en 
poûede jin de ce tems4àqui le contiefit. il eft 
probable que Robert de Sorbon» fondateur du 
Çgliege de Sorbonne , avoit le plus infini dans 



i 14 DE C*EoL. DE LA TUtK. DXTB S. BiK. 

cette innuyatîon. Son Collège étoit firué fut 
la Paroiflc. D'un autre côté , ce Théolo- 
. gien avoir fuccé avec le Jatc la dévotion 
envers Samc Bîeiioic Abbé. L'Eglifè àt (on 
village de Sorbon au Diocèfe de Keîmi étant 
alors (bus le nom de Saint Benoit Abbé, com- 
me elle y eft encore V parée que pour la pré- 
fentlition elle dépend de l'Abbaye de Sakit Be- 
noit fitr Loire, où eft le corps du &ïm Abbé* 
Le premier Catalogue des Prêtres de :1a vil- 
le de Paris & des environs, qat éioient tenus 
d'accompagner TEvéque i l'aiiccl aux grandes 
fblcmnités, avoit marqué celui de Saint Be- 
noit; on lit Pushyt9r5. BetitdiCU Parifitnfh ^ 
dans la copie <]m en fut &ttei)uelqttes fiéck-s 
après cet etabliifement* 

Quelques titres ft'lRnônumensdii XII fiécle 
font mention de Cfette Egfife (bus le nota de 
Sanili BenediCU^ fans addition^ Dès le com- 
mencement de ce lîécle , t c'cD^i-diie , cio« 
c^uanre on foixante ans après qvtt le Roi Hen» 
n I fèut accordée aux Chanoines de Notre^ 
Dame) êlleavoitune Aumônerie ou H^ital» 
qu'on appelloit en 113^ tout de même, £/m- 
mofyna 5. BenedUli > & qui étoit fitué pe« loia 
de l'Eglife du même nom , puifqtte la Charte 
Du Breul ^^ Louis VU de cette année U le dit placé au 
lib. 2. articl. faubourg de Parts proche le lieu nommé Lee 
^^"'» Thermes. Vers Tan 11 yy, Maître Lionius» 

. Chanoine de Notre'-Dame de Paris, préfcnta 
Diflcrt. fur ^^ ^P^ Hadrien IV une requête en vers latins 
l'Hifi. dé Pa- en hreut du bon droit de cette £gli(è qu'il 
ris T. 2. 1741 qualifie de pauvre , de h défen(b duquel il étoic 
P* 270. ^paremmenc chargé* L'intitulé de la pi)éce 
eft : Fro EccUfia S. Be^itim PariJUmfai On 
peut préfumer ' due' Leoniui avôtt la (urin* 
tendance fur l'Hôpital hfêti BenediSi^ 9t coan- 
me qt fut le premier bien que lés Religieua dé- 
voués â la rédemption des Gaptifi curent i Pa* 



^ BT DCr ÂimCCf BAttlS SW f OM tS&fti 1 1 f 

ris fiir la fin liu même fiécJe , oa lu commen* 
cément da (iûram, il ne fauc peut-être pat 
chercher tant de myftere qu'en ont trouvé iee 
ancient Ecrivains de J'Ordredes Trinitaires, 
dans la caufe de ce nom de la Ste Trinité : ils 
aarofit pris , comme je Tat dit plus haut , ce- 
lai du principal titre de la Chapelle de TAii- 
mdnësit , laquelle • comme i*Eg\i(t des Cha« 
notnes dont elle étoit voifine , recbnnoiâ'oit U 
Trînké poar premier Titulaire. 

Le Cnanitre de NotrerOame dont Léonins 
avm été I organe , ayant atnfi faToii/2 l'étar 
bltlfemenr de «es Reltgieaz^'fi utiles ftiuc Chro- 
<fen« capcift , obtint en lai^ da Rot S. Louis 
une peratiffion qui fiitt voir combien les cho'« 
Ces ont ohan|é depuis le XUI fiéck; Le Cloî. /*'']'• ^^^ 
tre de Saint Benoit éroit aloes adèz éva<é pour ^^/iT 
qu'on f tint un marché datant les moiifons & 
les vendanger. Il fut permis aux Chanoines 
àt' Notre 'Dame à'j lever un droit far le pain 
a G»t le vin. 

Etionne Abbé 4e Sainte Geneviève, confor>- 
mémenràiruiafe de fbn tems, appelle cet(<e 
Eglift de Chanoine» du nom ordinaire 5. An* 
Hediâta Ecrivant au Pape Lnce III vers l'an 
I f 8 1 , fftr ce que les Chanoines de Saint iBe^ ^ 

flotr vouioiem obKger Simon Chapelain ( nom 
que dans ce fiécle on donnoît quelquefois au 
Curé) à fipr plus célébrer i ieor aittel, mais à 
un ;^ntre qui (ëroir érigea quelque coin del^E* 
g'iife, on les Ibnâtoni Paroffiales ièroient 
faites; >Mut marque que la forme de oetie 
Eglife étoit. différente des autres , en ce que la 
partie eu fanduatre étoit placée dans lexoté 
oectdtmnlf <dc i'cncfée du câtéde l'orient* 
Ce A ce.^ui fit que dans le fiécle fotvjHit , on 
lui dônnoule nom de Saint Bencit le Biftour^ 
néei^ «'bfi-à^îHre^, le mal «tourné ; car Borel 
fournit la preuve que beftoHmé figaifioit &«« 



trefcis renverfé. II 7 a aa Canuiske de So^« 
l>one un titre de vente faîte en i téji Robect dt 
ChAfiuU ^Sorbmao , Chanofoe de Paris, par les Chaooi- 
S9ï^. /• 40. Des de r£giî(ê de&eîms , d'une maifon fituée 
In m/}^ô t/iro prof e €edefiam S, Bernée U 
hffiowtnettwiHr Crucem Jitam' amc di3an Ec' 
tldiàm & *domum R^eri Broc, On veria dans 
la fuite que depuisU a été appelle le, bien- 
tourné. 

Le nom de Curé, ne comment ffveres i être 
en ttfige iju'i ce XIII fiécle : Tan 3es premiers 1 
exemples que j'en afe tfouré » eft aaffi ddns ce 
ii&ii*y»^ 7g Cartakire de Sorbone, dû i TarL lan il tk 
fait mention de Robarmt QufOÈUs S. Benedi&è^ 
Cette autorité , jotnte à ceUe de la Lettre ti*Ë- 
tienne de Sainte Gentyiéve , fait voir que pour 
prouver Tantiquiis delà Cure de Saint Benoit, 
rut '^ A >^ ^fi inutile de citer , comme a lait M« Piga- 
P^iTt./. p! *»«oi » wn a^« «^ *'«« ï34|. On peut auffi 
S2. * * * ajouter i cela, le Concordat par lequel il fut 
convenu l'an iiio , entre le Chapitre de Saioc 
Henott A les f^teresLPcéahehifsVeue ces der- 
niers (èroiem tenus de dire pvt niire dire ea 
la Caille, chaire dans leur Chapelle de S. Jacqneeaux 
«tide de S. cinq fêtes Annuelles , que peribnne ne doit 
i^enoir. quitter fa Pareille en ces jours, & de payer au 
Chapelain de Saint Benoit «jniiize (oit aiH 
nuels. • 

^ Dn Breul s'eft fon étendu à rappoiter les 
dffiërens qui s^éleverene entre le Chapitce de la 
Cathédrale de Paris ft celiû de Saint Beaoit» 
ibus les règnes de Charles V & de Charles VI, 
à l'occafion de la ftation du XI Juillet , êc mar- 
quant le précis àes titres d'où il a puiië ces 
faits', H donne à eiitendie qu'en tj.é4 on. di« 
foît. déjà Stiini Btnaifi U hkn tétÊrné. J'ai va 
aiitfi uti 'A&c de 137 f où ^ Mee^reeràf eft: écrie 
très diâinaement & (en-entier. Ainlî U faut ^e 
ee foit avapt k segMl depbarles U, i)iie le 

grand 



TCI p« Xt£. 



iTDXSÂ'UTtBf BATXBSSUHfOK.TBU; 117 
le grand autel aie été remis dans la partie orien- 
cale de rCglife qui Aibiîftoîc avaoc celle d*aa- 
lourd'htti. C'eft non feulement dans des pro- ^* ^p^ 
vifions de la Cure de Tan i499 * qu'il y a £tf- ^^'' -^ ^^ 
tl^ 5. Bêmàà^ biutverji ; maïs même dès 
Tan 1 47^ cette expreffion fe trouve dans la J^' *♦ 
coUatîoa de la ChapeUe & Nicolas qui v eft "^^ '^^^ 
&Bée. De pfass Pierre de Longueil Eveque 
d'Auxerre , qui y avoir été bâtift en ij^r t 
oarte aiflfi dans foa tefiament du 17 Août HiA>^'Aiij« 
1473. Iwnfabrkm EecUfim b€é»i BtnedUU A«- ^' ^' ^'^"* 
nevnfi Ptffi/. in qua faer4im$n$um bafHfmi ftif^ 
«spf, do & 1^0 cemwttJoL ittron. ëc encore 
avant ce teras-là^ans le Fouillé Parifien écrit 
•Ters l'an 1450» on lit mt obfervation conçue 
en ces termes : Noia qnod i» Ecehfia S. Bent» 
Sdi betiÊ v$rji eft tma C^ffella funiata ûd aitéfê 
Monmmtm. On pourroit apporter pour preu- 
ve que l'autel de l'Eglilè écoit retourné enco- 
te âupara^i^aat , deux d'entre les trois épica- 
.phes gravées en 14^7 & i433 fa^l^ pierrqs 
tnéme qui forment un des piliers du chonir du 
côté iêpt^atrional > parte, que l'ouvrier les a* 
gravées du icoté qui ânt iàce à ceux qui vien- 
nent de la partie occidentale où eft la porte* 
.Quant au mot de Butownii^ quoique Sauvai 
& d'autres après lui afiurent qu'il a eu -cours > 
f en doute , & je fuis pçr&adé que c'eft le ter- 
me de B^ftonrné mal lu. Il eft donc vifible 
&ac les expfcflionsjatines Bs/v^ vtrfi^ Çfi^^f 
jranfport.dp^j'ai^ei à; rçrîçnteft anteriênr a 
François premier, &qtt'^n*ayoît pas atten- 
du la conftruâion du, portail tel qu'il eft au- 
fourd'hui, fî elle eft û» Ton tems, pour tirer 
l'autel die la place dans laquelle il étoit. L'ar- 
ditteâure de ce portail & tout ce qu*il y a de 
plus ancien à Saint Benoit , paroit aflez être du 
règne de François premier , excepté les piliert 
du cboeur au cô(é iêptenmonal , & cela ft 
TsmL Z 



itS DEL^Eét.MtAfitm^tirrBS.BciT; 
trouve confirmé par i*aâe de la bénédiâion dû 
fis atttels ) que Guillaume Evéque de Beliuae 
H'X. «>• y fit en 1530» Tçavoir le Grand- autel, ccam 

il Dtc xf 30 jç3 Saintes Marie /tf^ro^f 8c Salùme , de S. Piep* 
re & S. Paul » S. Louis, S. Agnan& Saintt 
iScncTicve. 

Cette Eglife a le même dtfaat que i'oii re- 
marque dans celle d& Saint Jacques dé la Bou»- 
chérie : deux ailes fort larges avec' des Clia*- 
pclles du côté méridional; & du câté lèpten*' 
trional , une aile feule fort reflèrrée & prefque 1 

Chrofi. Hîft. fans Chapelle. Le terrain où font les Chapcl- 

det Curéf de 1^$ yers le midi avoir été autrefois une rue o« 

Sainr Bcfloîi, ^^ ^^^ de-ûc dont on a trouvé le pavé. 

Le fanôuaire n'a été rebâti qu'après le mi- 
' lieu du dernier fiéde. On 7 cbante la Grande 
Mefle Paroiffiale avant celle des Chanoinet. 
Il &ut voir le nouveau Livre de M. Bruce Cn« 
ré , fur plufieurs autres circonftances. 
* Le Catalogue des Partitions entre les Chan 
noines de Notre-Dame pour la nomination 

/ aux Bénéfices » met fept Prébendes de Saine 

Benoit à la difpofition de fept Chanoines, 
dont l'un^ , dit-on, n*eft que demie. Le Fouil- 
lé écrit vers 14T0 ne parle que dequàtre Car- 
nonicats â Saint Benoit » qui étoieoc inégaux 
dans le revenu. 

Il y a un affez grand nombre do Chapel- 

lenies. L'une des' plus anciennes eft celle qui 

chértui. fut fondée enir5i??^Amorrand Chanoine 

Strt.f. u3* d'Arras, & £ti<nne dé Mez Chanoine deSaine 
Benoit. Mais la plus digne do confideration 
eft celle de S. Denis fituée prelqoe ati^dei^ 
fous du clocher , rebâtie il y a deux cent ans, 
en conféquence de l'ancienne tradition qtte 
Fe^, Afr ^•aî rapportée cî-deffiis; Il fufcpermisen 163^ 

f*!^/.. 3 Sti^u ^^ ^^^^ ^ MarguilHetsi vu leUr 'devotîon 
envers S. Denis, d'y érfgôr une Confiferlc. La 
Chapelle des Motts-, io»t il a été parlé çh 



/ 



ilefiîzs , doit Ton origine à un nommé Jean 

Voi/in & ÙL femme., qui en 13^0 convinrent TA, £*/• 

de fonder une Chapelle de ce non dans !'£- ^ ^P^^* 

glilê oà;le premier des deux Cctoh enterré, 

hi dotant de ^o livres. Il y z auffi la Cha^ 

pelle de S. Louis; qui exîAoit dès Tan 14x8^. 

On efi ir^rmé par les Regifires du Parle* 
lemenc , de quelques conte&idons qu'ont eu 
les Chanoines de Saint Benoit avec les Cor* 
deliers, & qui furent décidées à leur avan« 
tagel'an 153 f. Cinq ans après Louis Lafleté ^^' ^^^^ 
Curé , joint au Chapitre, plaidoit contre Us ^ 
mêmes Religieux , pour avoir (on droit dans 
les legs qu'on leur iaifoît , & on lui en ad- Aid.s 4i^; 
jugea le quart Pan t^4o- Ce Curé fut aufli 
en différend Tan 154^ avec les Gouverneurs • '^^' *7 J«^ 
de la Chapelle de S. Ives. . 

Je croîs avoir fiiffilamment prouvé ailleurs |»i^ft^e pjl' 
que le Poète latin Leontus n*a pas été Cha- ,i| t.* %. 
noinO'de Saint Benoit : mais il eft certain , 
que Jeam-Baj^tifte de Rodoles auteur de quel* 

Îues oruvrages l'a écé dans le fiécle desnterk 
>n doit, lui joindre Jean Grancolas , qui a 
beaucoup écrit en di^rens genres , & qui 
n^eft décédé qu'en 1731. 

Parmi les Curés, le plus illuftre eft Pierre 
d'Hardiviliier , qui y a établi la Commmu- 
naiité des Prêtres , )Sc qui fut £ait Archevé* 
que de Bourges en 1539. Avant lui foiis le 
règne de Frap^ois I , Louis Laifleré ci-deffus 
nommé « avoît été un des fameux perfonna- 

Ses de Ton temps. Jean Boucher & diftingua 
u temps de la Ligue. 
Les pins célèbres d'entre les Ecrivains qui 
ont été inhumés en cette Eglife depiiîs. prèp 
de deux fiécles, font Jean Dorât, Iq gifijdarç 
François décédé en x;88. René Chopin l'^uç 
^es plus fçavans Jucifeoinfulte^ , -enterré d»ie 
la Chapelle de S« Denis en 1^06. Jean-Bap*. 



il6 1>B t^éL. 1MB LA TaXK. 1>ITB S. Bsif*^ 

«Ifte Cotelier Profeflèur en langue Grecque» 
dont on a divers ouvrages. Il mourut en i6o6« 
MM. Perrault,Claude& Charles, qui fontitrès* 
connusr Ils font décédés en i48 8 Se 1703^ £t 
M. ValtlanciferAeadéuiîe des Belles Lettres « 
Medecki, très-habfle Antiquaire, qui eft mort 
en f 70e. Un AutcRtr moins connu eft M. Fcan- 
^oh Fyot Baron de Montpont décédé en I7i6« 
Son épitaphe marque qu'il a écrit en François 
des livres de Piété & ^e BellesLeccres. On voit 
auffi depuis quelques années en cette £glil9 
fa tombe de M. René Puceile Abbé de Cor* 
bigny ^ Confèiller*Clefc au Parlement, Quant 
au refle des fépuUures de notables , &, fur<- 
tout d'anciens Ltbratresou Imprimeurs diftin« 
gnés , on peut confulter le nouveau livre qu« 
M. Brute Curé vient de publier en 1751 avant 
r^dition duquel j'avois rédigé la préfente Hif^ 
toire de TEgliA; de Saint Benoit. 
• Le Cimetière de Saint Benoit, étoit autre- 
fois derrière 1 -Ëgiife au Keu iqu'oû appelle la 
PlacedeCambtay: Cen*cAriu'M lé.if qu'on 
fa transferé ou il eft derrière le Collège RoyaL 

On eft alTez informé que la Paroifle de 
Saint Jacques du Haut-Pas eft une dtftraâtoa 
faite en grande partie ie celle dé Saint Benoit 
dans l'avant dernier iîécle. Je n'en. parlerai 
qu'après les autres principales Eglifos (nuées 
fur rétendue de Saint Benoit , «n traitant l'ar* 
ticle de l'Hdpttai du Haut- Pas qui y cftfittté , 
& qui y a donné occafîon. 

Les Eglifes fîtuées dans l'étendue de la Vùw 
fmSé de Saint Benoit, font Saimt Etienne 
DES Gaeï , oui eft entourré de tous eotés de 
malfodi^de la même Paroifle de Saint Benoit, 
Kotrb-DaMb Dfts CiTAMPS ; SXxNT Jean db 

lAt-RJtKV ' 

' l'éreMltfe de la Paroîâê de Saint Benoit 
fot'me une fi^ttrc-afifez ineguUerci Ce qu'elle s^ 

''1 



i rorîent & Tert le nordcoiififie dans le câtè 
gauche de la place de Cambray enentrânrpaf 
la fontaine, jufqu'aiia trois dernières mairone 
de la rue S. Jean de Latran , qui font de S. 
EclennCir £c an cécé droit de cette place , les 
maifons fufqu'à l'édifice ancteo du Cellcgc de 
Cambray exckliiremem. £lle à quelque» mai- 
'feni^en defcend^nt la rue éé S. Jean de Bca»- 
▼aÏ8, à main gauche depuis fa. petîie porte 
S. Jean ^le Laciafn jafquecvts-à-Tis i'ficole de 
Droit ; puis le c6té gauche de la rue da Noyers 
en Tenant à la rue S Jacques, â commences 
▼is*à-vis la rue des Anglois. Enftiite toutes 
celles qui fiiivent i gauche en remoatâal la» 
dite rue S. Jacques-, & depuis la fontaine & 
Benoit en reinontant à gauchejnfqu'à uo anglr 
au-deffous de la ruelle qui touche au Collège 
du Pleffis."E!le reprend i h- p or t edu C-oH^ 
ge des Je&ixes & continue i gauche jufques 
dans la rue Saint Etienne des Grez où elfe 
-fiait arant la Chapelle des Cholets : puis oll^ 
reprend atr Cofiege de Lîfieux i & revient en 
la rue S» Jacques , quVlle continue des deux 
c6tés jusqu'à TEOrapade, oii 4u ci6té gauche 
elle va )MrqQ'a|i qnilieu de la place • & du côté 
droit ju^c^u'à la porte du jardin dei Filles de 
la Viétation qui eft au haut .de Ja rue des 
Poftes : Revenant à la rue S. Hyacinthe elle ea 
-toVit le' haut désideun càiisy de :de jla^nie ^S. 
-Thonias auffi tout le haut dès deux côtésjiflFr 
qu'au pafiage^de la fitaifbn du Charrons Elle 
enferme enuitte le clos des Jlacobir^ i la me 
de Cluni , le CoUege 8c ce qui y touché ; h 
tue des Cordiers, ceUe des Poîréés. Laruec'e 
Sprbonae hors crois maifons à gauche entle(? 
-ccB(dlaiit« LaSorh^noe; 9e qath&'iepvis'h 
.x^oin- et ia^rae dus^Mai^Bs jcsehifîyeraem ;iifr 
^o^an cotii de la rue S« JacquèsX» qu'elle re 
moule ai drokèjufiyiiàlarueilesGoRdiets^ -. 

Tiii 



%%% iftii*EGX.DEx.ATiim:MTfiS«BMè 

Ce^ue cette Paroifle a vcri leeoMchant d'été 
coofiftc dant le Collège de Daiâtiile & les 
matfons qui en dépendene, lefqueUes formeitt 
le commencement de la rue des Cordeliers i 
nain droite; enfiiite en defceodantia rae de 
la Harpe » elle a tout ce qui eft à main ganche 
jusqu'au premier coin de la rue Serpente exclu-* 
iiyement ; dans lequel efpace font OQOiprifis 
ia rue Pierre Sarrazio juiqu'â celui des coins 
idevers les Prémontrez ^ui eft à droite esclufi- 
Tement , & les deux tierr ou environ de la 
nie des deux Portes en 7 entrant par la rue 
de la Harpe. La même ParoiiTe a un écatt 
fitué dans la me des Carmes : Il confifie.dans 
quatre ou cinq miùfons qui fem vert le mi- 
lieu de cette rue tant d'un c6té que 4t Taiitce. 



EGLISE 

DE SAINT ETIENNE 

DES G R P Z, \ : 

Sitr P ancien Tirritoin de VEglïfe de *U 
Trinité dite Saint Benek. 

•T A charte du Roi Hepri.I; qui noBf ftp^ 
J'^ prendrquelmfaert Eyéque de Paria eb- 
tint de ce Prince quatre E^bftsidtt.fauxbourg 
de Parts ^ dont lui & les Rets fes .préfléeeflfeurs 
avotent joui depuis qu'eUts avoient été rui- 
fiéet par les Noriuans , eny iroa deux œae ans 
auparavant; cette charte , dii^je^ eft cpoçie 
de telie mahiere, qne:loriqifoirrcait que quel- 
ql^s-unes de ceequatre âvotent été AUbayet , 
ft que les Chanoioet de Paris y étoiem au- 
ire&ir Tenus fiaire ftaiion ,k doD^Mt à r£vc^ 



Ecustf Saint ErtBiiNB DES Gaat; ti) 
^e Imbert ne peut tomber ^ue fur celle éê 
Saint Etienne 8c celle de Saioc Bâche , dite 
depuis Saint Benoit ; parce que la fuite du 
rems a vu efièâuer la condition qu'avoit mîfe 
le Roi Henri ; (çavoir ^ ^u'on y rétabliront 
lOAcc diyin qui fecoit fait par des Chanoi- 
nes après le décès du pofleffeur de ces Eglifes 
Mtrelois Abbatiales. Mais il refte à t^o^ver 
^ qui pouvoir avoir fondé ces Egjiiês* A Ter 
gard de celle de Saint Etienne, ^ y a pre^ive 
qu'elle avoir été bâtie au moins centx;tnquanp 
t€ ans avant les f aerres des Norç^aos. Je fuis 
bien éloi|[né d'en remonta l'origii^e au fiéclê 
de S. Denis , puilque ce«u quil ont cru n*pni 
été fbnJés que iîir Tiilâge de la rurnommer 
des Grès , qu'ils s'imaginoicot vçnir du latin 
de Grmnsy 8c en quoi ils trouvoient an rapport 
évident avec S. Denis l'Aréopagite, On ver- 
ra çi-après que oette étymologje efi nouvelle. 

|e me contente de dire que cette Egltfe 
exiftoit dès le VII fiécle , parfiç qu'ii- 
ne riche Dame de Parie , «u d» cflYÎr^n*; 
nommée Hdrmcnerude , en fait mention dans 
foa teftomenc^ & la diâingue de i'£glt£b dn 
Sdim Etienne oui fiiraioit une partie de la Ca» 
thédrate , en fai&nt un article particulier de 
cette Cathédrale , qu'elle appelle par dlAin- 
^ion SëerofirnSs Eecitfia Civàt^tU Par^mn^ 
te à Aiqifelle dUeieguepUis qu'aux autres Egli- 
fes. Pour ce qui eft do celle de Saint Etiiea- 
fiè yà qtftt Mt donne rang après celle de Saint 
-PierreidiHfidipuis de Sainte Geneviève, a: 
après edit^dt la Ste Vierge » qui étoit Notre* 
Dmao des Champ* fituéo (iir la même mon- 
tagne, l'aiiflcleqtti la regarde «ftainfi conçu-: 
BafiHêm Dmmi' Sitfam émoh âmeo nigillato 
^akm$ foii fnaMpof tUri vole. Codime il s'y 
établit un petit Clergé , dette Eglilê jouit du 
titre d'Abbaye V ft les ChaQpineSide la Catbé- 

T iiîj 



114 EcLitE SkUrr EttBMKB DBS Gku ; 
drale venoiem y faire qaelques ftations. Ce^ 
pendant elle n*eft point l'EgUre de Saint Etteik- 
ne oà fè tint le Concile de Par» de Tao tty, 
quoique M* Baluze l'ait cru t mais celle qui 
âifoit partie de la Cathédf aie. Jean de Saine- 
Viôor, Ecrivain du XIV fiéde, a ccit pareil^ 
lemcDt que c'ëtoit à Saint Etienne det Grès 
qu'on avoir trouvé des reliques en 1 1 1 8 ^ peu* 
d^t que c*eft à Saint Etienne de la Cité. 

Elle fubit le ibrt des petites £gli(ès d'au- 
tour de Paris ; elle fut pillée & brûlée par les 
Normans avant la fin du IX fîécle : mais dans 
le fîécle Aivant » elle po£(édoit encore une par- 
tie des biens qui lui avoient appartenu par* 
âtlJL Chartres ; car on lit que Tafcel Saine 
Etienne de Paris , non. loin de la Ville âc pro* 
che VEgTiCe de Sainte Geneviève » «feare S^ 
Siephani Parifiéuinfis hêmd Ungè ab wrhé.juxtë 
Ecclejjam 5. Ge«at;f/«,'poflédoit eo l*an99f 
des biens au pays Blefoîs , dans les lieux dtu 

«4tf. chr. r. Qiiiiacui , Mênwus & Letfiut ^ dont \c% Reltr 

7 «'n; 24* gieux de Marmoutitff densandereut i jouir à 
bail ; ce que Renaud Evéaue de Pâlis le»i;>ac* 
dordat du con&ntement aeJ^tclHKd Coaitç 
^e Vendôme dont elle rele voit,- nM>)ffaAaiic 
cinq fols de rente annuelle. Un fçavant du 
premier ordre a paru croire qu'il s*agifloit de 
J'Eglilè Paroiffiale de Saint Ëtteone da Mont 

^mi. Bemed. ^^ua la cbartc ci-defliis. Mais cIb tiaePsiroif* 
. r. /A', p. S7- £al n»exîftoît point encore. 

> La petite Abbaye de Saint JEâienae .étoic 
Hift. Ecd. foiTédéeronsle Roi Henti L piftmrClqiç Hpr 

y^.T. u P-^||éGirald,quiparoi(roiclatehi€lluRoi:mai« 
ce Prince accorda iimbert , Evéque de Paris» 
qu'après ledéoès de ce CUrc, les,*Cbanoiaes 
de Paris puâenty établir des Chanoines qui y 
prialfent Dieu pour lui t & que <^eii«.de la Ca- 
thédrale puâêntf faire. leurs^fta^tonti oomiao 
#vqientakJeiirspédeceflcitf!^:iLeoiéme Roé 



ANCtEN"TIÏlfclf. MSAmTËEKOtT. lif 
ajouta le don[(le troîè arpens de yfgnes conti- Kfrr. FrrU 
gus i cctfc'Eglîfc, ponr fournir à la dépcnfc ^^'\ *dAt^ 
de la ftation chi fécond jour d'Août, dans lâ 
difpen^tion de laqueife, da censs de S. Louis, 
les Chanoines de cette Collégiale aToiènt en iMm 
«ax tous ensemble une portion égale à celle 
d-'an Chanoine dé Notre-Dame. Nos Rois 
aToient alors eri ce canton-li qui étoit planté 
en yignes un grand rlos : Taae de donation 
que le Roi i^enri fit à PAbbaye de Saint Ma- ^'f- ^''^ 
gloire c|e di« arpens 4e yignes en Tan 103 j > f^*';'* *"^ 
tnarque qu^ils étoîent fitucz entre Saint Etten- ** 
ne, Ste Gcneyiéve & N. D. des Champs ? hi . 

niéme Abbajrc en jouiffwr encore au XIVfiécIé.MJ[?J[*2î; 
Tous les titres rapportés jnfqu'ict appeileift ijts^ * 
TEglife dont je parle ,£fflplemeiit Saint Etien- 
ne : ce qui même éroit encore d^ufàge au XK 
fiécle ; puifque dafis une Bulle d^Aleiândre Ifl 
de l'an 1163, où il eft dit un mot fbr les Kmi- 
ces du Bourg de Sainte Geneviève 9 H v a upjue GaiL Cbr» 
ûdfiratam Regiamjaxta Eeclefiam S: sttfkanii ^•7« J^frtim. 
fans addition. Pareillement dans le tton que "'* *^* 
Phflîppe-Auguftefit'de quelques vl^és à Ro- 
ger tetteur d'or. Tan ii?j, ellbsfont fini- churtnL f 
p\éÊKtit^ktsRtiiéesafudS.Step}uMumi Gaiïïv.p.%u 

' Ce n'eft que dans le XIII 6étïc ^ûe l'on 
commence à voir des aâes qui dîfhhguent 
-cette Egtife par tin fiiniôni.. Le preÀiier <)ue 
-fat tfottvé eft la copie tjui fàt faite alors da 
catalogue des Prêtres, tenus dVccômpagner 
i*Evéque de Paris à la-céiébTation'Hes*rsiinti 
Myftérès aux Grandes' Féées, dans làqudfexm 
fit Tftthfttt 5. Sfephâm de Gr^JSmt iW^Er^; 
Dans un aâe de Tan ztx9> i Toccafion d^iir 
ne maiibn ai Amicie Abbefle de Saint Antot" 
ne ayoit vingt (b!s à prendre, êi qtt*elte cdde « 

au Chapitre d^Auxerre , on lit aînfi , Jufra çhéHuh c*- 
dtm»umqit0hMagiflerBeftiardmàhdbehâtverfmt'^^^^^^ "^"-'A' 
5* Stêfhiium d9s Qfêi^ Ce nom lui étoit veiHi' ^^'^ ' 



%%i E^LiiB Saint Etibkkb dbs G%ut i 

de la rue qui de cette Eglife conduî(bît k Salote 

Geneviève » ( laquelle Sauvai aflure avoir été I 

Anrîq. de appellée au(& la même année xii^ la rue dey 

Par, T. X. ^ Gj^ . ) J'ai trouvé pareillement ou'cn i zj x g 

^''* Jean deChetainville vendit àFEvequedle Paris 

vineas ciauj^ S. S^pham d$ Qrefjp^mt ; qu'en 

lA. remf.. ^ ^3^ ^" Gilbert Cnanoine dcvoit à 1* Abbaye 

f. ^Mfv. * de Sainte Geneviève 1 8 deniers i« vico de Gris 

Une autre indication du même tems Se pour le 

même Couvent porte , In vko de Qujfit^ hcfii- 

Le nom fian^ois ètoh donc ta rne de Grez^ 
ou des Grex, qui fut latiaifé de Greffit & de 
GreJJiius ; enfi>ae même que là grande rue 
qui du Petit-pont montoit à Notre-Dame des 
Champs , étoit quelquefois appellée alors de- 
;puis un certain endroit , du nom de Grm^t rue 
c^nèL de Smnt Eswme des Grez. C'efi ainfi que s'^x- 
jTfrl*/' 4«« prime un titre de Tan 1 1 ( 8 ; l>ute domus ttkta 
farvum fontem in mi^na tnco S* Steflumi de 
... Guffihm^ feofe S. BenecUSwn» A l'égard de la 
... '^ rai/qn ppu^ laquelle le nom de Grez fut donné 
i la rué qui. paflê â^ ^àtà de rÈgltiè do Saint 
JEtienne, on peut dîtOjqye .;*a été i.^ca^A de 
' ' ' quelques bornes de grè« quti y avoient, été pla • 

cées pour mar<qucr les linutes des cenfives* oii 
territotcea» ibit du JRoî , foit de Sainte Gène* 
vièvo, ou autres ; puifque.^'^toit un fembla*- 
ble grez ^uî défignost k fin du Bourg de Sain-^ 
^ Gêné viéy^ proche Saint Julien le p^vte » 
4qu*(^n tître^de l*an ^%o% appellç Grejitm S. )»- 
fiani't }^ grezd^ S. Jolion, & qu'on aiicca pa- 
reil grez» mar<|uoit le .bouc de la )ttftice do 
l'Abbaye de 3aint Dédis en France du câté de 
JtecnLve- ^*^^* ^^ ^i^ ^^^ l'on peut dire aufli qu'il y a 

tnis. Gen^v. « ^^W |p 3^111 (ié(40: M^np iamiUe îBffMç du 

Du Breul 1 "^"^ ^® G/ez , bjcnf^ftricç de l-Abbaye de 
i.ràrlaSain^ SaioteGcaeviéve; quecos Seigneurs.dç Grez 
teChapciIep.pot^poàedé ^lifiOBi.du Roi jun ifgoob^o quo 



MCSCN TBRRIT. bB SaINT BSKom Uf 

le Domaine avoit fur le bord de h rue Saint 
Etieniie^ avec un pre0bir ; d'où Ton pourroic 
inférer que ce (èrotc la maxfon on manoir de 
ces Meffieun de Grez qui auroit donné le nonoi 
à la me. 

On i^t en effet oue beaucoup de rues de 
Paris ont prît le nom des HçieJb qui y étoienCt 
êc que tous les yiHages de Frapce du nom de 
Gtezpnt été apnelléa en.latio GrêtUt. Mais, 
Ibîc que le nom de GroK donné à 1 jEglife éc à 
la rue Tienne des bornes dites Gttz , oa de la 
famille de Meffieurs de Gm^ il nefaaiaucâ- 
fiement s'arrêter au (èntimenc de ceua qui 
ont cm que l'on a d'abord dit ds grêâibuf^ 
puifqu'ils n*ottt pu leTérifier par aueun titre : 
encore moîns.à celai de Dom Millet Beiiedi- 
ôm de Saint Germain des Prez^ qui préten- 
doit qu'on avoft dit prinûtÎTemcnt ds Gtmcu ; 
non plus qu'à celui d'un moderne anonyme 
adopté par M. Baillet ; fuitant lequel il auroie 
fallu écrire Saint Etienne .d'Egrès,.eofp/ne $ 
c'eut été dériTédés.me^n is tgr^nwrhh^^UC- 
qiieb toutdbis ne (k troiiTenf dans aucun aficw 
' Ceux qui im icsk fiir eme GoiUéf iale i di^ 
fent.qne jurqa'en i«Cr| il'n'y avpit eu ^m PipuoU 
deux Prébendes à Saint Etienne des Grez^ que 
«Ks l'an r&Qp il y eAavoit huitç que la chef- 
ceriefut établie en itfo, ft-qu'il yeut encore 
quatre antres Prébendes, fondées^ Je doute ce* 
pendant que l'augmentation de ce nombre ait 
cté Élite fi premptement » puisque, dans . le - 
Pomllé de Paris » écrit yen fan »4fOi )ê Ae 
troure i i'artide de cette GoUegiale qiie le 
Cheficier 9c /quatre Chanoines » arec une p*» 
tite Communauté. Depuis qu'ils ibnt douze 
en tout, la nomination de fia eft dans le lot de 
la dixième partition des Chanoines de Notre- 
Dame ^ & celle des fix autres appartient à la 
partition fuivante* 1>vl Breul & autres ont OflBrenll.^ 



rapporté comment ^itnorï de'Buc/, houtrelftf^ 

knentEvêque de Pa^is, éum venu officier i 

Saint Erietibe des Grez k jour'dc S. GuîUau* 

me , i la prière des Maître» de U Nation de 

' France de rUniverfîcé, Tan 1x90, ît 8'attri« 

tma des droits qui «pparrtdnoienc au Chapitre 

de la Cathédrale , ^ 6c qu^^nfUte U reoiit les 

chofes dans kur premicf ^tac\ jufi)u*à tt^tner 

les offrandes '^àtfes OfiéiefS'dwfenc pitTesA 

W^. M^^e Qu peut vcâr d]ihs le Diâionhaire étYmedagi^ 

5focc£«^«,i.f. ^y,^ l'îndJcaiîon de quelqtws ikres du Xllllé.» 

cle cèi^emant cette CôMegiarle; 

L*édtfice de TEglife de Saint Etienne des 
Grés n'a d^aneien que le câcé oà^eft la Cha« 
pelle de N". D^d6 boiifie'délitrahceiioii'pla- 
fieurs piliers ^ I» tOMr fc^t 'd*envfion Tan 
1200. Le portail de detai^rp^ok être plus 
irôuVéjiu'de cenrin^. le;rèftdeft pofteritar & 
confiruît faiiâ ornemehs* On n'y yoît plus au« 
cvtnt ancienne toifibe.-S. François de Sales étu- 
<diant i Patiis , vendif fèuveiit ]^'er devant TX- 
ihagd<de N^D. qot a-dMi«ff)e>nom à une ce- 
Itbi^ ConffémeY^évitt&i^\stl\é il yzisocme 
en cette E^e êetle -de $» S>rîâ : Eréque de 
: dermon^v ^ue'l'<ih tlir av^oir été établie en 
Affiche. X4t4- ' ' t , i: ..=■. 

Vers Ifaii 11^40 ^^on' décetirac 4cniere.I< 
ehevet de oette E^life dans les fondations à'ur 
n&maifôn /.une Vm^taine de ooffires conftniitf 
de br ique» &> de peiices^ pkrres bù étoient . des 
StuT. T. 2- «gendres , *? pet- dcfibus on trouva une boctc 
r« 3 3 5. çk^e de médailles d'oie. À id^argént idè CoiiC; 
«âmtn ,. Conftant &:<^nAance, laquelle ex« 
fofée i l'ais lombiaenipouâîerc}) ft il ôe'tefla 
*que les médaiUeii t 



••••t 



NOTR;E-DAMÇ -DES -CHAMPS, 

. ^^cUme Ègtifi u/rjcàh puis Mànap^ [ ' 

ti^àe fiàr Je Ttrrkfiirn dfi S» , Pehoh ^ , 
• éhm eile 4 tté . noHVtlUment déta^ 
jchée par le Jémèmtremint fé^ foHr ' . 
VéreBion de là Gère de S. Jacques 

^ ' Office la l^oî fut J^ja' un peu ancîctitîë 
.^1^ à Paris , que le nônribre des Fidèles y fut 
accru ,.& qu'il y eut entière libèriéMe pfofèf- 
fer 1^ Âeligion Chrétienne, le haut de là mon- 
tagne iSiue vers le midi, qui formait une gran- 
de plaine apiiellée du nom deCampt , & où 
.cpoiœen^DÎt lâj?oûtê Romaine pour àller.i Of« 
Jeaos. , Fut'deftinê i>our la ftpulture àtè mortsi 
en continuation de Tufage que lés Payehs 
avoieot ; commence J en faire, ^ dont SauT^Ï $««▼. t. ï} 
a rapporté de fortes préiives dans les différeb's p« 3J<« 
jnonumens qu'on y a trouvés. A ïa vérité et 
lieu oe fut pas le icul. Il y avoît pareillement 
Ain Ueu dit CampelH è ^ai^çhe de la route ^la- 
0iâihe de Pontoîfe :/nais là. partie de'cés C«w- 
pelli , Champ'eatix. ou ^etits-chamos , qdi fçtt 
aujourd'hui aiix fépultures proche rEgîifé,dés 
Jnnocens j eut cfiçte deftînàtîoh pWs tard , & 
feulement lorfquc le^ marais de ce canton' Tu - 
rcntdefTéchés : l'autre partie un peu plus éloi- 
gnée de Paris, dite ies PetUschamfs encore de Voyct a^ 
no$.jours,.fttt.inife en culture, en éjrfbirîffant dcfli«p.ix©, 
les monumiE;ns des fépulturcs payennës qtiî 
po.uyoîent.y être reftés. Les champs de là 
grande pWne ft.r le chemin d'Orléans forerft 
^(Vic cnaplo/ez des premiers à l'Ufage dés tSy 



1i}0 EctiSB NoTiie-DAMfi^t>i$*CirAif>i; 

pultures , dont on peut donner plu/îeurs prett>* 
vcs. i*^ Le nom de Tombifoire» qu'une partie 
de Notre-Dame des Champs a porté dans les 
ftiTciens tîtres. i^ Le nom de Fief des Tombes 
T4&* £ft qui eA l'ancien, pac lequel on défigaoit une 

F AU autre partie Sx même territoire. 3 <* Le mémo- 

rial d'un très ancien or atoive du titre de S. Mi- 
ZêUémd. j. çjjçj qyj j^ çxifté dans cette plaine'ii 4® La tra-. 

/«»•/»• 1+ • jtûon populaire des efprics folets, ou rêve-; 
sans qui infeflotent ïc bas du coteau , ï Ten-i 
droit oà lesi Chartreux ont été bârïs , A: 
long-tems avant qu*ils y deftièuraflënt : ces 
.deua derQieref.çirconftances.font afièz parti** 
colieres aux places qui ferrent dé cemetieres« 
S. Michel y étoit réclamé communément par 
rapport au jugement dernier dont on a cru 

3u'il iêroit le lignai; A ftatne avec la balance 
ont il pefe les âmes, eft encore aâuellement 
â l'endroit. le plus élevé de ce canton, je Veux 
dire à la ^6)nte du pignon de TEgliA de Notre* 
Dame des Champs, il n'eft pas befbin de ion* 
fier d*exèmples fur les revenans des cimetkres. 
Quant au tombifbire & au fief des Tom1>es« 
ces deux expreffions tirent vifîblement leur 
origine des fépultures ; toutes les éminences 
déterres, quelles qu'elles fufTent, étoientap- 
j>ellées topibes ou tombels, &c*eft ce qui a 
.été .depuis appliqué aux pierres longues & 
plates qui ont fuccédé à ces éminences. Tom« 
bifoire eft un nom colleâif qui fignifie un af- 
iêmblage de tombes. Il faut quil ait été d*u« 
fàge à Paris » il y a bien huit ou neuf cens 
ans, ^uifque dès le commencement du XIII 
£éçle il avoit doht^é occafîon â la natflanco 
fTûne fable» De pîufieurs anciennes fépultures, 
il en étpît refté une très-reniarquablé , en ce 
m'ï l'extérieur elle paràiifQit avoir vingt pieds 
,'«e longueur. Elle étoit , nop ^zs comme ré- 
crit Du Bceul> proche la Chapelle de Saint 



fterre da Bourg Saint Germain des Prei; P.& »,» 

lEgUfe de Parij, & dans les titre* de i^ Com- 
nendetie de Saint Jean de Latian . eHe étoit 
firk chemin d'(^lc.n,i à on qoJrt de Z '^ 

bon» de ce grand efpace appelle Tomftîfoirc. 

Œé Ifoiteoa Iforé géant auroit été inhamé en 
ce Iieo, apret aroir été tué par un S. Gnilla»- 

«narquadttwton hvre^u'U compofa reu î'ztk '•V*^ 
ï*io. Ma» areetout le febuleux de cette tr». 
t^ * »" jWprÇoit aifément que ce roerreil- 
tentavoitétéinTemé, parce qu'on aroitper- 
du de Toe la canfe géniale du nom de Tom- 
bifoire, qui par conféquent étoit très-andea. 
et prouwit que cette place étott fandeiî 
cbani^ des «pultnre» de Paris ft des Jienx dr- 
conjoifins litués de ee cdtéli. L'ami» extré 

î... 1 rï"' ^» *PP^"^« fimplement kt T«». 
^, & lorfquc Ton commensa I la cultiver, 
f T«^ . "* ««fpnw. elle fe trouva étie du fief 
de i Bvcqne de Pans ; ce oui n'éft pas étoa- 
naot , vu lufige Eccléfiaffique auquel elle 
avoit été appliquée auparavant. Ce tehaîn, 
Tédoit en fimplegazon i b longifcur du tems, 
lut planté <Je Vignes, dont le Roi avott une 
pomon , & 1 Evéque loutre, ta première fut 
appellee durant pluffenrs fiéoles Lé Clos-l». ' ' 
Roy, ft qnelqnefoi, les Mmam», ^ cauTe Miir^M 
des reftes de peut; murs quipaiynUem avoir Ordm. dt. , 
fait la %irit?ôn'des rfpultùres, • um. J(%. 

La prcmieireEelife qui fut bâtie au mJIfcu '"^ *^« 
de ces vignes, eft ceUe de 'Nétni-Oaaie dite 
Ofs CRMiff , pour la diûii^ec 4t Ijt Çatbe- 



%}% B«^|tB KoT!!LB-1!>AMB-DBS-CHAMn ! 

r " drale* Je penfê qu*elle ayoît fuccédé. on été 

. . < fort Toi/îne de FOracoire de S. Michel» Ora- 

toire ordinaire des cimetières publics » qui 

fourea^ étoie»i)t accompagnés de cryptes oa 

^tffU'Dé' de (butenai.ns.nConimp^le Teftament de la 

f*w. f- ^j. j>jnje 'Hermen|rMde .i'cnviron l'an 700 de J, 

C»; pacle d^une Bafili(|iie du titre de Notre- 

ÎDame , K]u*îl jiilîogue de la Cathédrale par 

des legs différens « il y a lieu: de. croire que 

c'eft Notre-Dame des Çhampsiqu'il a en vue 

idans cet article placé ap^es le legs fait i TE- 

, glife de Sainte Geneviève, 54/^/1^^? Damna 

'Maria gavat^ arg4ntea vaicnufit* duodece & 

/ff^ce amea valente fil fefie darijubeo. Il refte 

.tine preuve qu'elle étoît a^ffi. cqnnue fous le 

ÏWII4/. Be- nom de Notre-Dame dès l'an 994 % & que des 

*e</,r./^.f. jyiQÎQçg j^ Marmoutîer y demeuroient dcs- 

^^ iWs. Elle fe tire de Taâe du dpn que Renaud 

Evéque de Paris leur fit cette même année » 

V*une terre du BUfols , qu'il détâchft.des biens 

ideTâutel de S. Etienne dont il pouvoir difpo- 

ùr ,■ foit qu'il s'aeifle là de Saiqt^ Etienne qui 

tfai(alt partie de & Cathé4rale, (oie que cela 

doive s'entendre de Saint Etienne, dit depuis 

de^ Gnz. J'obferve ailleurs que Dom Mabtl- 

lon s'efi trompé, en croyant qu'il s'agiffoit 

. de 3aint Etienne du Mont. 

On cominuoit en i o) 3 de connoitre la mé- 

^me^Eglife de Notre-Dame fîtuée dans l^ 

xl^amps. J'ai l^ dans dçs lettres du Roi Hcnsi 

\dç; cette. apnée-U y la dé%n;^ion de dis «r- 

pens de vigne appartenans a l'Abbaye de Saint 

. "ff /*^^*' Magloîre , faîte en ces termes : Inter Bafilicas 

7^ e s '^' Q^Po^^fff t s. S$€pham , & S. Marùe cujtts 

' ' ' : . (Quoiqu'on yienne>de voir qae quelque Re- 
*^-' ' * J'SÎ^Vi^F A^ Marmouijer dcflcrvoient ; qette 
*.^£^CÇ 4V-^A4 yil Ae ruir^pojnt. delà qH'eJle fût 
.^eua^dq£iopre« . 

■ Les 



Les guerres du tems tie b (êcçode race àe 
nos Rois» avoient fourni occafion à pluficurs 
riches (eciiUcis de s*emparer des terrains con- 
Sàcth par la Religion , pç faute de Prêcres fé- 
colbrs , lia y nettoient des Moines , en att«a« 
danci qu'ils ei> trauyaflènr. 

. Adam , furnommé Paganus > fils dp Gui , ds ch^rnL s. 
Gui Lombard , tenoïent de leurs ancêtres , r^f^ri' 
fous.PhiUppe.pretnîcr, fEglife de Notre-Da- ^-'"^•/•'•h. 
Bie fituée dans les champs dont il s-'agit : ils là 
fionoereot ea 1084 à l'Abbaye de Marmou* 
tier proche Tours, avec le droit de fépultura 
i|u'y avoiênc eu les d^x Tîllages d'Ury & de 
Fontenet. 1 

Gc<^roy » Eveque 4e Pari», fut, fi porté en 
faveur des mêmes Religieux , qu'outre Kautei i^uf» . ' 
fie cette Eelifè de Notre-Dame» il leur fit 
cocore^préunt la même année 1084 de celui 
ie S. Julien do Verfailles , de S,. Germain de 
Viilepreux, Se de celui de S. Denis d'Ourci- 
nés. Ils eurent auflî ^depuis un Prieuré i Ju* 
vxfy » & reçurent une infinité de donationf dans 
k vôifiôage de Patfif«. 

. Quelques. Auteurs modernes ont avancé DuBreul 
<}ue ie bâtiment der£gH(C| tel qu'il efl; en* Pinniol T. 1 
cote aujourd'hui, eft du moins du tems du P* 144» 
Roi Robert* Je pois alTurer pap la comparai-^ 
ibfi d'aatres édi&es qui font certainement du 
teois de ce Pânce, que celui- ci eft. plus nou« 
veau; .qa(B la crypte 8i le refte n'eft que du 
Xll.fiéde ,. & q^e le portail eâ même enco^ 
>e plus récen»,, étant de ftruâure ,du treizième^ 
Cette crypte avoic eu (a dédicace particulière « 
aiofi qu'à, patoic pae les aoix que Ton y 
voit. 

Quoique le dedans de Fédifice aitTété couvert 

de peinturies , on en reconnoit encore aiTez le 

genre de travail. On aflure par tradition dans 

ii& Couvât des Carmélites qui a fuccédé aux 

Tûmku Y 



13 4 H«ilsfi Notri-DaIé 8-fifi*CiiÀifvf ; 
Benediâins, qu'il v a tons la crypte fiir h'' 
quelle eft le fond de l'Eglife, une autre cave 
plas bafiè ; ce qui marqueroit cttcoie des reftes 
de (Spulcres Romains, & peut-£tre fut-ce dans 
quelques-uns de ces lieux (buterrains que S. 
Denis aiTembla d'abord quelques fidèles» C*eft 
lui , ou S. Martin de Tours 9 qui efi repféièsté 
fur lé trumeau de la grande porte. Diw le 
commencement du XIl fiécle, i'Oôaye de S. 
Denis étoir difHnguée en cette Egiiiê par ua 
grand luminaire. Ce fat pour ion entictiea 
que le Roi Louis le Gros affigna an Prieuré 
, . une rente de vingt (bis, i prendre fut la terro 
TOarUde ^^'AuTcrs pfoche Pontoife, qui étoit âa douai- 
Céimp.fil, 14. rc de la Reine Adélaïde fon épouiê. Les fix 
grandes ftatues qui font aux deux câtés de ce 
portique , défignent aflêz feafiblement Moyie 9 
Aaron, David ou Salomoii , & quelques Pro« 
phetes, relativement à la (âinte Vierge, poot 
<ie pas imaeiner en cette eccafion que ce (bienc 
des Rois de France. qu^oii ait voulu y repré^ 
/^ fenter. 

Foulques de Chanao fe fit facrer Ef éque da 

Paris en cette Egîife Tan 134». On voit aa 

Gallia Chriftiana un aâedelaià cette #cca.« 

fion , qui eft contredit par le Pouillë de Pteis 

écrit au XV fiécle , puirqult met ce Prievré 

dans le rang de ceux qui ibm fournis à la vtfite 

itih prbcuration Epi&opale. P«ut<-oii crmre 

en effet que cette prétendue eiemptioii %ftt 

quelque ancienneté , dès lit qn^on voit que le 

raTrg'^^' Prîeur étoit du nombre des douze Prêtres <|ui 

^ *"""' ctoîent tenus d'aflîfter en chafuble au fiin^ 

ôuaire de la Cathédrale à certaines grandes 

Fêtes? 

On connoit fort peu de Prieurs de ce lieo. 

Chartml.i»cù Alexandre l'étoit an XII fiéde, Robcrc de 

SiuytlT.j. ^^"«lî^cn en ii9i,G.en ta|i,<3uiilaiime 

4 5H< i^ ChantcUe en 13^0 > Antoine Vigiet ep 



147 1, Audebert Maoevé* & en dcinier lieu 
Atexaodce de la Rochc-Poucauld* Ce Prieuré 
a été réuni au Séraiosûre d'Orléans. 

Sauvai nous apprend que ce même Prieuré D^tV. 
afok fiin.Hâtel-Diett pardcnlier eô 1471* Je 
ne fçai s*il ne raiiimt point confondu a?ec un 
petit Hâtel«I>teu fondé proche cette Bgil&f 
ayant le milieu. du XIV fiéde» pat Alerte '^* ^P» 
GouTvoii TalmeUcr, qui a?oît deftiné pour f'T;/"^- 
cela Ûl mai(bn , a4 li?. de rente» ft cinq ar-* ^^ / * *^^ 
pens de terre» 



ÇGLISES ET CHAPELLES 
Dm Territoire de U Trime M$e 

S A I NT BE N O I T. 

SAINT JEAN DE L*l)OPITAL, dit is 
iMtm dans les derniess tems* Auona de 
ceuvqiii <^Bt écrit luiqu'id 6m la Ville de Pa- 
ria» n'a pA avoir d'éçhircifièmensiuS&nr fiif 
let Egiffis qui appasdennent aujourd'hui i 
l'Ordre de Malte. Du Breul parlant de Sainî 
Jean de Latran, dit qu'il n'a pu en ayoir h 
prennere fondation. A l'article du Temple jo* 
rappotie les plaintes des autres. J'auross ob« 
ferré Je filence fur THâpital de Saint Jean dons 
il s*agit; & je me ferois contenté de leleres 
'amplement une on deux erreurs de M. Piga* 
lûol» & d'antres (a), fi M. Braté» Oirésie 

C^ ) La première erreur efi de croire ^e nmmeafe 
tftnr quarrée qui eft dans renclot île cet Hôpital ak été 
bâtie poar reaftrmer let Chartres de cette mairoiu De U 

Srandeurdontelk eft ayec lêt diflërent étagef « éxm 
f en a deTomét ea piene* ékt wmck pi concenit 
laM kl «uei qu'il r afoit daas Padt* & damd'aa- 

Vii 



Chronol. dci Sainc Benok fiHiYoît pas rendue publique toui 

Curés de S. aouTellcmenè une chari» importame coocer- 

«cnoit 1751. n^nj ççjjç Maifon . qu'il a tirée du grand Pai;- 

'' • loral de l'Eglife de Paris, & qui a révcUié 

mon attenttonw Cet-aôe eft de Tan iiyi* l^^ 

manière done Guillaume Archevêque de Sens 

s*Y exprime, défîçne qu'il y avoit déjalong'^ 

tems que les Hospitaliers de Sw Jeao de Jeiu* 

ftlem demeuraient en ce lieu^là , qui y eft dit 

être de la cenfiye de Saint Benoit, & qu'ils 

avoient payé déjà pendant plufieuts années, 

pour cet eâèr, outre la fbmme d'onze fols, 

la quantité de deux muids de vin » dont enfin 

il$ avoient eu remifê par le Ctiapitre , le Chef» 

cîer & le Chapelain. En efftt , comtne l'ôrigi - 

ne de ces Hospitaliers eft plus ancienne de 

quelques années que celle des Templieri, ils 

pouvoieot auffi avoir été établis à Paris avant 

eux* te Catalogue des Gr^nd^* Pileofs de^ 

' ,f ^, rOrdre en France , fourni aux Auteurs du 

T.y.ti. ®«U« Chii«îatfa pit M. Jacquemin Iwr Ar, 

?o6j\ * ebivîâe,' comnaenee par .Jeao le^Turc ea l'ai^ 

X I f o , & continué par Geo^ei»Bretoa. Qa y, 

dit qu'il l'étoic en 1 174 :inls^ il par<>it Tavoie 

été dès l'année 1171 , poifqu'il eft nommé àl» 

fin de Taâe dont il s'agit. Ces Lettres m'ont 

sappellé le (ônyenir des pour Aiites~<& inftaacca 

Dîflèrt. fur V^^ ^voient été faites un peu auparavant auprès. 

fur l'Hifi. de «u Saint Siège par Leonius, Chanoine de No-- 

I^arii. 1741. trC'Dame de Paris. Ce Leonius qui avoit en^ 

J-a.p. 270. cette qualité une eQMsce d'intendaoce fur le 

temporel de TEglift de Saint Benoit , avait: 

préAnté (à Requête aux Papes Adrien IV âCt 

Alexandre III , en faveur de certe Eglife dé-- 

cret ViUet au commeneement du "XW fiécl», auquel 
elle parott avoir été bâtie. Difont plutôt que les qua- 
tre yaftec fallea qu'elle lenftrnioir l'^ne fur Tautre « 
étoienr pour contenir le* lira det' Merîna de Jeraft-» 
^^ i * csux dei iMliidc* )ui dcmiadoiem rbo%itali|^ 



))endante de Notre* Dame : PàuferirEcchJim 
fro cujuijùrt laboro y'manor e£e veiir. Outtt 
que l'entretien d^ùoe Atiniônerie, d'un Bap^ 
tiffere & d*un ÇHoît^è avec celnr de TEglife 
poavoit Inrétre fort à charge, on ¥Ott^^ar les 
termes ci-deâtis'^e ^eic|a'ttn lattônieftolt 
Tes droits. Çeft ce ^«i convient à h' fitunrioa 
où elle fe trottvoit alors par rapport àtf^Hol^ 
pitalien fcM voifiik hés ehofc» en^niréfttl an 
point,' que le Pape Aletandre ill délègcta 
l'Archevêque tie Sens pôvr arrêter cet entré** 
priiès. La Tranôâion bh rolt qui tes Rdï* 
gfeôis Vattiib^oienc des droits d'offirandés*& de 
ëpnlturef au préjudice deTEglife de Saint Be- 
noît^' ht{ilelle ne les leur abandonna aucunes 
mei)t,> quoique pour une vigne 8c pour und 
maifbn avec fa tfsnte, lesdnpîtfres de Notre»^ 
Dame & de Saint Benok fc relâchèrent d^ fa 
précédente redevance d'argent &-de vin< A 
leur permirent d'avoir une Chapelle ft uo Ci*^ 
metiere^ feulement pour eux ft ponrlearii do« 
meAiques , f9hs pouvoir 7 avoir de cloches quo 
de la permtffîondb Chapitre de Notre-Dame* 
Lorsque cette Chapelle eut été hâtse fous lè 
titre de S. Jean-BaptiftCf H y a apparence que 
l'on commenta à négliger i^ancii^n Oratoire éfi 
même nom , qui dans ce quartier-lè étoit le 
Baptiftere de Saint Benoit, de même qu'il y 
en avoir proche les autres anciennes Eglifes^ 
La grande Chapelle de cet Hôpital , ieUé 
qu'on la voit aujourd'hui y n'a pas été^âtie 
par les foins de 'Niccftaë Lesbahl Cominan^ 
aeur, mort en î :fOf , aiitifi que l'aflare M* Pi-^ Pîgao. T. m 
ganiol qui ne Ce connoîdbit gueres euainciens^P* su 
bâtimens d'Eglife. Le- chœur 8c la nef' font 
conftamment d'environ l'an 1 loo , auffi-bien-' 
que les relies de gallerie qui. font â' câté«ta' 
&rme de Cloître. L'époque donnée par M. 
Piganiol ne convient qu'au- ânâttaii^c eu ^bcr* 
jrcc de cette Chapelle. 



a^a EoUIB»^ CnKV^tLE» ET CollSOlfl 

Il eift à pro^f de r^fsarquer cpi'on ne volt 
fas que ce foit depuis des teois bien tecuiés, 
que le nom de I^^tran ait été ufité pour défi- 

Î;nier ce lieu. Le viai furqom 4êTHâpital étolc 
eruâlenij éç non Latran qui B-'y.d aucun rap- 
port , & <iui eft un liieu de Rosiiew ]En ii^Oj 
X|4^ Se 1400 , la rue voifine s'appellqit la rue 
de rOifuta^ En 1415 ,, h voie S. Jean de Jeni< 
^eov Sattyal,T* i-JP^ji^» dit qoe^c'eft de- 
puis ifSf I ou environ» qu'on Ce ien du nom 
ile Sajqt Jean, de ^(rafi^ ; U ^^ apparemment 
MitOBL des Chevaliers àf MaJEte. , 

LES JACOBINS. Us font axnfi nommés à 
Paris , à caufe de la Chapelle de Saint Jacques 
qui leur fut cédée par un Doyen de S. Quentin 
t|ui| en étoit titulaire^ S; proche laquelle ils 
a'^blirenten laiSU. . . v 

. '. Les Hiflotienf modetiics de Paris ont don- 
n^^ en parlant de ce Couvent, un catalogue 
des peru>nnages illufires q^i y ont demeuré* 
d^ ne.ipeut pas en dfet s'appu]|rer fiir celui 
qu'Antoine Midlet donna aui public Tan r< 14 » 
à en juger jpar ce qu'il avoît écrit fur Jean Hen« ^ 
nuyer Eveqee de Lifieux qu'il faiTpit de oet 
Ordre, he» réfuiations qui en ont été publiées 
depuis fept ou huit ans.» Semblent demander 
que cet ouvrage (oit refondu* 

LA CHAPELLE DE SAINT YVES cft 
aujourd'hui oertaînement de la Paroiâe de 
Saint Benoit. Son édifice eft à peu près le mé* 
flpj» qui &t conâiuit l'année d'apr^ la canoni- 
làtion de ce faint Cu^é de Bretagne» & Offi- 
ciai (c^eft^ànlire en 1 148) fuivantia permif« 
lion de Foulques de Chanac , alors Evéque 
de Paris^ rapportée dans Du BreuL Je ne 
doute pre(aue point qu'Yves Simon, Sécrétai- 
tfi du RpiX & apparemment Breton ) n'ait été 
l'un de ceux de cette Province qui contribua 
le plus, au^ fiais nécefikires » & c efi peut-éuq 



tniî u nittfr. M S. BcKorr; % f t 

lu! & ion époufe doue on Toit.le^ ftiHies an 

frontispice de cette Chapelle. Il efi certaine- 

tnent Fondatettr de la première Cl^apeHenie VoyetDa 

qai porte le nom de Saint Yves , à laquelle U ^'^"^ ^ 

aflîgna en 1355 trente livres de rente , vour 

lant par cet établiflèment que la nominatioli 

appartintauz Maîtres &Con(iret€t de S«YTei. ^ ... 

Un Chanoine de Notre-Dame de Paris nom- ^durT^nrii: 

né Jean de KarouliayProfeflêuff en Théologie 5 44 xtvf^rn* 

fit enibrte en 1 10| , que dès le même &cle 

on honora à Notre - Dame S. Yves d*nn culte 

particulier* Les fondations dont je vais parler 

ne regardent qu'indireâement le culte de S. 

Yres, mais eues ont rapport à l'Hiftoirede 

ÛL CbapeOe. 

Un autre Breton appelle Hervé Cofiiou T^^t^^ 
Doâeur en Décret, chargea en 1391 lés eté^ ^^* 
cnteurs de Ton teftament de le foire iuliumer. 
à Saint Yves , & enfuite d'y fonder une Chat . 
pellenie du titre de S. Tugdnal ou Tugal Evé- 
que mort à Tregiûer » & de la dptcr de trente 
livres. Gérard de Môntaîguïvéque de Paris 
approuvacet étabKflementen 1416^ Une fon- 
dation qui pouvott avoir été dite par un troin 
fiéme Breton » eft celle dont étoient autre-* 
fois chargés les Bourfiers & Ecoliers du Cot» 
lege du Pleffis pour leur fondateur natif du ^ a « •« 
Dïocéfe itS. Malo & appelle Geoffiroy du Mt^rS 
Pleflis. lis dévoient à chaque Fête de Notre* fS9»ss<K ^ 
Dame faire. dire une grande Meflè pour lui* 
en œtte Eglife de S. Yves.. Sur la fin du rdgne Sauvai T. %n 
deCharlesVl (en 1412 )ttnChevalief appela p. 2Si.& 
pelle Maurice Triguedy ou Trifeguedy ( nom ''^' 
aâcz tirant fur le Breton) y fonda une Cha* ^/^*'''., 
pelle de & Maurice. U refte un ade de pré* ^ VXiî^' 
lêntation des Gouverneurs de la. Confrérie de £^. p^r. 
S. Yves à la Chapellenie de N. D. tfc de S* j^ia. ft SauT. 
Pcflfl de la méine Eglîfe faite en 1435 1 & T. 3tc.545* 



ma ancre' qt^iis firent en 1438 à celle de S; 

-Matthieu. 

. >«• !>• Qadqaes proTifions fndiqaent 9u(& une 

1 M-i tîi$ ChapeUenic du titre de R D. de la Goutte 

UiV. '^^ defièrvie au gcand Autel de Saint Yves. 

il y a , dit on ^ un clo9 dît de la GouttCfl'On, 

Ters CbarentoR ou Sb Maiit. 

Les Meflâgers de la naHofïde France vov* 
Mm» 'f> ^^ marquer leur deTOfltîon envers S; Char» 
^1 Umîu lemagne obtinrent en X479: la permiffion d'éta* 
iHd. 7 iirlir I Saint Yves une Confrérie fbus le nom 
^ir, 1515. de cet Empereur. De là vînt que 1* Autel de 
S. Tneal prit anffi le nom de & Charlemar 
gne. Le premier Préfident du. Parlement Pîer« 
re Lizet , obtint une permiffion d'une antre 
*i54o *^'' e^ecc. On iui'accôrda en if40, â canfe qu'il 
• logeott proche Saint Yves , que le S. Sacre- 

ment (êroit confepvsé dans cette Chapelle » mais 
pendant & vie fonlemeot.. 

. C O LL E GE S. 

"On ne côinptd aujourd'hui fiir.laf:Paroifl« 

de Saint Benok que quatre Collèges, parce 

que plufieurs de ceu» qui y- étoient ont été 

détruits. 

.LE COLLEGE DE SOREONNE eft le 

eus ancien &. Iq plus célèbre. de tous.. M* 
igaoiol avoir trouvé quelques prieuves. que le 
premier fpndarteur de ce Collc^^eft Robert 
•: ^ de Douai Chanoine de. Senlis, IMedecio do 

* Marguerite feisune^de: S* Louis : mais Tes rai«> 
ibns ont été doâement refutées par M. TAd* 
vocat Bibliothequaire de cette Maifon dans 
Mercnre de ^^ Journal péfiodtque» De Ibste qu'il en laui 
France Oc* revenir à* Robert dk de Sorbon ou de Sor* 
$okh. ij^v bonne. Son nom varié dans les difiëreas aâes < 
êc monumens de. Ton fiéde* Les uns. ont de \ 
Sotiomo i d'autres ds Sorbonia , & d'autres det 

^furbonAt 



SUR LE TERRIT DB S. BCKOIT. 1}P 

Seurbona : Mais les plus anciens qui (ont écrits 125^ 
du virant de Robert, mettent de Sorbonio^ te 
en Vnnqols deSorbone, On a agité, fi Robert 
tiroit feii no m , de Sorbon au diocèlè de Reims 
proche Retel , qui naturellement auroit d& 
erre rendu pat Sorbonum* C'eft ce que le plus 
grand nombre croit. D'autres comme M. Pi* 
ganîol penfênt qu'il étoit né i Sorbonne vil* 
laee du Diocéfe de Sans: quais ce village qui 
eff furla rivière d*Ionne à quatre lieues au« 
deflbus de Sens . eft appelle dans les anciens 
Fouillez de Strbmtit , & on le nomme encore 
à préfent en François Serbonnes. 

Au refie les raifons que j'ai oiii dire au 
Doreur qui a réfuté la prétention de M. Pi« 
^niol , m*ont perfuadé que Robert avoit tiré 
ion nom de Sorbon au Diocéfe de Reims que 
les cartes géographiques appellent Sorbone. 

M. Piganîol s'eft auifi laiflé induire en er« 
reur par du Breul , lorsqu'il a fait mention d*uii 
nommé Pierre de Ponilane » duquel S« Louis 
auroit acheté une partie de ce qu*il donna pour 
la fondation. En recourant aux aâes orignaux, 
)'ai trouvé i*. que l'aâe de donation n'eft pas 
comme il le die de Tan iif o , mais de la f ^. 
2». Que le nom de Ponilane a été mal lu ; 
o*eft Potnt-rafne , ou Poin^l'ane, famille alors 
très-connue dans Paris , & que les titres même 
de Sorbonne écries dan6 ces temps-là iif6 6c 
12579 tradu ifènt en latin par Fwigens'Afinum* 
C'étoit un fobriquet tel qu*on en donna alors 
plufîeurs pour diftinguer les famille. J'ai déjà Ci-cfeflui 
parlé d'un Guillaume Point raTne ï l'article P^g- 93» 
de Saint Eufiaçhe au fujet d'une Chapelle» 

On eft furpris comment un Collège tel que ' 
la SorbonneapûfèdéterndineràchoifirS. Ur« 
fuie & Tes compagnes pour les Patrones de Ton 
£gli(e , & l'on ne voit aucun rapport de ces 
Saintes avec un corps de Doâeurs en Theolo"» 
Xom, L X 



, 140 Eglises 9 Chapelles bt Collèges 
T. V*p» gîe. M. Pigantol afliire en avoir oiix dire des' 
^°^' raifons , mais elles ne l'ont point fatisfait, 

parce qu'on ne lui a pas tout dit , j'ai même 
remarqué qu'on l'a trompé fur l'année de la 
Dédicacede la Chapelle. Il fuppofe que ce (\xp 
dès le temps de Robert qu'on avoit fait le 
choix de S. Urfule ; ce qui n'efi point prouvé. 
On ignore fous quel titre fut la première Cha- 
Vfcr, Sfrb, pelle. Le Necrologe de Sorbone qui eft an- 
21 o^.C7 24 cien nous apprend feulement qu'au mois de 
<f«f^ Mai i)t6 on avoit commence à bâtir une 

Chapelle, qu'en 1 541 Maître Hugues d'Aa-* 
xerre donna deux cent livres pour la couti- 
ntiation de l'ouvrage, & qu'en 1347 laDé* 
dicace en fut faite le zi Odobre par Frère 
François de Plaifance Evéque de Tibériade 
^u nom du Cardinal Ânnibald, enThonneu^ 
de la Sainte Vierge & des compagnes de 
S. Urfule , à caufe qu'il y avoit des reliques 
de ces Saintes au dedans de l'Autel de S« 
Emerentienne. Ainfi ce n'eâ point en 1 192, 
comme M. Piganiol Taflure » que cette Dé- 
dicac9*avoit été ^ite ; auffi-bienle ii Odo- 
bre tomba-t'il cette année-là au Lundi , an lieu 
qu'en 1 347 ce jour étoit tombé au Dimanche ^ 
jour auquel on trouve dans cet endroit du Ne^ 
crologe dequoi faire juger que h première 
Chapelle duColIegede Sorbone avoit été fous 
le titre de la Sainte Vierge » & qu'on n'y 
ajouta à celle de la (èconde le titre des compa- 
gnes de S. Urfule , qu'à caufe qu*ony poflêdoic 
' alors de leurs reliques » que quelques Doc- 
teurs du pays de Cologne » ainfi que Gode- 
froy des Fontaines qui en étoit , avoient pu 
apporter fur la fin. du XIII fiéde. Ce Doc- 
teur ne oDourut qu'en 1304* Les reliques de 
ces' Saintes font depuis plufieurs fiédes du 
nombre de celles qu'il a été le plus facile 
d'obtenir, v&leur prodigieufe quantité , s'il B*y 



suit IB TÉRKIT^ DE S. BiNOtT* t^t 

a pas eu erreur dans le chiffre ; car on lit par 
exemple a la fin du dixième livre de la Chro- 
nique de TAbbaye de Saint Tron compofëe 
au XII fiécle , que dans un Autel de cette 
Abbaye il fur knis de reliquHs Undechn Virginum. 
Le nombre de mille ne s*y trouve pas. Les 
onze mille Vierges n*ont donc été Patrones 
de la Chapelle de Sorbonne qu'en fécond , 
par laraifon feule que Ton pofledoit de leurs 
reliques : & il eft à croire que fî on y en avoir 
poiTedé de notables de quelqu'un des Saints 
Pères de rEglife Latine ou Grecque , elles 
euâènt fait donner fon' nom à cette Chapelle. 
Enfin pour marque que le choix du nom de 
S. Urfttle 8t Ces Compagnes, n'étoitdû qu'à 
la feule circonftance de leurs reliques ; c'eft 
que le 2X Oâobre jour à la vérité du martyre 
de ces Saintes félon une pieufe croyance^c'étoit 
Toffice de ranniverfaire de la Dédicace de 
TEglifê que l'on célébroitdansla Chapelle de 
Sprbonne, S: c*étoit fur cette folemnité de 
Dédicace qu'il y avoît Sermon. Ces Sermons 
que Ton quafifioît de Conférences n'avoient 
été foits jufqu'en 1451 qu'aux jours de Noël , ^'**- ''»''•»'• 
Pentecôte, Euchariftîe , Aflbmptîon & Touf- ^'/^l' f':' 
faînt ; les Doâeurs conclurent le to Mars de a. ' 
cette année a<ioi /fitr 4/m tret CoUaiionts ; 
fcilicei in FeftQ Dedicationis Capella OolUgii , 
^ua celihramr in Fefto imdtcim nullium Vif" 
ginum , in IFeflo Purificationii B.M.&in Pejîo 
jîfcenfiomr. Le nombre des jours de ces Ser« 
mons étoit bien augmenté cinq ans après: 
On trouve qu'il y en eut dix-huit en 1457» 
êc aucun ne fut pour S. Urfiile ni pour fes 
Compagnes. Suivant Tordre du Calendrier, 
les {ours furent, ceux de S. Jean Baptifte, 
S. Pierre & S.Paul , S. Magdelene, l'Af- 
ibmption , la Dédicace de la Chapelle , la 
Touflàxm , fi j'avois pu fjavoir depuis quet 

Xij 



împfon a commencé à fMbftJtucr le ttenlf 

Paneaytîque de S. Urfule aM Sçripon raoraj 

fur la Dédicace , je Taurois marqué ici. Corn- 

me la nouvelle Eglife bâtie en même, tcmp^ 

que la maifon p^r le Cardinal de Richelieu, 

ne paroît point avoir encore été dediee , les 

reliques de S. ^uphcmie célèbre Martyre de 

Calcédoine , que les Doreurs ont reçu 1 an 

i<jo^j pourroient fervir d'occafion a donner 

tin nouveau tiirp ^ cette Eglife » ^« nriêmç 

flue celles des Compagnes de S. Urfule en 

avoîent fervi en 1347. Laclpcbcdelaroemc 

Eglife eft remarquable en pe qu'elle fe tau 

cnt/sndre par tput Patî^ en temps dç palme ; 

& ceux que M. Piganiol pîte cpmmp cro)tant 

qu'elle a fervi au fignal du maffacrç de U 

S.Parthelcroi en | Ç71 ne iperiteroient pas qu\)ij 

les réfutai fcricufemcnt , fi elle navoit été 

fondue que fpps le Cardinal de Richelieu ; 

iQais elle eft furemcnt de l'an i js? » «^ 1* 

On lit dcf- plus ancienne des cloches de Pans. / 

fus?fi Jv.r.r ^ Lp Corps de Ij^ Faculté dç Tbçologxe de ; 

xf-rr,; Paris ne f^it plps cbaqup annpe qu une feu q 

j^ççciyiii. prpceffion , qui eft le jou^r de rOftavedcU 
Fête-Dieu à fi< hcUrts du matin. Cçft en 
vertu d'une fondation faî^e le i Juin isaj 
par Matthieu Qamier. C'éioit auffi proccft 
fionnellemcnt que ftevoîcnt aller les Doreurs , 
depuis la Sorbonne jufqu au Collège de iHa- 
yarre le 1 1 Novembre pour la fplen^nité quç 
René Benoît Dodcur C^r^ de Çaint Euftacho 
y avoît établi ce jour-là enj'bonnçur de foq 
§aint Patron, 

Je finirai pcs remaroîies en rapportant un 
ufage vr^mcnt digne du fiéclc de Louis XI, 
Du Cange & les Cpntinu^teurs de fon Glofr 
faire ont indiqué au mot m^uf tout pe qu'ils 
ont trouvé dans l'Hîfloire de rUniveifité p^ 
aiUpurs lui 1^ Bejauncs ^ c'cM-<lîrÇ f^^ l?» 



StJR fcfe VfeRlttT. 6à S. BE*ÏOlt. Ui 
Etudiant nouveaux yenus ; maïs ils n'ont pas 
donriu ce trzh'àyi Les clafTèS de Théologie 
avoîent coiflme les autres leurs Bejannesi 
doht rinténdance étoit conlnfîle i un pafti- 
culîer qu'on apt>elIoît le Chapelain Abbé de^ 
Bejaunes. Il deVoic s'acquitte^ de deux fonc' 
tiens le jour des Innoceiis. Devant le diner, 
monté fur un ine il devoit mener les BcysLii* 
fies par h rue : & Taprès-diné , il étoît tenu 
de faire fur eux une afperfion d'eau. Il n'eft 
pas marqué que ce dût être de Teau bénite i 
iii de qu'elle manière kfkifolî l'afperfion, 
C'étoft peut-être dans l'origine comme à Seo^ 
cù le Chanoine le dernier re^u deroit rece- 
voir (ûr ion corps une certaine quantité de 
féaux d*eau. Quoiqu'il éh foit » l'Abbé dzs Be- 
jaunes en Théologie , ayant manqué l'an 1476 
à fbn devoir de Taprès-midi , fut mulôé de huit 
fols pari(is. Voici la teneur de la Sentence* 
Condemnatut fuit in era/lino IrniocttttUm Cafpel-' 
lanut Ahhas Bijantiùtum ad odo foMos fâti* 
JUnJtt , eo quod non erplevijftt officinm fttum 
die Innocfntum foft frandium irt mundationtm 
Bejannorum fer ajperjionem aquœ ut morit eft ^ 
quaHquam folcmnùer incœfîjjèt exercére fuum 
Offlcium ante frandium in ductndo Bejannos fer 
vicum jufer ajinum» 

Ceux qui foubaiteroienc avoir une plus 
ample connoiflance do ce Collège en unt que 
Maifbn & Société » peuvent recourir au nou- 
veau Diâionnaire portatif publié en 1751 
par M. i' A^é l'Advocat qui en eft Biblio- 
f héquaire ; au mot Sorbonnt* 

LES COLLEGES DE CALVY & de9 
DIX-HUIT ont exifié fur le terrain qu'occupe 
la Sorbonne : Le premier étoit à la place de 
l'Eglife. 

LE COLLEGE DE CLUNI en entier. U 
fut fondé en 1 2 6<y pour l'Ordre 'de ce nom. 

X iij 



t44 Eelisbs 9 Chapelles bt CoiIb^ 

LE COLLEGE DE D AIN VILLE, fondf 
en i|8o entre la rue des Cordeliérs & la ne 
Pierre Sarrazîn. S. Vafi & 5. Ehy foirons. 

LE COLLEGE DE LISIEUX établi dam 
la rue S.Etienne des Grez X4.i4« & qui a 
une fecoode encrée par la me S. Jacques. 

LE COLLEGE DE CLERMONT ou des 
Jefuices, éubli rue S. Jacques après le mi- 
Ueu du XVI fiécle. 

U y a aufli eu dans la me du Clos Bro*- 
nean dite maintenant de S. Jean de Beauvais , 
fur les limites des Paroiflies ^e S. Benoit & de 
S. Etienne à la gauche en defcendant , un 
Collège appelle Le Collée de Tonnerre: cela 
Tâb. £f* ft prouve par l'aâe d'amortiâèmenc que TETe- 
fM. que de Paris donna en i ^06 pour la patt qu'il 

avoit dans le terrain où il étoit fîtué ; Richard 
de Tonnerre Abbé de S. Jean en Vallée , alors 
au Faubourg de Chartres; en étoît le Fonda- 
teur. Trois ou quatre Chanoines Regulieii de 
cette Abbaye , comparurent comme compo- 
iànc ce Collège. U aboutiffojt par dernière i 
rH6tel deS. JeanderHépitaUditaujottcd'lMit 
S. Jean de Latrao« 




Cet. fiT Paiu s Jac<^. du Haut-^as t4f 
EGLISE ET PAROISSE 

DE SAINT JACQUES 

DU HA U T-P AS y 

Dimttnbrement de la Paroiffe de 
Saint Benoit. 

DAos tontle vaile champ <|ai a^oit formé 
le Tombifoire de Pm « il n^ a voit en* 
core hors les murs de la Ville ou'un &11I Cou- 
vent confirait avec le Prieure de Notre-Da- 
me def Champs , (cavoir le Couvent des 
Chartreux > lorr<|ue iQva le règne de Philippe 
le Bd , les Hofpitaliers du Haut-pas proche 
de Luqaes en Italie commencèrent â paroltre 
fi on en croit du Brenl. Perfonne jufqu*icf 
n'a p& rien découvrir fur leur arrivée & leur 
fondation i Paris: On n*en (^aic point l'an- 
née ; & i peine connoiflbit-on leur feglé. ^.. 
Le P. Helyot n'en a rien dit: Mais un cahier Oiil Rchg. 
écrit vers la fin du XIII liécle , & qui vient t* x p. z%i\ 
de leur Maiibn du Bourg Notre-Dame des 
Champs , m'en a appris quelques cîrconflan- 
ces, non pas de l'Ordre tel qu'il Tut dans (on 
origine au XII fiécle, lorfque les Frères 
étoient en Italie de (Impies artifans fabrica- 
tenrs de ponts de bois pour la commodité àes 
pèlerins ; mais de l'Ordre réduit à donner THof- 
pitaKté aux pèlerins des (âints lieux , & fur- 
tout de S. Jacques , dont il prit le nom comme 
il avoir eu celui du Haut-pas , à caufe d'un 
endroit profond de la rivière d' Arno en Italie ^*^* w*»»- 
idont le pa(fage étoît dangereux. Galligus Gar- ^^^JL^^^' 
àicn de cette Maifon de Haut-pas en Italie rc- pZ. 

X iil) 



t.j'i Egl. vt Par. S. Jacq. 0U Haut^pa9 

digea de nouveaux Statuts qu'il fit ^pprou-' 
Ter par le Pape Grégoire IX en X24a Dans 
rnn des premiers articles il vouloic qu'ils ne 
quétaflênt plus que pour avoir du pain & des 
hdbits , lesquels il ordonna être trcs-grofCers 
pour ces Religieux ,.. parce qu'ils éroient faits 
pour n'être qu'avec des Pattvr«.s » mais qu'à 
TEglife ils fuilênt propres. Il y parle, de Prê- 
tres , Diacre & Soùdiacre , de la feule reci- 
tation des Heures de la Vierge. Il qualifie 
leurs habits fannos ijemhrunos & galabmnot 
aefuftama & f elles Jilveflret , ce qui ne paroit 
pas s'accorder aye« ceux qui ont cru que leur 
liabit étoît tout blanc. Il ne leur défendoîtla 
viandç que depuis la Septuagefime jufqu'â 
Pâques, il fiarua qu'ils euifent tin T fur leurs 
chappes ou cap^ces, ou fur leurs matiteaux 
devant la poitrine Signum Vtm^ Qu'ils lo« 
geaffent les pauvres malades , hommes» fem- 
•mes & enfans , & leurs donnaient les Sacre- 
mens & la fepulture. Le Statut qui m'a para 
le plus digne d'attention eft celui-ci. NuUhs 
requiraf in Hoffitali fieri Miles ^ nififuerit H 
fermijfum antequam redferes habitum^ fi fun$ 
fila Nobilîum : & cum v€nien$ ad a$atem » 
juftc volumati Mûgifiti vel Praceftorii. Par 
là il paroit qu'alors ceux qui vouloient deve« 
nir Chevaliers quittoient l'Ordre* Âinli les 
prétendus. (narteaux ,,ou per^oirs que le P« 
,Heiyot a crû voir fur leurs habits, n'étoient 
autre chofe que le Tau , '& ces Religieux 
n'étoient point Chevaliers par leur profef* 
fion , du moins originairement* Quoique le 
Pape Pie II. eût fupprimé cet Ordre en 1459» 
il ne ceifa point pour cela en France. La mai* 
Ton de Paris continua même d'avoir des dé- 
pendances, aux Diocéfes dcTroyes & deMeaux. 
J*ai déjà dit qu'on ne f^ait pas au v^ai en 
quelle année ces Religieux arrivèrent 4 Paris» 



1>KMEMBRCM. DB CELLE DE S. BeK.' 147 

Le feui titre d*où Von peut induire qu'ils ]r 
vinrent dès le temps de S. Louis , eA celui 
qui fait mention du legs qu'un Bourgeois de 
Paris avoir fait récemment Magijlro &, Era» Tâh. s»Ur» 
trihut Hoffitdîis S. Jaeobi de Alto Pajfu d*unc ^ ^^* t- «» 
maifon fitucc verfus EceUfiam S. Andréa de ^^^^/ ^^' 
Ars. Cet aâe eft de Tan i i^o au mois d'Avril ''* 
pardevant TOffictal de Paris* Mais on pour-* 
roit penfer que c'eft à la Maifon du Chef-lictf 
d'Italie que oe legs autoit été fait. 

Ce que Ton trouve de plus ancien & d'in- 
contefiable touchant la Maifon de Paris , font 
des lettres de proteôion qu'elle obtint du Roy 
Charles le Bti en 132t. On lit auffi qu'en ' 
13 5 f Philippe de Valois avoit amorti les fisc 
arpens de vigne de fon clos, qu'ils avoient Sauvai T. 2^ 
acheté pour s'établir. D'où l'on conclut qu'ilr p* 3^ 
n'avoient encore alorsni Couvent ni Chapelle. ExAiHtgn 
Comme ces Religieux s'étoient établis dans le 
Clos du Roy , & que dans la moitié qu'ils ett ^^' ^f' 
occopoient, étoient comprîTes des vignes dont 
la dixnie , vu l'incertitude des limites dés Pa- 
roiiibs , appartenott à l'Evéque de Paris, An-' 
toine Maître do nouvel Hôpital traitta avec 
Foulque de Chanac Evéqueen 1348) & pro- 
mit de lui payer chaque année une queiie de 
vin pour fon droit. 

Deux ans après leur Chapelle fut bénite 
de ^diée avec fon Cimetière par Frère Jean 
Evêque de Dragonare le jour dtS. Barfhe- Tdb.Epi 
lemi avec la permiffion des Vicaires Généraux 
d'Aodoin Evéque de Paris, qui la defififnent 
en ces termes; Capellam Hoj^aiit S* Jaeobi 
de Alto faffit in loco qui diei$ur Claufu9*R^;ie 
frove Noftrâm Donùnmn de Camfit. Cette Cha- 
pelle ayant été rebâtie plus grande au corn* 
meaceoient du feiziémè fîécle , François Pon* Du Breul. 
cher Evéque de Paris en fit la Dédicace en 
i5ipfous le titre de S. Raphaël Archange,- chaft.Mart. 
& de S» Jacques le Majeur. univ. p. si4> 



%4S Ect.'BTpAiiéS. Jacq. duHaitt-^as 

L'Ordre des Hofpitaliers du Uaot-pas fonr« 
nit à Paris dès les commeticemens qu'il y fut 
établi un fujec qui fe rendît recommen^blé 
à la Cour de Philippe de Valois » par les tra« 
duôions qu*il fit de latin en François de quel-» 
. . ques ouvrages que l'on regardoit en ce tenipt« 
là comme fort bons. C'en Jean de Vigoay qui 
traduifit la Légende dorée de Jacquet de Vo^ 
94^giney par l'ordre de Jeanne de Bourgogne 
Reine de France , & le miroir Hiftonal de 
Vincent de Beauyais , qu'il dédia au Duc de 
Bourbon. Il con^pofa aufli un liyre intitulé 
U Mofalité du jeu des Eeheis. 
K«j« Offic, On connoit quelques Commendeurs de cet 
^^' Hôpital depuis le règne de Charles VI. IHerre 

Johannis de Piftoïe en 1 3 8 y. Raoul de Divers 
de Luques ayant le titre de Commandeur Gé« 
néral de cette Maifon & autres de France y 
dem^roit en 1408 atec cinq Religieux. Re- 
gnaud Coré en I4$7< Richard Manneffier en 
I471» Antoine Canu en 1 519 & i si6. Julien 
du Four ehi53o&Xf5o* Bernard de Ruthie 
en ISS4' Anfelme de Traillocen 15^0. Ma* 
thurin Plumier en 1569. EnfuitePkrredela 
BefTée. Enfin cette Commeoderie.a été unie 
à l'Evéché de Paris vers ce temps-là. 
Cette Maifon Hofpicaliere comptoir parmi 
téA.$,]éi€. fts iniignes Bienfeâeurs un Thibaud de San- 
çerre Archidiacre de Bourges» qui fut pen- 
dant quelquei mois Evéque de Tournai en 
13349 & Jûsin de Mannay Archidiacre de 
Laon en ifijt* Elle avoit encore alors aflcz 
de revenu pour Te (bntentr : mais elle man- 
qua de fujets fous Hrari III. Il y eut même 
en I f f4 le 1 1 Novembre un Arrêt du Confëtl 
d'Etat 9 qui deftina cet Hdpital pour les fol- 
dats bleflêz au (êrvice du'Roy. Lesperfbnnes 
que le Roy. commit à la régie y firent en 
M^i acquitter les JVIefles & Offices par des 



DEMtMBKBM. DS CEtLE M S. BbN* t^$l 

Prêtres feculiers , avec le» autres charges » 
dont lune étolt de faire texpeSéttion & n* 
verenee à la Ftjie-Dieu aux Procédons de Sain( 
Benok & de Saint Hippolyte. 

£n 1^66 la Chapelle de S. Jacques fut érn 
sée ep Eglife fuccur&le des Paroifles de Sainf 
Senoit , Saint Medard & Saint Hippolyte pou^ 
les h^bitans au Fauxbour^ de Notre-Dame de| 
Chaœps fic.de Saint Jacques» qui cependant 
aux grandes Fêtes dévoient (e rendre à Icuf 
ParoUTe : outre cela chacun de c^s habitans 
détachés devoit reconnokre & Paroifle parle 
payement d'une rente proportionnée au nooi* 
bre des ménages démembrés. 
. La difficulté dp double Office Divin tant 
piOiir laÇommenderie. que pour les habitans, 
caufa quelques troubles , qui ayant augmenté 
à l'arrivée des Bénédiâins de l'Abbaye de 
Saint Magloireque la Reine 3^ fit placer après 
k cefEon qu'ils lui avoient £iite ae leur Mo* 
çafiere de la rue S. Denis , engagèrent à 
prendre le parti de confbuirie une autre Cha* 
fféUe dent le voifinage pour continuera Cctvii 
de fucoHtAle aux trois Paroifles. 

U Ait auffi arrêté que les Benediâins venujs 
de Saint Magloire exerctroiem à Saint Jacques 
rholpttaUtét coaoMiie on avoit fiût auparavant: 
mais cela rofla fans eflèt. La Chapelle ou l'£« 
glilè fervit feulement â conferverlesreliqufBa 
que les Religieux y apportèrent en graildnom- 
bre de leur Abbaye, U plupart des Saints de ^^'Cdfitli, 
Bretagne , comme de S, Magloire» S. SamTon» ^^. * 
S. Malo , S. Lottthiern , &o. 

L'Eglire de Saint Jacques avant été bâtie 
aux fir^is des Habitans , fe trouva achevée en 
1584. Chriflophe de Cheibntaines , Arcbe« ^^* ^f* 
véque de Cefàrée, fut commis le z Mai pour 
en fiiire la bénédiâion & celle des autels, à iiid.tfeh. 
l'un defqucU fut érigée en.i^x; la Confrérie 



^J ce Ste Julienne. Mais cette Eglîfc étant deve- 
nue trop petite pour lé rïonfbre des HafbiranSi 
on comtnença en /630 i bitîr en ù place celle 
que l'on voie à préfènt , donc on plaça la por-» 
te du côté de la rue à Torient : comme avoiene 
fait les Peret de l'Oratoire dont je vais parler , 
qui avoienttranfporté l'autel à l'occident de la 
leur de Saint Magloke, Se mis la porté â l'p« 
rient contre Tulâge eonSmûrt. Le Chapitre de 
Saint Benoit nomme à la Cure de Saint Jac- 
ques (qui fut auffi érigée alors) alternative-' 
ment avec le Curé de Saint Hippolyte; & il y 
vient chanter la Meffe le premier Mai jour de 
Fti. £f. la Fête patronale* La Dédicace n'a été faite 
qu'au mois de Mai 168 f par i'Evéque de Cou- 
tances , qui y mît des reliques àts Gompaf-r 
gnons de S. Maurice. 

Henri de Gondt, Cardinal de Retz, Eve-*' 
que de Paris, voyant le nombre des Religtcait 
de S. Magloire fort diminué, conçut le deflèin 
de mettre i leurplace ï cette ancienne Eglife 
àts Hofpitafiers de Saint. Jacques du Haut- 
pas le» Perâs de l'Oratoire , ft d'y établir un 
Séminaire dont ils auroient la direâion. Les 
Lettrés patentes pour funion de hi menft ca- 

titttlaire ou conventuelle à ce Séminaire après 
) décès àt% ReligieuK , forent obtenues au 
* mois de Juillet 16 18. Ces Religieux étoient 
encore alors au nombre d'onze , dont Jean 
BâlHn Dodeur en Théologie étoit te Prieur ; 
Té&^ £p* ^ ** Abbaye éyant été réunie i l'Archevêché* 
^* dès 1^64, ainfi que j*ai dit ailleurs ) le P« 
Guillaume Gibieuf, à la tête de fes Confrères 
de l'Oratoire,' traita avec eux le 7 Mars 1 6ao. 
Les Benediôins de S. Magloire abandonnèrent 
à ces Pères le maniement des affaires, ihoyen* 
nant que les onze Religieux auroient leur vie 
. durant 414 livres chacun, & jouiroient de la 
Prébende de Notre-Dame de Paris afibâée à 



MS^CMBRBM. ]>B CStLB DB S. Bill.' % f i 

leur meoÂ. Le dernier Religieux de Saint Ma- / 
gloire , nommé Dom le Royer, mourut en Mart.ChaC- 
J669. teUia.p.115. 

L'étendue de cette Paroifle ne peut pat être 
facilement defignée du c^té ie la campagne s 
m par conféquent Ces limites a?ec Saint Hîp- 
polyte ; mais on peut faire obfèrrer que du 
côte de^Ia Ville fon ter/itôire eft lifpitrophe 
avec S. Severin vers les Chartreux » puis avec 
Saipt CoTme^ avec S^int Beo/pit cpamencaoc 
après la Porte Sain.t Jac(|ues à la ^ne S, Do* 
ninique qu*il a toute entière. 

On compte dix Couvents ou Communaméf 

Gxj[ la ParoijQfe de Saint Jacques du Haut-pas, 

LES CARAljELlTES établies en 1^04» 

da.Qs l'ancien Prieuré de l4otre - paqte dey 

Champs. 

LE^ URSUUNES* cjtablies en Un dan$ 
la grande rue du Faiuboiirg. 

LES CAPUCINS, en 1^13 « même rue, 

LES BENEDJCTINES du Val-^c-graçe, 
çni6xi y même r,ue. 

LES FEUILLANTINES ,ïézu même rue; 
LES RELIGIEUSES de la Vifitatioo, i^i6, Xeg.£f; 
oiémerue. Illeuraété permis en 1664 16 Aoû( 
d'êxpofer une relique de Ste Euphrofyne venue 
de ^oyaMIeu pr^$ Compiegne, & une de St9 
Marthe yentje de Jarafcon^ 

LES RELIGIEUSES CISTERCIENNES 
du Port-Royal , en 1 ^^6, rue de I^ Bourbe* 

L'INSTITUTION , M4ifi>n des Pretrca 
4e rOratoire , en i6fo. On y cpnferve Tinf- 
pription Romaine dont fl eft p^rlé dans Sau« 
v^l » 6c dans le /ournal de VerdMn Sepfeoibri» 

. LES FEU^LANS .établis vers 1660 » 
fpc d'Enfer, 

;j,ES BENEDICTINS ANGLOIS, ea 
J^<74 f grande ruç du faubourg. 



ift EcLifX SÀtKt MsiHr»' 
DE L'EGLISE 

DE SAINT MERRI, 

Collégiale & Paroiffe , 

£c de celle du SsruicRB autre Col- 
légiale bâcle fur Ton territoire* 

CEtte EgUle a commencé par une Cha- 
pelle du titre de S. Pierre , qui fabfiftou 
dans le VII fiécle au faubourg de Paris , fur 
an endroit qui faifoit vraifêmblablemeat par- 
tie du territoire de VEgllCe de Saint Geryaîsy 
Vu qu'il n'y avoir point alors d'autre Eglife 
qui en f&t plus Yoifine. Cette Chapelle eft 
. connue dès ce tems-lâ par la vie de S. Mery. 
On y Ut qù*étant arrive â Paris avec Frodul- 
fe ou Frou Ton difciple , qu*tl avoit amené 
cl*Antuh» sis logèrent dans une cellule proche 
cet Oratoire de S. pierre; que Saint Merry 
après y être reflé près de trois ans, y mourut 
comblé de mérites le 19 Août , & fut inhumé 
dans cette Chapelle. On place fz mort envi- 
ron l'an 700 de J. C. 8c non pas^ vers 774» 
comme îllfc lie dans un des Mémoires de TA- 
Tom. XV. cadémie des Belles-Lettres. Ufuard qui com- 
^•^•^ pofâ â Paris un Martyrologe fous le règne de 

Charles le Chauve , y iniera ce Saint avec la 
qualité de Prêtre* uns dire qu'il avoit été 
Abbé i Autun* Comme ce Martyrologe fut 
lu dès-lors dans les Chapitres ^ c*eft une preu- 
ve que Saint Merry avoit déjà un culte pu- 
blic. En 8 S4» quelques ^nnéiK.après la piu>li- 
catioh de ce Martyrologe, un Prêtre nonmié 
Jheodelberc qui écoit attaché au (èrvice de la 



ET C1X.LE$ DB SOM TERUlTOtU. %Sf 

Chaf^elle de S. Pierre , trouva qu*il ne con- 
yenoit pas que le corps de Saint Merry f&t pla« 
ce proche la muraille. Lui ayant defiioé un 
lieu plus honorable , il pria Goflen £véque 
de Paris « de faire la trandatrôn du corps ou du 
tombeau ; ce que TEvéque lui promit : mais 
les afiEàires de l'Etat ne lui ayant pas permis 
iy être le jour convenu » qui étoit celui de 
l'anniverfaire de la mort du Saint , il y envoya 
' fés Arcbidiaaes , qui firent la cérémonie en 
préfence du Clergé féculier ,' des Moines de 
Paris 8c des environs, & de tout le peuple. Au 
refte , il ne paroit pas que Ton corps fût mis 
alors dans un châlTe : ce ne fut qu'une tranfla^- 
tion du tombeau, lequel fut mis» comme le 
dît THiftorien , dans un liea plus décent & .**^^ î.? 
plusà ponée du Clergé. ^*i- ^ ^ 

Cette Tranflation eft ap^remment ce qui 
engagea un Comte nomme Ada|ard » & un 
Vaflal nommé Abbon * à faire préfent à TE- ^^^ ^y^ 
giifè de Saint Pierre , où repofbit Saint Merry , r. 7. Difx^ 
de quelques biens que les titres appellent Ma^ 
nufrrmas ; on ne peut pas reculer ces donations 
plus tard que Tannée de la Tranflation , qui eft 
884 , puisqu'elles furent confirmées par le Roi 
Carloman qui étoit mort avant l'an 88/. Eu* 
des qui commença à régner trois ou quatre 
ans après I donna auffi fa confirmation par un 
diplôme particulier. C'cft ce qui eft déclaré 
dans un autre diplôme accordé par Louis d'Où* 
tremer l'an 936 à la requête du Comte Hu- 

Sues , de Gautier Evéque de Paris, & de Teu- 
on Vicomte, par lequel ce Prince agrée que 
les biens provenans d'Adalard Bc d'Abbon 
foient tenus par tels & tels au profit de rEglifb 
de Saint Pierre & de Saint Merry» Ces biens 
étoient la petite Abbaye de Lioas, d'où dépen- 
doient vingt petits mans, & d'autres biens à 
Viviers qui cfi proche Orcé , &c« 



154 Eglisb Sazmt Merhx; 

Il me paroit que c'eâ de l'époque de cesdcK 
nations Qu'il faut prendre l'originedu Clergé de 
TEglife de Saint Merry > qui depuis devint une 
Collégiale : & que c'eft aufli du ménse tems 
qu'il raut compter la fondation de la première 
Églife qui fut conftruite en l'honneur de Saint 
Merry conjointement avec Saint Pierre. On 
eft certain que la translation du Saint & la do- 
tation de FEglife où il repo(bit furent faites 
dans le tems qu'Eudes » fils de Robert le Fort , 

' étoit Comte de Paris en 884 , & (]ue le Fon- 

dateur du premier édifice s'appelloitOdo» putC^ 
que dans le tombeau de pierre que l'on décou- 
vrit en démolilTant l'ancienne Eglife du tems de 
François I, on trouva avec le corps d'un guerrier 
qui avoit aus jambes des botines de cuir doré » 
cette inscription : Hie jace$ vir bona memoria 
Odo FaleonafiusfundaiorhujusEeeUjM» On peut 
donc en conclure que cet Odo eu ce fameux 
U660 de guerrier de Paris, lequel avec Goflefroi autre 

Chjid. péirif. guerrier défendit fi vîgoureufement la ville 

^» X- contre les Normans en ran.8B^, (bus les or- 

DuchêneT. dres du Comte Eudes qui devint Roi deux ans 

2 p. 5 1^^ après. Du moins jufqu'ici on n'a pu trouver 
dans aucun autre monument un Odo Falcona" 
fUits II fe peut faire que ce fiirnom de BaUo- 
naritit lui fut venu de. ce que le Comte Eudes 
l'auroit fait fon Fauconîer lorfqu'il fe vit élevé 
à la Royauté > ou de ce que pour repoufler les 
Normans , il fe feroit fcrvi de l'efpece de lance 
qu'on appelloit faUo , parce qu'elle étoic rer 
courbée. 

Il efi aufii très-confiant, par un- état dreflé 
touchant le territoire aue potiédoit à Paris l'Ab- 
baye de Saint Pierre des Fofiez , duquel l'Ecri- 
ture ne peut être plus tard que du X fiécle, 
que Saint Merry étoit alors l'une des .Eglifes 
qui y avoit pareillement un certain terrain » 
puifque ce terrain qualifié Tirra S. Mederuî y 



ET CEttÊS DE SON TERKITOIRE. Z^J 

eft fbuvent délîgf>é comme confinant avec ce- ^ Diflèit Air 
loi de cette Abbaye. J'ai publié ce fragment ^!^»^- **« P*- 
en 174 !• Nous avons outre cela une charte [J^j "^ ^"' 
de Louis le Débonnaire, au fujec.des exemp- p. xc?ij.' 
ttons fur le territoire de l'Evéque de Paris , oà 

I elles font dites commencer à Jatdlo Medmeo Hifi, EccL 

I nfywi ad léeum qui vocaiur Tudelia i ce qui ^^^' 7*. x f. 

! prouve qu'il y anroit eiillé dès lOrs une Egli- i^7'exparv^ 
fe de Saint Merry. Rainaud , Evéqne de Paris , '^ 
appelle du nom de Saint Pierre & Saint Merry 
1-autel de ce lieu , qui lui fut demandé vers 

" l'an lox s par les Chanoines de. la Cathédrale, 
li dit dans (à charte qu'il eft fitué in fubmhio 
Farifienfi % que l'Arehidiacre Elîiiard , dans le 

' diftrid duquel il eft , a confenti à cette dona- 
tion ,v& que le Chapitre de Notre-Dame n'en 
jouira, comme aufti de TEglife, qu'après le 
décès du Chanoine Herbert; 8c enfin que le 
même Chapitre ne fera tenu pour cela â au* 
cune redevance qu'au feul droit d'Eulogie. Cet 
ade ne fait aucune mention d'étabUifçment de 

^ Chanoines en cette Bglîfe* Il ae faut point le 
remonter trop haut : mais auffi il feroit contre 
la vérité de dire après l'Auteur du Caleidriec 
Htftofique de l'Eglife de. Paris, que. cette Cal. Hi/l- 
Eglife n'eft devenue Collégiale que depuis le àtVtm 1747 
règne de François L P« 3î7« 

Plufîeurs *modeniet copiant Saurai , ont 
écrit que le Chapitre de Paris envoya à Saint 
Merry,. depuis que l'Eglife Jui en appartint, 
(èpt Êcclénaftiques ou Chanoines» pour y vi-' 
vre fecundwn Cmumes , y faire l'Omce & les 
fondions de Curés, à mefureque Taugmen* 
tatlon des Habitans dans.Ie voifinage exige» 
qu'on y admioifirât les Sacremens : mais on ne- 
voit pas d'où Sauvai a tiré ce fait. Quel qu'aie 
été le nombre des Prêtres qui deffervoient cet* 
le Eglife , il y en eut un , qui , lorsderétablifn 
(ancnt.des Prêttet affifians à la Grand* Meile 



2f^ Eglisb Saint MCRmi» 
des roletnnîtés avec l'Evéque, fut tiré de Saiac 
Merry , pour former le nombre de douze 
qui reprefentoic celui des Apâtres. Il eft 
certain auffi ^u'au moinrdès le XII fiéele cet- 
te EgïiCe étoïc devenue Paroiffe , qu'on Tap- 
pelloit amplement Sam$ Merry^ 8c que haie 
Vrétres en deâèrvoient la Cure par femaine. 
Cela eft confiant pour le teœs du règne de 
Louis VII 8c pour le coounencement du règne 
de Pfailippe-Augufie. Pierre Chantre de !*£« 
glifë de Parts» qui rédigea alors nne Somme 
des Sacremens , s'exprime ainfi dans cet ou- 
Vetf* CdMtûv y f^g^ . jifm quarhur de Eeçlefia 5. Medcrid 
tlTcTiptéT^' Ptfr5/îwy!i^ii<eoSoA«*eiS4rerdafe/^pffmenii^ 
^^mTj.Vi/?. wiHifirmites Parochia^ quït kabeat cmram osi- 
Pdvte u c. marumf tttrum ^mlibttinfoUdumi anD^amu 



vS2. 



CafitûU PariBenfis qui si/ pa^dn^ an Eft^ 
fus î Mais dans un aâe d'Etienne Doyen & 
Hi^ Kecl. j„ Chapitre de Paris de l'an z & 1 9 , ces Prêtres 

170» ' ' ' '' ^^^^ marqués n*ayoir été qu'au nombre de fept , 
& ils y [font qualifiés de Chanoines* Par cet 
aâe il fut ftatué , pour éviter les inconvénims 
de la deflèfte de la Cure par (êoiaine, que l'un 
des fept feulement exerceroit toute Tannée les 
fonâions CnrialeSy en rendant unecotaine 
fomme aux fo autres. Le même titre ne don* 
ne point d'autre nom au Chanoine-Curé que 
celui deOmotticu* PUhamu% pai'ce qu'il étoic 
I^oor le peuple , p ro p/eée. Ce fut à lui que la 
plus grande partie de la cire des offrandes fut 
adji^gée par le même aâe. C'eft lui (ans douce 
qui eft defîgné Tous le nom de Prfdyter 5. Af e- 
deriei Parifienfit dans le Catalogue des douze 
Cy - âtffm Pré(rss*Cardinaux, Curez ou Prieurs , qui de- 

^ ",^' yoient affifter l'Evéque de Paris officiant à 
Notre-Dame aux Grandes FéteSk Enmg» 
cent ans après on lui donna un Coadjutcttf , à 
caufè de l'augmentation desParoimeos) ils 
avoient ulternativcmeat leur (cmaine ; ft i 



BT CBLLCS DE fOK TB&RITOtltC. 1 if 

•meils partageoîementr*euxhc!re, delà, dit- 
on , vient que ces deu x Chanoines furent appel- 
lés Chefciers Cafi^-eerH : mais ce nom paroit 
plutôt avoir été conlàcré anciennement pour ... 
ceux qnî avoient foin du chevet ou fànâuai^e VîdéGfo/C 
des Eglifes , où toutes fortes d'offrandes étoient Spmîiriu*!* 
apponées CafiHariu Je ne nierai point ce- 
pendant que le mot cera n*att influé dans leur 
dénomination. On voit par le règlement de 
1119, que le Chanosne^Curé a voit prefque 
foute la cire des offrandes, & qu'il dinribuoii 
du luminaire au Clergé après TOffice NoAur- 
ne des folemnités de réte, après lefquelles ia 
coutume étoic de boire une lexcerce de vin'i 
parce que c'étoit i l'entrée de la nuit. L'un de 
cet deux Chefciers a étéfupprioié l'an 168; , 

Sat Lettres patentes du mois d'Avril enregi- 
Tées en Parlement le % t fuivant. Adrien Rot- 
lin confentit à fa fuppreffion % moyennant dou- 
ze cens livres que Nicolas Blampignon lui 
payeroit chaque année. 

Cette digmcé & les fix Canonicats font i la 
nomination de ceux d'entre les Chanoines db 
Notre-Dame qui font défignés dans la table 
des Panitîons.' Jean Filefac & Edme Amvot, 
Cheveciers au dernier fiécle , m'ont paru être 
les ilèuls qui ayent fait imprimer quelque ou- 
▼ra ge. Sous M. Pierre-Jofeph Artaud àâuelle- 
mentChevecier-Curé , a été fait un règlement 
fiirpluiiettrspoimsimjportans coneernant TOfli- 
ce divin de cette Eghfe , dont un article porté 
que tesVtcaires & autres Prêtres habitués & £c- 
cléfiafiiquesdè laParoiffe peuvent affifler défor- 
mais dans lethoeur , & en habit de chœur (em- 
biableice'loi des Chanoines, aux Offices des 
jours folemnels. Vêpres des Dimatiches : j'o- 
mets les autres articles qui contriuuent à faire 
célébrer le fervice divin avec plus de dignité. 
Ce scgtemem a été autonfé par Arrêt du Par^ >; 



2{8 Eglise Saikt Mekki» 
lement du 26 Août i74f« Le même Cheveu 
cier-Curé ayant palTé une tranfadlon avec les 
Chanoines au fujet de Tes droits & prérogati- 
ves , l'a faite homologuer au même tribunal le 
13 Mars 1748. 

M. Piganiol a fait obfer ver après Du Breul, 
qu'en l'an 1x73 ^^ Roi Philippe le Hardi fit un 
accord avec oe Chapitre * lui confervant ùl 
Jufiice» excepté la Haute qu'il (e relèrva» 
moyennant quelques rentes & quelques orivi- 
leges qu'il lui donna en échange. Il eu fort 
parlé de l'Immunité de ce Ch^itre dans^ un 
ancien Kegiftre du Parlement* Trois Huiûiers 
du Cbâtclet l'ayant enfreinte l'an 1377$ en 
arrêtant un homme qu'ils conduilirent au Cha- 
jfrg. PdrL jeigt^ le Parlement ordonna que cet homme 
^ï • ^^77» fcroit rcmené par ^zà Saint Merry s'ils pou- 
voient le ravoir » finon que par le figpe d une 
verge ils réintegreroient cette £gli£e dans (bn 
Immunité , en préfenee des Députés du Cha* 
pitre de Paris & de ceux de Saint Merry « & 
en prononçant une formule expreûe pour , 
cela. 

L'Eglifê qui fut abbatue (bus le règne de 
François I , devoir être le (êcond édifia con- 
ftruit depuis la Chapelle de S. Pierre iOÙ Saint 
Merry avoir été inhumé; c'étoit danscelle*lâ 
que S. Ëdme Archevêque de.Caatorbery » étu- 
diaQt i Paris en Théologie vers l'an ixza» 
avait affiflé toutes ïts nuits à Matines £iivanc 
l'un des auteurs de fa vie : enforte que celui 
qui fnbiîfiè aujourd'hui efi le troificme. Sa Dé- 
dicace fut faite le 19 Septembre, fuivant Du 
Breul. £n y baciflant , on y a pratiqué ou con- 
servé vers le milieu du cocé leptentrional une 
Chapelle Touterraine, en mémoire de la ccy pte 
,0ù le tombeau de Saint Merry avoir, été placé 
Uift, iccl. da tems d^s édifices préccdens. jLe Père. Du 
péf. T. I. f. jjgjj j»çjt trompe en aflur^mquecctcecfyptç 



ET CBLIES DE SON TERRITOIRE, l^f 

eft telle qu'elle étoit lorsqu'on y mit le corps 
ce Saint. Cela ne peut être vrai tout au plus 
qu*à l'égard de la place , qu'on peut croire être 
la même. Il (èroit à ibuhaiter qu'on y eût laif" 
fé dans un endroit vifible le cercueil de pierre 
dtt même Saint, aufli bien que celui d'Odon 
faUonarUit > fondateur de la première Bafilir 
que à la fin du IX fiêcle , qui avoit été décou- 
vert ) ainfi que j'ai dit , lorfqu'on jetca les foit- 
demens de l'Eglife d'aujourd'hui fous Fran- 
çois I. 

L'ouverture IblenmeUe qui a été faite au 
commencement du mois de Mars 1753 de t^u* 
tes les ohiflès ic reliquaires de cette Eglife, 
nous inftruit mienz de tout ce qu'elle poiTede 
que ce qu'ont pu en écrire Du Breul , Baillet 
& les Botlandiues au %9 Août, 9c même Dom 
Mabillon. Cell^ de Saint Merry ayant été ou- 
verte , on y a trouvé prefque tous les oflê- 
mens qui compofeiit un corps humain , à la re- 
ferve de la tête & de quelqu'autre partie. Le 
plus ancien titre qu'elle renfermoit étoit un 
petit parchemin de trois â quatre pouces en 
^uarre^ contenant ces mots d'écriture du XIII 
itécle t Cùffut b9a$i M^dertH Ahhatis hîc rfiffi-' 
tum mmo DomM M. OC. pBftuâgtfimo frmo 
die fataferues dttkno Caiendas M« jj, frrfentibut 
Gaufrido Decâno Fàrifienjiy Garmria^ Af^Mdior 
no Eeciffia Parijknfit , Gaufirido Cafkerlû^ 
Johmmede Mwiaeo^ Joi^bo de Coiumbafiu^ & 
CUmmte nepau di^i GarwrU ArMdiaeoM Gi- 
nonici ^a EccUfia 5. hfederki , Petro de Au* 
bé^iHaco Canonico S. Dionyfii de faJfH , Petro d* 
Reginaid» MefrUuiarns déia Eeclefia Magiftro 
Jdtanne ClerkofradiUi Decani &Nicoiao auth 
fahfo^ fans aucun fceau ni fignature. Par Hk 
repojitum , il faut entendre que ce fat en une 
châife faite alors, cVft'^à^dire en tari. Ce 
ji'çttic pas du tombeau gu'ii fut tiré s on n'iau': 



%io Eglisb Saint Merrx,' 
rott pas choîfi le Vendredi faine pour cela ; 
mais il fut feulement craafporté d une cbaf» 
ic dans une autre. Son élévation du tombeau 
avoit été faite apparemment lorfqu*on eut re- 
bâti l'Eglift vers l'an ixooé Comme Ton con- 
ooît le jour des tranflations pofterieures de ce 
Saint} on ne voie que cette première faite du 
tombeau qui ait pu arriver le a Septembre ^ 
jour auquel Du Sauflày en a marque une; & 
mlm!^^* /en efièt, le x Septembre l'an laoi tomba au 
^ Dimanche, jour ordinaire de ces cérémonies. 

Ce fut le is Mai 1339 que lecorps fut tiré 
dt cette féconde chifle pour être mis dans uno 
froifîéme, fuivant un autre petit billet cod* 
tenu dans la châflè. Ce ne fut qu*en 1476 que 
fut finie la belle châffe d'argent doré qui fe voit 
aujourd'hui. Des Chanoines de Notre-Dame 
s'étant rendus à Saint Merrile Dimanche i^ 
Janvier » avec Louis Raguier £vêque de 
.Troues , ce Prélat tira les reliques du Saint de 
la vieille chaflê , & les mit dans la nouvelle, 
qui ne fut cependant reconnue que lemerccedi 
fuivant, Féce de S. Vincent, auquel jour oe 
célèbre encore U mémoire de cette tran flation. 
. On a remarqué en 1 7 5 3 que les fémur de Satnc 
Merry ont diz-fèpt pouces de longueur } ft les 
tibia quatorze & demi. 
. Dans un reliquaire de Termeil a été trou* 
yée la mâchoire inférieure du même Samt , où 
«1 reftefept dents , dont quatre font molaires. 
. Dans l'une des vieilles chafles de bois étoit 
renfermée uneaffez grande pièce d'éto& rou* 
ge prefque comme de la ibie > avec un btUcc 
contenant ces mors! HkeficâfiUû SémQiM^* 
dtfki in quûfefulmtfui$. Cequia fervi à rc- 
eonnoitre un autre, morceau confidérable de 
femblabie étoffe trouvée dans la chaûe d*ar^ 
gent de Saint Mernr, d'autant plus qu'il eft 
conforqie â un troinéme morceau de paftilk 



BT CSUES DE SON TBR&rfOIRt.^ tel 

étoSbt renfermé dans un oriftal au pied de 
rOftenfbire du S. Sacrement, où on lit en ca* 
raâeres de Tan 1 41 * ( tems de (a confeâion ) 
cette étiquette : Df ia Chafûble de 5« Merry. 

Après la châfle de Saint Merry , ia plus con- 
fidérable a paru être celle de S. FrodnUe ( que 
Ton appelle S. Froù par contraôion ) quoi^ 
qu'elle ne fSit que de fimple bois.. Son corps y 
avoit été renfermé en 1x71 , le Vendredi (aine 
sa Ayril, le même jour qu'on avoit fait la 
tranflation de celui de Saint Merry ; & un ftm- 
b|able morceau de parchemin, compoCê dam 
les mêmes termes & de pareille écriture, ea 
feifiiit foi. Mais cette chlflè ayoit apparent 
ment efluyé quelques malheurs : car uuoique 
le billet marque Corpif SânSi Frodulfi , çfu^ 
fieurs o0emens n'étoient pas dans leur entier ; 
cependant ils paroiflbient fermer en&mble un 
corps humsûn. De plus dans deux linges ont 
été trouvés des o£kmens de tête & autres à de*, 
mi brftlés* Auffi n'a*t11 paru dans le bufie 
d'argent du même Saint qu un morceau de cra«. 
ne. L'étiquette portoit ces mots en caraâeres 
du XIV fiécle : «C'eft le chief de Monfieur 
9» Saint Froul Confeâbr. Et (ut ofté de la chÂ(^ ^ 
asr (e où le corps eft par Nous Adam Boucel Se ' 
s> Gencien Triftan Mareiglier lais de Saint 
9) Merry l'an mil crois cens trente - neuf le 
9» vingt jour de Mai, prefents les Cheveciers 
9» pour le temps & Renaut le Paonnier. « Ce 
que l'ai vu & tenu des reliques de ce Saint dans 
la vifite , m'a convaincu que Dom Mabillon a- S^e. îiu 
été mal informé, afluram qu'il n'y a à Saint f*^^^^'*^ 
Merry que le crâne de S. Frou , deux verte- ^* m*^''* 
bres & une c6te , & que le refte & trouve dans 
une bourgade de Bourgogne; proche laquelle 
éft une Chapelle où ce Saint a été inhumé. Je Marmot. 
pen(è au edntraîre que fî l'on a à Barjon pro-^ univ. Chai; 
che Qrancey au Diocife de Langres le corps, tel. 22 Avril. 



lit Eglise Saint Mirui, 
'' Bnv, Lin* d*un S* Frodulfe ou Frou» qui, dit-on , y mou- 
gon.nov. dd yut, il doit étrc d'un autre FroduJ/e que de ce- 

Plufieurs chofès portotent à croire qu*oti 

p^ffédoit à Saine Mjsrry des reliques confidé- 

râbles de S. Léonard diui pays Limofin. i"* Une 

grande châife dite de fon nom, x^ L'antiquité 

oe la coutume de^célébrer fa fête atec diilin- 

ôion, & celle d*y (aire des offrandes en mé- 

moire de ce Saint, dont il eft parlé dans une 

charte d'£tienne , Doyen de Paris , du corn- 

Hift. Ecd. mencement du XIII fiécle. 3^ La pofîtion de 

Par. T, X. p. l'image de ce Saint &r le pic» de TOilenfoire 

^7'' d'argent fabriqué en 141^ , où il fait le troi- 

fiémé perfonnage du fupport après S, Piçrre & 

Alm. Spîr. s^ Merry : enforte qye daijf T Almanach Spiri- 

i NoY. ^ç| ji ^ qualifié troiiiéï^e patron de cette 

Eglift. Cependant il ne s'efi rien trouvé de lui 

dans la châffe de fon nom , & la feule relique 

qui en foit à Saint Merry , confîfte en une dent 

molaire ^ui eft attachée à une image d'argent 

de ce Saint. . 

Du Breul met parmi les grandes châfles de 
la même Eglife qui furent dépouillées de leur 
argenterie pour fubvenir à la dépenfe du bâti- 
ment fous François I , une châfle qui conte* 
noit le corps de S. Léger. Mais tout ce .qu*on 
y a trouvé eopfifte en un ou deux petits tcag- 
mens, avec l'éaiteau ancien S.htodegarii^, & 
pluiieurs autr^^ .étiquettes fur divers fraginens 
& efqutlles d'oflemens en differens paquets ^ 
telle que celle oi S. Symphoriani. Il eft vrai- 
femblable qae S. Merry étant venu d'Autun, 
ayoit apporté avec lui de cette viUe-là des re-> 
liques qui étoient.9UUes que des oflêmens. S. 
Merry , â l'imitation des anciens , portoit fiiC 
lui un reliquaire. Il y a apparence que c'eft à 
lui ou à S. Frodulfe qu'a appartenu celui où il 
y avoit de la Qtgi^ dç j5i Saf^fon £vcque ,. & 

donc 



n 



KT CBIUi DI fOM tSMITOtltE; té^ 
Aont le billet en parchemin commence ainii : 
Hic /uni f ignora San6^i Samfine^ de eambotta 
ftta. L'écriture m'a paru , & â tous les Ami* 
quaircs de Paris à ^ui )e l'ai montré , être du 
Vil fiécle. Toutes ces reliques des vieilles 
cfaâiTes de bois de VEgliCe de Saint Meiff 
avoîent été viûtées le Dimanche Judica 20 
Mars de l'an 1410, par Jean Hugonis Cfaa* 
noîne de Patis députe du Chapitre , fçlon les 
notes qu'il en alaiflé dans les cha(&s même. 

Il y a auffi parmi ces rdiquaires celui qu'on 
dit venir de Champeaux, êc avoir été donné 
par le Chapitre (*.e la Collégiale en place de 
la tête de Saint Merry. M. Baillet a écrit qu'il . ^'t ^ ^'^ 
vient de Munich en Bavière. Il eft d'argent, .^^^"^ * 
en forme ronde ; & defiTus eft écrit en capitales 
gothiques de trois ou quatre cent ans : HOC 
EST MAMILLA BEATE AGATHE VIR- 
GINIS ET MARTIRIS. Il y pend deux écuf- 
fons , dont l'un contient trois fleurs de lys, 8c 
l'-autre où font les armes de France à fleurs de 
lys fans nombre , & celles de Bavière. 

Enfin , ofli y voit un bulle qui eft en partie 
id'argent fur un Ibubaflement de cuivre doré , 
où Ton tient par tradition qu'efl: la tête de 
Stt Syre ou Syrie du Diocèfe de Troyes. Cet* 
te tête s'eft trouvée ne manquer que de la ma« 
choire inférieure. Louis Raguier Evéque de 
Troyes , de l'autorité duquel avoir été faite la 
tranflation du corps de cette Sainte du tom- 
beau dans une chdfTe l'an 1471 « fit apparem- 
ment préfent de ce c|^ef au Chapitre de Saint 
Merry , pour quelques reliques du (àint Abbé 
que les Chanoines lut auront données, lorf- ' 

qu'il tira fon <:orps de la vieille chaiTe , & qu'il 
l'enferma dans la nouvelle en I47^* On recon- 
noit dans le Martyrologe de Paris de l'an 1717, 
compofé pour être la dans les Eglifes Colle- „ ^f >*; „ 
giales & autres du Diocèfe après l'Office de J/^X "^ "• 
Tome l. Z 



1^4 EoLTSESaIKT MEIkUlt 

Prime I que le chef de Ste$yrc de Troyeseft 
confervé à Parif dans TEglile de Saint Merry. 
Cette Paroifle a été illuftrée fous le règne 
de Charles V , par la demeure de deux per- 
sonnes célèbres , qui ont été inhumées dam 
l'ancienne Eglife. La première eR Raoul de 
Pr elles. Maître des Requêtes» Tun des plus 
fçavans hommes de Con tems » comme il paroit 
par fes ouvrages & par Teflime que le Prince 
faifoit de lut. A la fin d'un de Ces volumes 
Cette obfefr ^onfcrvé à la Bihliothe4]ue du Roi , il eft écrit 
vation Te " ^'>^ caraôerc du tems de Charles VI, ^ en 
trouve en la- termes latins, qu'il mourut en x^Si la veille 
tin dans les de ia S. Martin d'hiver, ainfi qu'il étoit mar- 

iniSpî. T. P«^'« <*« *^ Paroiffe. L'écrivain ajoute que la 
XIII p/^zî , maifon de Raoul étoît dans la rue neuve Saint 
'excepté qu'on Merry alfez. près du coin vers le carrefour du 
a mis fatù Temple, J'ai lu dans un Mémorial delà cham« 
Vm' ^aû^icu' ^^^ ^^^ Comptes , que le» Roi lui avoit accor- 
«lu'il'y a dans ^é la permimon de faire une faillie pour aller | 
le manufcrit , d'une fienne maifon en l'autre en la même rue | 
fatis fre^tc9' neuvc S. Mcrry , unc ruelle entre deux. L'au- 
Nur», ifç perlbnne de remarque eft une nommée 

Guillemette. £liç demeura d'abord à la Ro- 
chelle ; ce qui lui fit donner le furnom de 
VicdeCliarr Guillemette de la Rochelle. Charles V étant 
IrLia Ç?r « informé de la fainteté de fa vie & des révéla^ 
4ans les Difl*. t*^»* ^^ elle avoit d en haut , la fit venir a Pa- 
furi'Hift. de Hs , voulut la Voir & lui parler ; 6c après s'é- 
Parie I743. tre recommandé à (es pVieres, il la confia à 
ï' 5 p. 259. ailles Maller, l'un de les Officiers, pour en 
avoir foin. Ce Prince lui fit faire un bel Ora- 
toire dç boisàS.Merri faParoiflè,où elle reftoic 
long- tems en contemplation ôc ravifleaient « 
jufques-là anéftîe qu'on la voyost quelquefois 1 
fbuieyée en l'aîr plus de deux pieds. Chriftt- 
ne de Pifantenoit encore de ceux qui l'avoienc 
çennoe plufieur$ autres f^its , qui marquent la 



BT csuBi OS SON tbi&itoub; t^^ 
confiance que les premiers de la Cour aboient 
en (es prières. Il eft probable que cette fainte 
fille fut inhumée à Saint Merry « puirqu'eUe 
étoit fur la Paroifle. 
Après ces deux perlbnnes, les plus reaiar«, 

Stables qui ont été inhumées en cette Eglifè 
ne le Chancelier de Ganay , mort à Blois ^'l^ ^^^^ 
Tan 7 fit. Simon Marion grand Orateur , ^ ^"'^ 
mort Avocat Général en i6os- Jean Chape« 
lain de TAcadémie Fran^ife , i*un des beaux ' 
efprits de fi>n tems, déi^é en x^74« M» le 
Marquis de PomponOt Miniftre d*£tat, mort 
en 1^99) & Jean Auberi» Marquis de Vaftan» 
décédé en 171 1. 

^ Sauva! a cru devoir tranfmettre à la pofté- 
ffxté un veftige de pénitence publique pratî* 
quée à Saint Merry. Il dît que deux perfon- Sauv.T. 1* 
nés firent amende le iS Juillet 153$ devant la P* ^"* 
porte de cette Eglifê , pour avoir mai^é de la 
viande le Vendre«y« 

J'ai lu un autre fait dans les Regifires du 
Parlement de Tan in^* Comme il s'étoic 
commis des excès fîir une Image de la Sainte 
Vierge , peinte fur le mur d'une mai(bn pro« 
che cette £gli(ê; le Parlement ordonna \tx% 
Mai » que le Clergé de la Sainte Chapelle fe 
9> rendroit proceffionellement â cette Image « 
9> qui feroit repeinte , & qu'on y chanteroit les 
a> louanges de la Mère de Oieu. 

Le bâtiment qui fe voit aujourd'hui eft plus 
grand que ceux oui Tont précédé. On l'avoic 
commencé vers l'an ifio ou 1530, & il n'a 
été achevé qu'en 1612. Il eft dans le go&t go« 
thique. Les peintures des vitrages l'oat rendu 
fort obfcur, jufqu'à ce <^tte depuis quelques 
années on en a 6té une partie. Celles qui étoienc 
au haut du Chœur dans le c6té droit repréfen^ 
toient la vie de S. Pierre. J*y ai apperçu les 
cernes de MM. BsûUet ■ autrefois diftingués 

Zij 



%i^ E^Liti Saxkt mshht; 

êzn$ le {Parlement. Au cM gtuclieitoit l'Hi* 
ftoire de Jofeph. Au« vitf âges <ie la nefitoicRt 
d*un cAté la Aie Je S. Jean-Baptifte , de Vm* 
trt celle de S. Franfois d'Aflîfe. Dam l'aile 
du choeur du c6ti du midieft un très-beau vi« 
trage en srifaille, repréfeneancla vie de Sain- 
te Geneviève. La nouvelle Chapelle de Corn* 
munion donne beaucoup de luAre i cette £gU« 
fe t & le nouveau Grand autel , auquel on txzr 
vaille aftueUenient (175)) ne (çauroir mao» 
^ùer d'en augmenter la décoration. 

J'oubliois de dire que, comme la tombe de 
cuivre mife vers 1530 fur la fèpulture d'Odo 
ralconarius étoit fort ufée , on a mis en place 
un marbre qui en tient lieu* 

On ne peut repréfenterlp eircuitic l'érenduo 
de la Paroifle de Saint Merry, qu^â piufieurs 
reprifes , i eaufe des écarts qu'elle a ; mais |[>a 
peut faire le tour de la portion principale de i« 
manière fuivante* En fortant de l'Eglift ailes 
toujours i la gauche des rues, fuivre ainfi la 
rue des Arfis , puis celle de la Plancbe*Mi<* 
brat : eotrer dans le haut de la me de la Van- 
nerie , la fuivre i gauche , & do même la ru« 
de la Coutellerie , remonter la rue de la Po- 
terie dans fon c6té gauche* Prendre le cAté 
iauçhe de la rue de la Verrerie depuis le ç&in 
e la rue du Renard. Entrer dans la rue Barre* 
du-B?c, dont les premières raaifons des deux 
c6tés font de S. Jean e tout le refte, tant d'un cà- 
té que d'un autre Jufques dans la rue Ste Atoîq 
aux environs du Couvent de ce nom, & du cô« 
té droit encore au-deii , jufqu'â l'Hôtel de Met 
me inclufi vement , efl de S. Merri, comme auiS 
tous les bouts desf rues Saime«*Croijt, du PU** 
tre & des ^lammanteaux donnant daaala mé^ 
me rue Ste Avoye. 

Après le Couvent de Ste Avoye , la Pa- 
foifle a les deui câtéi 49 la tue Ccoflfcpiw 



rr CELlËS BB $Ott TEHRITOIRS. l6f 

rAngevin. Tournant i gauche au bout de 
cette rue, elle n*a d*abofd que le même cdt^ 
dans la rue Baubourg ; mais depuis le com 
de la rue de la Courroyerie eUe en a les deux 
c6tés; on entre enfuite dans la rue Maubuét 
dont elle a Ï€ côté gauche ; & enfin du bout de 
cette rue elle a dans la rue $• Martin le côté 

5[attehe jnfqu'â Saint Merry. Dans ce circuit 
ont renfermées les sues de la Verrerie ea 
|iartie, de la Lanterne, de S. Bon de la Ta- 
cherté, de Jean-Pain-molet , de Taille- pain, 
Bri(ê-miche, du Renard ; la rue neuve Saine 
Merry, celles du Poûrter» de Pierre-Aulacd^ 
êi Sîmon^'le-Fraoc^ 
Cette ParoiiTe a le» Ecarts fiiivans. 
1* Du eôté de Saint Julien des Ménétriers^ 
dfe a la sue des Petits-Champs, la rue de la 
Cour-des Morts , juiqu*att cul-de-fàe Clei- 
.vaoz, & ancul-de-iac des Anglois, avec ({uel- 
qaes maifons de la rue S. Manin & de la rue 
Baubourg €{ul font le retour de la rue des Pe- 
tits-ChampSt De plus elle a le côté gauche du 
cul-de^fkc Bertaud, de la rtie Baul^urg , le* 
quel cul-de-fac eft en équerre. 

y Dans la rue S. Denis , elle a depuis i*E- 
^i(e du Sépulcre les maifons du même côté , 
|ufqn'au coin de la rue Aubry le Boucher , oit 
elle a deua maifons. 

3* Dans la rue S. Martin , elle a depuis la 
S 00 6* mai&n d'après la rue Aubry-le- Bou- 
cher , ju(qu*â la 7 ou 8' d*après la rue de Ve- 
nife. Déplus elle a la rue de Venilè en fon en* 
tier , & le cul -de-âc de même nom qui eft au 
bout ; outre cela, elle a. encore dans la rue 
Quinquempoix pluficurs maifons qui comme»- 
cent aux deux coins de la rue de Venift , ft 
du cul-de-fac de Veni(ê* 

J'obfèrverai à Toecafion de cette rue Quin- 
qaempoix , que quoique les maifons qui la 



léS Eglise Saint Merri, 
compofimt foientfur le territoire de cinq Pa- 
, 1>îâ.Etymol. roilTes , qui font Saint Merry , Saint Leu , Saint 

lettre Q. Nicolas', Saint Jacques & Saint Jofle , Ménage 
Sauy, T. i & Saurai ont eu raifon de rejetter rétymoio- 

(•jtfo. gi^ ^^ quelques-uns lui donnent, la tirant 
de QuiHqu0 Parochèarum^ on ^ainquê eampif 
niiium. Si le terme qumque doit y être pour 
quelque chofè, je la ferois plutôt venir de 
Qunique poteftafum ; d*aMtant qn*en François on 
l'écrivoit autrefois Quiqueopot , & Qui- 
quempoit on Qui^uempoift. Le terme po- 
«/*/. CéHg» ifgjf^ ii^nîfioît domaine, cenfive. Ce nom peut 
auffi lui venir de ce qu'un Seigneur de quel- 
que village dit Quiquempoit y auroit «u Qt 
maifon. Il y a une ParoifTe de Quinquempoix 
en Picardie , & une autre dans le Maine. U y 
a auffi proche Fontenai fous Bris au Diocèfe 
de Paris » un hameau de ce nom. 

Voici Iq9 Egli(ès & Communautés fitoées 
fur cette Papoilfe, 




£eiiiB ou S. Sfi^uxc&ci %6f 
E. G L I SE 

DU S. SEPULCRE, 

CàllegidU non Paro'^e fwr U territêire 
de Séim Merri, 

COmmele terrain qu! fiit acheté en i)i^ « 
àtn deniers de Louis de Bout bon Comte 
deCIermont & de la Marche, pour établir à 
Paris un Hôpital en faveur des Pèlerins du 
Saint Sépukre de Jerufalem» fe trouva fitué 
ftr la Cenfi ve 8c Paroîfiè de Saint Merry , plu- 
&urs perfonnes, otetre TEvéque de t^aris , Ce, 
virent engagées ï y donner teur attention ; ff a- 
voir le -Chapitre de Saint Merri , ft celui de 
Notre-Dame de qui ii dépend , k, toéme le 
-Corps des Curés de h viHe , pour empêcher 
4|tt*on ne violât leurs droits. Je ne ferai point 
-Mparottre îci le règlement de i%^9 y que M« 
Vi^AÎol a tiré de Dti^Bretil , oià il eft parlé de 
«rots Prébendes fondées d'abord en ce lieu , de 
la nomination i ces Prébendes, de la fubordi* 
«ation des Chanoines i Tégard de ceux de No- 
tre-Dame, du droit de rente annuelle de dix 
livres , qui Ait établi pour le Chapitre de Saine 
Merry, Seigneur foncier , Bc dépareille fom- 
me envers celui delà Csrthedrale, à eaulê de 
b Broceffion & de la Me0e qu'elle devoir y 
venir chanter le jour de la Fête du Sepulere. 
Ce que j'ai trouve de plus , & qni a été incon-* 
nu aux Hiftorieos qui m'ont piécédé , confifte 
en deux antres reglemens. Le premier mar- 
quoit que la Juftice du Chapitre de Notre-- 
Dame , qui y (èroit reconnue comme (iir une 
dépendance de SAat Meif7,n'eicéder6it point , 

Z iiij 



&70 E6I.1SB DU S. S-EvvJ-cvii; 
compris TEglife & THâpitai, retendue d'tm 
cbdrtni. arpent, & de la centième partie d'un arpenr. 
méj. £/». fil. L'Evéque de Pari», Hugues de Befan^on , & 
^^'* rArchîdiacro d'une part « convinrent de ce 

projet avec le Cbapitre de Notre-Dame i'aa 
I3x^. Pour parvenir la m^me année à empê- 
cher que les Curés ne fuiTent fruftrés de leurs 
droit! par ceux qu'ilt prévoy oient pouvoir éli- 
re leur fépulture en cène Eglife » les douze 
Curés fuivans , f^avoir Jean de Combeaux 
Curé de Saint Jofle > Léon Curé de Saint An« 
dré de Areubus , Durand de Saint Germain le 
vieux , Pierre de Sainte-Croix « Rt^ud de 
.Saint EuftachC) Pierre Curé de^ Saint Bac- 
thelemi & des Saints Gilles Se Leu , Guillau* 
me de Sainte Geneviève la petite , Pierre de 
S:^înt Hîlaire , Thomas de Saint Pierre aux 
Boeuis > Denis de Saint Sauveur » Nicolas de 
Saint Pierre des Arfis, & Adam Curé de Saint 
Gervaif > élurent le ip Mars Jean, dit Bour- 
geois, Archiprécre de Saint Severin, Jean An 
chxprétre de la Magdelene , & Jean , dit Caflè^ 
, Curé des SS» Innocensj pour vaquera la pou»» 
fuite de cette affaire. Les Gens intérefféa pour 
le bien du Sépulcre, convinrent que les cerpe 
des défunu (èroient d*abord portes à leur Pa- 
rofffe» afin que la Mefle y fiit célébrée ; & 
att'enfttite l'inhunution ieroit faite au Saint 
Sépulcre , 8c que les Curés autoienc la moitié 
des offiandes , du luminaire, des drapa êc dee 
itid'fi ^39 chevaux, fâmds^ fqtUs. Le même £vé<|tto 
donna aâe aux partiel de cet aocord bit en* 
tre elles. 

Ce qui Ce voit d'ancien dans cette Egli(ê eft 
du tenu dont nous parlons. Le chœur , Ccm 
deux collatéraux , dont celui du c6té du (èp- 
lentrion eft beaucoup plus étroieoue l'autre « 
par la rai(bn que l'étendue avoît été fixée ^ ain« 
fi fu'oa viem de voir»^ Lci.yitragei en grUàU* 



I 



•CR LB TBMlT. DE S, Mxititi: tfi 

lef ibnt aufli du XIV fiécle. Le portail § ft un 
dcf beaux ouvrages du mêtne te ms. La nef n'eft 
paa fi ancienne. Au^defliis de h porte eft en 
en relief THifloire de la Tépulture de N. 5. La 
Dédicace de cette EgUfe a été faite l'an 1-51^ Ftg, £f^ 
le Dinuinche huitième jour de Juillet. 

Hugues ETé<|ue de Paris ayoit engagé dès 
Tan i)ié Philippe de Trie, Chevalier-Sei- 
gnenr de Mareuil en France , de s'obliger de- * . «^ 
Tant le Prévôt de Paris de fonder en cette ^Jr* '^ *• 
Eglife une Chapelle de dix livres de rente à ^ * 
h nomination Epiftopale, Le nom du Saint 
n*efi pas (pécifié» Ce ne ne peut être celle de 
S. Pierre & S. Paul, vu qu'elle éroit dotée ^e 
% f liv« de rente , dont Charles Régent de Fran- ^^^^' ^ 
ce accorda l'amortiffement le 14 Avril 139p. ^o^^ 

Ltê Canonicats de cette £gli^ au nombre 
de douze , & les Chapelles avifi au nombre de 
douze» font i la nomination alternative des 
deux Chanoines de N. D. qui ont la premieie 
& la (èconde des partitions. 

Cette EgliCt eft réputée fille du Chapitre de ^ 

la Métropolitaine. 

Autrefois ibn Clergé vonoit chaque Dir 
flMÉiche chanter une grande Mcfle à Saint 
Merrt' 

COUVENT DE SAINTE AVOYE. 
C*eft un Chefcter*Caré de Saint Mernr , nonw 
filé JeaaSequence, qui a donné occauon à Té* 
taUiffemeot de cette Mai(bn» 11 y avôit en là 
rue dtt TeuBple des mailôns & nn Oiateire dis 
mom ic Sainte Avoie* Ce Jean Scqnence en 
fit racquifition en partie l'an iaS|: uneautse 
partie fut achetée par les Chanoines d^ même 
Saint Merrf, Seigneurs Cenfiers de cea liciis 
Tan 1 190. Trois ans après , le même Chefciec 
deftina cesfliai(bns pour loaer certain oombpe 
de Bonnes femmes veuves 7 ce (ont les termes 
du tcms) à lui ccforvé« ft à Tes fncficflèurs |^ 



%7% E6X.Ift DU S. SEPVhtXty 

Sarde, provifion & admlnîilratîon decelÏMl 
e Sainte Avoier Voilà ce qu'on en connoic 
4e plas ancien. J*ai trouvé depuis , les mê- 
mes femmes mentionnées dans le tefiamem de 
Jean La Pic , bourgeois de Paris , de Tan 130^» 
en ces termes : Pauperibiu nmlierihu vUmii 
tifca tiwtflmn Béorifias commoramibus Vmjoltdos^ 
-Nous apprenons enfuite par des Lettres da 
-Chapitre de Paris de Tan 1308 , que dès4ocs 
il 7 eut une Chapellenie fondée dans le nouTcl 
Oratoire de cette mai(bn ; Cafiiia fm araiwriù 
de novo fsSë indamo Bonarum Muiiirmnjiim 
Pafi&i infra Ponam Xrmpif in terra & donùmo 
de ParochiaEcciefia S. Mednid» La fondatrice 
étoit Aaiife, dite des Paveillons, veuve d'Yves 
4esPaveillons, Valet de Chambre du Roi, 
laquelk affigna pour cela vingt livres de ren- 
ée a prendre fur difierens biens fitaés à Paris Se 
aux environs , entr'antres prope adaquarktm 
MMïfctmmfi in vicadg HmkHa^ chargeant le 
Chapelain qu'elle présentera au Chapitte de 
farts » de prier Dieu pour Tame de Ton mari ; 
voulant qu'après que ceux quelle aura préfen- 
té idtirant Ta vie airChsipiti^ N* D* feront dé- 
cédés y-la difpofition/du Chapelain appartien- 
ne au Chefcier de Saine Merry , qui y fera cé- 
4ébrcr chaque four par un de fes Prêtres* Enfia 
k^r. Efi "Un aâe du ; Février ifi^ttt intitulé : CollêOo 
CâftUm dênwo faSta in domo ÏÏÊnêrmn Mutiê^ 
'i^iMiHfira P^iam Tmfïi, Ces bonnes femmes 
*étoiènt encore ât» nombre de neuf en cette 
< ntaifofi "rars Ym^iêtOj lorCqu'eUes commuai- 
*4ueremâM.fOui ItouSfier Curé dé Saint Mer- 
fty^lwt Supérieur en (k qusKtéde fuccefleuc 
du fondateur , le defîr qu'elles avoient d'em- 
lirafrer nne vie vraiment Religieufe. Ce Curé 
leur conleilla d'embrafler celle des Urfulines » 
comme la plus approchante de leurs obfervan- 
ces. On y &t donc venir des Urfiibnes du fau* 



9Ult tB TERRIT* DE S. MsRKt. tjf 

bourg S. Jacques, & elles promirent par un aâe 
en forme de conriouer de regarder les Curés de 
S. Merry pour les yrais Se légitimes patrons 
-^ fondateurs de la Maîfbn de Sainte A voye« 
donc il feroit fait mention dans la Bulle Bc au- 
irek expéditions qui s'obtiendcoîent. £n re^- 
connoinance de quoi le Cpuvèni ferôît pcé- 
iènter chaque année à TOffrande en TEglifë 
de Saint Merry le jour de la Fête de ce Saine» 
un cierge d'une livre » auquel feroit attaché un 
écu d'or ; ce qui s'exécute , aufli-bien que l'ar- 
ticle des prifes d'habit & profeflions, que le 
Curé fait alternativement avec le Supérieur 
comnds par i*Ordinaire. A l'égard des enter- 
remens 9 le Curé lear fait tous, 8c ceux des 
Penfionnaires , ou* même des étrangers qui 
choisirent leur iépulture damjeur Eglife. Le 
refte des prérogatives du Curé de Saint Merry 
eft contenu dans l'aâe dreiTéle ti Décembre 
i6it 9 qui m'a^té Communiqué avec plufieurs 
autres par M. Artaud Cuté. 

HOPITAL DE SAINT JULIEN, 
iurnomnllé des Ménétriers» dont on rapponc 
les commencemens â l'an 13 |o, ou environ, 
& dont le Portail eft véritablement de ce fiécle- 
là . On peut en voir l'origine & l'biftoire très- 
au long dans Du Breul , & confulter M. Piga- 
fiiol pour ce qui regarde l'entrée des Pères de 
la Doârine dans la maifon du Chapelain. 

Je remets à parler de l'EgUfe de Sainte Co- 
lombe, qui fe trouve être aujourd'hui (bus le 
nom de Saint Bond fur la ParoiHe de Saint 
Merry, à l'article dei'Egli(ê de Saint Martial 
ou de Saint Eloi dont elle dépend, parce que 
cette Eglifè de Sainte Colombe m*a paru avoir 
une origine plus andenne que celle de Saint 
Merry. 

Je renvoyé auffi i la defcription de la Ban- 
lieue de Paris l'article de B EL LE V I L LE , 



i74 TBURXTOIltB DE S. MeKRI, 

qui eft une dépendance de la Paroiflè de Szint 
Meny » quofqa*eUe n*y touche en aacimema* 
niere; parce q«e ce lieu eft enclavé entre les 
limites des Parotflesde Saint Laurent , de Pan- 
tin, de Charonne Se de Baenolet, & qu'en 
partie il eft compofé d'uo détachement de la 
PaioiftdePeQtiar 




-!;J fî ^ rc. 



■A ' •': r 



EeZrifB BB Saint BAKtastBMt ,' »7f 

CHAPITRE HUITIE'ME 
DES EGLISES 

DE SAINT BARTHELEMI; 

S. GEORGE ET S. MAGLOIRE, 

£/ de celles tjui ont iti bâties fur tancien 
urritçire de ces mêmes EgUfes. 

I'Une des Eglifes féculieres qui fert à hU 
j re.conaoitre par fes dépendances TancIeQ 
état de la Cité, & même duffi de la Ville de 
Paris ,efi pellexie Saint Barthelenù. Je la pla- 
ce dans ce rang, parce que le texte de Fortu ^ 
nat de Poitiers, dans /à vie de S« Aubin Eve*» 
que d*Anger$ , m*a perfiiadé que ChilJeberc 
premier du* nom. Roi de France , avoit un Pa- 
lais dans la Cijtî de Paris , outre celui qui 
étoit jdehors • & auprès des Thermes, lequel . 
avoit été coaôcuît par les Rouiaios^^ De plus , (C; i6, ^ 
Grégoire de Tours aflSire que C^ribert , qui ''** 
fut Roi de Paris après Childebert , y faifoit au 
moins quelquefois ià réfîdence. Il n*efl pas dif- 
ficile de croire que ces Princes y ayent eu un 
Palais, ^ mémp une Chapelle , j^ Ton faîjt at- 
tention qu'en ces tems-U ces édifices étoienc 
cooftruits fort fimplement. La place où S« £loy 
bâtit le monaftere de ^aînt Martial étant un 
terrain du Fifc , on a lieu d*en inférer que celle 
cil fut batî rOratoire de Saint Barthelemi qui 
eft presque contigu , en étoit auffi , & que le 
Palais de Childebert, occupé depuis par Çati- 
berc , jn'en écoit pas loin. Mais à quelle oçca- 
6q|0 cet Qratoipe fut-il fous le Qom de %mx 



17^ Eglise t>B Saint 'BARTareiEMx ; 
Barthelemi ! Ce ne peut être que parce qn*tl 
en vint en France quelques reliques Cous le re« 
gne de Clovis ou de Childeben : runion & 
correspondance que l'Empereur Anaftaft en- 
tretint avec Clovis étaiit claireffleat marquée 
dans Grégoire de Tours , fait juger que cet 
Empereur qui avoît fait tran(porter à Duras» 
fhiêd, ZeB, Yin^ de Meropotanie , le corps du faint Ap^ 

jtrv. 2 p. ejm ^^ç ^ p^ |j^. ç^ envoyer par ceux qui lui appor- 
tèrent d'Orient les ornemens Coufiilaires, ou 
au moins à Childebert fon fils» Cependant, 
quoique favoue qu'il a pu y avoir une Cha- 
pelle de S. Barthelemi dans la Ciré proche le 
' Palais de nos Rois de la première race> je n'eu 
conclurai point , comme quelques-uns » que 
ce Toit dans cette Chapelle qu'ils ayent tait 
baptîfêr leurs e'n&ns nés à Paris. Cette céré- 
monie appartenoit de droit i rEglife Cathé- 
drale , & comme ou difbit alors, a rEglife 5e- 
meure^ qui écoit dans ce tems-là la Paroiffe de 
toute la Cité. 

Au milieu du X fîécle , l'Eglifè de Saint 
Barthelemi pafibit dans l'efprit d*un Ecrivain 
anonyme qui vivoit alors, pdur avoir été ba^ 
lie anciennement par les Rois de France amù- 
quitus. Ce n*efi pas trop lui donoer , en venu 
du témoignage de TEcrivain qui l'avoir vue , 
que de dire qu'elle avoit alors quatre cent ans; 
« Ton ne peut gueres affirmer que ç'ayent été 
les Rois de la ieconde race qui Teuflent fait 
conftruire, d'autant qu'ils réfîderent fort peu à 
Paris , & que cela s'accorderoit moins avec 
ththtt^T. l'expreffion antiquitus employée par cet Aa- 

1 f» 341 .C7 teur, laquelle fuppofè un certain nombre de 

f'^^ fiécles. 

Une autre particularité obTervée par le mê- 
me Auteur anonyme , eft » que tes Fidèles com- 
» me les Rois» y avoient fait tranfporter les 
f» reliques & corps dç plufieucs Saints» ^ur 



St ClLtlt D£ ÎA DiPBKX>AKe£; 1^77 
Si eorichir, atnfi qu*il conTenok, une Cha« 
3> pelle Royale : ce font fes termes. Maîfvere 
l'an 96s j Salvator Evéque d'Aleth en Breta« 
gne, craignant les fuites de la guerre qui étoic 
entre Richard Duc de Normandie & Thibaud 
Comte de Chartres, furtout i caulè que lo 
premier avoit appelle à fon recours les Da-* 
nots, les Alaios & les Déïres, y en apporta 
bien dayantage. Il vint à Paris • 8c ayant avec 
lui une grande quantitérde reliques» il les pré« 
Tenu au Duc Hugues- Capet Conitede Paris» 
& depuis Roi, qui les fit mettre dans la m{m« 
Bgliie de Saint Barthelemi, alors deflêrriejpar 
des Chanoines* Il y avoit les corps des Saints 
Samlbn & Magloire Evéques de Dol » de S* 
Malo Evéque d'Aleth , de S. Sinier Evéque 
d'Avranches, de S. Leonor Evéque région* 
naire» & de S. Cuenau Prêtre : leê reliques de S. 
Brieu, de S. Corentih, des SS« Louthiern» 
Levien & Ciferien , tous cinq Evéques $ 
une partie des corps de S. Meloir & S. Tre- 
more, des SS. Guinganton 8c Efcuipble Ab« 
bez» de S. Paterne Evéque d'Avranches, de 
S, Scubilîon Abbé. Quelques-uns de ces corps 
fâînts furent peu de tems après portés à Beau- 
mont fur Oiie , à Corbeil 8c ailleurs; ce qui 
en refta , 8c qui étoît très confidérable, enga'- 



gea le Duc Hugttes«*Capet à ag^randir le bâ- 
timent de Saint Barthelemi , & il fit dédier de 
nouveau cette Eglife fous le nom du S* Apo* 
tre & de S. Magloire» dont le corps étoitTun 
de ceux qui étoient refiés (ans diftraâion. Il 
y établit enfuite des Moines en place des Cba«- 
noines, 8c il leur donna un Abbé , avec beau* 
coup de terres ;. ce qui fut confirmé par le Roi 
Lothaîre» Il y ajouta la Cbapelle-de S. Geor- 
ges , que Hugues le Blanc fon père avoit au- 
trefois donnée aux Chanoines de Saint Bai* 
ibelemiy & qui étoit fiiuée hors la Çiiifut k 



t79 Cetiffi M SaiHT BA&THBfBMt; 
diemin de S. Denis à maia droite ^ enfofte 
que la place adjacente devoit leur fervir ded' 
i&ectere. Le nom de Saint Bartheieim fut écUp- 
fé |>endant plus d'un fiécle, celyi de S. Ma« 
gloire ayant prévalu parmi le peuple. Maitf 
mfque les Religieux qui Ce trouvoienc trop 
refferrés , fe furent retirés avec leurs Reliques 
dans leurCiiapelIe de S. Georges, cette Cka* 
pelle prit le nom de S* Magloire, Se l'ancica 
nom de Saint Barthelemi fat rendu i rfiglife 
vôffine^a Palais, en même tems qu'elle fut 
éri^eeh Paroiflë vers Tan 1140. 

Lors de cette éréâion , il ne laiffa pas de 
refter quelques Moines à Saint Barthelemi , 
comme dans un Prieuré ; mais les diflèrens qui 
furvinrent avec le Curé , les firent depuis re- 
tirer. Le Palais de nos Rois fut compris dans 
cette Paroiâe avec la Chapelle de S Nicolas, 
que le .Roi Robert avoit bâtie dans (on encein- 
te : & deouis ce tems-Iâ » nonobftant tous les 
changeniens & augmentations faites dans les 
édifices , nonobftant même la confirnâion de 
la (àinte Chapelle du tems de S. Louis , tout 
le terrain a été regardé comme étant de la Pa- 
roifle de S. Barthelemi , parce que cette Egli- 
iê repréfente la Chapelle primitive des Rois. 
Il y a eu li-deflus des Arrêts , dont le fom- 
maire eft rapporté par tous les Hifioriens mo- 
dernes de Parts. 

Ce qu'il y a encore d'affei fingulier tou« 
chant la Paroiflè de $aint Barthelemi, eft que 
les habîtans du voifinage de la nouvelle Ab- 
baye de Saint Magloire , rue S. Denis, lui fo- 
rent attribués dans le fiécle de l'éreéîon de 
cette Parotife. Cette atuibution en rendit le 
cafiiel plus fort ; mais aufii la deflèrie eh étolc 
plus difficile , k cau(è de Téloigoement & à 
cauïè du pafiage du pont. Ces habitans formè- 
rent depuis la Paroifle de Saint Leu , dont je 

parlerai 



It CELLES 9£ SA DEPENDANCE 179 

paderai ci-après. Il tû certain qu'encore aa 
XVI fiécle les provifions de la Cure de Saint , 

Barthelemi portoient cette olauîè , cum C4- 
felia 55. Lufi & EgidH tjus OMnesta in vico S. Keg. tp. xi 
Dionyfii. Il lemble même que le Curé de Saine ^^*- >5S<*. 
Barthelemi faifoit fa réfidence au XV fiécle 
proche la Chapelie Saint Leu Ta fucci^fale , 
puifque dans le Fouillé écrit vers 1450, au 
lieu d'y trouver mention du Curé du titre de 
ce Saint, on y lit feulement Curatut SS. Egi^ 
du & Lupi. A regard du Fouillé du XIII fié- 
cle, la Cure de Saint Barthelemi n'y eft atf»» 
cunemcnt mentionnée ; peut - être eft-ce pac^ 
oubli. La fuccurfale ou anneie de Saint Leu 
n'a ccflë d'en dépendre qu'en 1617. 

Il me paroit que l'uGige de la Cathédrale de 
Paris de venir &ire une fiation à Saint Bar- 
thelemi le jour de la fêté du faint Ap6tre , a 
dd commencer avant qu'il y eut des Moines 
eii ce lieu , & probablement lorlque par Tad- ' 
miflion du rit Romain en France au IX fiécle , 
le jour de cette Fête fut fixé au 14 Août. Un 
fait confiant eft que le Chapitre s'y rcndoît 
au XIII fiécle , fuivant les termes d'un traicé 
de l'an 1235 entre le Curé & les Moines de 
Saint^ Magloire. L'ancien Froceflionel ma- 
nufcrît marque que les Chanoines y encroient 
par le Frieuré , cbaotoient Tierces fous le 
cloitre, faifoient enfiiite la proceflion en chap- 
pes par les grottes & les vo&tes , où il fe chan- 
toit utr ^i de la Vierge, qu'après cela la 
Grande Méfie étoit entonnée par les Moines 
de Saint Magloire , & continuée , excepté 
TAUeluya dont le chant appartenoit au Cha- 
pitre, qui après avoir chanté Sextes dans le 
cloître, s'en retournoit. Si ces grottes fouter- 
raines n'étoient pas bouchées ou comblées au- 
jourd'hui» on auroit pu juger par leur con<< 
ilruâion , fi elles ne font pas un refte de l'ai^-: 
Jj^mt i^ A SI 



iSo Eglise de Sa^kt Bauthelemi, 
cieime Chapelle Royale , laquelle feroit deve- 
nue ane crypte depuis l'éléyation du Col de la 
Cité. ^ 

La plas ancienne des Chapelles de Saine 
Barthelemi qui foit venue à ma connoiflànce « 
avoic été dotée d'une rente fur une maifoa 
Sj^afrÉ' ^®*^"^ Pj^^ Hervé le Roux avant Tan 1113 : 
étn^izit^* mais on ignore (bus le titre de <juel Saint. Lt% 
Ecrivains modernes font mention après Du 
Breul de quatre Chapelles fnrtout , qu'ib mar- 
quent être de la nomination du Roi. Ils met- 
tent de ce nombre celle de S. Etienne. J*ai 
appris qu'en 130^, Agnès, veuve de Pierre 
TdA* s. M42/. Marcel Tainé » la dota d'une rente fur le Châ** 
telet , que Philippe le Bel avoit amortie. Dans 
un accord pafTé en 13 1 ^ , pardevam Guillau- 
Jtf^ me Beâufet Evécjue de Paris, entre le Prieur 

Se le Curé de Saint Barthelemi , où il eft par- 
lé de lieux afiêâés de longue main au Prieur , 
de oe nombre fe trouvent la Chapelle de S. 
Etienne, le cancel du chœur , l'aile du côté de 
la vieille Draperie qui n'avoit que deux totfês 
de large» & de même des grottes Se voûtes de 
TEglile : & il eft dit , que û quelque étranger 
veut être enterré en cette Chapelle , & antres 
afièâés au Prieur , il en recueillera tous les 
droits ; mais qu'ils feront au Curé partout 
ailleurs. Une troifiéme Chapelle, quelefeul 
titre de S. Louis pourroit faire croire avoir été 
du nombre de celles de nomination Royale , 
avoit été dotée en 1344 de 14 livres de rente, 
T^4 £ft fur une maifbn rue de la Calendre , par Jeanne 
h Sfir. Teuve de Jean d'Avranches Pelletier du Rôî : 
mais Foulques, Evéque de Paris, confirmant 
la même année cette fondation, s'en re(êrva la 
nomination. 

Je ne ffai C\ Du Breul Si ceux qui l'ont fiiivi 
ont rencontré jufle, lorfqu'ils ont placé au* 
^effus d*un jardin la Chapelle de Notiç-Damç 



IT CELLES DE SA DEPCKSAKCË» lit 

ties Voûtes dépendante de cette Eglife. On 
apprend par des titres du X V fiécle que j'ai 
vu, qu^elle étoit derrière Saint Barthelemi, iM 
& qu'on y alloit par une nielle : mais n'auroit- 
elle point tké fon nom de Tanctenne crypte de 
cette EgUfe qui Ce feroit étendue du câté du 
lerant , & fur hiquelle crypte elle auroit été 
confiruite? Cela paroit d'autant plus probable, 
<qae depuis i*aa i f 2 5 je la trouve appeilée No- ^^g* ^p» 1 1 
-tre-Damede la Fontaine. On fçaît que les fon- ^^^^* ^^ ^^* 
raines font ordinairement fous des voûtes & 
idans des lieux bas« 

- Je n'ai pu découvrir Tannée de la Dédicace 
de cette Eglife : j'ai iëulement trouvé qu'en 
' I f 4^ , le a f de Novembre (ut regardé comme 
•le jour de TAnniverfaire de cette folemnîté. 
Apparemment que l'Eglife aâuellement fub- 
fihnte avoir été dédiée ce jour-la quelques 
années auparavant , â moins que ce ne fàt ia 
Dédicace de la précédente Egliiè 9 que Ton a 
«converti en une (blemnité de Ste Catherine , 
^ont la Fête arrive ce jour-là , de même qu'en 
Sorbonne on a changé le 21 Oôobre, jour de 
la Dédicace de l'ancienne Chapelle» en une 
Fête folemnellc de Ste Urfule. Dans le bâti- 
ment de $aint Barthelemi , tel qu'on le voit 
aujourd'hui , il n'v a rien qui précepte le XVI 
iiécle. On a tâché de l'agrandir & de Tem- 
bellir autant qu'il a été poim4e. C'cft cç qu'on 
yoit en détail dan^ M. PiganioL T. i p..5^« 

Les reliques de Saint Barthelemi qui y (ont 
placées fous le grand Autel, font apparem- 
ment ce qui fut Staché d'un bras de ce Saint , 
lorfqu'il fut rendu auzReligieufès de l'Abbaye 
de Gerci en Brie, qui i'avoient rais en dépôt 
dans cette Egliiè durant les guerres de la Re- 
ligion fous Charles IX. Il peut Ce faire qu'on 
ait auffi à Saint Barthelemi des reliqucs^de S. 
^ic Martyr I parce que ce fut à AnnibalTfau» 

Aaîj 



Pil. jif^ Curé de cetta Paroiffe , que TEvéque 4e Héi 
thkp. i j^/, yç„ envoya uo fragment d'ofiêmeot dn brai de 
'^*/ . ce Saint Tan léji. Il doit y en avoir de S. 
AnciS^' Ux* ®"*" Evéque en Bretagne , & même une Cba- 
dtt Jubila! * P®'f5 ^^ ^^^ ''^"^ ^^^ Moines de Saint Ma- 
gloire ont po efTeâtvemenc en laiflèr. 
On trouve dant rénumeration des châflès de 
ProcefCdu Parti, portées en quelques anciennes Procei^ 
22 Dec. i49tf fions pour les calamités , avec celle de Sainte 
it*g. Péri. ê( Geneviève, ou de Notre-Dame i Sainte Ge- 
21 j4i«»4r. ^çyiiy^^ une châOe dite de S. Blanchard. Je 
ne doute aucunement que ce n*ait été une 
châflecoofervée dans l'Eglife dé Saint Barthe- 
, lellis. Une Sentence du Prevât de Paris de Tan 

Mégio'r.% s* '''^> "^"^^ avant l'Afcenfiott , marque ex* 
SéirtA^L ' preffément que les profits du reliquaire de S. 
Blanchard appartenant au Prieuré de Saine 
Barthelemt , accoutumé être porté de tout 
tems au Châtelet par les gens du Prieur, pour 
prendre les (ermens & les promeflès par leing 
ou fignacure » appartenotent de droit à ce 
Prieur^ Se que cependant ce même Prieur voih 
lut bien que les trois Notaires au Cbâtolec »' 
Procureurs de la Confrérie Notre-Dame des 
mêmes Notaires, fuflent pendant trois ans de 
moitié dans ce profit. On Tçait que Blancbart 
efl le non) de Pancrace corrompu, & on ap- 
Greg. Tkr. prend par Grégoire de Tours, que rancienne 
'deoUrjdsrt. «outume étoit de regarder ce Saint Martyr 
M* h c. 39. comme redoutable aux parjures. On a vu plus 
baut qu'avant le X fiécle les Rois avoient fait 
venir plufîeurs autres reliques en cette EglitegS 
Les fépultures les plus remarquables do cet- 
te Eglife font celles de Louis Servin , Avocat 
Général, décédé en 16x6, & celle de Claude 
ClcrfeJier Chevalier, grand Philofopbe Car- 
«efiea, qui mourut en ié84» 

Il reftç ^ garlcc 4c r4ltt4HS 4fi WM Pib 
nifCâ 



ET CBIIEIi m M DBPSHDAKCE. 181* 
Depuif €\uc rifle dix Palaû, qui fioiflbit à 
rendroîc oà eft la rue du Harlay , a été alloa- 
gée par la jonâioo d'une petite Ifle, qui étoic 
au heu où eft la Place Daufine , ac que le 
Poot-neuf a été confiruit» la moitié méndio* 
Daie de la partie de ce pont qui conduit i Saint 
Euftache a été déclarée être de la Paroifle de 
Saint Baftheleœi , auâi*bien que la moitié Sep- 
tentrionale de Tautre partie qui conduit à la 
rue I>aufine« Il avoit été réglé le i6 Féyricc 
X 609 5 que cette Paroiffe n'auroit que la moi- 
tié du Pont-Marchand, qui étoit conftruk un 
peu plus bas que le Pont*au-change, & c*eft 
apparemment ce qui a Ccxii de règle nour eea 
partages du Pont-neof ,& pour celui du Pont- 
an-change » dont la Paroifle de Saint Barthe- 
lemi a pareillement les deux câtés julqu'au mi«^ 
lieu s en venant de Tlfle du Palais ; mais elle 
ne conmience à avoir le côté droit qu*à la 
maifon du Change. Il en efi de même du Pont- 
Saint-Micfad. ElTeen a les deux côtés jufqtt'aa 
milieu en venant de la rue de la Barillerie. 
Son étendue dans la rue du Marché-neuf eft 
boanée i trots ou quatre maifons à gauche » 
mais elle a cette petite rue en entier à main 
droite. Elle a du côté du couchant la rue en- 
tière de S. Louis , celle de Ste Anne, le Quai 
des Or&vies, la rue de Harlai , toute la Place 
Daufine, & autres Places qui font dans Ten- 
ceinte du Pala», comprifè même la grande 
eour , à Texception des maifons des Chano^ 
nés de la faîntc Chapelle Se des Bénéfîcîerss 
en(brte que toutes les perfonnes qui logent 
dans les lieux habitables des différentes falless 
& à la Conciergerie même , font cenfées ^tre 
iiir la ParoiiTe de Saint Barthelemi. Tout le 
Quai des Morfondus eft de la même Pàroiife. 
Le bout de la rue de la Çalendre donnant dans 
la rue 4e la Baxi(Içûe } cette dernisçc lue en i^ 



i84 Eqiise de SiUNT Barthbiemi ; 
longueur, tant d'un côté <]ue d'un^ autre, ex- 
cepté quelques maifbns qui ont leur entréepar 
la Cour du Prieuré de S. £loy , lefquelles (ont 
de.Saint Pierre des Arfis. Il en eft de même 
de la eue Saint Barthelemi dont elle a les deux 
côtés ja(qu'à la lue de la Pelleterie, dans la- 
quelle elle a depuis le coin toutes les maifons 
à tnain droite jufqu'environ le milieu de la 
- ' rue , & dans le côté gauche elle a vers le quart 
de la même rue quatre maifons au lieu appel- 
lé le Port aux œufir. 

Dans rétendue du torain de cette Paroifle, 
que je viens de décrire , ont été bâtis en divers 
sems quelques Oratoires on Chapelles. ^ 

^.. ,., • LA CHAPELLE DE SAINT MARTIN. 

W/f. bb. s. ^.çft çgjiç j^„, p,,iç Grégoire de Tours à 

* Toccafion d'un incendie de la Cité de Paris, 

arrivée Tan 586 , & dont elle fut préfèrvée 

^,f^ ^ . mtraculeuftment, quoiqu'elle ne fut conftruite 

j,^ ' * ''^'raifon de la placer au-dedans de la Cité pro- 
che la porte feptentrionale , immédiatement 
avant qu'on entrât fur le Onuid- Pont : ce qui 
«défigtie aflez l'un des coins vers le lieu de Veo- 
clos du Palais où eft fitué l'horloge, & qui eft 
luivi immédiatement de la place où étoic la 
Porte , & du Pont-au-change. On fe (buve- 
•noit encore en général dans l'onzième fiéde, 
ions le Roi Henri I » que la place où S. Martin 
«voit fait un miracle fur un lépreux , éioît au 
c6té feptentrîonal de Paris ; mais on croyoic 
que c'étoit plus loin de la Cité, 8c non dans la 
Cité , même proche la Porte, parce qu'on 
Voyoit alors proche Saint Merri une Porte que 
l'on s'îmaginoit fâuflement avoir exifté dès le 
IV (îécle où vivoît S. Martin. Pour éviter de 
^ 'donner dans ce dernier (ènciment , un Sçavant 

VAclT.'îe9 * ayancé en 1740 que l'Oratoire bâti en mc- 

lofcript. T. moire de ce miracle^ écoit aux environs et 

J3 p. «fj, 



ST ClLLSi DE 0A DBPBMDANCB; itf 

Saint Severin, & que Fincendie de l'an 58e 
arrÎTa dans ce quaitier-li» Je me contenterai 
ici de renvoyer à mon écrit de l'an 17 1^ , & Dîflêrt. fur 
d'ajouter que c*eft aller contre le narré de THi^ ^^l^* ^^ 
ilorien fur la éonfêcration fuperftideufe de la ^■"''^- ' P- 
Cité de Paris, que de dire que cet incendie 
n'aniva pas au-dedans de cette Cité , que.let orif. Tufé 
inai(bn« qu*il confuma n'étoieot pas de la por- mfi. nk s» 
te méridionale à la porte Teptentrionale ; mais Ca^* sa*- * 
que c'étoient celles qui étoient battes depuis 
le lieu qu'on appelle aujourd'hui le petit Châ* 
telet » jufques vert Saint André en allant à 
Saint Germain des Prez* Je ne croirai jamaifl 
qu'on piiiiTe dire que par la Ville de Paris, 
qu'on dîToit alors avoir été anciennement coo- 
laorée félon les rits du Paganifme pour être ga- 
rantie de ferpens» de loirs qui font une efpeco 
de rats, & des incendies , il faille entendre 
les ruet qu'on a depuis appellées delaHu*» 
chete, de Saint Severin & de S. André, le(^ 
quelles formoient alors un petit feubourg tout 
ouvert; mais c'étoit la Cité , le vrai & ancien 
Paris , Cité Romaine , lieu fermé de murs an- 
ciens , dont on avoit muni les deux entrées qui 
étoient les deux ponts, d'un ferpent & d'un loir 
d'airîn, comme pour empêcher les animaux 
de refpeee de ceux-là d'y entrer, & les incen* 
dîes d'y avoir lieu , &fcela par des preftiges de 
ta magie ; eolôrteque dèsqu'on eut ôté d iin de 
ces deux ponts ces préfirvatifs, on y vit arrives 
des incendies & paroitre des ferpcns & àt% loirs* 
Le premier incendie qui arriva dans cetteCité» 
dérànie de ces talitmans , fut celui de fS6, 
ï 1 occafion duquel Grégoire raconte le fait de Per fdéim 
la Chapelle de S. Manin qui en fut préfecvée, Civit^em dit 
mais qui ne dut pas fub/ifter long<-cems. • ^"5^*'*« 

SAINT MICHEL* Cette Chapelle fe« 
toit bien ancienne, s'il étoit certain qu'elle 
fxsftoit, lorfqoe l'EgliTe de Saint^ Barche^emi 



i%é EeitSE i>ff Saikt Bakthblemi ; 
fut donnée aux Moines venus de Bretagne, 8i 
que les Cfaandues (ècuiiers qui la deâervoient 9 
furent placés en cette Chapelle de Saint Mt* 
diel : mais il n'y a aucnn auteur ni titre an< 
den qui pntHê appuyer ce fait» Il eft (èulement 
confiant qu*en Tan 1 1^1 , il esiftoit proche le 
Palaîs du Rot dans la Cité de Paris une Eglife 
.Dttchênc T. de szint Michel , appdlée alors Ecclejta S^Mê- 
f P* ^'^* ehaelis de platea fuivanc un Ecrivain du tems» 
Elle étoit donc dans une place publique, & ce 
furnom di la placé étoit pour ta diftinguer de . 
Wrde. s. ^^ quelques autres Eglifês ou Chapelles de 
CetJvefét ' ^3Îi>t Miche! , comme de celle qui ^cs le IX 
étpnd B9IL 3 fiécle paroit avoir été fituée vers la plaine de 
jMm p, x4t. ]a Montagne de Sainte Geneviève» en tirant 
du cdté de Notre-Dame des Champs, que 
nous appelions maintenant le faubourg Saint 
Jacques. Depuis que la place où elle étoit a 
été prife pour former la clôture de la Cour du 
Palais au XIV fiécle, on a eu foin de rébâtir 
proche ces murs ccliie que Ton voie aujour<« 
d'hui» dont la ftruâure aeà nullement du XII 
fiécle, quoique TAuteur du nouveau Calent 
i^o 19 Sept, drier Hiâorique de Paris fembleravoir cru. 
PhiJippe-Augufte qui avoit été baptifé Tan 
xi^X dans Tédifice précédent, confirma en 
Ct^ ^* ^ *^^ ^® ^^^ ^^^ Louis VII fon pcre avoit faic 
^ '^^ au Prêtre qui la deifervoîc, d'un muid de fro- 
ment du Grenier Royal de Paris, & de deus 
muids de vin de fon cellier* Sous le règne de 
Uid. S. Louis en 1 140 ou 1 249 , un Sergent du Roi , 
nommé Adam le Queu;c, y fonda une Cha« 
Sauv.T.3* pellenie. Louis XI confirma la donation de 
^♦'^• Louis VIL 

Il eft aifé de fe perfiiader qu'il y a eu en 
cette Eglife une Confrérie des pèlerins du Mont 
S. Michel en Avranchin, Du Breul écrit, fans 
marquer d'où il a puifé ce fait , que Philippe- 
Augufl; en fut rinâûutcmç. 9a eA porté à 

.Cioirç 



fiT M iCSft^ DB SA nnMAANCB: it? 

(Croire que ce (ëroit Louis XI qui y aurotc plu* 
tht donné occafîon* 

Je ne parle pas de celle des Padifiers : le 
choix qu'ik ont fait du Saint Archange pour 
lear patron me paroiflant être an» aucun fon^ 
demenc ; ce que Je (çai , cft qu'en 1310 quel- 
ques-uns de cette profeffion appelles NehuiarH » Reg. des ch» 
demandèrent au Roy la permiffion d'établie 1^2. n. 41. 
une Confrérie de S* Michel, 8c qu'il ieuc per- 
mit au mois de Janvier de la faire où ils vou« 
droient. Les SibularH n'étoient que pour la 
patiderîe légère. C'efi d'eux ou des Confrères 
du pelecinage qtt*if faut entendre une Ordon- 
oance de fArchevéque de Parb du loOâo- Kei.Anhiepi 
bre 1^36 » qui défend aux Confrerçs de S. 
Michel du Palais» de faire aller dans les rues 
de Paris des hommes i cheval vêtus en Anges 
pour repre(enter S. Michel « & des diables avec 
des rambouis fuivis des paiiis*beiits portés par 
^ti Prêtres. Ceci paroitroit avoir plus de rap* 
port avec les Chevaliers du Guet. On j voit i 
l'entrée un tableau qui les concerne. 

Saint Nicolas éfoit une Chapelle bitiepac 
le Ro]r Robert en (on Palais dans la Cité du 
Palais. Les édifices conftruîts dans les fieckt 
Tuivans Pont fait difparoltre auffi-bi en que celle 
de S. Martin: Mais le culte de S. Nicolas eft 
encore célèbre â TAurel de la grande Salle, 

LA SAINTE CHAPELLE. Je remecs i 
en parleri lafin de cette prendere Pâme dans 
ûR Chapitre particulier* 



Tme L B b 



I 



i88 o< i.'£«titB. OB SAïKr.Gao&oB^i 

• • . ^i — -^ - t 

DE L' EGLISE 

DE SAINT GEORGES, 

dite defuit 

DE SAINT MAGLOIRE 

41 Poccaflondis Moin f s de S. Béêrthelemi: 

Cr de cellf de S. LEV , qui a été 

unie pendant nn temps a U même 

Eglife de S. Bartbeiemi 

IL. n*eft pat z\(é de découvrir l*origine de 
l'Eglife de Saiot Georges cjui étoic bâtie fur 
la chauiTée de Paru à S* Deoia. On (fait (eu* 
îement qu'ielle exiftoit au X fiécle 9 & qu'elle 
avoir alors un territoire qui confiooit en.plu- 
fieurs endroits avec des dépendances de ce 
que l'Abbaye de S. Pierre des Foflés poflèdoit 
proche Ptoris: Car encore alors tl y avoir peu 
de maifons dans ce quartier fituéhors la VilJe« 
On fçait auffi que vers l'an xooo cette Egliâ 
étoit devenue le cimetière des Religieux de 
Saint Bardielemi de Paris ; queSalvator Evé- 
quedlAleibeo Bretagne qui avoit étérefù en- 
viron trente ans auparavant avec les rcHqacs 
de (es (àints'Bretons dans la même Egliie de 
Saint Barchelemi , fut inhumé dans cetteEgU(e 
de Saint Georges, auffi- bien 'que Junan pre-> 
mier Abbé de Saint Barthelemi. Ce Jnnaa 
9vant de venir à Paris avec Salvator, «voie 
été Abbé de Saint Magloire de Lehon, Mo«* 
naflpre^ bâti en BafTe-Bretagne par Nomeoo|r 
& Herifpoy Ton fils qui fc difoient Rois des 
Bretons par une fuite de la révolte du prc— 



DlTB OïïWït DB SaIKT MUotOIKB. 1^9 

mwt contre Louit le Débonoaire. L'Eglife 

de Saint Georges commence au(fi vers les 

oi£mes temps i être appellée Saint Georges 

Se Saint Ma^loire» Il eft encore certain qu'en- GdlL cht. 

vîron fix vingt ans après un nommé Henry ^•7«"'« 3o> , 

le Lorrain feai du Roy, que DuBreulapris 

pour un Prince de la Maifon de Lorraine»^ rhef.Mecd. 

s^ant reparé cette petite figlift» on y établie V* i <-«/» 345* 

deux Religieux tirés de la Mere^Eglife des 

Saints Barthelemi & Magloire de la Ctté. 

Mais à peine cet itabliflemenc ettt*il été pro< 

jette , & conclu en 1 1 1? que Ton prit le parti 

d'y transférer de la Cité toute la Communauté ' 

d^mémesmoines qui sV troavoit trop â l'é- 

eroit«L'fn(Defiiondelabatifiede la plus gran* 

de partie de i'Eglife fuffiroit pour le prouver » 

truand bien même il n'v en refteroit point de 

titres : car le fond , u croi(!e & les deux 

premières arcades de la nef font d'un travail 

d'environ l'an i x zo 6c 1 1 |o. Les voûtes eii 

demie cercle ou anfe de panier font un refle 

du go&t de la bâtiflê du uécle précédentt Le' 

fiir^us de la même hcf » dont les aras fini(^ 

fenc en pointe, eft d'après le milieu de ce fié* 

de- là. Pareillement la moitié de la Tour par 

le bas eft du commencement du XII (iécJe » 

ec le haut efi; de la fin de ce même fîéde » 

ou du commenGcment du fiiivant* 

Les moines de Saint Barthelemi ayant dono 
quitté la Cité conanie fat dit , vinrent habi- 
ter auprès de cette Egiiie de Saint Georges ^ 
proche laquelle étoit leur cimetière ; & y 
étant » ils firent allonger la nef du câté oc* 
cidental , dont en effet les arcs & les galle- 
riesfont d'un travail difftrentdurefte, comme 
je viens de le dire : Jk depuis ee temps la Dédi- 
cace en fut faite le i j Septembie. On ne (fait Invenc* a«s 
CD quelle année, J/"^ j^ S« 
Comme cette Eglifc étoit devenue d*aoe ^.Ç* ^^ 

Bbij '^*'* 



MO l>t L^EMtSE DE SaIMT GsOtCtS^ 

éten4Me affez confiderable , les habiuas iâs 
environs fe laflanc d'aller à Saint Barthelemi 
dans la Cité où lear dépendance des Religieux 
quant au temporel les avoit obligé de recourir 
pour les Sacremens , obtinrent qu'il fiîc établi ' 
un Autel fuccurfiil dans la nouvelle EgliA 
de Saint Magloire. Du fireul avoit vA de^ 
•titres qui fpecjfîoieut qu'il étoit placé an câté 
néridional du chœur , & qu'il étoit fous l'in» 
vocation d^iS, Leu & de S. Gilles* Ilauroit 
dâ dire fimpiement de S* Gilles, parce que 
PAbbaye pofTedoit feulement des reliques de 
ce Sains, & non de^S. Leu, fuivantunan"* 
cien Inventaire que )'ai va. Mais les incôn^ 
veniens de cette b tuation qui étoit encore gê* 
oante, firent que le Cuié de S. Barthelemi 
& les mêmes Paroidlens de la fùccurrale pen- 
&rent en 1x3.$ à bââr dans le voîfînagc de 
Saint Magloire une Eglife où le Curé de Saint 
BartheleBii mdttroit^un Vîeaire. Elle fut bitio 
avant l'an 1 140 fous le titre des deux mêmes 
Saints Gilles êc Loup , â la difiance de fix 
toifes de la clôture du Monafiere: elle avoic 
dix» huit toKès de long fiir huit de large : 
Mais quoique cette étendue revienne afkz à 
celle qu'a la nef d'aujourd'hui , ^édifice de 
cette nef tel qu'on le voit ne parojt pas d'une 
Gonftruâion de ce tempstlà ; j'en fixerai le 
temps cy-a^rès* 

Les Religieux de. Saint Magloire étoientdft 
l'Ordre de 8. Benoir« Ils oonfervoicnc avec 
grand foin toutes les reliques qu'ils avoienr 
tirées de 4'£gli(ê de Saint Barthelemi leur pre- 
mière demeure dans Paris, Se fpecialement 
celles du Saint .Evéque Patron de leur M0-7 
ffaftere. Ces dernières n'étoient cepen^nr enT- 
core au commencemeiU du XIV fiécle que 
dans une châffe de bois doré , faite trois çeot 
l^uaraiite ^as ^upâr^yant» 



1 



DITE DE^is DB Saint MAÔtome; 19T 

Elles en furent rirées le Dimanche ^.lailltft GdlL cht: 

1318 en préfencèdeplufieurf Eviques& Ab- T.y.tHiUi 
h<iZy.&i transférées dans iine chilie (l*argent 

fàice des épargnes du Couvent fous TAbbé Oo» 
bert , que l'on cooipcoit pour vingt* deuxième 
Abbé , &. cette diâffe de bois (rrvit â ren- 
fermer les odèmens des autres Saints Bretons 
que l'on conftnroit dans la même Eglift. On ^.^««.^1 
trouve dansiéMait/rolsgederAbblChafte' yj^yXilu 
hinrHi(loîre de cette cérémonie et. de ia Psoi 
ceffion faite en con(ëauence , compose fan 

1 3 1 9 en rimes friinfaiws par un nommé Geof* 
hoj^ de Netz. Avant que Tannée de la tran? 
flatioQ f&t revohie , il y eut en ^tte Eglift 
une Confrérie établie en l'honneur de S. Ma* 
gloire i dont la prineifiale Fête devost être f e 

joiir de eetté tranflattoh^ Lé Roy Philippe le J^^^^ dei 
le toHjg rapprouva pat As r Lettres Patentes ™«-^^^ 
données è Saint Germain en Layé au mois de ^' '^'' 
Décembre' 1318, dans lefqneltes il dh que cet* ' 
te Abbaye a été fondée par (es ancêtres* - 
La dévotion de&Fideles envers cette E^tifir 
fe manifefta peu ^de tems. après pat pliii^urîl rh ^ 
Chapelles otfils ^dotèrent, Robert de Lorîf j^sti^l^spir. 
Con&îlI«r du Roy en fonda une <)ue Philippe ' 
de ValoSs confirma en i s 46 an mois d'Oâobr» 
par Lettres données au Pont S. Masence. Tho* 
l^tdè6Eaifes Bourgeois , dota la Chapelle de 
la Magdekne en 1565. En 14x1 Jean de la' 
Croix Clerc des Confiptesift Jeanne Coqnatrix. 
ûicmmedcueBent la Chapelle qu'ils venoient 
de faire bibir Aus le titre de N; D. & de S. 
Eufiacbe entre TAutel deS. Gilles & la Tour. 
Pierre de Pife Chirurgien y avoit fondé un 
peu avant Tan 143P des Chapelains à 1* Autel 
oes Apôtres. JeanVoifînyfitaufltconitruire 
une Chapelle. En irfio tes: Fripière de Paris 
ayant en^o(e.ir£v£qtteao'iisétoieQt fiijetsi 
gagner oca aialadiespe&Uéntîelles, ils ob^ 

B b iij 



%9t 0B K'Eoiist i>B Saint Gsen^tf 
tinrent d'ériger «a cette méne£gU(e uneCon? 
lt«» ^* 7 frérîe en rhonneuf de S.Seba^en & de S.Roch. 
^^"^^ On irouTe dans k Gallia Cbriftiana un ca- 

talogue trèf-complet des Abbés deS-Magloire, 
ciccpté qu'on n'y a pas marqué que Louis i qui 
liégea en 1 107 « i'appellok Louis le Tixier. Il 
y manque auffi l'Abbé Froger , dont i'Attni- 
verraite s'y fiiilôit en z j^S» li v a dans ce ca* 
talogue un Abbé de trop , oui eft Jean LonveL 
On a?oit cru qu'il avoit négé en 145 ^ : msis 
ce ftit eft démontré bwt 1 en ce que j*ai trouvé 
parlcititree»quedès|'ani44S iesoMarslefié* 
geétoit vacant par la mort de Pierre Loovcljft 
que dès le 17 Ayrtl 2449 il éroit rempli par Jean 
JanieUn(mal nommé Tamelin)^ lequel Jamelsn 
ne décéda qu'en i4éa',ae ftit inbaflaé le 17 No- 
vembre. Ainfi ; Jean Loutel a été 6té «te la 
' lîfte avec grande raifen , psr une note de i'cr- 
rata de ce volume. Quant i Pierre Louve! » ce 
fct à lui que Tes focceffeurs eurent l'obligation 
de pouvoir porter la miti«.& l'anneau. Il 
«voit obtenu ce privilège du Pape Martin V. 
Fasi ;i4io« Son attachement au Roi Cbarlea 
VII fut caufe qu'on le mit en priforu' Une re- 
qnétè dès Religieux m^'a appris quSl étoit i en« 
fermé au mois de Mai i4%5t f^ ordre Cins 
doute du Roi d'Angleterre. 

Vers le commenoement du fiéde précédent » 
l'Abbaye de Saint Magltrire avoit eu un pnif- 
ûnt ennemi dans Renaud Comte de Dammar- 
tîn » qui avoit (on Hâtel procbeee Moimftere » 
& dont la tUe votiine a cenfervé le nom dans 
celui de S«//r*tfe-Comis. U ne GiUut'pas oaoina 1 
que l'autorité du Roi pour arrêter rentrepriAil 
qu'il avoit faite de bâtir fur le fend des Reli«i 
Téib. s. gieus malgré eux. Philippe le Bel ordonnai 
MaiLim Sil- par f^s Lettres du » Septembre 1 5 1 a au Prevoi 
te au Comte. ^ p^^^ ^^ ^^^ j^^^.^ ,^ ^^ ^^ ^^^^^ 

ne furvécut pas debe^icoupi âi Philippe lii 



nrrs depuii de Satîit Macio/ikc. ifî 
?ea ve donna en rj 1 6 à l'Abbé Gobierc un aâe Aiâi 
de réparation pou toate^|eft violenées c]ue Ton .,. 

mari atok exercées. L*Abbé Bribe qui fié^eà 
fous le règne de Charles V , commence ainfi 
(m de Tes aâes qui eft de Tan t 3 6 ^. Ftere BrUë 
far la gracf de Dkm & du fâha fiége d§ ftcmé 
humble Abbé de Suint MuiglxAft. Oh aftp^rend par 
un antre aâe de Tan i j;^p » qni co^efhe le/ 
cbartes de la rifle de Reims ^ûtyodes par les. 
Remois|dans les Archives de Saint MagIoiré« 
que fonnom étoic Bfice dePloyart. 

Cette Abbaye eut dans le XV\ &éc\t è€^% 
Abbés quifurfcnt très<onnns dans la Vilte 8c 
Diocèfe de Paris par les fonâions Epifbopalâ 
dont ils 8*acquitterent an nom de l'Êv^que de 
Paris : ce furent' Guy de Montmirail & Char* 
les Bouoher d'Orcé. Tous deux avoient été 
Moines» & tous deux furent Evéques de Me« 
gare en Attique fucceffifement : le dernier 
mourut en 1559* Cinq ans après le titra Ab- 
batial fut féuni ii'Evceîié de Paris , & avant 
la fin du (iécte lès IKeligieux fureqt transférés 
au fanbouflgSaim Jacques , à rHôpital du nom v 
de Saint /aeques du Haut-pas , où f en dis un 
mot ; ,& lésbf^Ifks Pénitences ]^acées en cette 
ancienne Eglife Abbatiale de Saint Magloire » 
en vertu d'un Traité de Tan i f 7a & de Lettres 

Patentes , refterent (êulement chargées de deux 
bis de cens envers TAbbaye. Elles étoienc 
foixante Religieulês , ayant Marguerite Moi- 
ret à leur tête. 

Cet ancien Monaftere de Saint Magloire 
avoit tenu un rang diftingué dans Paris. Son 
Eglîfeavoic été Tune des fiationales du Carê- 
me pour le Clergé de la Cathédrale. Elle avoit 
un domaine Seigneurial fi ancien & fi peuplé 
dans un canton voifin de la chaufiée, qui de la 
porte de Paris conduifbit à Saint Denis , qu*il 
s'y forma un bourg, lequel du nom de TAbbé 

Bb mj 



194 >^ VEciUïï DE Saimt.AIagloue, 

^^l' ''^ ^^ ^^'^^ Magloîre Atc appelle U Bourg^fAkhé*^ 

^wT** *" y ^"* même en i444 une pone qui porta le 

mem? nom. Je ne m'anête point à réfuter ceux 

de nos modernes oui ont au que ce fumom 

PigamoL g^j^^ donné, à tre Bourg lui venoîi du Prîeu- 
f é de Saint Martin» Ilsfont excufàbles , n*ayant 
poinit TU les titres qui font foi de ee que ^a- 

^B^ TaAce. L'écheUe de Saint Majioîf e » marque 
de iuûice, étoit placée un peu pJus loin de 
Paris , Tçavoic. vts-à-vis Saint Nicolas des 
Champs devant la Croix S. Laurent v & elle 

TéA. S. Xlibfiftoit encore en i h'^ La Couture Saint 
7t^ ââ M* |4a^loîre étoit encore plus loin > /Ravoir dans 
^■^ U faubourg Saint Laurent» 




E«£ÎSB BB Saint Lmv; t^f 

' ' .111 ^ 1 . 

EGLISE 

DE SAINT LE U; 

Emoffêe de celUs de Saint Bartbelemi 
& de Saint Magloire* 

LE premier titre (]ue j'ai trouré fur cette 
EgUre, eft la remife que Geoffroy Abbé de 
Saine Magloire£ten 1170 au Prêtre 55* Qi« 
dn & Lupi y des onze fols de rente dûs pour ia 
place où Con Eglîfe ctoit fondée, prenant en ^^'f* ^^ 
échange pareille fomme fur une n^ifpn (k lsi ^- 
rue des Oes & iur une de ia rue Je Hueleu. U 
efi bon d'obferver l'arrangement de ces noms 
SS. Egidii & Lufu En effet» plufîeurs Qho(èf 
portent à croire que S. Gilles fut le nom que 
l'on voulut donner à cette EgUît^ i& que ,Sé 
Loup Evéque de Sens o*y la été joii|t, qu'à 
caufe que fa Fête & trouvoit le mçmç jour qu< 
celle de S. Gilles, ilç^voir le.pceoiier SepteaH 
bre. i"" Les reliques de S. Gilles -qsit Voua pofi 
fidoit dans T Abbaye de Saint Magloire, oî^ 
d'abord fut érigée la fucour/âle â l>utel de (ba 
nom. 19 Dans les livres Ecciéfîaftiqaei de Pan 
ris du XIII fiécle, on voit S. Gilles V9tc vuk 
Office propre au premier Septembfe, àc Saint 
Loup remis à un autre jour, ou réduit au prer 
mier Septembre i une ample conunemoiaifiMii 
Dans la permil&on qui fut donnée en 1308 
de hâte TOffice pour les Habitaos dans la nef 
de S. Magloire , a caufe que leur EgU& étoit 
l^oUue, on lit, Danumu Bifumifis Çutrams. Ecr 
clefia SS. ^dii & Lupi. 

En X 9 f ^ , Saint Gilles n'étoit encore qu'une 
Cbapdle fuccuriàlc | elle (m içbâM« ceite aa^ 



t9é EoLtsiBD» SAfKT tnti 
née-Iii , £r les Religieux de Saint Magloire 
7^^« s: pernireDt qu^n y mit denx petites déclies qui 
liWg/t puflent être enteoduçs dans les rues Aubry-le* 

Boacher 6c du Bourg-!' Abbé» oà étoient les 
maifons qui en dépendoient. Le genre de bi« 
tifle de la nef peut approcher de ces tems*U ; 
Quoiqu'il paroîfTe qu'il a été rendu depuis plut 
foiide« En 1481 les Marguilliers delà même 
Chapelle a^nt représenté -ans Religieux de 
S. Magloire que les deux rues fufdites ayoîent 
des mailbtts bien plus élevées qu'en i ) 17 » ib 
obtinrent de fondre des cloches plus confidef 
râbles. On (ôngea à aggrandiraufli cette Egli* 
le fur la fin du même fîécle. Les Margui!« 
liers achetèrent de Gufllaume Marc Bout* 

Seois^ le If Novembre 1491 , un jardin der- 
ère le chevet qui avoir été des dépendances 
de llidtel de la Faux y & autres morceaux de 
terrain autour deFEglifê : mais les Religieux 
de Saint Magloire n'en firent un abandon to- 
tal qu'en 1 5 1 j > Jérôme de Marie Seigneur de 
Lmancy'étaht Marjgivillier : la maifon de ces 
MM. àé Marte étoit en la rue ^ui cft appel- 
lée Sêth^tê-CàmÈe , à caufe du grand logis 
^'y a^e6t eu lea Comtes de Dammar- 
tin , «infi que )e l'ai dit phis haut; & il / 
âVoie là en 2 s6t une fontaine dite de leur 
nom là Fontaine de Marie. L'Abbaye de Saine 
Mègftoiife'veirtdît encore depuis , (çavotr en 
ti^i aux-Margcolliers de Saint leu vingt* 
titvif toM»9 dé verrain» ^ui fbrmoît deux pla- 
ides au cbin die la rue dn ««^té de la rue Salle- 
au-Coftite. Mais ragràn^ffement de TEglife 
projette du câté du levant ne fut esécuté que 
dans le fiécle (uivant. 

- Dh9 le 16 Juin 1 jjfi , Jacques Evéque de 
Calcédoine avoit oon(àcré fix autels en cette 
Eglife. EHe avoit* déjà été" dédtée depuis long- 
tems le-Dtnsftnehe dans TOdave de l'Afccn- 



EMAKB*B Dt eilLB PB S. B AUtKBL; 19? 

fioa; mais es r^ 13 l'AfiniveriiimâtiHt été re« 
flinau Dlaiftnche d*aprèt rOâaveéeS. Piet^ 
te 9 nrtc la permilfion de fBtéque de Pari».' 
. £a 1 tf 1 1 on jetca let fondement du Choenr » 
St dès l'année ftiivance» il écoic prefqtie fini. '^'^ 
L'ouvrage cft dant le goflrc moderne > tout dit' 
fértm da fo^iîqtte. 

Ce fîic en U17 qiteoetce Eg|lire eeflk d'être 
fiiooitcfife de Saint fianhelemi , atténda l'aug** 
memation do nombre des faabitanf , dt elle lut 
érigée en Paroifle, dont le premier Curé fut 
M. Rnmec* M» André du Sauflây , auteur da' 
Martyrologe Oallican > frc« fut l'un dé (et fuc« 
œfliBUit, Se eft mort ETéque de Toul en xéf^. 
On a de M. Vivant , qui a aufli été Curé 
de Saint* Len^ & depuit Chantre deFEglift 
de Parit , phifieurt Proies , qu'il compofa 
au commencement de ce fiécle pour ' le Miflêi 
de Paris & plnfieurs ouvrages de Théologie. 

U eft étonnant que les Benediâtns de Saint 
Ma^ire n'eaffent point fait préfent i cette 
Eglife qui étoit de leur dépendance > bîtie fur 
leur terrain , & pirefque contigue, de quelquci 
cliques detSmnts connus dé Bretagne , dont 
ils écoîent fi abondamment fournis, fle qn*il 
ait fallu qu'elle ait eu reeoon aux Saintes de 
Cologne , ;dont 00 ne conhott pas mémo les 
noms. 

' Le Pouillé Pftrifien écrit vers Paii 1 4 ^ , met 
dans regUfe de Saint onies & Saint Leu la 
Chapelle de S^ Jean-Baptifte & de S. Jean l'E- 
vangelifte, qu'il dit être à la nomination aP 
cemative de i'Evéquc de Paris dt da l'Abbé dç 
Saint Magloire. 

U y avoit aufli en cette Eglife une Chapelle 
de Saint Jacques, dont le titre a été téunî à fX-^;/*'-f* 
r Archevêché. ' -'-''• ^7»o. 

' Cette Pârdfle retlfeiMe fur fen territoire 8ç 
toiM d^une^ fuite é/M terne Se Denit, dtipttir 



fOO Ç«U»O«.$*MA&T0l>BflGHAMni 

CHAPITRE NEUVIE'ME 

' sCr les deux 

BASILIQUES 

DE SAINT MARTIN, 

Battes en dtffirens fiécles hors la Cité de 
Paris vers le Septentrion ; &_princi* 
paiement fur la dernière fM/ deSicu-- 
liere eft devenue Mom^i^He : Pnèsjkt 
les Eglifes confirnites dejfns leur terri- 
toire. 



li 



L y a eu im fi grand nombre d*Egli(ês bâ« 

_, tics dans les Gaules fous le titre de Saint 

Martin Evéqae de Tours dans les tems d*après 

fa mort , & Artout fous la première race de 

nos Rois, qu'il y a tout lieu de croire que les 

Evéques de Paris n'auront pas manqué d'en 

ériger une auprès de leur vitle dans le cinquîé- 

tj^^^f' T^^' ^^ ®" fixiémc fiécle. Je compte pour peu de 

^f '• *• *"• chofc l'Oratoire qui y fubfiftoît à la porte fi- 

tuée i l'extrémité de Tlfle à l'entrée du grand 

pont : quoiqu'il eût été bâti dans ce lieu en 

mémoire du nûracle que Saint Manin y avoit 

opéré fur un lépreux» ce n'étoit plus en 586 

Vov.cequi qu'une très-petite Chapelle ; elleétoit même 

TS n* ^'- abandonnée i un Bourgeois qui ne lui avoir 

de "de Saint donné de l'apparence qu'en élevant fa couver* 

Barthelemt ture à l'aide de quelques branchages. Outre 

p«g* 2g4« que la place étoit trop refierrée pour qu*on eût 

i>Û y confiruire une Eglife Abbatiale , c'eft que 
a plupart des Bafiliques & des Monafteres coa« 
\ 



BT CttlM'Bft 9A HBVBllDAMCB. fOf 

ftruitf en l'hoançur de ce Saints 1® furent pré* 
cifioDcnt à caolê qu'il étoit regardé comme le 
patron ipédal des' Gaules & enfiiite de la 
France) çn confê()ueiice de la multitude de 
piirades qu*U avoit opéré pendant fa. vie 6c 
depuis ÛL mort, 4t |»arce <|ue fiui tombeau de« 
vint dès ces temsr-la le péleânage le plna fré« 
quenté de tout le Royaume» & dotât onappor* 
toit dd tous câtés des linges & des étofl^ qui 
y afoieot repofé i enlôrte même qu*il y eut 
des villes où Ton oompu plufieurs Egli&s fous 
fon invocation: ainfi on ne peut pas dire qu^oa 
a*eût érigé des autels fous ion invocation que 
dans les lieuxoù il avoit paflii. 

J'aurois pu rapporter pour preuve çue l'E- 
gliîe de Saint Mamn de Pans exiftoit dès le 
VI fiécle, l'autorité de Dom Thierry Ruinart « 
qui dans une Note for Grégoire de Tours à 
Tan 581 afiïire que c'eft d'elle dont il s'agit 
dans le njBuviéme. Chapitre du fixiéme livre 
de cet Hiflorien , 81 que c'eft dans cette EgU- 
fc que le Rpi Clotaîre vint faire fa prière Tan 
SS99^ 4ue S. Domnole Abbé de Saint Lau« 
rent vint pafler une nuit en veille dans le terne 
que ce Prince y étoit* Mais quoique M. Bail- vîe de $;> 
let ait fuivi ce (èntiment» je ne puis m'y con« Domnole p« 
former, parce qu'il me paroit qu'il s'agit en ^^^^ 
cet endroit de Grégoire , de la Bafiltqoe de 
Saint Martin de Tours , où le Roi Ootaire 
feroit vepu par dévotion peu de tems après 
qu'il commenta à régner fêtil fiir tous les Fran^ 
çoîs. C'étoit au tombeau de Saint Martin quo 
"^l'on accourott alors de toute la France pour 
paflêr la nuit en veilles « & quand i'£véque do 
Tours dit fimplement la B^/Uiquê de S* MarfîH^ 
fans déGgner un pays particulier , cela dote 
s'entendre de :celle qui étoit proche la Villd 
doat il écott Evêque. Quoique THiftoire de 
<jregoire de Tours foit depuis plus de deux 



f M EoiitB DE S. MAitr m p^ Cfi AMM ; 

fiédet encre les mains de touè le monde» per^ 
fonne n'avoit encore penfé â fe (ënrîr de cet 
endroit pour prourer qu'il 7 avoit alors â Pa* 
ris une BafiUque de Saint Martin , & je ne 
m*en fenriraî pas non plus. Je ne laifle pas d^é-* 
tre perfiiadé qu'il 7 en exiftoit une dès ces 
tems-U entre la porte (èptentrîonale de Paris 
& la Bafiliqwe de Saint Laurent» ou à peu près. 
Elle ponvoit même dès4ors avoir été Abba* 
tiale {ecnliefe, 6t ii peut fe ËTire qne ce (bit 
d'elle qu*ayent été alors fiiperieurs deux ou 
trois Abbés de Paris dont on ignore le fiége , 
. & ^tti vÎToient au VI ou au VII fiécle. Au 
' moins il eft confiant qne cette Bafiltque eii(^ 
toit au VII fiécle , Bt qne (k pofitioo étpit au* 
nord de Paris ; le Diplôme donné Tan ^iq pat 
Childcbert III le fimpoiè. Outre cela la Char- 
te de la féconde fondation de ce lien par le Roi 
Henri I affiite one les Normans venant â Pa« 
fis y j avoient détruit de fond en comble l'Ab- - 
baye de Saint Martin qui étoit proche l'une 
des portes; C'eft^ncorè une preuve que cette 
Abbaye exiftoit fan 840 au commencement 
du règne de Charles le Chaove. De plus dans 
un Etat des places ou du terrain que l'Abbaye . 
de Saint Pierre des Foffcî avoit à Paris vers 
Voyez mon Tan 900, le terrain de Saint Martin eft mar- 
fccond Tome ^y^ confiner avec cchii de Saint Merry ft de 
l'Hiftlde Pt' ^^î»^ George ^depuis dit de Saint Maçioire ; 
rîi pag. ce qui fait voir que & fituation étoit dans ce 
xcviij. canton-là « & vers le lieu oà eft Saint Jacques 

de la Boucherie. Enfin , Tufige où eft le C1cr« 
|é de la Cathédrale de Paris d'aller faire TOf- 
Sce à Saint Martin âcB Champs le jour de la 
Saint Martin d'Eté, me paroit être une cou* 
tume qui a du avoir (on origine au pIAtard 
lorsque la Liturgie Romaine fut reçue en Fraii* 
ce, c'eft -à-dire vers l'an 800, & qui après 
avoir cefle lorfque riEgUfe fut détruite par les 

Nonnaos 



. ilT C6tU« QB «4 IIBfSHPANCB» 30) 

Môraians dans. la cours du jnéme (iéde, fu( 
rétablie au bout de, deux cens ara • 

. Ce teins c& l'^po^ue de la (êconde fooda- 
tioo de cette Abbaye par le Roi. H<;nri L Ce 
Prince décUre |>ar fa charte de l'an io4Q, quç Hîff. & 
TAbbaye fîcuée devant la porte de Paris ayanc M«a. p. 4* 
ét4. détruite fans qu'il en rtflât do Te/lige « 
îi^^n rebâtit nne plus grande qD*09 ne faii 
fott les anciàpnei ; .& .que de J'am de geiif 
pieux il y a mis des Cbanoiiies vivans regu- 
Jierepijsiic » aufqiiels il a donD4 les terres qu'il 
polTédoit dès auparavant aucoor de oet^e £glî- 
lê, & celles qu'im Seigneur. nommé Anfold 
.& (es deux n^yeua Milofl & W^rin kii avoiem 
codées» du coo^êntemeac du Comte Hugues» 
Le Roi Henri , à la prkf e, d'Iinbert fivéque. d€ 
Paris » s'étolc • contenté de raban^im que cet 
Chevaliers lui firent decettè Ousurt'^, en place f^ Caltara. 
des cent It? ses q^'ii auroit. pu exigée de Miles 
criminel de leze JBdaiefié* . 

Si ceue. Abbaye fut .rebitie:préci(2jilAl|t à k 

même place ^ù étqis l'anciedoer il Au^^dîte 

•qu'après fa defiruâioi» par: les Normans^ le 

tetcain étoiç retourné en parMeau Fift-» ^ eu 

partie au»Comt« de Paris, duquel fltparok 

^'Anlbld &.res neveux teaoiont ^ %vki^ cé^ 

dei>eii( au Rot pour la féconde, fondatioii* Il 

£m^ auifi obTerver que ce Prince ne dit fWiUe 

pan que l'ancienne Abbaye e&t étéfond^ en 

mémoire du aûmcle. opéré par Saint Mardja 

fut 1er l^F^tt^.t ni qu'elle eAt été bitte dans le 

lieu de ce miiade. LtÈ Rois fuivani ne k.di* 

lent pas non plus dans leurs Diplômes» Lee 

Cbanoines qui delfcrvircm cette Églife « dont 

la Dédicace fut faite en 1067 , étoient;goa- 

▼ernés par un Abbé nommé £ngelard.c Tous 

ionc qualifiés de Frên^t d^ns un Diplôme éa MLf% it. 

Jlot Philippe de l'ao 1070, de niéme que la 

R^le d'Aix 1^ ÇbapeUtt t|us4i£i^ie^ Chaooia 

Tms i. Ce 



304 E«XifBt^B5,MAMINDrisCHA&m^ 
ncsr U y «voie dftas i^ticlos un Hâpiml poQt 
les pauvres & pour Ifs pèlerins de S. Mardii 
dé Tours 9 dont fe chargea un Recius nommé 
Fiere Jean5 lequel obtint du même Roi que 
dans tout cet endos il n'y eût que le (ènl feur 
me- l'Abbé & les Chanoinei avoiem cédé à 
rentretien de cet UApîtal s ceci ièiable mar- 
querque cet enclos Àok grand, & qu'il ren- « 
ièrmoit quelques habkans; Le Diplôme de 
Fan 1070 hk Toir en même tems que renclos 
étoit au milieu des champs & de fi^re ovale 
ou oUongue. On y lit qu^i la fi>rtie de Paris 
le^ehemîn que Peu avoit Aivi pendant quel- 
que teoos fepartageoiton deux : l'une des brtn- 
ches palToit devant le Monafiare ( c'cft rev- 
inreffion du titre) êc Tauilre après avoir repa0é 
par derrière , ft rejoij^aoit à iajpremiere bran- 
che' ï ces deut chemins pàroiflent ayoir parti 
de cdni qu« Pou appelle aujourd'hui la rue 
de S. Denis ^ car alors on ne &rtoit de Paris 
du côté du ftptefttrion que par le Grand-pont , 
»^^ en ayant ponlt d'autre plus haut. Il par- 
toittleflc alors à h droite flte girand chemin de 
Saint Dî^nls deux chemiasobliquer pour alla 
gagner T Abbaye de Saint Martin > dont lun a 
encore conArvé ibn obHquité'3 laquelle eft 
lënfible dans la rue Darnbtal , dite par cêirup- 
tioo Gîeneta, êc l'autre étoit appareninaent 
ce qu'on a appelle depuis 1» rue aux Oiies. 
LeR^i Philippe défendit par Ion Diplôme de 
paffer ^par le ohemia oà ron'hiffbit fe Monaf- 
tere i main gauche , qui feft ce dieriiier , ^ per- 
mit qu'on le réduisit en laboufage pour Tuti- 
iité de l'Hâ^ital de» Pèlerins de Saint Martin. 
On ne ff ait dV)à Dubreul a tiré que les Cha* 
noines" qui furent mi^ à Saint Martin lors du 
létabliflement vers l'an leéo, étoient de l'Or- 
dre de S. Auguftin; fit qu'ilsenrurehtczpul- 
^^ caafê de leuii maovaire vie ; cette itt: 



tr CBLUS »K tA DËnKttMOE. )»f 

niere cîrcôiiftaiioe ne paiolt t»as^tfe plus vér 
fioble que la première , donc la faufieté eft 
fatpable, pttiri|ae l'Ordre des CbatUMUe» Re^ 
guliers de S» Aagufliii n'étok pai^eocdre «élft» 
bii^nf^Àoce^ ou s^ilfeioû, c^oR^depuilti 
peu dt têms , <|uSl n'y âaacMie appiv€nee<)H^ 
cet ccablilTemenc eut eu dès Ton berceaii dos 
^jecs dé fi mttitcirei f6ûBilM*qiie DabreUl le 
dît. C*écoiem éonc des CiianôiiKs qui fiii*- 
vctent la règle d'Aix la Chtfpdie» de anéMe 
4fit ceux qui AreM i l'Abbajre de Sainte Oe^ 
neviéve depiais les guerres de» Nevmane, 4k 
que- leRùi Roberc'a ^figcié virtf-aarot^r^ gmU. chr. 

ée gottveftoé^ Gi^oiito/»rri^tciiis t-Auffi ces ''^ ^"* 
Cbanoines àe TAbbâye de* Saint Mahtif 4^ 
CiMiiips éceienfi^lf dans une «elle uniois^àtec 
causée l'Abbaye de Sainte Geneviève, tM 
potir feiwreteiHr , cet» de Sftînte Geneviève !>» BrMi î^ 
lefbrftvoîent accordé iHiéPlrébeiidepatYiiitshs i'^'j;'*^^^' 
«c iU étotem cen^nus d'filot ftcMté d* f rie*. f'^J*'^'''^ 
rea. lis dévoient done étre4uflt en rdliKieft 
a>rec la Cathédrale* On voit pair on «£k* do 
|*an 1088 , que l'ancien Ofage étoit que cettt Hif. s.Udrt* 
Eglife fournie à l'Evéque un I¥éra OardindI f- 3M^ 
aux Grandes Fêtes, & que deli peut être venu 
IHiâge oà eâ le Prieuré à'y a^oir un Vfeai^t 
att'moln^ celui par lequel l'an des AeMgitux 
Tient encore de noi^ jours acquitter au Granti^ 
Éutel de la Metropolitaiile la Meflè du'cheeut 
pendant une feraaine; • < 1 

; 'Sans rien aflitrer touchant les ratfons pnut ! * 

ierqnelles dès l'an toy^ le Roi Philippe donna thià,p* 19. 
cette Collégiale A'bbatiale à l'Ordre de CIu^ 20. 
tfy , il fiiffira de (Ravoir que les treizt Cbst^ 
noines qui la deifervoienc, confènurent i cet^ 
te donation : ràâe les nomnae tous , & Geof- 
ftoy Prieur à leur téte^ ce qurtnarqae que lé 
Bioi & (êrvtt de la vacance dti £ége AIH>atial 

Ce ij 



1 'fU EttifKim s. Martin miChamm; 

par la tbqïî i'Engihià , pour £ifre ce change^ 
ment Le iraoiport de ctcie maifoi», des terret 
H dif Tignet donc a?oh j^aicet Abbéy fiirfiiia 
Mtbeott^iieflMnt par un aAe dceflé i Saint 
Bcaok Am UHreoi le Rpi étoit alora , fini 
ia roNMÎOiMdMeàlafiûnieMeiaEglîreda 
Parif. 

Alors m conmeafa i ne plot qualifier FE* 
glife de Saine Martin des Champs ^«e du cr- 
ire de Prieuré } & il fat regasdé conuM la 
ttotfiém filkde r Abkaya de Clli<i.x..NMReit> 
lat Evi^piei de Paris & aatses bit firent beaup- 
nonp de biens, .dont k d%iail el rapporté «a 
plttfiewrs Bullua <1e Papes du XI Bt XU Oééêên 
^ e^qKielqiies Diplômes. Urfion fut lepre»^ 
smes Prienr t Vaiesaa, Chantre de l^E|(iife<Ië 
Parisy ent^eavie d^'écre^run de (es BxHjpemi 
'Ânjd, ns. msjs Ton Evéqiie l*e» détourna , ce qui fkktk 

I» Mf* is. jf^rt & AnTelfoe AreheTéque de Canmbeiy» 
XUbaii^» finiénuB Prieur de cette nwîfon, en 
fat lire .po4K &re Evéque de Pasis avan» Ta» 
^150^ il leur: fit beaucoup de biens. Plu* 
fieurs p^r ia AUce forent fiiii< Abbés de Clunjr^ 
ou Evoques y oa Caidina«»i ce qpii reçoit trop 
long de déduire.^ 

. La Station q9e le Chapitre delà Cathédrale 
4e Paris fait i Satnc Martin le 4 Juillet pour 
la Grand Meifc, t& une des f\w remarqua*- 
Ues de. toutes celles de la même Métrofioli* 
taioe» * Je croirois qii'atttrefois elle dé fatibit 
le 1 1 Novembre , parce que je lis que o'étoil i 
U veille de ce jour que TEvéque de Pasis pré- 

Xfifrêp. tendoit avoir ton droit de procuration , ce qui 
forma une conteftation pour la déci/too de 
laquelle Ckment IV commit des Juges ea 

L'Egllfe de Saint Martto ne coarerve que le 
fknâuaire Se le fond de Tancten édifice da 
?U £éçlci Çs fond quicft tstipiu^ soxoa^t 



ST CniMB Ot ffÀ DfePfMDAlICB. f€f 

a été appeUé Canrie pat corraprion da met la* 

tia drmUë , rood point ; ce qui a fait tmagi* ^ Hifl. †

S'ncr par M. Gianeolat , «pie ce nom Tiendrât ^!^ ^ '^ 
I ce qee Ton j vAt ane image nmaotleafë de ^ ^* ^ 
la £iince Vierge da tems de Chadei VI ; mm 
ce nom de Chaitamia étok déjà changé en cdni 
déCardedèsleXIVfiéele. A RomeTEglib ^ Chaflctaîa 
deS. JeandeLacfan a auffi un lieu ditlaCa^ ^^TV mS, 
roie toat a» fend de l^Eglire. La Tour dee 
gtofh» docliea eft paieillcment du geme do 
codlroftion en oAge du tem$ du RoiHenri o« 
de Philippct auffi-bien que le grand portaiL' 
Bout ce«<|«i eft de la nef « dn chonir^ ils fimt 
dTanoilnÂifr bien poAerieofe : c*eft un grand 
imilieaa fort large fima pcltera 9c fant ailet^- 
maif anffiâosToûce, 8c fimplemem lambrit^ 
fi^Il par<rfc avoir été bâti veis le règne de PU"! 
Ji|9eleBel. 

Cette Eglife eft enrichie fnn petit oflè- 
ment du corps deSeiot Martb précieulèment Bnvimt 
oflehiCét & con(èrvé daoale Tréfbr avec dViih» P^. U V 
très reltqees- dont )e .parlerai ci -.api èst Au-^ 3^ 
deAie du Grand aniel eft élevée une châfib 
d*ars^^% qui renferme le corps d*un Saint ap« 
pelle Paxeot , laquelle n'eft portée qa*ans Pro« 
codtoasqni fe font pour les néceffités publi<> 
qœe > toriqo'on y doit porter ceUe de Sainte JiM.ai St^^ 
GeneviévcL Le tems depuis lequel on poffede 
cette relique eft incertain. Il eft confiant qu'au 
motos dis le XIII fi^cle elle étoit l Saint Mar- 
tin dans ime chââc de. bois; que Tan \^y ^V* s. 
Odoa Chapiteau de Troand Prieur ayant fait ^'^•f-^^ 
faMiine cMfle d'argent, le corps du Saint jr 
fat transféré par Jean Evéque du Pny le hindi 
premier Jan^er , en prélênce de Bertrand Ab • 
hé de Cluny, de de Berenger Abbé de Figeac) 
qu*en i |8odeux Religieuxdu Piieuré furent ao» 
cufiisd*avoirdéfobé€ettecbâfle:leursnonislbnt jf^^ p^^ 
fpédiiéidaastoKcgtfiresdttParlemcoi^ qu'en ae jft. usa 



fOS E^lIIBllE&MilILTtNBfiiCHAlkPS, 

«. $09 cette même chiffe ayant été oatcne pat 
le Prieuf > Etienne Gentils, on y trouva ou* 
tre le corps île Saint Paxent i des reliques d'u* 
ne Sto Albino Viei^ fr Martyre , & qne lor& 
que pour la séparer on y ent ajouté trois marcs, 
eUofe trouva pe Ar cent (]oatre*Tingt<dix inarcs^ 
qu'en iféf,iorfiiu*AfitoineVialarétoitPrsenr, 
le Monaftere fongea à aliéner cette cbâife & ^ 
d'autres , pour lubvenir aux bfefiniis'de tems , 
Jfêf^. Pari, ft one Denis Martinean Grand Celertar fix 

%92iiv.i56i deftitaé parce Prieur, poars'étreoppoftà 
cette anénatton* 

• En cestems-li il y «voit derrière le Grand 
autel un autre autel du nom de S; Paxent -, oà 
Htfi, S. Martin le Pkart, Makre des Comptes, avoit ! 

j^drt.fag^ lonii one Mefle dèsi'an xfoy, A au^defliis | 

^^^* duquel éioit apparemment cette obifle*: ftiais 

le nouveau Grand autel a^ant été finien iéx%^ 

ia châflè y fut placée depuis. On lit auffi au'An- 

H^ê s, été Fremiot <ArcfaeiRCqaede Bourges , taifant 

9fMà»^ i^u i0 '4 Janvier de là même amiée la coniicration 
' de cet atttel ibus rfaivocàtîbft' de S. Pierre, 
S. Paul 8t S. Martin » y mit des reliques de 
S. Laurent êc de S. Paxent Nfortyn; Ce S. Pa« 
sent ta plus connu par la célébrité da culte 
qu'on lui rend k Samt Martin, que par &s 
aâes que Ton ignore totalement. Sa fête y eft 
obftrvée fi folemnellemeitt , one le Diman- 
che qui la précède fie qui la (uit, il ne doit 
point y avoir de prédicsftioh i< Saint Nicolas 
des Gbanips , fui vant un Arrêt du Grand*Con« 
iêildel'an tyio., confirmatifde l'ancien uHi- 

Î|ef# Elle ft célèbre le 23 de Septembre. Tous 
es anciens Calendriers de Paris de tenas im* 
mémorial marquoient en ce joor kl cdmménio* 
mdnition d'un S. Paterne, Pê$9nù Bf. ^ €>mf^ 
Qaelques-uns auffi de Paris écrits au XllI fié- 
cle , au lieu de Patttni mettent au même four 
PâxmU Bf' & Cou/, i4atiireUemeot cela ( 



wf ettitf 9B f A btPSNfiAUes; toi 
iâmroït à feconnoltte en ce nom S. Paimnc 
Evéque de Pokierif dont le corps aoroit ptt Péfetutina 
être apporté i Parit. D*ttn autre côté , Gre* Gr»^. Dtr. 
goire ae Toura s*eiprime de manière ï fiiire Uh, ^ r« xi^ 
croire 9 en premnt^ibn texte tel qn'il ft pré- 
fente d'abord, que Saint Fkmius^ prédécef- 
feor dû même S. Paiflfant , mourut à Parir« Je 
n*aTanee ceci touchant les Eréques de Poi- 
tiers» Fàfimtimf & Phfitkut que parce que le 
Martyre du Saint honoré i Saint Martm n'a 
aucun fondement » & n'eft appuyé que fur une 
légende entièrement fabuleuft. Si* Ton ireat 
ubrolnment que le corps de ce Saint foit yenti 
du Berri, à eaufe que l'Eglife Paroiffiale dti 
village de Ma(cay eft fous fon nom 1 & qiit 
S. Odon Abbé de Cluny a auffi été Abbé dte 
Mafcay en Berri ; on pourra conjeâurer que 
ce même S. Odon l'avoir fait tranl^ter i 
Cluny , & que cent quarante ans après le Cou- 
vrent de Cluny l'aura donné i la Colonie dei 
Religieux de cet Ordre» qui vint demeurera 
Saint Martin des Champs* 

Je ne m'arrête point Cwt Ste Albine, doflft 
les oflêmens étoient dès le XIV fiécle dans la 
«h&flfe de & Paxent , 6c dont la tête eft enfer- 
mée à prérent dans un bufie de bois. On ne dit 
rieii de cette Sainte^ *& il n^ytn a aiiçiuie dp 
ce nom dans lès'Martyrologer. Céft' ce qui 
fût fait croire que c'eft uhe des Vierges de 
Cologne f dont quelque Prieur de Saint Mnt* 
tffî aura obtenu le corps^ de ménie qu'un Hifi. s. 
Prieur de Saint Leu d'Êflerénc en eut deux Usr$.f.ii^* 
fous le nom de Ste Tecence & Ste Eugénie , 
<)u'il mit dans fon Prieuré l'an ittfi. On lie 
(|ue< le' Roi Louis Xt venant honorefr Ipi Re- 
liques de l'Eglife de Saint Martin des Champs, 
y ofiroit des pièces d'or : c'éft ce que nous ap- 
prenons de lif permiflfion que le Parlement j^f^. part^ 
A^nnal^an 147 5 aux Religieux d'en faire l'^fflT i« M 
(toi' pour les bcfoins de la Maifon» 



)xo EmisidiS-MartimoesChampi , 

.. tl y a aufli à Saint Martf n go bufté d*ar|enr j 
où m renfermée en tout ou en partie la tête de 
$• Chrodegand. Evéque de Seez» qui fut tirée 
du Prieuré de Tlfle^Adam, Ordre de Cluny t 
nu Oiocèlê de Beauvais» Ior(^e i*£glUè fut 
démolie. 

On croît que ce fut dans le mime tenu .que 
.f on apporta auiTi de ce Prieuré uq calice de 
cuivre rouge doré jk très-antique, qui paffe , 
ATec ik patène de même matière , pout avoir 
ièrvi au même S. Chrodegand. On 7^ lit au« 
tour du bord extérieur de la coupe, qui eft peu 
large & fort profonde» oes motf. gravés : IN 
;N0MINE DNI OMNIPQTENTïS g KiM. 
FRIOUS PRESBI. ... Le refti; dei'inrcription 
paroît tut le pied o^i efi trèi-étroit , mais il 
cfi di£fiçsle â lire. On voit fur la même coupe 
une gravure faite dans lapsatiere « qui repré* 
fente une côloipbe. Ce calice peut bien être 
du Vllt fîécie , auquel vivoît.S. Chrodegand} 
mais ia patène , au milieu de jaquelle eft fiçu« 
rée une main beniifante , & qui eft (ans veftige 
4e dorure , paroit être un peu plus nouvelle* 

Les fépulture^ des Prieurs de ce lieu font 
aflêz détaillées avec leurs Epitaphes dans TH»» 
iloire dç Marrior, ians qu'il foit nécefljicç 
>d*en parler ici.. A l'égard (|esj[éculiers qui y 
ibnt.ipl^fnés,J*u.ne de^,nlpujtur^s U plus rcr 
fi^arqufihlc e,ft çellt He, Philippe de ^i,. tvillier , 
^remiisr Préfidfnt du Parleme]Rt, qui déicéda 
.en i4i^,» pui^ celle 4«! Martin le>^içari Se« 
cretaicedu Roi, décidé ep H^o, aumpicdBi 
duquel font repréfemés fesvingtenf^ns» i^a« 
TÔir huit (garçons Se iio|ize. hlles. Tout les 
.compilateurs mufl^rnu fe^nt oblerver TEpita^ 
phe (!« famr^x Guiiiaumc.Poftel décédé en 
'1581 ,âc inhumé en la Chapelle de (4otr&; 
.i>ame. . . • 

! U leâq dans le veâibuk 4u çloicr^.tin lom^ 



' ET ' CHLIBI n fil SE^NDANCB ; 1 1 f 
Eeau de pierre à la manière les anciens & pref 
;que hors de terre , dans lequel on croit qu'a 
ieté mis autrefois le corps d An(èl Eréque de 
iTeroiienne au XII fiécle. 
- On a vu jufqa'à ces années dernières dans 
la Chapelle àt S. Michel, qui eft ficuée au 
midi de r£gli(è de Saine Martin â la diflance 
éc vingt pas, les fépulmres de tous ceux qui 
compofbient la £imille des Arrodes » anciens 
Bourgeois de Paris du XIII fiécle, dont les 
f lus nouvellement gravées étoienc du fiécle 
fiii vant. Les tombes qui les couvroient , étoienc 
au nombre de trente ou trente^Hlenx, â cooh 
snencer par celle de Nicolas Arrode , qui avo& 
fait conftrnire cette ChaoeUe dans le omettere 
de Saint Maru'n , & qui mit décédé Fan ii ;a« 
Mais dans ces derniers tems les Marchands Ru- 
baaiers ayant établi leur Confrérie en cette 
fChapeUe , Pont reblanchie, boifée âc canelée, 
ce qui a occafîonné.la deftÂiâion des tombes* 
Hettreu(ènient Dora Marrier avoiepris la pei* 
ne de faire imprimer à la fin de Can Uiftoire ces 
«rente Epîtaphes remarquables par leut ortlu>«' 
graphe. Quelques-uns de ces Arrode y C^ 
dits avoir été Seigneurs de Chaliiau ; d*autrel 
PsHietiers du Roi : il y eut même dès-lors dam 
ife quartier-là une rue appellécia rue deNico* 
las Arrode , laquelle achangédeeom. Ilparok 
par la date de quelques tombes, qui eft da 
coofunenîoement du XIII fiécle, tjue c*étoît 
vers Tan iioo que Nicolas Arrode avoit fak 
bâtîf eette Chapelle, an(|uel tems il. dévoie 
être fore jeune; ou bien il Tavoit &it ooti- 
firuire fur la fépohure de quelques-un^de Ces 
ancêtres déjà inhumés dans ce cimetière* Ce 
fondateur avoit fuivi enoela le go&t de Tan- 
tiqttité, qui éievoit ordinairement dans les ci-« 
tnetieres des Oratoires fbus le titte de S. Mi-^ 
cheL Cette Chapelle qtû fabfifie telle quVUa 
Tome L Dà 



)t» E«^.tttl>BJ^.MARTf)TllSsOHAtl>f; 
a été dVibord bâcîe dans le goût gothiques Ci 
trouve aujourd'hui ofBifquée par p'ufiears miK 
(bns életées tout an tour fur le terrain du ci** 
metiere de Saint Martin , & n'eft prefijue vifi<« 
ble qu'au fond dé la ruelle paraUeile à TE- 
ttUft île Saitiii Nicolas du o6té /èptentrional» 
fiift. T. EUceA due fnuéeinfirafifêûMtméfiefHS.Mfir'' 

M^ii./'.+fa. ^ ^ 4^n, ^ aac qui y fut pafle 4'an 1451. 
Avant que TEglife de Saint Nicolas eue été 
«ggrandie de plus de inoîtié du.câté de i'<o^ 
mnc , comme i*eatrée du Prieuré de S. Mat-> 
ttn :^ t par ia vue au Maire derrîerejcecte Ëglî- 
ft-, «A padbitpardeyaat k Chapdk4e &Mi- 
tML Le refte des duuigeiBans nks àcetteix»- 
trée^ ion tranifport du «été de la g^nde rue, 
^ décrit feitau loiq[ dausMaïuer It duos M. 
f igaaiol, 
T. X . !>• 57« Sauvai n'a pai masqué dUrfèrver que dans 

7I« {dnfie^s ancteoititres ai eft fût oaeotmi de ia 

Pfffofite de- Saint Mania, êc ti n'a pu dire ce 
qoç^c'efl; Le Gloflaire de Ou Can^ eo dit 
•ail^âiis aia«s|^4 ^f»gmiAtfmxt jugef que 
tf'éfeoit du» prates chamminei ou lieux couverts 
llrlbRiRClia^siquicii^OttBoit^eootBu Dès 
t^ its7j j'ti crowé que pCNir défigoer des 
)iiai(bns^ ûm en la octkw^ de Saiot M^loire 
•ftr fa chauffée ée Saim Matain, elles (ont di- 
tes écrea^Hfppijfiiîfp^lôi». rafluoiscru que ia 
Mum€4i'S^ MufVMiansoitité laineme oho£ë, 
parce qu'en i ) r frtutit maifim de Ja foêaiie cen* 
•jiveeft dite fife devant cette Muctr^; mais les 
pàffages du méaie ^Gio&tfe où iê trouve le 
mot Mmta , indiquent pi«tât une Tour qui 
dirait ^ppafeBEUwnit au oàm du dos de ce 
i>rie«ré* 

Je 4i'ai -rie» trouvé èma ks Rqgiftras âa 

«Parienvn^ conoemant ce Prieuré , outre ce 

Keg. 91m ^qu^ faitifé d*(kffiis, iinon qu'en i^^ ce 

s M. pc(i .Moi}9ft(»Q fut 4Baiatuau 4wBt9 U po&ffioa d*a* 



voir les Aubaines > & fucceuiofif des baftardf 

jiiorcs-iPamAf^WitfrkoiM» -. -^ 

Quelques anciens Religieux de cette Maison 
ont travaillé â divers oiivrifes. Jl en refte un 
nu9u(Vit delà qompotkion dc^^athieu, tro;« 
uéflie 9ti^t , c|âi iivoiien t iao» ôuiUaumè "'J^' ^» 
Bajale c^ui en éioit Prieur en 137^, fit alors ^''•^ "T* 
un extraite cbateffliftèire des liens Ai Mo- 
oafiere» qui étoit contenue dans uo gros yo- 
lunie. Jean CaAel, Moine de Saint Martin « 
fut choiR foutéfteChramifueur de Franee fous 
Louis XL La Chronique maî-â -propos quali» 
fiée de J kmMn ^ è A (oti Q|iTf»ge , i 1» refer* 
ire de quelques bim» >Vfi)re% les Mémoires de 
moa4èBlie:d^BeUeihL4t«et fur J«s ChmiH 
qnes ManioieMies* |e«o devint AMéd/e S^nt 
Maur A^ Foffez. Mscbel Viole» qei décéda 
Akbé de. Saint fiiMTCfte d'OtleaM:eii 1 591 » & 
que le <jelita ClmAiafia^fMt ai^U compolë 
plttfieuraiiiKrea, àvoit été-Krif^iCUx de Saint 
Marlin» «infi»qiiei> m*«fi a^averti Dom Peinot 
BibUpthécyiiaifle dflla MaiâHuMamv Mftriser, 
donti AOL a ridiAoîre'.dii, BMOuré iqipcîoiée .efi 
t6i7%êL qtti*dlsei feliTeoi citée. Avaot eein 
il avdt piÂliéiiiibtfQdte Miiaftitf^i QMjv^*- 
fit ii antres, livres* Il eft iiu>rt en (^44* )Mo0 
intention fl ici de no parler que 4e quelquev 
Religieux >deri'mcie«Mr.Oblîkvaiice> coqime 
)c &isiài'igttiKtdeGMifc4ic Jlaîfit'Gerwitfl des 
Prex. La aâocmoiuraaatjUtfieyiTrpilc^ études 
dans ces depxt.Maitafi8^jaUes>oQt prK^t un 
bien plus mad.nombfe.d*AMltiirs. J['aiap(>rie 

Su'on.prepasoic un Otti^eigjtte ides .£qri vains 
e tOQtrÔrdfie de&ùnt Reooic^.dtfii lequel 
par conffiquent ièsoK compsis^oiis ^iix de 
Cluny. 

■ ' : m- 

Ddii 



.■ » .• • . • ■ . 
! '. EGLISE 

DE SAINT JACQUES 

DE LA BOUCHBR.ifit > 

r Dh territoire de tgnçkttrte. Bufiliqtte 
fecuiiere lit Sdïne Martin: 

JE ne vot parqo'H y iSt atioun fond i faut 
fur ro{>infon qtte quelques - unt ont e« 
ayant Du Breul , tt «Paiitres depuis ïm\i qo'il 
y ait eu (bâbord en ce iicu- une finiple Ciw- 
pelle de Ste- Anne ; Sauvai & d'aueftf medcf- 
nés ont même *ijcNité^ fans panoine en étie 
perfuadés , que cette Chapelle eiMoit (bus ee 
notti des le recfne'de Lothake, fnr la fin de la 
Ifecônde rate de ttdr Rois , un peu après ft mi* 
lîeu dn X' flécle; Pour re&uer cette ^que 
frématurée du euké de Ste Anne àParfs» il 
lufft-de dire que tous les frayant &iit d'avis 
qu'il n'a commencé en foance que dans le 
Xlil iécfe. Peut^tre qtt*en màne tems que 
lie Roi Henri rebâtit une E^Ufe deSaim Mar- 
tin » â peu près dans Jewéme quartier où avoit 
été ^ancienne connue '•paf' des dtres du VIII 
fiécle, loi, ou la Rcki« Agriès de Huffi^ fa 
femme , ^t conftfutie v» peu plut près du pont 
de Paris une Chapelle en Pliomienr de Sainte 
Agnès 4 car on i^att que Cette Vierge Mattyre 
a été quelquefois appellée en latin ^gméi 9c 
Anna. Daift le titre de la fondation des Cha- 
noines à Saint Martin des Champs Tan loéo , 
on lit S^um AnmtRegina pour Afnetis. Au 
refte, je ne donne ceci que comme une ooa« 
jeâure^ 



A regard tie rorigsne du- cuitf de Saint Jac« 
qucs djuit Hûç ChapcUt fiiuée si» même lîeji » 
, k faux Turpin ficontaoc les hauts faiu de 
Cbarlemagne eo £|bagiic> ^ai^ dans fon nair ' ^ 

ré, que le mcme Émf>erqiir en confcquence 
de fà dévotion pour Saint Jacqa^, ayqitbacj 
une £gli(è de fon non^ tmer Seqmmm Cji ^Qnr 
Mtfi Manytnmu Maûl par malheur cet Autèiir ^ , 
si!eft digne d'ancooe confideratîoiv J*ai prouvé |>Acad!' an 
aiHcurs qu*il q> vécu qiCaD 3^U ou XIII ^ BcUcsLcnr» 
de :.î'aîoHte ici qu'il ^ ^ti trompé par l'éta» 
bliâêmenc qu'il jTlavoit vu de'la Confrérie de 
Koncevaux ^ dont je parlerai oi-^iprès. . 
'. ; Il jgiut doue en revenir ^ ce qfiç noua ai|r 
^eoafçrvéfiiiceueE^irel^ titres du Piteucé 
idk i^ûnt -Marûn des jC^haipps, fur lacenÇvc 
duquel Dubreulafliiie qu'eÙ^ âfituée en pat- 
^ ;; ce qui p^t vciûr de ce quc^ le territoire 
dkrandcooe. Atih%ye deS^nt^ Martin déti^te .. 
par les NoioaQi s'étendoic juÇ)uesTU., jBc 1^ 
jceoftsmoit probal^ieipc»! pour îeryir dé; Pa* 
toi0e aui« iftaiibns du Boi^g de dehors la 
Cifié, ■ • : . .. ;. -.t .-.- 

7 II ftuf que (Ce Ah vera Toa i ino qut^^Cftte 
fgliTe, «tout TEvéque de Paris, avoir joui > 
aie éfeédenuéf à ce Mouaftert^ jpar lar^ffin 
f|at vient d'être alléguée ^ qui imic de fon^ 
dément là la lui demander. Elle n'eft point 
fpélcifiéa dans la folle d'Urbain II, àc l'a^ 
a<%^7^ pauni a^es qui lui^appaftçnoiem^ 909 
pbiSLque Jka$.cMcd9 Pafc^l IL de Tan. i loS. 
Maïs élltif Auouwp 4^» celle de Çaliate II de 
l^tkji % 15 en ces termes : Zn fiéurhio Parifiaca 
urlm Efdfjiam S. Jaeobi cum ParochU. Le piot 
fnburbium dS à remarquer. .La.méme cboie (è 
trouve dans les Bulles 4*Innocent IL de l'an 
If 42 » & d'Eugeoe JJL de l'aiinée j 147. Auffi 
•iVin. I \t i Etîe«Mie.£véque de Paris avoit- il 
cci:Qnnu qu<t c*éloîtf at couçcffioa deïe^^ pce* 

D d iij 



decefledrt que It Coovejir de Saint Martin 
^ MçmoîM préfentoic kll?tém de la ChKptile de S. Jac* 
mprimé m ^^^ ^ ^^^ laqiieMe ve Monafierê aTeh la 
nroltié da produit dei QIRafidoa, &c. 
' ' Le Curé de Saint Jae^bf hoir en i xo€ Ar» 
thiprécre de Parte i vtut'»4i%e par connoua* 
iton d^ 1!m f redetelieuri; Sa Cure en eâèt 
ëteif *U plMr ' ttifiite du 'Vont eMCérieur. da 
Grand- PofMf'de Parité de néffie qve cellbde 
Ssiint. Sirttin , *oà ftioif raoffe Archiprét¥ê , 
ft troiivoit M pluî prêche. dcit)aut extérieur 
ita Peti^ Pditt» èdi déoï Egliifet éioîenr pr î^- 
nittreaient dâ^^lei bourg» a4jaceeirà Paie 
UVarit c|U'0ft eftè peuA à ItfjyMiire parties 
Itttirt , dant leiifueli on ditferc bîtn dca^fclei 
par Uft rcM de Pelieè RemainelVeiifeiiaer 
des Beueherièfr II dee^P^fioaneffiet;' .' 
• Sentence Soivene qn^ipofeiaM M fi;o«lea ReA- 
dei Commir- M^y^ de Saint Mifilri'i aYam eull y eus une 
(aitci par tf- laroiO^ érigée fout le litre de SilHtJaoïues) 
les habitaéi du qnaftier eu elle a é«é*dfpnit 
établie i afMéiit pour Patoide le nef-de Vi^ 
glife de Saint Martin où un Prêtre les idktL 
volh éM Miilolté demiOfi ejottceitt^'Ua) k 
jour de Noël ft de Pifae» lè pevple de Snidt 
Jacf^.es.vefloir eiiooio en cette méoee eanét 
isod att Mènafteto de Saint Martin atec le 
Piritte on Curé 8e y recevoit la Communion r 
d^où tih cçndiioient que rEgiife de Saint Jae^ 
quiés A^itétre regaidée comme imo Chr- 

CUb de Saint Martin , 8t formée dû cotpe du 
onaiftetè même. A la téritd Téloightment 
oA le Prieitré de Ssim Martin (b troUte de 
l*EgIi(^ de Saint Jacques eairott répugner à 
cette idée; mais f ai déjà inffmié d-deflus qu'il 
e p& fe Aire qoe c'eftt été dès le Vltl ou IX 
mclt ^ae les Imbimes ik detaors dé la Cité 
de Paris I dont les maifont éroient i la droite 
de la ibrtie du Oraad «Pont , ayent eu re» 



DV TBiiii» iD B i.\vc» Bai. 01 s. Mur» } t f 

court pour les Sacremeni à TEglilê de Saiat 
Marôn « 6i que cette Eglife auroit été alors 
Ctuée beaucoup plus près <tu Pont de Paris « 
A environ dans le lieu .où eft rE^ifç mémo 
de Saint Jacques , & que ce qui a?oit éii 
pratiqué par ces habitani par rapport â cetto 
ancienne Eglife « fut rétabli ou coptinné en ' 
partie tort qu'en lo^o elle eut été rebitio 
dans un quartier un peu plus éloigné idcr Paris* 
Le Précre de Saint jacq«et de Paris eit 
siommé dans le rang de cem qui au XII fié*- 
cle afliftoient en quâité de Prêtres Cardinaav 
à la Grandc-Mele de la Cathodmîe aux Gran* 
des Fêtes TEvéque officiaati fc ni ie Prteuf 
ni aucun Prêtre de Saint Manin n*y eft plui 
oias(|ué. Cela bâî juger que le Prieur qui 
mvoit fiiccedé auxcharges & honneurs de l'an» 
den Abbé ft Prieur des Chanoines , s'étoic 
déchargé de cette fonâion fur ce Curé* Les 
oppofiuons formées par le Cufé Guy yeri Tau 
1100 au payement d'une redejraooe^triakieei^ 
vers le Prieur de Saint* MarM^ oc^^naereii^ 
des Enquêtes qui nous ont faîi.cpn(¥>«itre4ic^ 
partie dès faits ci^edTus» Ulestiornsd^trciif 
éc £u predeceflèurs « fçavoir ; Tbeodon, Din- 
don ft Areher « qui pouroieot savoir régi. l|i 
Cure depuis, l'an i i^o. Mait il devoii y en 
«nroir cA avant eux d'autres dont le» noms ne „§ m 
sious ont point été tranCmis. Archer fond^ w ^ 1 11^ 
l'Hôpital S. Gervais à Paris. Manier a donné '^^^^ 
les noms de a f de leurs fucuefleurs jufqu'à 
l'an i6^4 ^ & ii ne ^roit avoir oubilié que 
Maître t^erron qui étoit Curé en i a 17 , 6r Ro» ^%- ^f • 
bert de Bélie&ye qui l'étoiten t^pi. M. Pi- ^''•- '^ ^^ 
ganiol U autres ont obfené q«e tous les Cu^ 
rés de cette Paroiffe qui ont tenté de s'esemp^ 
ter de la redevaooe envers Saint Martin , ont 
perdu leur procès. Louis de MarjUac Curé en 
i^^é I eâ foadateuf du Séminaire de S. Loui^ 

D d iiij 



I.', 



1 1 9 FotisÊ OB s. Jacq: ftt Ia BovtncR; 

Stué dans le cjuartier de TUnÎTcrfité. 

Ce qif*il V a de plus andeii daris l'édifice 
èc VEglîfc de Saîhc Jacques aujourd*hui fub- 
fiftante > (ê yoi( du cAcé oriental du cbœuf 8i 
dans Taile ièptencrionale : il parok étrc4i*eii* 
yiton la fia du XIV fiécle. Le petit portail 
SivraL T. j„. ^ôté de la rue MarÎTaui a été bâci ans 
3. pisr- »57- j^pçn, jç Nicolas Flamcl en 1355^. Dès Tan- 
Ték^S^MHi* née r ^74 l^habitans aboient eu par échange 
du Prieur de S. Elo// une maifen pour en faire 
JeTréiôr, i caufe de la pefie-^ul regnotc atorfW 
C'eft où l'on a bit! depuis reatrémi té orien-. 
taie des deux ailes méridionales de reglife*; 
Lessdlet ont été rnukipHéesducAtéméfidio* 
nal peu àoeu , & font cauft que la chaire 
a été traniportée an côté iêpteritrional com-'- 
me à Saint Benoit. La Tout & le portail (ont 
ce qif il 7 a de moins ancien avec ces ailes. 
<. " ' En *tont cela il règne un gothique du XVj 

fiécle , & même du commencement du XVr»* 
la tour eft très-élétée ft très-délicate : Elle 
èft conroonée aux quatre coins par les ftm^ 
boles det quatre ËVangelifies i mais il eft tàum 

3u*elle foit la pluV bâute de tontes ks teurf 
e Paris , 8t qu'elle furpafle cette» de Notre* 
Dame en élévation. Qn ne compte que %9t 
marches pour monter jufqu'au plus haor«* 
t Quelques * uns ont affuré que les grofiës do* 
ches qui y font , Tiennent d'une Egliiè de Pro-< 
vince, qu'ils difent être l'Abbaye de S. Pierre 
le Tif de Sens. On' ne peut pas Térifier ce 
lait , la plus groflê ayant été refendue ^ers 
l'an 1620 dans le temps que vivoit (bhrtflo- 
pbe Marte Entrepreneur du Pont-Marié dont 
le nom eft deffiis , & l'autre long*temps depuis. 
Du Breul parlant des Chapelles de cette Egll- 
fe eft trop concis. Celle de Notre-Dame eziP 
Hifl, S. toit éhsl an 1 500. Le fondatepr Hugues Reâoc 
M-rA/». 4f J. imimàlKfd çaÇppMajre. Sur là difficulté 



W3 TSiiii. toB l'anc. Bas. dç S« M art* j t# 
. BU fujet de la iiomînatîon de cette Chapelle 
Hncues Evéque de Paris & Bertrand Prieur 
de Saint Martin , convinrent en 1331 d^y nomr ChdvtuLmdU 
mer alternaciveroenî. Ceft peut- être celle que ^f* ■^•'' **7» 
Sauvai appelle N* D. du Treillis â Tan 149^ 
T. 5« La Chapelle de la veuve de Jean éfi Yov»Da 
Dammartin efiruffinimment connue. Jean Tur- bkuI & F^ 
^uan Lieutenant de Guillaume de Tignoovill^ girf. ; f 
Prévôt de Paris , en fonda une Tan 1 406 : on jgx $]ui, 
tient que c'eft celle de S. Fiacre , qui eil auflî Tifi. 
dite fie S. Maur. Il y en a eu pareillement une 
du titre de la Magdelene , à laquellejcan Pie- 
doe nomma en 144 1. Plus une de S. Leu &; S. '^'"' de Dama 
GillesUaquelleen 144 6 avoit une rente fur une '* "* ^'' 
maiftn rue Darnetal. En i ) 44 il en exiftoit une ^ ^ , 
de S. Jean i'Evangelifte fondée par Jean du ^ 2dëu. 
Vti i'uitdes quatre Secrétaires du Roy » à la 
présentation de fts héritiers* Sauvai a parité «ti 

d'une dernière Chapelle qui efi celle de S* 
Germain de Vitry « laquelle apparemment a 
été transférée de Vitry - fur - Seine en cette '^'^ 2^. ^^i 
Eglife. Elle étoic deuervie à Saint Jacqiiçi 
ih Vm 148a. 

Avant que dans chaque Paroifle de Paris 00 
eût'étaUi une Confrérie ou Féee particulière 
des Clercs , la Confrérie eénéraie de tout les 
Clercs de la Ville étott a Saint Jacques de rA.sjf^ 
la Boucherie. Elle avoit même quelques reo- K'^^ *^ 
tes fur des maifons » fuivant un titre de fan J^^^^w"» 
t jo«. "' ^^ 

Le tefiament fait en i axy par au Bourgeois Tdi» Epi 
de cette Paroifle appelle Jean de Fonteiyii, p^^' i^ s* 
parce qu'il étoit de Fontenai près Vincennes > ^^i^'** 
& qtt*il s*y reiîroft Quelquefois, nous apprend ^^' 
qn'ii y avoir alors a S. Jacques fa Paroifle de 
Paris une Confrérie dite deRoncevaua 1 i la- 
Quelleil lit un lejgs , comme aufli au Priw«tre% *Ceft*Mîre 
de la méfne Eglise pour fon Anniverfaire. Cette «"« Pfêw« 
JCpnfrcrie avw été établie fw le 4é»ilqu'afc ^" ^'^* 



'} it Egltib de s. Jacq« de i a Bouchek« 
voit faîc afiet récemment le fynx Turpîii des 
Martyrs de cette Vallée d'Efpagne & de leurs 
merreilles , de cela rdativemoiit à Charleaa» 
gne » i Rolland ion Capitaine Se au pelcrina* 
.go d^ S« Jacques en Galice. 

La figure remarquable de S. Georges que 
t ^rt''^ '*®" ^^" *" ^^^^^ EgKfe vient d'une Confr&- 

géfreni5f^» 

Il y fubfifte une autre Confrérie fbus le 
titre de S. Cliarles, qui ht inHituée enièi?^ 
ic dont deus de nos Reines du dernier fiécie 
ont été. Charles de la Sau/faye étok alors 
Curé de Saint Jacques. Frédéric Archevêque 
de Milan lui donna le &i Avril de la même 

année une £tole de Damas rou|e.à fleurs 

d'or^ dont S. Charlei s'étoit fervi. Henri de 
fl^Mf,ibid, Gotidf Evéque de Paris permit le z Novem- 
bre Aiivant « qu'elle fervit aux Evéqnes le 
jour de S. Charles feulement , comme aulli 
«tt Curé & autres Prêtres de la Paroiffe qui 
en eéiébreroîeât ih< Féto. 

EKi Breul rapporte une înfcription. do cette 
'Egfife ao fu^éc de la Féite de la Tranflatlon 
ée S. Jacques i qui y a été chomméeaujo 
Décembre jufques fous François I. , & il ne 
M^. Mfk 19 jîc rien fur la Dédicacé qui y a été célébrée 
%V,- te < Oâobre jufqu'à Tan 1530 , auquel le 
^ITTJ^'.V Cur^ & habftans obtinrem que la Téreferoit 
transférée au premier Dimanche du mois. 
Mirgfttèrite MotUTet femme de Jacques A u« 
Inftrt^on jyert Maiire d'Hâte! des filles de Madame, mue 
daîît iTncf à ^^ ^^ * ^ ohaBriié pour tes pauvres amcs 
âtoite. déiaifféas , 9c pardcullerenvent pour celles des 

fupplfciés , a fondé en 16$^ e» cette Eglife à 
la Chipelfe S. Léonard une Meffe balle quo- 
tidienne à leur intention. 
' Jacques Fernel d'\ miens, Kiedectn du Roy 
Hearl II | & Tua des plus fja vans de fon temps , 



Aô ntk. DB t\sc. Bai, m 5. MâktI ji t 
Mlnhamé dai» cette Efiflife derrière te eh<ifur. 

•CttieEglik fzt^itn^Wrt MiAthotnttfée 
De ià Bàuchifh; q(|e déptits cfii'ïi t été be^ 
ibîri de h dîlKitguet deé deux atNrés E^Kft^ 
âe Patil «ppeifées pârcfllemenc dtt rt6Ai dé 
S. Jàc^oeti Lorfqtf elle ét^t refile,*6n dffc^ 
fim^leifietit^if'^i Jwqu^u Chriflbptie Maldctt 
Chsmbdiaâ dii'^Rôy 'fie ihettretrt^fdh tefta<« 
ment de 1> "05 BtckJia^B: JêcM Pâtîjknjk „ '^j/?- f ^'^ 
**./oWd/; Le Pbuilîé ParifieA Ai XIIÏ fiéclc i^'^jÇ/- ** 
Inet anifi 51 Jatoi^ âat addition»* En 1 f49 oh ^* 
trouve Tufage du furnon in éah^titiA: Cetfé Urchiv.f$ 
Boucherie on quartier dé IMtodhera efi une ^^^^^^ ^ 
preuve qlÉc'cc' Héù a i»té Jon^eàï^seh ptafné '^"^^ 
campagne & hon les mtifs. On remarque auffl 
^u'ca I jis où 1 3é^ , dn ne tuoît & vendoh *«• '^"* 
ètt cette Bouchferte qiiè dea bbrafii : la ehaii 
des autres anbnàua écojt vendue aitttur^ 
Maîscell&-cy étoît la gtUtfaé Boucherie an 
dehors de la Porte de Tandén Paris* Les Bott« 
bhèrs^ de tt quartier fe regirdoiem fi fort au-» 
iïOxk dWanttés'» qtt% aTOieflt bâti una€ha<s 

Klé îlâris fcnr Bbudirrie. 11^ tapoArctit au 
f Charles VI, qn*ils' d^firoieney établit 
vtiè Co^reHe en l%oniNor de laT^àthicé dé 
Mbtre Seigheur , & y enroHer ttutaTorte dé 
perfoane rîl plaifeit k Sa Majefté. La Roy ^^jf- *• 
le leur permit , auffi de célébrer la Fête de 
cette Confrérie le Dimanche d'après Koel« 
Les Lettres font datées de Piri» le 20 Stn* 
tembre 140^. Oo (ènt affez par le choix du 
jour de cette Fête TaHefion an boe^ur<iui étoit 
en retable de Bethlehem fuivant l'idée des 
l^eintres. 

Il n'y a fur la Paroiflfe de S. Jacques qu'une 
feule Communauté. C'eft Capital de S. Ca« 
therinc, d*abord dit de Ste Offwmnê , ) caufii 
du voifinage de cette Egti(e. Dans le tefta«» 
meut de 1 a a/ çy-defius dté , il eft fpécifié foua 



Chan. 



I npfn de tOfiellui»,. Stmte OffQftitne» Son 
origine eft peu oonoùç.:!! cxmoitaaXIt 
Biw» Il y vroit des RqJi^iqux comoie. à VJÂà* 
tel -Diei^ pour le c^o^uire ^V9c des Soeurc' 
Les prei^iers ont ecé xenvoyés il y a>liis de 
dem cèpe, suif. Les comptas de necepte & de 
dépenfe dececceroatron éioiem d^'^fès apue* 
fois aux archives de rEvé^fi d^ Paiîf «. o& 
U en reftç un^grand noinbf eu • ; , . 

La' fgure de retendue de eetteJPafôiâS^ ci{ 
un quar^éflong,^ c|^i s*étead du, midî ao J^pten^f 
itîon.ayec deux pointes! 

La jbafe de q||puarré ef^Jia rne d^Ia Pell^ 
terie ^^ns . f^n eoté ir^r(dtptf'Ql en part|e^ & 
preTqu'en en^ec dansifon c^(| /epcentrionala 
c'eAi-^ii^ ie plas pcoçKe de 1^ tivieie. Au 
ibrtic de cette tué» par le bout oriental » Saint 
JacqaçK a^oi^Aê^i;^ gauche du Pont Nottoi 
pamei & t:|4VS^<: s'étend j^fqtt'à la niç 
Aubry-le-9oucher/1tont cUe a la moitié dn 
c4<^ gauche » c'eft-î-dirp jufqu'i trois c^n qua- 
tre, maifont pluf Ipin qojB la tiie klçs^Çinq-ma^ 
manti» Avapt que d'fsi\,venir;àla ^goepaial-; 
lelle Au -Quajfré lohg , il , fapt ob&nrer quf Jbi 
Paioiflê de Saint Jacques.a encoredans la tuf 
Saint Martin 4 gaucho^ plqs loin queU-riao 
AobrX'le-Boucher $ quelques maifons qui fimt 
placées aj»rèf celles qui appartiennent à la Pa- 
n>ii&dr$^ini^ Jo(fi^,.^ que.de même dans la 
me de Quin^eimpoix , elle a quelques mai* 
fofls fitaeef à main droite au bouc de ceUesqvû 
ibnc de la^méme P^rpi/Te de Saint Jofle , 

Ltant $n bout occidental de la rue Aubry** 
le-Boucher* le territoire de Saint Jacquescom- 
menoc dans la rue S. Denis i n^io j^^iiçhe à la 
dnquîén^e maifpn; aprèf le cfiln ; ,deli il s*é« 
tend ittfqu'au Grand,- Cbatqiet, ti enferme U 
rue de la Jouaîilerie , les deui; côtés du Pont* 
aU'Change luff^u'a^ miliqu.dp qc Ppnt , le tefi^ 



vftantde Saint Btfthelcim. Le territoire re- 
prend enfuite i la mâifon d*aprèi celte du 
Change « <c continue dans la rue de la Pelle- 
terie. Il contient donc tout Tangle formé par 
la -fônâion de la defoente du Pont & de cette 
•rue de là PelleKerie ; & de plus dans la même 
vue i outre <|U*Jl a tout le côté de la rivière 
liore <|UBtre maii^os , il comprend encore dd- 
fmê le milieu ou eiiYifonf du c6té droit » ton- 
tes lee maîfbos qui continuent de ce c6té-Ià 
Suf^u-'i la dernière eidufivement qui fait face 
à Saint Dents de la Charte. 

Peu ide perTonnes » 16 on en excepte les Par 
«oiifiensile Sasot Jacques <& de Saint Barthe- 
leiM) fçavent qiie la rue de la Pelleterie eft 
iîir le terrhom et Saint Jacquei de la Bouché- 
fie; Je croi en avoir découvert la railboj Sàinc 
•Ba»helemi avoittout'ce qui étoit oompiis do • 
ice cM^i dans kf murs d^la Cité» qui Mient 
liûvanePalItgneiiientiqu'en a bîfië le chemin » 
jufqo^au milfott de U rue , ft qui enfiiies dé*^ . 
tottrlieient bn peu i dmte. Lds boutiques' A 
«•fvoire des PeUéitecé, tomme Heuxlqul p«A^ 
voient hifedei la Ciié*, étoieot entrcièes snors 
ft4â rivière» de même que les Bouchers ft les 
SoMcheries étoienc *oifines de l'eau à Tautre 
bord. Ainfi ^ quoique ces deux profeffions^faf- 
fint^pàrées par la rivière , les Pelletiers fu- 
ient réputés comme les. Bouchers, Gnirdtt 
dehors de Ja Cité , & attribués iia PaioMbd^ 
cerieure , patce que leur demeure étoièokdm 
les murs, il faut ajouter à cela , qu'à la Porte 
tki Grand-Pont, oà aboutiflbiem ces murs qui 
ï2paroient k PeUeteri e d*avee la Cité , avott 
^^onÂruitela première ChapeUedeS. Mar^ 
(inique l'ooivit à Patis ; &.eommè par la Atte 
^la<avoft pasu trop petite (iSc troj^rpeu (blido 
pourconlbrver la méuMiire du .miracle opéré 
en ce lieu pat le Saint iiur on lépreux» on avoil 



i$4 i^ttmt>9'ifJMQ^9^th^!^cf0MM 

bftci 1106 £»fi(U)£^iA ait ^prcrniorBo^rg fîtiié 
au fonir de ccponb Q9t(e Êglife Al^batialç 
a du éere ^ aîftfîiq.ii&f9 L*ai infinué ^ comment 
cemeiH de ce pré&Qt CJbapitre IV» i i'endrok 
«ù eft Saîpt Jaqques, ^ui appsaremmfiot fut Ip 
titre ParQt(fi^l « diffirent d^ celui d^ b BaiSliV 
.que. AxdGJI étoit iConyeflablê.()ue lcU%n,oik 
4*Of»ftoîjre primitif de SMckC Martin avôk fubr 
£fté , .qui étoit la< pboe fitiiée aurdeflbuf du 
CliaDge , que ce lieu ,.dîsrie , l&t àaoexé â la 
l^iJQcipale EglUc de ce Saiot; de même ^a*il 
e& naturel que le .tâRÎtoke de œtre pfemiete 
Safilique Al»baiiale>att .écéuattacbé , autant 

S'il aité.pQfllible, i l^ £eiçMda Abbaye^qui 
; bi^e: an XI fiédeifous le même tîtsa de 
^ajncrjf artié pour cepréreat«r cecce aociemie. 

-U:cckftQit eucorc/cn X^^^desi^eftigcf de.fa| 

• doilM^e |idmiti¥e de Ja .Cité 4his la rue .de la 

PeUetme. Une naifofl>qut y écoit a£i(b fur 

^Qt^teilie toîitt pottok allies le aûm.deia 

r4^. s* IbuetlMIand^ 9i Tooi dif(»fe qué.tfèstanqîeflr 

£As>/* nementcetteTciuravgit&éiaRpeiléeLaTmir^ 

li«rqupfaié Cambden,4!')lt^diflefau[n9ieBttep 

«ooflu iiucdkîqiie daii^joe dclmer. nom» • • 

AvAstlque'de quitter. le.6ratid-Poiit^ dont 
je n*aufBi plus booafion de ^er , en ajfant 
*iâk .mention loirqtta^'ai traité des tParoiffes 
•Saint Germain If Auvenois., de; Saine Barthe^ 
iemi^-ft de Saint .Jaftquess tlmeifemble Revoit 
-fiikâ'connokréMcànefceutieikiottyeUe^ que 
«*ééok 0aGOie.wrtemS:de<S. LottU,csdiit.des 
dettx((Kintsie pins fnéquenté &• ie aki&paââger. 
ill étok eatbt néceflaire dy.pafier pouf aller 
chercher l» befixint qui ne iè trouiotenc pmint 
fi ahondaouiieQteâii-delà du jpctia^poot ^^ poo« 
yi&otÈi de Y«uidea,>de pQtflQn^vde.iégamcs, 
4e fruitSt^eTÎn ou antres botâour^fans^oaip^ 
ter les^mâfaa, j&Ci .UaeJtiifiKdece.gaand pal^ 
ft|e fut qttel^.Hâmls'Diea, Hôpîunx A 



DU TERR.DB r*ANC«BAf;i>BS. MaUT^ |»f 

Lépro&riet cholfircnc ce pont » & 7 placèrent 
ceux qui quêtoient poor eux 9 le(quels cepeii* 
d^nt ne poavoienc 7 être qae les lundis. Cet- 
te csrconftance qui oc paroSt être qu'une gû" 
luitiç , fait voir que la Police ne permeittoit pat 
quece fiit uxus les joues de la femakie <^e leè 
Quêteurs paru&Dt en public* Jean de Mon* 
mouth Chanoine de Cbellcs, rédif^eant fbo 
Teftenent en i i6i ^ met les deux arades fiii« 
vans paroû les legs qu'il fait à diverfes Egiifèf 
èc Couyens de Parjs : Paupribut LefroJUt 
quéeremièus ^îf Umajkpêr Magimm^mem eui^ 
iibe$SjoHdoi. Pauperiims pomibut'Dfi^uargn" Td. tfé 
tibus dk kmajufir NUgmmpmmn cuHibu ïj ^^^' 
foOdos» 



B G L I S E 

SAINT NICOLAS 
DES C H A M P S, 

Dh territinre dfi U féconde Eglifi 

DE SAINT M ART IN, 

Bâtie comme la première Bafilique da 

même nom de S. Marcin au nord 

de la Cité ^e Paris. 

ON a été long tems dans rerreur au fiijet 
de cette Egiiic. Qn a cru juf<)uesdans 
leiiécle dernier que c'étoit le Roi Robert qui 
Vzyoit fait bâtir dans Ton Palais. On grava ee 
fait fur le portail confimit en 1 575 » & même 
Dom Maiûa Macrier , Hifiorien de S* Martin 



fil Eclt» S. KlCôfAÎr DBS CffAMM J 
des Champs, paroic être de ce fentiment dans 
ïon livre publié l'an 16^7. Mais depuis qae 
les fçjvans ont pris la peine de rechercher où 
écvient fitués les anciens Palais de nos Rois , 
il ne s'efi trouvé aucune preuve qu'ils en ayent 
eu à l'endroit où font les Eglifès de Saint Mar- 
tin & de Saint Nicolas dts Champs ; en font 
Sue tous conviennent que l'Eglite que le Roi 
obert fit élever ea l'honneur de Saine Nico- 
las , étoit à Paris dans ce (}ue nous appelions 
encore aujourd'hui le Palais ; & il y en a des 
preuves convaincantes qu'il eft ihutile d'ap* 
porter ici. 

Saint Nicolas det Champs a commencé par 
une fimple Chapelle fîtuée dans la campagne 
fur le terrain du Monaftere de Saint Martin. 
La première mention qu'on en trouve eft dans 
une Bulle , par laquelle Calixte II confirme 
en Tan 1 1 1^ â ce Prieuré tous les biens qu'il 
K^. s. pofTede : on y lit ces mots , Prop9 Mmu^Mum 
Uétrt.f. JS7*S. Martiti CofeiUnmS. Nicoiéd^ qui Iratfépé- 
tés en mêmes termes dans celles d'Innocent II 
& Çugenc III dés années ti4^& i'47« En 
d'autres titres du même iiécle nu peu pliienou* 
veaux » Saint Nicolas & Saint Jacques font 
jointsenfemblci & qualihés fimplementde Cfaa* 

Î elles : mais coaime l'on eft certain ^ac Saint 
acques étoit une Paroiffe, quoiqu'il ne foit 
^Aixèt du appelle que Chapelle enii7jâcix76»ilea 
Gwnd Coa-'gmj jj^ç ^^^^^^ J^ g^j^^ î^jcolas : c'éioît une 
ttu 1720. p, p^^^|£fe deflcrvie dans une Chapelle, oui fiif- 
fifoit pour contenir le petit nombre ae ceux 
qui en étoient Paroiffiens ; elle eut pour ci- 
Aîd* metiere la cour du Prieuré jufQu'à Tan ixio ^ 
auquel le nombrç des habitans étant augnsen- 
ce, Guillaume de 3eignelay Evcque de Paris 
bénit un autre cimetière dans un lieu mmé « 
donné par les Religieux. Dans l'aâe d'oà ce 
fait eft tiré» Saint Nicolas eft qualifié Eeciefrtg 

poar 



DV'TERItVDB {.A IL EGupmS, M^H,t« |%7 
po^vc la premiete; fois , 8l eivfuite en i & 5 5 » dan$ /W« )>• xo. 
ia conceflion que les mêmes Religieux firent 
au Prêtre d'un petit efpace de, terrain derrière 
ceue Ëglife attenant l'entrée du couvent » pouc 
iicotu1r'iôioQd*une (âcrifiie. La nomioatioa ^ 

3 ÏÂ Carc appartient au Prieur de S* Martin ^ 
de même (^ueceile de Saint Jacques. 

. Certc FgUfea bien changé depuis deux cen9 
âj^, & ii n'y rené âen du tout de celle qui ' 

cxiAoit nu XIII iiécle. Elle put ab(blumenc 
îubi^fler jufqu'en l'an i4iO, auquel tems il pa- 
>ok que Ton en rebâtit une autre. Le grand 
\>^nïû Si. le bas de la tour d'aujourd'hui (em- 
bltric ét:^ de ce tems-là; l'édifice qu'on fut 
h-iny terns iconiinfier ne comprit d'aoord que 
^£pf arcades, à commencer à la grande porte. 
iV^utrsia lepdéme arcade ou buuiéme piljei^, 
oj apper^Mt un genre de batifle tout difiéreni 
& plus nouyeau* On travaillott encore à la 
conftruâion desr Chapelles de cette partie oc* 
^d^n^tale l'an i^^So. ^Nous apprenons par une 
infoipttoa gothique, attachée, à un pilier dut 
c6té de la tour & aâez pr<^ de là , que la,troi« 
fiéme Chapelle dont ce pilier faifoic partie^ 
avoît été hatie des deniers, de Robert de Gueu* 
'' iille» Confeiller au Parlement» & qu'elle fut 
coniierée i'^ 1490 par Etienixe Evéque de 
Se^z en l'honneur de Ste Catherine & de Ste 
Geneviéye., C'étott Etienne Goupillon qui gmIU chr. 
co^tînuoit à fe dire Evéque de Seez » quoique û« Ep^ Séig. 
tilles de Laval lefut,yéritàWenicnt. rEglilJ^ Tm. uh 
^e Saint Nicolas fut élargie depuis; èniorte, 
^ue le lieu où avolent été les Chapelles devint 
la féconde aile, & les Chapelles furent rebâ- 
tjes à .côté : c*eff ce qui ^'a paru fuffiiamment 
ftàuyi^ paù.la pemifison qui fut donnée 4 
Charles Evéque de Megareeo 153 r, de béni( 
à Saint Nicola» deâ Champs la Chapelle de 
8tÇ Catherine & dç Ste 6ciifTié?e nouvelle: 
Tm$ !• • Ec 






BuBrfttl 
Ut* j. 



Anitde 
172e* p. Il, 



)ii Egii9E S. MtcoLA9 DEf Champs ; 
ment réftaorée , dt novo reftamraiam , & de f)]« 
re exhumer les corps qat 7 écotent pour les en- 
terrer ailleurs. On aflure que c*eft dans cette 
Chapefle de Sainte Geneuléve que le f^avant 
Gailtaume Budé-flit inluimé en 1 ^4^. 

Enfirt vers Tah isjfy on travatHa i contî- 
nner cette Egltie dti cdté de r^rieht i Vtn^ 
droit oà' étôit f ekttîrée dtt Prienré de Saine 
Martin , fit ies^ ReHgîeair cédetdit-un lerràinr 
confidefable. CVft ce qui forme aujourd'hui 
la fuite delà nef, le paflkjfe d'cme porte ) Tau-* 
rre , le chctur & !e farrfHîaîre ahrec IcÉirs ôdI- 
latéraux Bc leurs ch*peflte {à), tes connèî^^ 
/êurs idtiAttttt les (éufpturei en portâfif nr^ri* 
diotial qui fut fift ^bts. On a Marqué «fins 
rînlcnptîon quî eft sm dèffii^, que cettt Egit- 
fe eft fous !et?tre dé S. Mtoisis ft de S. Jeail 
rEvangéfWèj le faint Ap6i?ré eft en effh tc- 
préfencé 2 ce poftaîl âfvec Saint Nîeohs. L'au- 
teur de rifrfcriptioit s^eft ttcrtïipfc, ttoft^feuîe- 
ttcut en y fliaTquant qtte h partie iinterîeur^ 
it cette EglHc eft du tctti*^ du Hdi «obfetft; 
parce atfîl Cfoyoîtfeïflfefirtfnt'qtttle't^afciisde 
nos Rois avoit été li , et quec'eft Je cetteEgK* 
fe «font it eft fait menion ism f a viéde céTrince^ 
Àiais il a erré encore daits le rang qu'il dotine 
dt ce Roi , ne fe qualifiant qitè de viogt'^iïîtém^ 
Koi. Ceut qtd onr'fdt imprimer cetre ii^fcrip^ 
tioQ, n'ont ù(t h ^onneriau public areb nat! 
feîle tàutt^ 8c ottt nm Èâbmo ft^ ;XX'XVtU 
Une autre iAfci^iptlon pôfZe ftr Ik.V^te éei 
diatttiers maraàe plufieùrsieinhietiAraierrs £irt^ 



( a) FAutenr du tAteridrîér Hi A^HqAc dï Pàth pâ« 
iiié en r747 > >A^ ^c ^ DécHnfi^f i^té ce farcnr 
fcirMoifiet 4tf aMik Mfeftfci'det ClUMpr^i Ireiil blli# 

d«f Champc tcUe, /yi'oa^lt voia ai^o|^d*iM^^ >Mii|il^ 
|ba ocdinaiie il ne cite pqint' 4e garant^ 



Sni TStft.BBLA XC. E6L.DS S.MaKT. |19 

liauffeonent 4« U 1 our. 

Oncenfcrve en cette Eglîfe uoe reU^ue que 
Ton appelle le chef 4c Sce CecUe ; ce.<|ai Ulc 
<)U*oa Y célèbre avec diâinâion U fête 4e la 
fàmeufe Manyrc 4e. Rome <\oi pocto ce oom. 
Cette leceavoît ^ 4ojH>ée par les ReUgicm r„/;":^/2|l 
4u Pm«^ 4e Saint Mauin , & en oonféqueoce ^y ^^ ^^ 
cUe étoU apponée cbaqijw antiée psoce/TMui- 
nellement à Saint Maftia. On a roin4*a^i:^ 
cbaiiHe année le puhlic 4ans T Alm^n^ch Spîri- Au 22 Ner»^ 
«iicl'4e Paria» que ce ch^eS oekii 4'unc ùkïn- 
^ Cectk appeler 4e Celogne i c*fftri «Ui^ 
4'uiie d«i ViecgcscoiQpagnea ^ $te «tJsfi^Ie.. 

l*ii»e 4ea (^ukurea ks pliis afoiar^aablM 
têmu 4aai cette Eglifir, o«u^ <;elle 4^ i^Mitr 
iaiime BH4é 4cni j'aifail^ cî-4eai;y » eft cel- 
le 4e Pierre Gaflen4î» c^n4 PbîMafhe, 44'- 
cé4é eo Ua* MftL Uenci 4e ValoM & H%- 
4iien(bnfceft» £;avanafQft<;onniMft iéUdfy 
>es 1^7^ & aâi^a» y ont été intmoa^t 4<m$ ^ 
coUateral le pfai^ Toifin 4o cketar 4U'(Ài4 TcB' 
lentri^aal. ^UgJetene 4e Sc«4eri, Vu/^ 4^ 
filles 4u 4ernÉer £fdn , 44iefaw §ati Mmiif 
écrtffi , y a été entêtée en i fOA« j ^ > 

. La 4évotîon à Saint Ni^olaa ?TO«t iiitrp444t 
nstiefms 4ea ttfagesiifleft baaerc^ Onaf9ifnn4 
pnr lea Regiftref du P^rlemeiit ^i^ltfi fnf^iM 
ile Choeur 4e Notre-Pam«, rovel^xeyi^ 4é 
François pcentcr ^ fk 4o«n0Îent en (pisâpiçtç 
Jans lei rues ▼eoaat 4e chea m%, à S«utt t^ii^q- ff*^ PmL 
las 4es Chaaaps le jovit 4e la Fête» 4t ^*i^ x>er. i|2«. 
^ifoient 4es féuétiis par k cbemio. S^nv^ 
asarfue que les eaors conmis p«Hr «eua.^qui i 
«Mêlèrent sTec aux Tan Maf, ntttrarent l«s temlT.i. 
plaintes de la Coar) aiaie qœi^Cba^ife.f p<<2j« 
«lis hom orim^ 4 qn*ott aVn tioi par la Hfit^ 
i un Jaiut qii*ils y aUntepi rhutçf Mfla l«i 
ipliapelataa4k4asCkaaaca» . 

Ec i| 



'$SO EâtiSB S. Nicolas DS9 CsA^»# ; 

L'uâge de ce» Eo&ns n'avoit ëté ans doute 
d*abord qu'une imitation en partie de celui oft 
étoient tes Ecoliers de TUni verfité fi>os le re« 
pie de Charles V. Les Regîftres cî- ' Tuj r-.- 
quent àl'an 13679 que les petits t^uiicr^ l 
bilioient va d'en<f*euz en Evéqiic^ le .T.ép: 
jour de Saint Nicolas, &: le promenoic'K \> - 
les rues ; ce que le Parlement avoi - st (::•> 
On a vu faire de tios jours la mtmc c: r^ir. " 
Reims & fers la Lorfainè. 
* La Paroiflè de Saint Nicolas eft foi :ix>c .Vr. •* 
corps principal de terrain , & d. ./;r' u' 
écarts. Pour ftire le circuit de la t ^ r c n*. 
cîpale, en partant de rEglifepar ie r .^ ,; j 
che de la me Saint Martin, il faUv ^ 
qu*i la me Garnier-Saint-Lazace., T :t c^mi- « 
à gauche ; la Paroifle en a les deux -^ ; - . 
tifertout dèfiiite dansla rucMicheNfc- . .n v* v 
cUe en ^ aufli les deui câtés. Dc.'i v^îbo^ 
droitedans la rue Sainte Avoyes t : •:• cnmo^ ^ 
deux câtés jrufqu*â THôtel de Beauviiîar- > • 
dnfiVemem, & jtt(qu*à celui de Même eiuslii* 
fiteâient. Venir enfbite dans la rue de Bra» 
4que, dont dk a les deux cétés Au bout de 
tette rue tourner i g aoche , & finvre dass ce 
j&éme cdbé la rue du Chaume, puis le c6té 

fiudie de la me du Grand-Chanuer. A in n» 
Anjbtt tôttfiier à droite, de fuiTre le c&té 
£uche de cette rue ; puis entrer dans la rue 
Poitou qui eft entièrement de la Paroifle. 
'Deli paflèr dans la rue de Limogea qui ca eft 
également ; coupes la rue de Boucberat qui 
en eft auffi » pour pafTer au cdté gauche de la 
rue des Pilles du- Calvaire , au bout de la« 
quelle il feut tourner à gauche , fuîvre le bon^ 
levert jufqu'â la Porte S. Martin ; & rcatnnt 
ilans la ^tlle ; foivre le côté gaache de la ru^ 
». Maififf )iiiqtt'i rEglife de Saint Nicolas, 
^e pr«aiîa ft If piRi Ç9$fi4fl»bi9 ^001 gb 



hv TfiRH. M 1 A IL Eet. DE s. MaW. } ) f 
paré du gtos de la Paroiâè pac le terricoirt da 
Saint Merry , comprend trois continciHf de 
fnaî(bns » autïcraent troif Ifles oblongncs 
aboutîflâiftcs d'un bout i la me Saint Martin » 
d'autre bout à la rue Beaubourg) icaToirl'i- 
fle qui a dam Tune de iês longueurs ta me dei 
Ménétriers, & dans Tautre longueur la rue dce 
EtUTes ; Tifle qui a d'un long la même rue des 
EtUYes, ft d'autre long la rue de la Couff^ 
royerie ; l'ifle qui a d'nn long la même rue de la 
Courroyerie, & d'aime long la rue Maubui: 
nais de cette derniire iile le bout ficaé dans la 
fue Beaubourg «ft de Saint Merry. 

Plus» dans la même rue Beaubourg eftk 
cuMe-âc Bertaud formé en équerre, dont le 
côté droit cft de Saint Nicolas. 

Plus, dans la rue Saine Martin , en Tenaac 
Je Saint Nicolas , depuis la première porto 
cu.lojt en-de^à de celle qui fiiit (ace à la ras 
hi ': <' ^orenct, la Paroiflè Saint Nicolas â toi(- 
tes les maifons. ju^u*au coin dq la nie auB 
Oiies, ft après avoir tourné oe coii^ eUeji 
à droite (bpt ou huitmaifons de la même ru« 
auxOiics. / 

Plus 9 dans la me Qotoquempoix » après lei 
trcMS maifons des estrémîtés leptentrîonalea 
qui font de Saint Leu, la Paroifle de Saint Ni« 
oolas a de chaque côté quelques maifons juP 
qu'à ce qu'eUe rejoigne ce que celle de Saint 
Merry y a. 

£iÂa dans la rue Saint Dca» du côté dfoIt.« 
après trois ou quatre mâifons qui font après 
l'Hôpital de la Trinité , cette Paroiffe a tou- 
tes celles qui donnent fur cette rue de ce mir 
me côté jiilqu'ayprèsde Saint -Chaumond. 

Les établÛfemens faits for le territoire de 
S* NfcoSasdts Champs font au nombre debuîr^ 

Le (ilus anden eft LE TEMPLE , qui a ea 
Ç91K pfigjuiç m peu après çcUe de la Paroifle» 



f^i Egltsi s. Nicolas pbs Champs, 
cVft à-dîre dans le XII âéck. II éft traité pat 
d'aotres aflez «t long éc cette célèbre Maifoni 
quant ani derniers tems feulement ; car Sauvai 
eft obUgé d'avouer, T. x p. sro, qu'il ne f^ait 
quand on a fondé m quand on a bâti le Tem- 
ple; & Piganiol fepfannt, T. IV p* iii « 
qaa Von n'en coiuiett point les. titr es. Je me 
comente d'obftrrçr qoe fisr la fin du tceizié- 
nie, non feulement c'étott en ce lien qu'é- 
tokm àéfofbs lestréfbrs de nos Rois, mais 
comme it y av«tit bea«co»p de bitimeos» le 
•Roi Philippe le Bel jugera pbopot d*y pren- 
die quelquefois fon k^emont* avaim que les 
Templieis en fufient fostis. C*efi ce qui fe 
volt par les tablettes de cire oonfervées à 
TAbbaye de Saint Viiftor. On y lit entr'au* 
très , qu'après un voyase-fait dans le Gatinois 
êc dans la Brie durant l'hiver de l'année 1301, 
C9 Prince y ràtréfider depuis le 16 Janvier 
juiqu'aii tf Février , hors un petit voyage 
qu'il fie à Saint Denis ft' quelques autres à Vin- 
«cennefc 

' Ce qu'il y a de plin fingulies dans la con- 
ftrnôion de l'Eglife , qui eft fort grande , eft 
la rotonde qui lèuouve à lleocrée, c'efi-4'dire 
fis colonnes difpefies en cercle qui fupportent 
U vdAte. Peue-étre que cette voftte a été pri- 
hnitfvement fiirman0ée d'un Dosie. Cet ou- 
'trage parok 4êfr«/d'^en vimi l'an 1 10a Les vi- 
trages du fond de l'Eglife paroiffent erre da 
ibénieteffls. nyréfted<s prieries du cloitre 
du XIII fiéete au cèté &ptemrioaal de la nef, 
& un veftibiile cimfiderable fort délicat du 
gofic4uXIV fiéel^. 
DîA. Unîv. Le tàttt Pardtfltal eft félon iqtfelqaes - obs 
X.a.p.i>7i. ftoç le ^^able>!e S. Simon & S. Jude; mais 
_ ' le jt>ur de ces Saints eft phitôt telui de la Dé- 
«fîcace de f Eglife qui eft fous le titre de la 
âbM spir. SteVierge&deS. Jeaa-Baptifie, 



bu TiKE 08 1/lII.Ect. M S. MaRT. J jJ 

Un autre établiflemcnt ancien eâ la- Cha- 
pelle qui fut fondée en tt^t par Afnoul Bra- 
que proche la porte du Chaume , Tune de ceW 
les de la Clôture de Parb fane feus Philippe- 
I Auguf^é, donc radmîniftratton appartînt â 
Nicolas Ton Jls^ Chevalier, Aiîvant vm ade 
de i^é'^y depuis à fes tlefccnd^ns. ï*ef(ônne *'* 
que je fdache h'a'marqué fufqu'kî Cot^s Tinto-* 
cation de quel Saint elle étoic bénite, & jft. 
n'ai pu le trouver. Dans Taâe de ccffion qui 
en fut fait en x^i 3 aux Religieux de la Mercy, 
elle eft dite fituée proche le Palais de Gulfe. pfr^^'%^^ 
Comme elle étoit deflèrvie par çlufieurs Cha- xtfij. * 
^ pelains , it fut^trété que les trois jqi^ l'étoient 
; alors ^ouiroiént de leur revenu. pendant leur 
vie. Ces Religieux traitèrent autll trois ans 9^. ii 
après a^ç M. DuJPont , Curé de Saint Nico- J*'- »•**• 
las. La dVapelle étoit orientée régiilferement ; 
mais en la rebiti0ant on a pkce le portail à 
Tendroit où étoit l'auteL * 

En I f 39 l'Eglife de Saint Nicolas avoît un 
Hâpital, dont le Parlement difpofa ^four y ^^> P^ 
placer ceux de Paris qui étoient atteints du '^ ^'^^ 
mal de Napfes. 

HOPITAL DES ENFANS ROUGES, 
rétabli en Xfi^au bout de la rue du Grand* 
• Chantier , au coin de la rue Portefoin. Jba 
CCha(>elle étoit bâtie âès l'an ih5 , & il fut 
permis le 7 Avril à l'Evéque de Megare d'cn^p^^' '-^^ 
: faire {a bénédîâion; mais on lit ailleurs que ^'* 
a dès Tan i H > » elle a voit été dédiée par TEvê- 
It que de Saint Malo. L'Evéque de Paris permît 
tile s Septembre d'y çonferver le Saint- Sacre - 
aient. 

f LES CARMELITES de la rue Chapon éta. 
jicbliesen x^ip, 

(Je» LES FILLES de la Magdclene, autrement 
iiiiUtcs MAGpELONETTES , ont commencé 
i Itte dans ik rue des Fomaincs en i6io. 



|j4 Eglise S. Nicolas dbi Champs, 

LES PENITENS de Nazareth, Ordre de 
S. Fr^nfois, éubli$ rue du Temple vers Tan 

Xé)0. 

LES FILLES DE SAINTE ELISABETH , 
Ordre dfi S. François, établies dans la piéme 
rue, & vers le même cems. 

LES FILLES DIT SAUVEUR, cfpccc de 
Pénttomes, établies vers 1'^ 1701 » rue de 
Veadâme» 




CHAPnrUS 



E«UiBi s. Denis de la Chaetu 33/ 

essaBaimÊÊÊmsmiaBaBssatmmtÊÊÊBaÊsmaÊnÊmm 

CHAPITRE DIXIE-ME 
DES EGLISES COLLEGIALES 

DE SAINT DENIS 

DE LA CHARTRE, 

ET DE SAINT SYMPHORIEN, 

Dont lapremiert efl devenue Monaflcrsi 
& tjHi tomes les deux ont été 

PéiroiJpjUes. 

CEux ^ui nVxaminent point fiir quoi font 
étabheii certaines traditions du {)euplet 
croyent que les prifons de Paris étoient du 
tems de Saint Denis à l'endroit oj^ eft cette 
Egli(e ; & lis y ajoutent que c*eft parce (jue re 
Saint y fut enfermé > qu'on ▼ bâtit depuis une 
Eglîfe fous (bn nom , & que c eft pour cette rai« 
fbn <iue les titres l'appellent S. Dîonyjius decar* 
Cire. Mais il eft plus Traifèmblablc que les pri- 
fons de Ltttece étoient alors ailleurs. Avant 
d'en venir à la preuve, fobferveraî que la 
Chapelle de S* Syiiiphorien , qui a été autre- 
fois conftruite proche le même endroit, cft 
pareîllenfient appellée dans les titres primor- 
diaux S. Symfhorianut de careere. Convien-> 
dToit il d'en conclure que ce faint enfant , Mar- 
tyr d'Autun , a été enfermé dans cette prlfon 
•de Paris? Ce terme de earcere n'a donc pas 
plus de rapport slvec la perforine de Saint De- 
nis, que l^ipreffion 5. Jacobi de earnificeri» 
€U\ a avec la personne de Saint Jacques. Je dis 
plus ; Grégoire de Tours rapportant l'hiAoire 
Tome L F f 



}}« EoirsBS S. Dbnis d& tA Cua&thb " 

Tkr, d'un incendie arrivé i Paris de fon tems , mar- 

* ^' ^« ane dans ladefcripcioa qu*tlen fait ,qiie les pri- 

' ^* Ions étorent au boat méridional de la Cité par où 

TinceQdie commença proche la Porte : enlbrte 

que les pri&nniers fe fau vant,paflèrent le Petit* 

coururent à rEglife de S. Vincent , qui eft au« 
jourjl'hui S. Germain des Prez. Si c*eft à Patit 
« queS« Denis fut emprifonné , il ]r a plus d'appa- 
rence que de Ton tems la prifon-étoit au lieu oà 
on la voyoit en 58e à cette pone méridionale 
de Ul ville, iiiivant l'ufage de placer àtnfi les 

tarifons , que non pas dans un lieu tel que ce* 
tti où eft rEgltfe dont je parle, & qui alors 
n*étoit pas un lieu paflager , puîiqu'il n'y avoit 
point de pont à Tendrott où eft celui de No- 
tre-Dame. Il pafoic plus conforme à la vérité 
de dire c|ue la pri(bn de Paris fut cbai^ée ft 
otée de l'endroit où elle et oit en 986 , peut* 
être parce qu'elle fut brûlée avec la Cité en 
cette annét-U , & qu 'on la tiansfiera an quar* 
tier feotentr^oal de la Cité qui n'avoit pas 
été enaommagé, ou qui ne l'avott pas été £ 

l'^.%f^^}t. fort. II fèmbfe eti efièt par la vie de S. Eloy 
écrite au VII fiécle, qu'il y avoit dans ce me* 
me fîécle^uneprifon dans la Cité de Paris, ï 
un endroit un peu écarté de la rue; ce qui 
convient alTez a.la fituation de Saint Denis 
de la Cbartre. Elle y refia iufqu'à ce qu'oo la 
Qiit au bout du Grand -pont, vers Tendcoit 
DÙefl le grand Châtelet. 

Au IX fiécle » Hilduin Abbé de Saint Denis 
écrivit, €fÇLt Sainj^ t>enis avoit été enfermé 

érêffiitic4^ dans la prifon 4e Glaucin « appeilée dans^uel- 

' ques eiempl^res des Geftes àt Dagobert, 

stYtft Rtu Aitx Gîaucini : ces Geftes font d'un Moine 

franc, r, i. contemporain à cet Abbé, 8*îls ne font pas de 

f' H'* lui. L'auteur, qupi qu'il foit, rapporte l'ex- 
%n\% 4*oaç cbart^t p^r ladite Dagobert avoit 



lionne au Monaftere de Saint DenU des pbcee 
tant dedans que dehors la Cité de farts pror 
che cette forcereffe, & près d'une porte gar? 
dée par un nommé Sa!omon. C*étoit-U unç 
bccafîon de parler de la détention que les 
pjrcns 7 auroient faite de S« Denis ; ce|>en- 
dant Dagobêrt n*y en fait aucune mentiou. 
Il eft ceruin que fous le Roy Robcn Teit 
Tan zooo, ce qu'on appelloit en latin Catcer 
Ptffrifiaeus etoit Stué à rendroit dont il s'agit 
!dans cet article » & qu'il y exiftoit alors une 
Eglift du titre de S. Denis , laquelle à cau 
idu Yoifioago de cette prifim étoit nommée 
EceUJU S. Dîonjffi de ^anjmo carç$ri , & et oit ^'J/f • . ^* 
jalors deflervie ^r des Chanoin^Bs» On ne peut ^'"'^''"' f- 
nier ce Eàk qui efi appuyé fur des chartes du '^^* 
fseme Roy , lerquelles confirment â ces Cha* 
coinet le don qu'jun Çheyalier appelle An(bU 
êc Reltrude d femme Jeur firent de leurs Dor 
snaines fitués L Limoges & i Fourches Villa- 
ges du Dipcèfç de Patis* L'une des deux eft 
de l'an ioi.| , ces chartes femblent fuppolêr 
que ces Chanoines fubfîftoîent aVant ces do- 
nations i eux faites , & ne qualifient point 
Anibld & Reitrude de fondateurs. C'eft (en- 
leroent Girbect Evéque de Paris qui dans ks lèij, f. ut: 
Xettres de J'an x i r» .pour confirmation d'au- 
tres dons &i{s^ar l^s.mémçs., dit • qu*ils ont 
fondé rEgiiie 4e leurs biens & qu'ils -y ont 
.placé des Clerçs,,qu'finptM, après ri^ .qpaiifie 
de Chaqoinest l^pbartes>du Roy:Robert 
améci^tes éB plus d'iin fiécle, laiflent la li- 
berté decroirc.i^u'ilsn'ea furent que reftaura- 
ceurs » & qu'ils la doteront (éulçment. ]Çoa^ 
donc ^ion ^ vje( de Stè. ÇeneviéYe, .ij pàroît 
^qu^optre i*lp>g\îk fi^^ cette.Sainte ei^gagea les 
Pariiîenstdebixîf i^rle fcpuici)e de.S* Denis j^ 
d^ux lieues de ^aris • il y en devoir atoir dans 
ïa Cité de P^tis une autre où elle le readoit ^ ^ 

^ tfîi 



I j 8 EoLTf Ks 5- Décris 5b (. a C^AKTlÉe 
Voor les vigiles toutes les nuits du Samedi an 
Pimanc^e avec d*autres Vierges qui demejs* 
roient avec el!b dans la même Ciré , il femble 
<jue cette £gli(ê pouvoit ^tre celle dont je 
parle ici. 

OfT a hffifé c|tielque temps i creire que ce 
fbffent i^s Chanoines fécuiier^ qui y euflênt 
fiabité avant* les Moines de Clunî ; mais içs 
lïiutears du Gaiiia Ciiriftjana prouvent clai- 
rement que c*étoit une Collégiale fecuïîere 
d*abord adminiftrée par un Doyen dont ij j 
tn a deux de jeonqns , f^avoir Milon en 1067, 
& Robert tn tm» Dès le temps de ce der- 
nier , .eettc CgHlê étoit tombée en main laïque , 
i^eft-i djre <jue quelque Chevalier en admi« 
fliiftroit les biens & nommoit aux Prébendes', 
fk peut-être éroit-çe qu^elque <M6cîer du Rojr. 
Au moins eHe fut d^u nombre de celles dont 
j[a première dignité fut conférée ^ un Prince 
du Sang : Heiîri de France frète du Roy ]Louis 
VU la pof&da fous la qn^ilitè d*Abbé en 1153. 
Mais tomme alors la Reine Adélaïde femme 
fiç Louis VIL eut befbin du Prieuré de Mont- 
imartre où étoient des Religieux de Clunjr, 
pour y placer des Religieu^s ; pn donna I 
ces Religieux FEglife de Saint Penfs dite de 
ia Cliartre ; ce fut ainfi que copmeni^a ce 
Prieuré jpaembre de .celui de Saint Martip des 
.Chà'mps y çncn connoit vingt- quatre Prieurs 

5Vfqu*â latéumon de la Men(è Priorale hâte 
i lamaifonde^aintprai^'OisdeSales établie 
pour les Prêtres igésp:tt M. le Cardinal de 
"Noailles. Le l^av^nt âiibert Genebrard étpît 
Pftenr en 155». H y ^ .à I?otrc-»pame de 
jParïi on Vtcaire de Saint D#nts djS I9 Cfaaf* 
tre, pa^çê que ce Prieuré â été dans fbn ôrf« 
jgine giratifié d^ne Prèben^ dans cette Êglife. 
Amif de/^ SaùVâl parlé d'urte figuré de Prélat cju'il a 



X743 dans TépaiiTeur du mar 4e l'Eglife du 
côié du Couvent fous les débris du vku« 
Cloître: Ce^te Statue qui étoit couchée rer 
prefeute un Prêtre revécu ayant un chafuble 
très-retroufTée , un manipule très- long éga^ 
kment éjcroit dans t^ute.â ion^eufi fiurla 
quelle font ce^ lettres O* L B# N. , It fuA 
le bas de ré;^ole a^fll trèj5-é|roite ^ ces. deux- 
lettres S. À. feijiUment^du.câté gauche: il 
a la barbe aiTez longue, la téceiHi^, les çhe-'. 
veux courts comme iQi Çordeliers anciens* 
les mains jointes. Au deffus de (à tête é& 
une main qui le bénit , & à c6té (ont dea 
A^i^ S^î rencenfenu Cette figqre relTenc le 
XlOécle^ On )*a retournée âns.defliis deiS^iua 
poi^ la confervef .} ic Tenvers fert dépavé dsin». 
l'Eglife piroche }a defcentc d« &uierraia qui 
fegne fou$ le chœur. . 
. Cette Egiife eft beaucQup plui bafleqvie la 
pavé des nies , parce qu'onne Fa point tiéyém, 
lor/quelepavéC'aété. U tCy reftecep^i^l 
plus de Teffiffes 4*siot>!)i»it^ % finooianila'6n^. 
f uaire dont, ^S/piliers.fqAt dii»Xli ouXlU; èé* 
cle. Le refie a été renouvelle peu à peu. On n^. 
voit jflQ$ mx viarage^ U figare de Jean de la 
Orange Cardinal d'Amiens , fousrle règne da 
Charles V. Il y étoit avec Ce$ armoiries com« 
me Prieur de ce lieu. U y a eu jufques dans le 
fiécle dernier dans ua des câtéii de la ndf une 
petite Paroidç qui (t trouve dans lesPouil- 
lés du :;|:ill * du XV fiéde fous le litre da 
S* Dionyfù âe cê/rcwê , À c|oi y eft marquée 
être de la nomination du Prieur de Saint Mar^ 
fin des Cbamjn. On ne fçatt point en quel 
f emps elle avoit commencé » m fi elle eaitloit 
«lès le te^ps qu'il y avoît eu des CJiaiioiaec 
^11 cç lien. Des provifions dU' % Novembre 
%^7S .M donnent le nom deCitr^i 5S- Egidii 
^ i^ r <( c^ fut foua ce iitr^.<|ue le Car^ 

F t iij 



|4o Eetisi S. Demis nï la CiiÂiiTRi 
^nal de Retz Evé^ae de Pftris la itansfc^a Pâà 
jéiS dans une Eglife voifine dite de Samc 
Mifi, s. Symphorfeo , pour terminer tous Ici différends 
)ltfrr./.4é3. ^i étoient entre le Curé primitif & le Vi- 
caire perpétuel. 

Il y ayoic e» cette Eglift Tan 1^64 une 

CenTOrie- de Drapiers-Cbauflbtiers qu'on ap- 

pelloîc la Confrérie de N. D« des Voûtes , 

par «apport aux^ yo«teé feuteraioes it cet cdi* 

r«&. !.£/%. Sce. Ce titre de Notre-Dame ine paroit ihfî- 

m^mt Vanne- m,^. j^gjjj^ m'on ne-croyott point alors , que 

^'* ce lieu f&t 1 aneieiifie prifon oà & Denis eut 

été oefermé. 

En i^ééS r Archev^ve de Paris permit d'ex- 
poiêr dans la même Eglife une relique du cra-* 
Ftg. Arehkp. se dc S. HoneAe M Miyr conférée dèpuis^Idng^ 
1 1 M41Û temps dins vu aneien- chef de bronze. 

On peut voir à Toccafion des chaînes » qu'on 
f montre 9 6c qu'on dit avoir enchaîné S. De* 
aie» te que Sauvai a dit T. x. p. ffé. an fiijet 
d'une autre cbatne qi^i étoir dans des priions 

rie les Dam«s dé MoiumartreavAtènt à Parti 
kur Fdr> éuKdé-fic de la râe de b Hau* 
inerle. 

SAINT SYMPHORIEN. Le peu qu'il/ 
a à dire (ur la Chapelle de Saint. Sympho- 
rien ne doit pas être feparé de Tarticle de 
Saint DenU de la Chartve. Elle a été bâtie 
telle ^{tt'on là voit au commencement du XIII 
fiéole aos dépens d'Eudes de Sully Evéque 
de Pafis , 9t dotée des biienir dc plufieurs 
psKtkiiKers , dow les^priMifatlxIbnt Mathieu 
ComtedeBeaumontlnrOire, en compenfà- 
sion dtt-ce qu'il n'avoit pA eiecuter le vata 
qti'ii avoft fiiit d*aUer i fa Guerre de la Terre 
Sainte^ M Garnief de Saint Lazare Bourgeois 
de Parts.' Tôus'les d^ua le firent par 'dévotion 
DicUur^ pour S. DvniSf que l'bn'dîMt' avoir été en 
^^'f'hi^ pstign vers ce lieu , quoiqu'il y eut un Brisure 



n 



fcT »B S. SVMt'HbKtÊW. i4\ 
de ptufieurs RcKgieux déjà érigé fous le méiné 
titre de ce Saint. Le Comte céda U place 
qui n*étoit féparée de VEgliCe de Saint Denis 

Îue par une rue : ftraia fuà imer iffum hcum 
f Ecclepam S. DlonyJU it caitun ii§cit% Qiiel^ 
quet-uns prétendoient alors qud Ja Ctiapetlk 
de Ste Catherine qu*on v v^vxm, nVtoitqiAih 
refte d'une ancienne Chapeké àé Stànt D^^ 
bâtie autrefois par un eflkc do fai .àeyàw^'n i^ 
Fidèles. L'Evéque ft lo CoaM y établiienc 




années i^e^ & i lOf » •& ne fentaiieafie wen^ 
tlon du nom de S. Symphôi teil ; mais toôioié^ 
outre Saint Denis, rEv^oe Eudes put aufl 
en y mettarit dei reliques de S. Sytnpborieii 
la dédier en rhionneur de ce dernier Martyr ^ 
le peuple pour ^SAinguer 1^ deux EgMAs de 
Saint Denis de la Çhlrtre adjacenl^ pit'^tn 
H'étoient ISpasées cjne ^af une iHf i éBifff^M 
êxi nom de S. SyifipMrieii k pIns^ikWVUlÂèi 
ment fondée 7 enforte qUèdans ini aâ# 4P^fVM ^ . 
Iir4 coflcemaât ttnlM'ell qui lui eil'^enduy * 
elle eft dite Çcclifia S. SymjfiwrUoû dt cûH^r^i 

Îd*oi l^éiiè peàt pas inftres aiii£ que je l'ai 
é)a obferyé , ùue S. Sympbeiien ait îté eonpri'^ 
Ibrioé dansce liea , comme Mrà èonda d* iS: 
Dents Arfs trap dofbndemefit.) ATantta&Y I» 
siiéni;é fiéde les Chapelains db^ eettè;Egiîlë qot 
^toi'eitMiu nernArede quatro^M é^ik erouvenf 
Ijualifiés de^anoines. Tbomas Prêtre de No* 
Hevitle légua par fon teSament cinq fols fis dt^ 
niersCoifoiffeiî/ $. Sympkofiani fârtfienfii : ceqaï <^*^^ ^• 
fut paye par Goiffeaffle dé Varzy Chanoine <'*''•v•^ "* 
de Notre^Dème de Parli eiéêttte«r% 

Lea Chanomes fit ftnt mentionnés e« ae* 
^une màfiiére, ni même comme Gkàpelaim) 
danrlotPbiuUIrParifiêatdtt XlIIftduXV 

Ff iiij 



>-ir. 



Î4^ EctisBs s. Dbkis dk là Chartm 
éde. Mais il n'efi pas noins certain qu'ils 
ont eiifié, & que l'Office Canonial a été ce* 

Po Brad lébré autrefois dans la Chapelle qui fubrifte. 
Ils commencèrent i tenir Chapitre en X4x&. 
Saura] a donné au public une partie de leurs 
ftatttts d'après un cahier écrit vers l'an i4;o« 
Ce fiit.dans leur EgUk que la châfle de S. 
ÇI<Nxd apportée du Bourg de ce nom fut taifc 
en iiféî depuis l'an 1418 jufqu'cn 1443 à 
€9ûA d€$ guerres. Dans des proviiîons d'un 
Çaaonicat de cette Eglifè donnés par TEvéque 

^9« ^î* i» Paris Louis de Beaumont le 7 May 1475 9 
il fefi (pédfié que le droit d'infialiation à ce 
Bénéficie appartient 4.1'A>^chidiacre de Paris ^ 
lûnfi qu'en sont foy k^ lettres de quatre £vé- 

Î[ues derniers- morts , Gérard de Montaigu » 
ac<ittes Chafiellier , Denis du Moulin & 
Guillaume Chanier. Il ^ ayoit encore quatre 
t^haooines eo cette Eghre le 16 May 1527. 
Mais c^mme les reyçnus en étoient fort nouir 
diquer^ }is y lecevoient les Confréries qu'oa 
piopofoitd'y établir. Celledes Serruriers, par 
eMQple y: for admiTe eo 14^1 , & ceUc des 

,/3Lwf' • Pa^«w» e.c:to yiUe èn;i4St9» feus le titre 

lUf aeS.Rocb. 

En i6i9 Henri de Gondi Eveqne de Paris 
y transféra comme j'ai dit le fer?ice de la Pa- 
icntk de Saint* Gilles quife Ëiifoit depuis le 
Mil fiéde ee moins ^^sK^s l'Eglife de Saint 
P^is de Ja Çhartre. Une partie deç fondions 
Cpriale^ lurent exercées. dans. la C^fipelle in- 
£irieure où l'on a vft les fonu placés ; cette 
Chapelle de dcflbus ne f<r trouve enfoncée en 
terre que depuis l'élévation du (Mvé faite à 
<wrcduj>ontde Notre-Dame. EimnraniépS 
le Chapitre & la Pareific; furent fiippçiméspac 
Fe^' ^^' M», de Noailles Ar<;hevéque de Paris 3 & 

tf^rp. 31 Dtc. i^s {,;^„3 3^^ç i^ Pareiflieiis furent attribués 

à TEglife 4c b Magdelene^ Le bruicique cette 



X 



fiT DB S. SruPnoniEn. ^4} 

Egli(e mena^oit rnine ii*éroit pas trop bien 
fondé, puîfqa'dk eft£.iô]idaBeai:0mlriiite 
que même au-deflui du pigooo qui la ter- 
minoî( Ton a hiù une Ecole publique de Def» 
fein. 

En 17Ô4 cette Chapelle ayant été. cédée à 
la Communauté des Peintres , Sculpteurs , 
Graveurs & Enlumineurs » on a celTé depuis 
de Pappeller de Ton ancien nofh de Saint Sym* 
phorien , & on lui donne celui de Saint Luc» 
que lei Peintres prennent pour lenc Patron, 




>> ?! 



|44 E«X>tSBS BX SaINTI MAGOtltEKB 



CHAPITRE ONZIEME , 

De demx Eglifes TàvniffUUs.dt U Ciiéj, 
qmif^ntlamdh dipfndn déHCun Cotps * 
• SicHlier ni Régulier ; ff avoir Ste 
MdgdiUne , & Sté Marine. 

Stb marie magdélene. 

TOas nos compilateurs modernes , à coin* 
msocer psr Du fireul , ont marqué i)ue 
cettQ £gli& a éaé d'abord fous le tirie de S. Ni- 
colas, qui y étoit le patron àcs bateliers: 
Quelques-uns ont ajouté que cela étoit aiofi 
&$ le XII fiécle ; & tous le réunirent ï dire » 
que ce a*cift joite fQBg-tems après que Sainte 
Magdelene ziit^tt^àéttomn»^ patrone; le 
même il y en^iqui^^i'^vapc^ que cela ne 
commenta qu^à roccaifbn'df la- réception de 
ics reliques e% |^^^ '11:1^7 • pucun éé ces 
auteurs qui ne fe (bit tfoéapé plus ou moins» 
Il faut fcavoir premiereaKnc que les Juifs ajrant 
mérité aétre chaflés du Royaume vers le com« 
mencement du reffne de Philippo-Augiifte, ce 
Prince permit à 1 Evéque-de Paris par Lettres 
^f^'If* ^*"*^* ^c c^"^ ^"^^ ^'*" >ï*5i de conver« 
F k ItO' ^J ®" ^^^^^ ^* Synagogue qu'ils avoîent i Pa- 
^fSa '•*• ^f ^®'^* ^^ S"^ décide que ce fut l*£gli^e 

de la Magdelene qui fuccéda à cette Synago« 
gue. Pierre, Chantre de l'f glifc de Paris, qai 
a vécu fous Louis V 1 1 , & qui eft mort en 
s 197 9 écrit dans fa Somme de Théologie, 
Partie L Chap. loi ce qui fuît : Sepum C/«rf. 
cl voltwÊ MUt'oritatt Efïfccpi Parifienpj tu Eer/r- 
fia B^ Maria Magdalcna ubifuit Synagcga Jw 



éaùrttm cêt^um fratemiiatem fpifiutatim ^ 
frûpmemu aggfegan frdebtndta ujfue ui t^i^ 
gintu (4) Ce paflage propofK en forme àtcBB 
par et Théologien , nous apprend que dèi Ton ' 
cems il exiftost à Paris une EglUè <le la Mag4> 
4elene ^ & ^qu'auparavant ily avoir en en lu 
même place une Synagogne de Jnift. Ce qui 
cft d^BÛtam plus véritable, que la mes'appdlè 
Mcore la rue de la Juîvetrîe \b). Aîafi TEglift 
éth, Magdelene exiflott avant l'an 1 1^7. Auft 
fiyoic*oo dans l'Hiftoire de TEglifi^ de Paris ^'P-^'^^ 
un teftament écrit en latin Pan iio> , dansle* ^^l ^ '* 
quel le teAareur met Ectiefim B. M» M^^gduiê^ . . * « 
ma quinque filidùs f$o anuivirfuHo, De plns^ 
le PouilM de Paru qui fut rédigé veis le mè- 
ne cems , iPaiânt rénuméraeion des Eglifeè 
compiifis dans i'Archiprétré de Paris, ft dont 
lIEveqae confère les Cures p/sno \uUj met 
poiar première d# DmatèMi Bfifc^fi ^ JÊUckfih 
B* Mwïm MégâéUnm. Par conftqubnt. S. Mk* 
cola» nfeft^ans cette IgHA^orwi pabron aà^ 
ceflbire, & non faste premier pa^abavcn 
ns-èn^lf^rcnx.:-'- *•' r •/• :»;>-> f/. 

^ A^t^égafddutstre dTAncKiprétiK^ilirécéir 
j^stncofc ûcaché à cette Guredadslexcmi^ 
jmencement du XIII fiéck, puMqii^ i%xï chartuLmi^ 
Oui, Caré de Saint Jacques de la Bûttchjwîe^ nnfS.KS^. 
rétoie. Ity a apparence (|Me.oetiifcr'étoitaiô> 
tribtféattfis à celui desrCimstdèrIa Citàami^ 
qiiateieri de fei ville du d&té ii« Paaifis que 1*£* 
véqœ ckDifidroic;> Qaelqu^»-iiris di^imraiieâ Piganiold 
li^a été qu^ 1501 que cettd Guiè fct mgée 

(4) Oi» voit pir ce quî't*cftp«fi2<laiit'le tempfdê 
Torigine de Saine Thomu duLonrie A:deSaîntH<v 
noré qae de pieux laïquci •'tccordoicnt à foç^f 4^ 
Fijcbcndet cn.d|v«ifeiÉ^irct, «' .' ' f 

iky i'Abbé dp. Camps tvoît cbhjeâuré ' dant Ton 
ttôidéme Carnilaire de Philtppe^Âuçuftè que cette Jui^ 
«crie dcect vett tes HaHeitf . 



)4i Egxisss db Saints Ma€i>e&ei»b • 

' CB Archipresbytcrale : cependant elle*, paroic 

comme telle flani im aâe de 1 1 5 1 aux Arcbi^ 

BMfr« H€f» Yft de Saint Magiotre^ 

"^^ *• A* Le portail Se quelques arcades de ta nef à 

gauche en entrant » fembleât être de firuâure 

du XIV fîécle ; & lorfque le fol de la Cité fiia 

élevé au'^ôint cp-il Tcft, cette Êglt'o fat al* 

longée^ élargie de la longueur du chituft* 

1^ cte la largeur des Chapelles dans le fiéfiU 

fuiYantf commerindîquentlesarmoxriesqu'oii 

voit au dehors dans le haut de ceS;Chapelle« 

2 ni regarde l'orient , dont quelques-unes font 
^, t M". Arbaiétre.) Un Gui Arbalétrc avoitcu 

t* S9Sn ' ià maîfon rue des MarmouzetSé 

Mais l'édifice que ]*dn élargit encoreaôuel* 
lement (174^) à caufe de la réunion des. Pa« 
foîflet de Saint Chriftophe & de Sainte Ge« 
DCviéTe oui vient d*étre £iite, outre celle de 
Saint Syphorien , dite Saint Gilles, aura tou* 
jours quelque choft d*icf€^Uer : c'oft ie (brt 
iu bâtunens joonftniits 4 difiéreuftes.reprîiès » 
ll.tdiiQrcéaparpliificufsxiies. ..^n ;; , j t ^-^ 
On conferve dans cette Ëglife.iin moceetia 
Uo reli^àes'.dè Sainte Magddene, qui fut mis 
dans un ehef d^argent par Louis de Beaumooi 
&r£qaedeParisen.i49x. Ilyaaoffiunoflè* 
ment confiderable de S. Symphorien renfermé 
& ibntenupar nne.fratnde & belle image d'ar^r 

Îent dèjCft Saint Martyr. Cette .rcUquo vient 
è f ancienne Eglife du rnom dn tt»éme &int» 
. ; dte>néaie bile les tapifleries gothiquesi dom lé 
siefeft parée, lefijueliesreprérententla vie de 
Ç* Gilles, patron de la ParoifTe de Saint De- 
nis de JaChartre, qui fut transférée â cette 
Egltft de S« Symphorien, comme on a vu ci^ 

L'Eglile de I9 Magdélene eS du nombre de 
celleiB où Toii a célébré les Heures Cànonia* 
les avec Grand-Mefie tousliss jours* (îiîvant la 



b¥ DB SaiNtb MabiHb: }4f 
fondidonqu'en avoît faite p ai (6n teSament Décliiatm 
Etienne Nyrert Marchand de la rue S. Denb. H de 1 54«- Têk, 
y a auffi eu vn autre établiflèffient > (êlon lequel 'i^*'* '^ 
tous les vendredis de Caréné on y célébroit 
rOffice dn matin, comme le Veodredi-^nt) 
le» Levons, te Traits, la Paffioii, les Gran- 
det Ofatfbns) PAdoration de la Croix , &c : 
te qttifl*a été aboli ^e fous M. le Cardinal 
de Noaitles. Je ne fais aucoil douce que eelt 
if*eftt été étibK pour avoir occafien de deonn- 
itt i Dieu la eonverfion des Jui6 par VOni^ » 

(on fro ferfiiis ludmU , dans lé lieu même ék 
)Mte nation «voit continoé de louer IMa le 
bandeau ; fiir les yeux % pour me lërvir de Tei* 
preffionde la Liturgie : mais e'eft oe qu*on ne ' 
fçuvoit point avant la découverte que f ai fiiito 
d-defliis de Tancienne Sym^ogue, & qui au« 
roit peut-être empêché la (uppreffion de ces 
prières, fi on en avoic é<é informé. 
' La Chapelle de S. Micliel fttuée «n cette T^* if^Ml 
CglUe, eft de la fondation de Maimeiice Jo* ^'^^ 
ly , veuve de Robert Tuttns , fur desmufooi 
& des terres* La ààtt eft de 1 49f • 

Depuis rArchiprétredela Magdeieiieqtt'ott 
trouve en 1 1 } i , on eft long^cems (ans lut trou* 
ver de (iicceJfTeur. En 1410 mourut Gautier 
Alipr , qui Tétoit félon fon épiiaphe derrieve le 
^hoHxr de la Cathédrale de Never« , où. il eft 
îrtbfatoé. Thomas TtoMTei célèbre Doâcfur^ - * 
fétbiten i4>9« Jdau Le Maire & }ean*6auhly 
fc ^ent etififite f)ttèl4Ue îifàa. JeauBverf » 
Ohatioinè <)e' Mam'''Dame en 149^1 & ^i^ 
gncur dé Vilroflé; il y; à preuve qu'il fut juffi 
Archipi^ éc'Srim ^éveiin; Il Movrat ^en 
X5f7v ^ ffléoues MÀfifiPiul fuicoéd» ic-f 7 - .^ . 

Ib'Ptolfléi^li vef^4fiir il^^crmtfquelbtsa 



4§Pê0kico; ^fl^ifuicf deosChiipeUefdtttttri 
de b Vierge* II. (êmble que ce •cerme Bfinj!* 
<l4ri (è rapporte aux Prébendei.que Von avoic 
|Nro)eué d'y. fonder mt Tan x ipo , lorsque 
Pierre le Chamre écrivit (â Somme. Je croi« 
ffoiaque ce fiitle nombre de cei Bénéficieriqui 
onmee let Adaaioiftraceuri de la Graçde 
ConSfrie-dei Bourgeois de Paris i la£xer eç 
cette Eglift , foitqu'il eikt circiilé déjà en plu* 
fieuffs autres, foitautrefflenc. Si&Nicolaaeft 
réputé run des patrons, cela peut yeoîr de ce 

£e d'abord on y auroit dit biConGrerie qui 
Mtaf^Uéeien ^4S Cfifrâtri^ Mân^imm 
. ^j^*^ éfU^ Bof^fmm I 4ont je trouve que Maltrf 
€99b.f. liu Hubert & Stienoe Barbette étotent alors:Pro# 
cureurs ; «nfiûte cette Confrérie s*étant lett- 
«ée ailleurs , la grande Confrérie des Booc« 
geois aura pris fk place. Ce oue j'ai vu de plue 
ancien touchant cette Orande Confrérie eft la 
mention qui en eft iaite dans le tefiamiBnc d*uo 
Chambellan du Roi de Tan ,iao5 , l^uel 1»* 
m. Meel. fm^wfra$H0MÉ(g^0 XfiiUoi pro /iio amd* 
Pmt.t. 2. ^ ^^yr^^. ce qMis*^teoddtcclle.iieParis, i 
cauft de oe qui piécéde. Dès le teins de Saint 
Louis» elfe avoit un Abbé qui en étok le QjKef t 
& elle jottiiIbit>d*une cenfiye : on en juge par 
le procès qu'elle eut pour une mailbn au fujet 
cham s. j^ ûquoUe kCartulaiieile l'Abbaye do Sainr 
'• ** • te. Geneviève conrientjMO aôe ^lafi ipti^é ; 

fimféêiPmrifk AMt^tfifc^ Qftidmkl ^rfitûff^rp S. 

WovtfmFâftij. Auhmo Pffskyfêfo S. OfHds prc^ 

rk ^ f 9ffrM$NrAitiMfUr&}Ç0nfim^^fniM^giii0Càtfr4h 

snb.7i'^a |nUjia$4<Il.€ftilu(n>«ric nisation <felatcea- 

<4. fivedelaGramkkCpnft^rfedaflMtk.Cmi^ire 

steSoilMiNioi i'auiiMfC %<^^fi^M4V^0»'^^^om' 

ifnsfim I jSiiC^fift^ce qui fiMcieiiot r«rMii iq 



a^ 9K S'AIMTB MARtM9i f4f 

Cette Conftcrie « i caufe det mzifané bâncf 
deifiii aax en?iro(it des Jacobins de la f ue S« 
Jacqaof & ailleurs. 

Il 7 a quelque choie de vrai dans ce qu9 
Sauvai aflkre touchant les difiifreQtes tranfla* 
ttoos de cette Confrérie. 11 eft certain qu^ea 
t]^i les Services pour les défunts Confrères ^ 

fe fiiifeiem à Sainte Geneviève dans la tue 
neuve Notre-Dame. Il y eut alors une diifi- ^^* ^^^ 
eulré , ^voir fi les offirandes des Confrères ^ ''^* 
appartenoient aq Curé deeette Eeltfe. Sauvai 
â cru qu'il s*agi0bic de U Chapelle inférieure i^^^^ ^ 
de Sainte Geneviève du Mont. Ce fut dans la chsrt. Kt§^ 
même année i$é%f que Charles R^nt de 92. Pisce ^ 
France donna des lettres de confirmation de ^9u 
cette aflbclation de Confrères^ 

La Reine Blanclie eft la première femme 
qui sV fit inscrire. Le Roi Louis XI voulut 
aulfi en dtre, & i Ton exemple plufieurs de fii 
Cour, La proeeffion que font les Confrères nn 
des )Ours de rOâtv^de l'Aflomptioa , eft con* 
nue de tout Paris t on y voit afllftcr en dtolo 
tous les Prêtres qui en (ont. Cette Confrérie 
eft eelle de Paris la plus chargée d*Amiive»* 
Ciires. Ces lêrvices <|ue l'on acquittoit dans le 
fiécle dernier d'Eglîiê en Egiife fe font main- 
tenant tou)ours i la Magdelene. Il y a dans le 
Mercure de France do mois d'Août 1718 page 
tSS^^ an^Memoire fiir^etie Confrérie» qui 
y dft appeilée Le Orends Gon/rsrîs de Notrg^ 
Dmmâmn ^^ptsari» Pfhres &, Bourg^MS de 
pmnt. Je nevoi dans cette ville «{u'une ou deux 
Confréries qui ajent pu aller de pair avec 
celle 'd povr l'antiquité , (Ravoir celle des per- 
fonnes qui afliftoient aux Matines de la Ca« 
thédralot de iaqnelle )'aî 4fc un mot ci^dcflus 
.page il, & la Confrérie def Diapiers^ que 
l'ai trouvé étalblie aan»oinsdés l'an 1x19% 
dana m 4â9 qui porte qu'eUe devoit par an à 



)fè Egiisei bk Sainte Macm^bne 
CA^. M^\ fEyéqn» de Paris la femme de ttngt fofe 
«^ ^ <«. . ^ Foccafion de ces Confréries , il y aoroit 
X eu quelques recherches à faire fur eectaînes fo» 
éiétés qtfi fubfiftoienr à Paris au commence- 
ment du XIV fiéde (bus le règne de Phiimpe 
oa^E^Ç^ le Bel. Il cft fait meiinon dans les Reginret 
ijoVf ' ^" Parlement 1 507, de celles qui étoteoc ap* 
^. ptf pellées Sodetas Bardorwn & Socimas d» Bmgo ; 
Ummmmu & dans ccux de l'an i j 1 1 , on lit Stekiâf O^ 
Dêm»iit2, nnm, o„ ^j(^jt ^ p3f|5 Socim ou de foettiatû 
Capottum ; Domut foeietafit Cafonmn* Si pat 
cette dernière foctété on ponvoit entendre 
^•ci Cspat. eelle des Négociant Juifs , comme le GloAîra 
^^ de Du Cange HnCnue d'après un article des 

Capitulaires de Charles le Chauve , cette pe- 
tite observation peut paroitre convenir aflêz 
au bout de l'article de l'Eglifê de la Magdele- 
ne» où l'on vient de voir qu'il étoit d'ufage de 
prier publiquement pour leur convetfioa en 
plufienrs jours particuliers. 

Pour Ce repréfenter retendue aâuelle ic 
la ParoîiTe de la Magddeiie, il faut en partant 
du petit Cbâtelet y comprendre d'abord le ci- 
té droit de la rue du Marché-palu , puî^a rue 
neuve Notre*Dame en entier, la rue l'Eve* 
que, les maifbns du parvis Notre-Dame, ia 
rue de S. Chriftophe , ia rue des Trois-canet- 
tes. D^ la rue Cocatris » elle n'a que deux 
'maifens de chVique c6té en y entrant par la 
rue des Trois<anettes. De plus, elle a la rue | 
' Perpignan en entier : la rue de la Licorne auffi | 
en entier. Dt la rue des Marmouzets, en 7 en- 
trant du c6té de la rue de la vieille Draperie, el* 
le alec6té droit jusqu'au coin de lâruePte^M» 
gnan , Be le côté gauche jufqu'à ia mai(bn qui 
'tait le coin de la ru^ Saint Landry exclufive- 
' ment. Cette Paroiffe a dé plus leceïé droitde la 
• rue-deld Lanterne en venant de r£glife.Tonte 
la rue du Haut-mouitn ; celle de Glatigni jnf- 

qu'i 



BT Dm SXiKTS MaHIKX; |H 

qo'i la xiyiere quant au côté gauche »| & quant 
au câte droit juiqu'aa premier coin. 

Dans la rue àt la Juiverie , en fortant de 
l'Eglift de la Magdelene, elle a le côté gau- 
che }a(qu*i la me neure Notre-Dame, evcep* 
té trois maifbns de ladite rue de la Juiverle» 
oui font^a trosfiéme» quatrième ât cinquième . 
aaprès la rue S. Chrifiophe, lefiiuelies font 
de Saint Germain le vieux. De 1 autre côté 
de la rue de la Juiverie , elle a les cinq ou fia 
derilieres maifonsles plus voifînes de la rue de 
la vieille Draperie ; pu» elle a les maifons^de* 
puis la me de Gervais^Laureat jusqu'à la rue 
delaPeUderie, 6t celles de toutes les, cours 
de l'enclos du Prienré de Saint Denis de la 
Chature* Enfiiij» elle ,z encore ttne ou deus 
mairons en la rue aux Feve^dans le côté adof* 
ië à la rue de la Juiterie , par le biMt qui ap^ 
proche de.Satatl^roix ; ft les maifons da 
Font N. D. à <Uoite jufqu'au milieu, de ce pont* 

^HOPITAL DES ENF ANS TROU VE'S 
tStCmtUé Pat oiâè de la Magdeleae^.depuis Tes» 
tioâioiideceUe^dcS.Chrifiophe.. . 

E G L I $ E 

DE SAINTE marine: 

IL efi difficile de conce^s la raifon pour 
laqveUe oa a értaé la Paroiflè du nom de 
cette Sainte fi près & rEgUfc de Saint Pierre 
aux Bcrttfe. Mais en £!u(ani séflexion qu'aa« 
ciemieroem il n'étoit pas rare de voir des ri- 
ches Habitans contraire chez em( dç petites 
Chapelles pour leurdéviodoo;» & que qutei<)ue 
Vcokieaa pu (aire ik demenit en ce quartiesr 
•là,' vu qu'il f. a'vort.ci-devant une rue dit^ As 
Mm^dÊVemfr^ )t«cot ^ue eelarfolît po»)r c^nr 
T9fM L G g 



yt E«iisEf DE Saints NfAGDEZ.iNK - 
jeâurer que c*efi ce qui a déterminé à bâei( 
une Chapelle fous le nom de Sainte Marine , 
d*autant que le corps de cette Sainte fut ap- 
porté de la Grèce à Venifè yers l'an i too, 8c 
. que fuÎY ant M, Baillet parlant 4*après du Sau f- 
Saînrt ^ 17 "^ » ^" ^^ pofféder a Sainte Marine de Pa- 
Juillct** '^ depuis loftg-tems des reKques de cette 
Sainte. 

Cette Chapelle étoit érigée en Cure dès le 

règne de Philippe- Augufte , puilque dès l'an 

s 1 1 4 on trMTc ramoffti0ement que le Prieur 

de Saint Elojr accorda au Curé pour une mai- 

Td^, Ff. in fiotï dont il atoit fait (on Presbytère , à la 

spir. tnv€„i. ^ha du cens H de cioq fdls a rfnàallation 

^* ^* de chaque nouveau Çuté* Auffi eâ-dle aa 

Fouillé da XIII fiéde, & on en oonnok na 

Curé de Ta» 1 1&8. ESe eft â la coliarion pa** 

fe ft fimple de rAfcbeveque* C'étoic b feule 

Cure de la Cité qui fût dans ce cas » parce que 

toutes les autfcs étoient 6a le tetritoire de 

Îuelaue Abbajre, Chapitre oii Psieuré. C'cft 
lAf domc^ponr cette tai An que ks Evéquet 
de Paris, dani le tems^ la Cathédrale cctfa 
d'étce la.Pacoi£b de toute la Cité « raiCgne? 
^ rent pour Paroiflè aux officiers & domeftîques 

de leur ma<(bn, (|uaiqu*elle fut plus éloignée 
de leur Pabis Épilcopai que quelques-an tref, 
Ancieniientent le Curé d»oitfà pié^i Lï^ 
Téché» pour me fer?ir des termes d'une En* 
ouété de l-afl* f 49f : ffiaif aulfiil étoit chargé 
4t conf^rles^ifonniers iks prifôns Epsfce- 
copales. Il bit encore daiweetee Ef>li(c )kf 
mariages qui lônt ordonnés par TOAcialiié. 
Le bitifflentdecettepeme Eglilê ^oiquetrèe 
fedt^eftpkrsgrandqu ilnlt ^féoTigtiiairtnieus. 
Il parait afotf été^«6ii lly e trois cent amioci 
envh'on» Il £iat quelle ibl de la rue ait écé 
fort élevé en ce lieu, -pnifqo'on defœnd qn»- 
vc ou ciB) ÉMUPchcf.eo eotf am dani «itie 



EglSfe. On voit dans le cbceur la tombe de 
Jean Huraolt, Préfideot en la Cour det Ay* 
des décédé en i pf , & de fa femme Guillette 
de Guétoville. Fvapf ois Mîron Lieutenaot Ci* 
iril , mort en i ^o^ , y eft auflî fnUumé. 
r--^ Cftte P^rpUTe n'efi comj^e quftd*envlf 
ton tingt malfont, oôm^iAs dtfi^s It quant 
qui commence à TEglife , & qui tourne i droi* 
te â lar^edeSaintl^î^eâuxB^uft, cnfuitd 
encore i droite i ce coin de la rue des Mar« 
jnottzets , & va (ê teminef ^ la por^ du elel- 
Mtc dM Chapttrç dé Kbtre-P^qie. ïlle a au$ 
toutes les oi^f^ns comprirçs i^m'ij^ f^^^ttM 
Cour de Tili^icheyiché. . 




z[ 
i 









3<4 M l&SAXKtfc Cha^ELIS 

f ' I ■, '' ^S 

CHAPITRE DOUZIEME 

PÈ LAStb CHAPELLE 
bu P Ah Aïs. 

jr^ Etce jEglffe'ficuIiere n'ayant de rapport 
\.,i a^eraftciynè autre EgiÎK de Parh; dé 
ihéttie'qti'ïtitilftfe ne dépend dlc^tie, jcrraî re^ 
gardée comme Ublée »'& hii aidtffiifé on Cha- 
pitre réparé. 

Plufieuri Aatenri ont déjà traité de cette 
Sainte-CbapeUe d'après les Mémoires hiffàÊ 

Îar trob Chanoines de cette Eglire » fçaToir 
ean Mortis, Gilles Don^ms, & Charles da 
Tronchay. C'eft pourquoi il mefiifira de fiûre 
obferrer ou'fille fft la troîfiéipe bâtie par nos 
Kois daifr«e ^quartier de hi Cité de Paris ^ 
Saint Barthelemi ayaat écé là première , bâtie 
félon les apparences, ibut la prelniere race ^ 
Saint Nicoiias la feconde, coiiftruite pat le 
Roi Robert deux censr ans avant S. Louis. H 
fi*eft pas certain que ce faint Roi ait fait bâtir 
la Saime-Cbapelle â la même place où étotc 
cette Chapelle de S. Nicolas » de même qu'il 
ne l'eft pas non plus que le Roi Robert eftt £siic 
conftrutre celle de Saint Nicolas à la place 
de Saint Barthelemi. Il eft â préfumer que 
ces deux Rois fi pieux & fi dévots n*auroiit 
pas âté une EgliCë d'un endroit (ans la rebâtir 
dans un autre. Auffi l'Office de S. Nicolas 
s*acquitre-t'il â i'autcl fitué dans la grande SaU 
le ou pouvoit étrel'Ëglife de Ton nom. Quoi- 
qu'il en foit» lorfque laSatmc-Chapelle a été 



^/ • un P A 1 A f f • ut 

ie Saint Banhelemi éto!t érigée en Paroiffe, 
dont le cerricoire renfermoit 1er lieak qne Voû 
a depais fiiit fcrnt pour la conflroâion d'au- 
tres EgUfes ou Chapelles, & des diffireifces 
falei du t^alais , dont là clÂture da câcé de là 
rue où eft Saint Banhelemi ne patoic être qoè 
(d*enVirotaran t}oo. 

On ne peut rien ajoute^ ans éloges que tots 
les éicriTaios ont donné i la bitî de la Sainte- 
Chapelle» eomme à l'un^ des édifices les plus 
bardjs qa*il y ait en Europe ponr la délicacefle; 
îft des itiienx entefidas pour la variété dans 
le ^ d'étendue qu'il a. L'édifice de deiO^uè 
quieUpluahr^ef, ft 4"'on appelle la Bàfle 
Sainte Cbapellr, n'a i>oor fiipjportér le poidi 
tiela hante que dcr petites éblbmnes très-peu 
éloignées des murs. Les tombes qui en for« 
ment le pavé î font prefque toutes de Digni« 
caireson Chanoines du lieu, Couvertes d^pi- 
taphes fuiront du XIV ft XV fiécles. ïl 
y en a une d'un 9rè :re de la niaifdn de Mellot 
De Mciicfo jacit'Uc^ lequel an lien d'un ca- 
liée tient de les deux mains un reliquaire où 
phjrla^e âcré en forme de pyramide gothi- 
que. Ce qu'on dit de Plmage de la fiûnte Viet* 
'ge qui eft i la porte , & dont la tête eft pan- 
chée., ^irm que Stor ayant 6it fa prière d6- 
Tantcettéimàgedani le tenu qu^il alloit difpuV 
terixbnr fdutenir rinûnaçnlée Conception ^ la 
fiatiie&ai£SÉlatété;eft.inie hîftbirèfiiîteàplaîfir. 
Cettetmageaété raillée fiiivant.fe goût particir 
lier da Sculpcei^ ; & il en refte aîHenrs de toutes 
îièmblables. L'Archtteâo da b&tlment de cette 
CbapelU| a été Pierre de Montreuil., \t même 
H{ui^ bitila bdle Chapelle de N. I>. du cloî- 
tre' de Siinr Germain des Preï & autres. La 
Dédjeacê en Ht Ibite le ^é Avril 1149 , par 
fhrlippe Berruyer Archevêque de Bourges» 
in i^voncur de la Saintç Vierge. C'eft le befc 



OU Nicolas BoUeau Deipreaux a eu fa (i^utt 
turc Tan 17 lU Ou Qrcu)l4u^ ^ ^^'^^ ^ ^ *^^ 
fur la Saince-Chapdlc f.4i^étoit pas apparem* 
Aient jamaii eoire dan^ cette CHapeUcinÇ^^ 
rieure, il 7 âurpit vu dès 1 enuée la con^ 
de Jean Moaîs^^ConfeUlfr'^. Pairle|meQt, 
Chantre de la Sainte-Chapelle, ^qui \^i aor 
loit appris x)tte «^ icrivaui dqo^ il a (r^ii:rit 
rouvragCanVft pas inhumé aux Cel^ftiiM^ 
OMiis dans ce lieu , & qu'il lAattXMt Tiiçi i,4iS4 
au mois de MaL 

ta Sainte Çb^pdle t i laquelle on râpoco 

}»ar 44 degrez« a un ootuii^ ^M haut duquel» 
uivant l'ui^e du XII k du Xm^écle^^ft 
fepréfeaté le )uj|;tn»ent deipier ; au piliecQui 
fépare le$ dev^^H^ttaJ^ de la porte j eft 1199 
ftatue de J. C« béoiflàntdela droite, 8c to-, 
nant un globe de la fauche. £iitci orefqu^ 4 
Tinflar de celle de la Cathédrale 1 nnon <)tt^ 
celle-ci tîfcnt un Jivre^u lifu 4*Hn globe, tcf 
Profites rp«|t fculptés dani| le fMpport cpf^mo 
à Notrc-Dafne. Qt\ y y oit 4c c&ti & d'aucrea 
des hiéroglyphes , fuivant la coutume 4e cfiP 
lem^-Iâi & quelques traies de rHîfioireiÎMa^ 
ce» comme ceUe de Jonas. On voit dam. Ic 
bas la fleur de |is entremêlée avef Ici arr 
Aies, de C^iJk , ,par.allHiioD ^ Alancbe «aer^ 
du fondateur^ Ici, vitrages 4e icctte Çgltiè font 
rétpqnemçôt 4e.tousles Tpe^ateurs : iUfont 
tous du tçms^némç 4e lui (H>nÂruâipn> wmi 
ç^liiiqui cfi au-4ciftts delà ppne, lequel rcr 
piéftnte les Tifîons 4e VApoçalypre » ft, qMt 
liç paroit guçres fiTcir que deu^ à uoia ccpjt 
uns» ...... 

; Çn ("fait ^e çiptt^lc^W^fftMfojStwp dei 
.I^eliq^ies .^u^ dçjventi ^re h&iplus piécieui^ 
aux Chrétiens,^ rçavpti. de ^elques inOrv* 
mens .de la Paâion de ^otrc-$eigiieur« U 7 a 
^dans la nef im ubleau qui m^t <ui fait 4p ^ 



© C P A & A t f.' * - f^T 

fliatiiere dont S» Louis eut ces Reliques, 9c 
Phiftoire en cft rapportée ptc pb/ieurs liifto-: 
riens de Ton fiécle. Elles y furent reçues le 50: 
Septembre 1&47 , dans le teias qa*en finifoicr 
l'édifice. Delà vint la ooucnoie que nos Roiâ» 
«▼oient de montrer cttt-mêniesUTrMC Crois; 
ao peaple en. certains toors de r^née; Cbtr-* ^ »««¥•»•«• 
les V le Êûfoit Je four du Vendredi-Saint *, ce* P* ^^* 

Îtti fiir auffi ob(mé en 1413 par le Duc de vicdeCh* 
ethferd.poiif le Roi d'Angleterre par orJie^ v.MrChrift* 
dn Parlement. D'autfM Rois le firent le ma* de Pirin. 
tin du |o Septêmbre^Jour de la Fête des Re-* Mémnfe. s. 
Nqiies. de cette EglUe. Les Chanoinef J'onl Omêv. 
depuis montré alternauTement toes Jet Ven« Vie de Cb. 
dr^dit de Carême. Oa y honorok M»flldu (âlig Saveufir p. 
Ibrti d'un Image de J. C. que l'on voyoit en '^7* 
Orient. 

Quant aux reliques des Saints , la principale 
eft la tête de S. Louis apportée de l'Abtaye it 
Saint DéHîsen f jtk Un bras de Saint Léger 
en cbair & en os, dont le reliquaire a été 
donné en z}é8 par leRoiCbarlei V; ^uel^ 
nues fragmeos des os de S» Martin; & fntrant 
1 InTentâiie dreffé en ]|||9 il y a pareiilo* p^^^ g^ 
ment des reliques de Samt Germain Eiéque gift. Ttuf* 
d" Auierre > lequel aujourd'hui y eft mis.en ou* ctéri* 
bli. Il y a aufn pluficurs autres Reliquaires ve- 
nant 4lu même Cbaries V v enttfautrea.tin de 
S. £super4 de Bayeui, Patron de rEglîiê 
Royale de Corbeil. On. apprend par 4es'£ett 
1res du Roi Charles IV de^l'an/j i^i^ qu'ans 
4 Fêtes annuelles on tranfponoit les ancien^ 
nes.reliques o&le Roi étoic , pourvu que' ce ne 
fAt pas au deli de trente-quatre lieues de Pa* , ^ . 

ris. Cétoient les Ficteaft S<»uft de l'HAiel* *p ^ ^ 
Dieu de Parts iquilca mcnoichty^rur del»che^'' - * 
yaiix du Roi, côttduitanar quatrcivoteis. . » 

On /r oit entore aq chrefôr un li We des Evam^ 
g^€«f écrit* en lettres d'of icariâere dn XI 



1^ 



ilS DB zk SAifrTB Chtapellc 
écle oit de la fin du X 9 où les fignrei des kpiz^ 
tre Evangeltftes font très-groffieres. Quelques 
livre» manufcrits â l'afage de Paris, comme 
un Eifangelier du XIII fiécles un Miflel» où 
1*011 a raturé (aiofi que idans ceux du chœur ). 
. le chant de Paiis pour eo meure un autre très* 
, . dur, flirtout i la Piéfkce , au Pater êc à cer^ 
taras endroits de la Paifiom II paroit pat les 
Sainu dont Charles V foohattoit qu'on fie 
rOfHce à la Chapelle de Vincennes , à reieem-* 
pie de celle du Palais , que le Calendrier qu*oa 
fiiitof t i la Sainte^Chapelle étoit celui de Pa- 
ris , dont d'autres Saintes-Chapelles du Royau« 
. ' me ont adopté les Ityrea (ans bkflèr leur exem- 
ption. 'Ce n'dft que dans le fiécle dernier ^e 
-la Saifite-Chapelle de Paris a commencé à (è 
ièrvir des livres qu*on qualifie de Ronuins, 
quoique le chant eii ibk diSS^ent de celui que 
Ton chante à Rome. 

La! figure ^ui termine le bâton du Chantre , 
attire l'àttenuoo dès curieux d^antJqu&és pro* 
fanef > auffi-bieii qu'Une agatfae-onix de -figure 
ovale^ lonjriYe d'environ un pied, dont le haut 
..r repréfente Papothéofede rEropereur Aogufte , 

& le sefte, d'auties figures^ dont l'eipBcaitoa 
a donné beaucoup d'exercice. 

La' Dédicace de cette Chapelle fiiperienrc 

fiit &tfe le. même vjour ft là même année 

qu9 celle de la baffe Chapelte , pir Odoâ 

ÊvéqeedeTuIcttlum, Légat du fetnt Siège, 

feus le titie delà Cèùr^mie d'épines &^de la 

Ste Croix.. On ne dit point pour quelle raifon 

H fut belbmde conlâcrerde nouveau en 1^x4 

le grand autel de cette Chapelle. L'Bvéque 

àig*S(9 . deMegare fit la cérémonie, ayee la permtf- 

""' foh de^Fran^oisde Roncher Evéqtte de Patîy 

du <P| Mars. L^ mérae ànnbt lé Clergé de 

cette 'Chapelle vint ^ài proccflion a Notre- 

md. i^ 03. Danic ,. od Pkirç f ilhol ;Afcbçvéqoc d'Ab 

officia 



bvPiLAïf; 3ff 

officia pontificalemenc , en déclarant qu'il 
n[eotendoir çréjudicier ci i l'Evéquc de Paris 
ra* au Chapitre. Quatre ans auparavant , la 
Cathédrale étoic venue en proceffion â cette 
même Sainte-Chapelle , afin de prier pour la J(eg. p^tu 
conftrvation du Roî| & rEvéque y avoic of- <5 Or?. ijn . 
ficié. Ces Proceffions en cette Bglilè n*ëtoient 
pas extrêmement rares alors. Le même Evo- 
que Piocefain y célébra le Dimanche i Dé- ^'^*^^ 
cembre 151S, y facra Pierre Palmier Arche- 
vêque de Vienne» & lui donna le pallium, en 
prérence de Jacques Du Molin Chantre dç la 
même Sainte -Chapelle ^ & autres. Dix ans 
après, le Clergé du même lieu voulant remer- 
cier Dieu au uijet de la paix prochaine , vint J^ eg • parl 
à Notre-Dame avec la vraie Croix. 2 7 juU 

Dans lt% origines de la fondation de cette 
E^lîfê il n'étoit point mention dé Chanoines 
m de Tréforier > mais feulement de Chape- 
lains , dont le premier (ut un nommé Mathieu , 
lequel auparavant jouiiToit de la Chapelle de 
Saint Nicolas : il fut qualifié M^tre Chapelain ; • 
Grégoire de Meulent fon fucceflèur fut dit ea 
Ji6f Maître Gouverneur de la Sainte-Cha- 
pelle de Paris ; mais depuis il fut qualifié 
d'Archichapelain ou de Tré(brier. Les plus 
célèbres de ces Trésoriers par leur fcience ou 
par les dignités aulquelles ils furent élevés « 
font Pierre d* A illy, qui devine Cardinal, & 
mourut fous Chartes VI. Pierre Bechebien , 
Médecin de Charles VII, fait Evcque de Char* 
très. Robert Cenal , auteur de quelques ou- 
vrages, mort Evêque d*Avranches en 1560 : 
depuis lequel il v en a eu dix ou douze qui 
ont été'promus'i TEpifcopat. Personne n'i- 
gnore que cette Dignité de la Sainte*Chapelle 
a le droit de la mitre &de Tanneau. Le Cnan- 
tre ne fut établi qu*en X) 19 par le Roi Phi- 
lippe le Long. Le Tréforier avoit dès-lors une 
Totn» !• H h 



^ 



'^éx> DE L'A Saiktb Chapelle 

JufirdiâSon qui eft confirmée par une Bulle 

de Jean XXII en 1510* Charles V • e« vertu 

FelibiHlft. de Lettres de l'an i|7i 9 fit changer en gris le 

dç Pans. n^f des'aumufiês qoe les Chanoines porcotem: 

encore alors fur Ja tête. En x f65 Charles IX 

avoie fait â ce Chapitre ie doa de la Regale 

F-r.%»nV« Evêcbez du Royaume, par Lettres du 10 

107. n, 6, Fevrtec. 

Oa peut Toîr dans le Gloflatre de Ducanga 

oUjf.Cênf. I*ufagfe ou Ton étott en cette Eglifè, comme 

V9re ctveus di^os ies Catkédraks , d'attacher au cierge Paf- 

99 ^f ^^^1 cal une Table chronologique de diverfes épo- 

^9mfHt* ques , fans >0ttUier celle de l'année de r£pifr 

copat de l'Eveque Diocéûin. C^ fragment 

curieux & très - détaillé , qui eft de l'année 

, 1 ) 17 9 finit par cet article : 

Aivm^ Bffifi9paîUf HHgonU PariJ, Efifcofi lU 
Il s'agiffoit de Uiigues de Beânçon. 

A regard des 0$ces de S. Louis célél>réf 

en la Sainte-Chapelle p^r d'autres que par lee 

Chanoines» ks Reffidresde^Chartresâc Com- 

Re(?. du Tr. P^c* àt Tan I io6 font voir quf ce fut alors que 

itet Ch. 4.1 • Philippe le Bel établit les É[ertnites de S. Au- 

PiÇff Hf guflin pour fes Chapelains, le jour de la Tran- 

nation du chef de S. Louis dans f Oâave dç 

l' Afcenfioji , chargeant le Tréforier & les Cba* 

noines de leur payer à chacun neuf déniera 

pour Us oremieres Vêpres , & dix- huit pour le 

fhtd ^c'vice du jour. Trots ans après, le même 

^^^* Prince étant à Saint Denis au mois d'Oâo* 

bre , manda aux Gens de (es Comptes de faire 

donner la pitance â foixantç Ereres Mineurs 

Il autant de Frères Préche^rs, qui vtendroienc 

tous les ans en la Sainte-Chapelle , & y céié- 

breroient les Vêpres la ToiUe de S. Louis a4 

Août, & L'Office Iç letidçmain. C*eft tout jce 

4)}c j'en ^i.pi4 aro^veir. 

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CHAPITRE TREIZIEME 

ET DERNIER 

PoHrfervir de Supplément au premier Cha- 
pitre de cette première Partie , 

Sur une ooNTcUe Eglise Paroiffiale du terri- 
toire de Notre-Dame de Paris » qui eft 

s. LOUIS EN L'ISLE. 

L*Ifle de Notre-Dame, qui forme aujour- 
d'hui une Paroiffe de Paris, a été inhabi* 
tee lufquet vers le dernier fiécle. On voit qu Sa- 
vant le neuvième fiécle elle avoir appartenu 
à TEglift Cathédrale de cette ville ; mais le 
Comte de Paris s%n étoît emparé : enfort'e 
qu'elle étojt entièrement à fbn afige , lorf- 
qu*Enée Eyeque de la même ville obtint l'an 
8^7 qu'elle ffit reftituée à fon Eglife. Le pro« BalH%,Câfi^ 
fit qui en revint tant i l'Evéque qu'au Chapi- '***• ^ *• ^•'* 
tre fut fort modique ; puifqu'encore en Tan '*'^* 
X j ) f elle ne fer voit qu'au blanchiflage des tot« 
les , dont l'émolument appartenoit à l'Evéque 
& aux Chanoines. En i4|t & 1496, cette t 

I/le étoit encore compbfl?e de deux parties , 
dont l'une étoit appellée L'Ifleaux Vaches; 
81 l'autre l'Ifle tranchée , & l'on continuoit 
d'y blanchir les toiles au profit de l'Evéque, 
&c« Enfin, vers le commencement du XVII 
iiécle on y conftruifit une Chapelle. LeiCha* 
fioines de Notre-Dame s'oppoierent à ce qu'on 
y bâtit, de crainte que cela ffôtat les vues 
de leurs maifons Canoniales. Les habitans 
qui s'y trouvoiem multipliés l'an iéi3 V^'^ 

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l(x s A I V T L Q u I s B tf L* I s ils; ^ 
qu*au nombre de deux cens» tant propriétaire? 
que domiciliés ^ augmentèrent la Chapellç » 
if^s* Archiep, enforte qu'elle avott douze toifes de longueur 
fur (çpt de large : enfuite tis obtinrent le 14 
Avril de TArchevéque , que Louis Guyard , 
Prêtre d'Avignon 8c Protonotairfi, fut commis 
à la deflerte, & y (h les fondions de Curé. El« 
le avcùt alors pour toute décoration un ta- 
bleau qui reprélentoit S. Louis & Ste Cécile. 
Ce premier tableau n'en détermina cependant 
point le titrç : car dès le x 4 Juillet fuivant cUe 
fut érigéç en P^roifie fous, celui de No^re« 
Dame dé Tlfle, du contentement ées Curés 
de Sjiini Gervais; de t Saint Paul, Saint Jean 
le Rond , 8c Saînt Nicolas du Chardonnèt , qui 

Taè. At. çopÇpolfent de tQus les c^tés; & le deflcrvapt 

'^ ^çvîntf Ip premîçr C^ré. 

En 1^549 Iç Chapitre dç P^ris cpndntit 
que Ton bâtit .en cette Ifle, parce qu'il y ei^t 
^lors des gartiçi^liers , qui afin d'embellir U 
ville avpient;' traité avec le ]^o^ \ pour en rci- 

lUf^i^ yétjr & rehaviflêr le ter^raio : & les Chanoi« 

fies furent tQaintcnqç dijtns I4 po^cffion 4e 1# 
Juftîce. 

Il y ec^t en i$^i des conteftatians entre le 
Cure, que l'on qualifîoit dès-lprs de S^ Louis 
en rifle , & le Curé de Saint Paul , touchant 
les droits Curiaiuç fur un bqqt du Pont*Marie« 

lifl, £n attendant là décifîon • le Curé de Saint 
Geryats fgt çômniis pour radminiftration des 
jfacrêmenç daq^ les iQSfifbas contefiées. 
' Le 14 Ms^i l6\^y (e Chaocelier Se^uîer 8ç 
le Surintendan^ des l^inanceS} Com^niflaires dç 
|a part du Rq| » ac|ietçrent du Chapitre pouf 
Sa Majefté la fond & la (bperficie de toute Tlile^ 
& le Çbapitre flipula que la nomination du 
Curé lui apparticndroiti vu qu'il avolt don* 
\ pé le fond pu la Chapelle étoit , lequel avec le 
f|qE^e;içre c9iiGll9it ça 290 tpilês» oii à pçu prçs* 



SAtUT L ours BM L'ISLi. * ji)' 

L-Eglife bâtie depuis a écé commencée 6xt TébéArelùef 
h mémeterrein en 1664* L*Atchevéqtie M. de 
Harlay en dirpota la nomination au Chapitre ; 
mais le a & Juillet 169^5 il fedilifta de fa pré- 
Ibention par un Concordat* j^^^ A^hhfm 

Il y ayoit en 1697 fur cette Paroiffe une 
Communauté dke de S. Raphaël, où TArche- 
Téque permît d'aToir une Chapelle* On na 
l^ait à quel endroit elle étoit. 

Le Poète Quinaut, & Antoine Vjon d*HéH 
rouval Auditeuff ècs Comptes , font deux hon»» 
mes célèbres qrn ont été inhumés i Saint Louis 
en 1^88 & 168^ On 7 découvrttie i x Juil* 
let 1701 dans la terre un corps reTétn d'une j^ 
aube , & qui avoit conCerré fon intégrité. C'é- Août' w! 
toit celui de Jean Raukt « Prêtre- Chanoine de * 

Brieaon-r Archevêque au^ Diocèfe de Sens» 
natif de cette Paroifle de Saint Louis, mors 
Aumânier de M. Bochard de Sarron le xp 
Novembre! 68^, âgé de }a ans. M. le Cap* 
«linal de Noailies^ le fit enterrer dans un aotrt 
endroit. 

Cette F^roifle compttni toute VlÛt r maie 
elle a outre cela toutes les mations du Pont-^ * 
Marie, 8e eelles cpi font le retoui de ce Pont 
vis-àrvis le Quai des Ormes. 

Dans le Synode , le Curé eff nommé aprè^ 
tws ceu« de l'ArcUprétcé de Saint Sevcfin^ 



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